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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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1 décembre 2011

Polyclinique du Montaiguet : Une vidéo d'actualité

montaiguet site

Petit article complémentaire sur le projet d'implantation de la polyclinique Rambot. Mais cette fois-ci avec un petit reportage qui montre ce qui pourrait se passer sur le site dit Les Bornes au pied du Montaiguet.
Cette vidéo réalisée par une étudiante en journalisme (que je remercie au passage) date de février 2010 et avait été diffusée sur la télé locale TV7 Provence.
On constatera que, à ce jour, à l'exception de l'opération de "reboisement" décrite dans mes deux précédents articles, le terrain est toujours dans son état initial. Pas même la première pierre n'a pu être posée. Or, le docteur Jean Lacoste avait annoncé une réalisation du projet à l'horizon 2011. Les mulitples recours engagés par des riverains et des associations contre la délibération du conseil municipal relative à la révision partielle du POS et contre les permis de construire sont passés par là.
Le patron de la polyclinique a donc dû revoir ses prévisions. Les délais nécessaires à la construction étant estimés à plus de deux ans, il lui sera difficile d'espérer mieux que 2014, et encore faut-il que toutes les procédures contre le projet, qui vont prendre du temps, aient été jugées et lui soient favorables, et il n'y a rien de moins sûr.
En octobre 2010, dans une interview sur la même télé, le docteur ne semblait pas encore avoir pris la mesure de cette lenteur et de ces retards puisqu'il voyait le projet sortir en 2013.
Anecdote en passant, au début de l'entretien, il avait tenu à préciser que, contrairement à ce que disent les opposants au projet, l'appellation "polyclinique du Montaiguet" était impropre (on comprend son intention) et qu'il fallait dire "polyclinique du Pont de l'Arc". Or, à la fin de l'entretien, le naturel revenant au galop, il commet pourtant un beau lapsus en parlant lui-même de la "polyclinique du Montaiguet". Il s'en rend compte et corrige aussitôt son expression. Ne lui en déplaise, nous continuerons à dire "clinique du Montaiguet". Il dit bien "clinique du Parc Rambot", lui.

La vidéo date de février 2010 mais elle reste toujours d'actualité
(Il est conseillé de passer en mode plein écran,
clic sur la flèche puis sur le carré de flèches en bas à droite)

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1 décembre 2011

Joissains, Aix, Pertuis et les hôpitaux en réanimation

 hopital fusion aix pertuis

Pour la carte sanitaire, que se passe-t-il actuellement du côté de l'hôpital public ?  
On le sait, le Centre hospitalier du Pays d'Aix et l'hôpital de Pertuis ont décidé de fusionner et d'œuvrer sous une même entité juridique. L'idée était de permettre une mutualisation et une économie des moyens techniques et humains, et une performance accrue.
L'Agence régionale sanitaire, mise en place par la loi contestée dite "Hôpital, patients, santé et territoires", avait approuvé la démarche qui répondait selon elle à la constitution d'une "Communauté hospitaliaire de territoire". Pour cela, l'ARS devait apporter les 2 millions d'euros nécessaires pour couvrir le déficit de l'hôpital de Pertuis.
Au mois de juillet dernier, Maryse Joissains avait fait voter par sa seule majorité, l'opposition ayant voté contre, une délibération donnant un avis favorable à la fusion. Or, voilà qu'un arrêté publié en septembre par l'ARS prenait acte de cet avis de la Ville d'Aix, pour rendre la fusion effective dès janvier 2012, mais sans en préciser les conditions financières.
Maryse Joissains estime maintenant avoir été trompée, oubliant au passage les observations préventives des élus d'opposition qui l'avaient avertie.
Début novembre, comme elle en a pris l'habitude, elle a fait voter une délibération l'autorisant à attaquer l'arrêté de l'ARS. Pas sûr qu'elle parvienne au résultat qu'elle espère, l'Etat comptant faire supporter ses "réformes" par les hôpitaux eux-mêmes qui devront se perfuser. Par exemple, en réduisant les effectifs et en alourdissant encore plus les tâches des personnels en poste.
C'est bien ce qui est d'ailleurs programmé dans bon nombre d'hôpitaux publics. Et ceux de Paris en savent quelque chose. La mention spéciale revient aux services d'urgence qui sont débordés un peu partout sur le territoire français avec une fréquentation croissante des patients et des personnes n'ayant plus les moyens de consulter ailleurs.
Et ce ne sont pas la fermeture annoncée pour cessation de paiement (il leut faut une aide d'urgence de 4 millions d'euros) de 11 centres de santé mutualistes dans les Bouches-du-Rhône (créés dans les années 60) et les nouvelles taxes sur les médicaments qui vont arranger les choses. A noter que, selon ces centres, une personne sur quatre renonce aux soins et un patient sur deux soigné dans les centres n'est pas pourtant mutualiste.

Manifestation du 8 novembre pour le droit à la santé


Manifestation pour sauver les centres de santé par villegardanne

29 novembre 2011

Polyclinique Rambot : Un face-à-face au coin du bois

montaiguet 27
(Clic sur l'image pour agrandir)
Une des photos prises sur le vif...
Le docteur Jean Lacoste en vive discussion en bordure de route
avec le conseiller régional Hervé Guerrera portant écharpe,
entourés de membres de l'Association des Amis du Montaiguet

Dimanche matin, a eu lieu la première séance de l'opération dite de "reboisement" ciblé d'une partie du vaste terrain privé, incendié en 2005, qui fait l'objet du projet d'implantation de la méga polyclinique Rambot au lieudit Les Bornes sur le site du Montaiguet, espace emblématique pour l'avenir de la campagne aixoise.
A l'œuvre, l'Association pour le Reboisement et la Protection du Cengle Sainte-Victoire, qui a répondu à l'initiative du docteur Jean Lacoste, PDG de la clinique. Et, en bordure de la route, des membres de l'Association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc qui s'étaient mobilisés pour distribuer un tract aux planteurs pour leur faire prendre conscience des véritables enjeux de la plantation à laquelle ils étaient conviés.
Cette opération de "greenwashing" (*) reposait en fait sur les efforts de bénévoles pénétrés par l'idée qu'ils agissent pour le bien d'espaces naturels aixois.
Tout se déroulait paisiblement jusqu'à l'arrivée du docteur Lacoste, furieux, intimant l'ordre aux Amis du Montaiguet de déguerpir. Or, ces derniers avaient pris soin de se tenir sur la voie publique et non sur le terrain. Le docteur a visiblement perdu son sang-froid, bousculant une dame qui tenait la banderole de l'association. D'un mouvement, il s'est jeté sur le calicot pour le déchirer (**).
S'étant sans doute rendu compte qu'il pouvait être photographié (presse et riverains), il s'est arrêté net. Tout est alors rentré dans l'ordre, sous le regard d'un personnel de sécurité (trois personnes) qu'il avait cru bon de placer à l'entrée et le long de la limite de sa propriété.
En présence de témoins, quelques échanges plutôt vifs ont eu lieu entre le docteur et les deux élus écologistes, Annick Delhaye, vice-présidente de la région et déléguée à l'environnement, et Hervé Guerrera, conseiller régional et municipal aixois, chacun essayant d'exprimer son point de vue sur le projet controversé.
Vendredi, ces mêmes deux élus avaient aussi adressé un courrier au président de l'ARPCV pour lui faire part de leur "étonnement" et de leur "tristesse" au sujet de la coopération de son association avec la polyclinique.
La seconde séance de "reboisement" aura lieu dimanche prochain. Elle sera cette fois effectuée aussi par les salariés de la clinique auxquels leur patron a demandé de participer bénévolement et en famille.
Il a été rapporté qu'en fait de feuillus de chênes, il ne s'agirait que de glands. Si tel est le cas, bonjour les frondaisons prochaines dans 50 ans... à moins que de voraces sangliers n'en fassent qu'une bouchée avant.

(*) Le terme anglais "greenwashing" est utilisé pour qualifier une campagne de publicité ou une action de communication ayant pour but de présenter publiquement – et de façon parfois mensongère - une image de responsabilité environnementale. Il fait référence à l’expression "brainwashing" - littéralement "lavage de cerveau" - et peut se traduire en français par "écoblanchiment".
(**) Au nom de l'association et des deux personnes bousculées qui tenaient la banderole portant la mention "incendiés hier, bétonnés demain ?", une main courante a été déposée dans la journée au commissariat pour dénoncer le geste du docteur Lacoste.

Le tract distribué dimanche matin
par l'Association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc

montaiguet tract a ARPCV
  
(Clic sur chaque image pour agrandir)

Le courrier d'Annick Delhaye et d'Hervé Guerrera
adressé au président de l'ARPCV
   
montaiguet lettre delhaye guerrera

Episode précédent :
"Le projet de la polyclinique Rambot bien mal en point" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/11/24/22784935.html

28 novembre 2011

Aix : La nouvelle révolte des forains du textile

joissains forains doigt 24Un touriste qui se promène à Aix n'y verra presque que des illuminations. En revanche, les Aixois qui vivent, travaillent ou passent par le centre ville se rendent bien compte que quelque chose cloche.
Toute la semaine dernière, de vives tensions ont resurgi dans l'air du cours Mirabeau. Sujet de la discorde : la nouvelle révolte des forains du textile qui revendiquent un cadre stable pour leurs jours de déballage pour éviter de subir des changements de lieu au gré des circonstances. Comme c'est encore amèrement le cas en cette période de fin d'année.
Ils ne sont plus d'accord avec la mairie qui leur a assigné de quitter le cours pour l'avenue des Belges. L'installation plus précoce des chalets aura été l'étincelle qui a de nouveau embrasé un conflit pas vraiment éteint.
Le problème ne date pas d'hier. Cela fait des années que, trimballés avec allers-retours du palais de justice au cours Mirabeau, les forains doivent chaque fois s'adapter du mieux qu'ils le peuvent pour exercer leur activité sans trop de dégâts pour les revenus. Une fois, c'était pour cause de travaux autour du palais, une autre, pour cause de problèmes de sécurité de la Cour d'appel, puis pour cause d'installation des chalets.
Comme ils le répètent, ils ont fait de gros efforts - et de grosses dépenses - pour harmoniser leurs étals comme stipulé dans la charte spécifique de "bonne tenue" qui régit le cours. Il y a deux ans, un protocole avait été établi entre la mairie et les syndicats de forains pour occuper le cours le jeudi, retourner au palais le samedi et abandonner un jour de travail le mardi, ce qui représente une perte conséquente en termes de salaire.
L'an dernier, l'expérience du déballage sur l'avenue des Belges a été estimée catastrophique pour leur poche, les clients n'ayant pas suivi le mouvement. Le souhait des forains : pourvoir partager le cours en face des chalets jusqu'en janvier et récupérer le mardi disparu. La mairie rappelle que l'accord ne le prévoit pas. Et a d'abord signifié une fin de non-recevoir à cette option pour des raisons de sécurité. Le ton est alors monté. Et les forains ont décidé de bloquer le centre ville par des opérations escargot.
Pas de dialogue entre les parties et donc gros embouteillages sur un large rayon autour du cours. Maryse Joissains a réagi en demandant au préfet d'interdire les manifestations, provoquant ainsi une nouvelle colère des forains.
Vendredi, cela a dégénéré avec des altercations entre eux et les commerçants des chalets. C'est ce que l'on pourrait appeler la politique du perdant-perdant.
Maryse Joissains a fini par concéder un rendez-vous fixé au 7 décembre auquel devraient notamment participer les représentants des forains et des commerçants, les comités de quartiers et des riverains. L'ordre du jour pourrait ne comporter que le retour du mardi sur le cours. Bilan : sans doute pas de cohabitation chalets / forains puisque, à ce moment-là, les stands festifs ne seront plus là que pour le mois restant. Et, de toute façon, le retour du mardi ne pourrait au mieux s'effectuer que fin janvier après une délibération du conseil municipal.
Ce qui est triste dans cette histoire, c'est qu'il faille toujours en arriver aux extrémités avant d'écouter et de discuter pour rechercher les meilleures solutions. Comme dit ci-dessus, ce feuilleton à épisodes houleux risque de ne pas s'achever la semaine prochaine.
Maryse Joissains, qui, depuis quelques semaines, a beau jeu d'accélérer le rythme de ses réunions de quartiers - nul hasard là-dedans, elle est candidate aux législatives et elle copie la méthode du président-candidat Nicolas Sarkozy qui fait campagne sans le dire - a été incapable d'instaurer un dialogue constructif et de répondre par des issues pérennes aux diverses préoccupations des forains et de pas mal d'Aixois.
Faut-il rappeler ici quelques exemples comme l'absence de conseils de quartiers en violation de la loi de 2002, le manque de considération à l'égard des locataires de Pays d'Aix Habitat laissés face à leurs problèmes, l'inexistence du Plan local d'urbanisme pourtant imposé par la loi en 2000, les péripéties et les conditions de la vente de l'Office de tourisme... La liste serait longue.
Enfin, dans le cas du conflit avec les forains, comment ne pas s'étonner également de la présence sur le cours Mirabeau d'Alain Joissains, qui, que l'on sache, n'est investi d'aucune fonction officielle pour intervenir et qui se permet cependant d'aller les apostropher en pointant un doigt agressif ? (L'image est un détail de la photo publiée par La Provence)

PS : A partir d'aujoud'hui, mais c'est une autre histoire, ce sont les taxis qui prennent la relève pour manifester et bloquer divers axes de circulation de la ville. C'est la conséquence de la guerre entre les taxis traditionnels bénéficiant du monopole de la profession et leurs concurrents (VTC : véhicules de tourisme avec chauffeur) autorisés par la loi du 22 juillet 2009 et pratiquant des tarifs meilleur marché. A pied tout le monde !

logo LCM marseille
Les forains en viennent aux poings...  

La saga des forains :
Voir mes autres articles classés à la rubrique "Centre ville",
colonne de droite du blog.

24 novembre 2011

Le projet de la polyclinique Rambot bien mal en point

montaiguet appel Lacoste
(Clic sur l'image pour agrandir)

Faut le voir pour le croire ! Comme ils paraissent généreux et innocents ces appels à planter des arbres au Montaiguet ! Regardons-y d'un peu plus près. Et petit résumé d'introduction d'abord.
Le 3 novembre 2009, la municipalité d'Aix-en-Provence a fait voter une délibération lançant une procédure de révision simplifiée du POS. Une révision partielle et ciblée pour rendre une parcelle de 22 ha constructible sur 12 ha dans le secteur dit Les Bornes situé à Pont de l'Arc en vue de l'implantation de la méga polyclinique Rambot pour transfert et fusion de ses activités actuelles et de celles de La Provençale.
Avant même cette décision, le projet a suscité de nombreuses réactions négatives. Et la délibération en question a fait et fait encore l'objet de multiples recours devant les tribunaux. Riverains, associations, comités d'intérêts de quartiers et mêmes médecins ont engagé un bras de fer pour contrer ce qu'ils considèrent être une hérésie urbanistique, environnementale, paysagère et patrimoniale.
A la pointe de la mobilisation, l'association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc et ses adhérents n'ont pas l'intention de laisser faire. Même si l'un de leurs recours demandant au tribunal administratif d'annuler la délibération a pour l'instant été rejeté, l'association a fait appel estimant que le jugement ne tient pas debout.

(Clic sur l'image pour agrandir)
montaiguet delib 3 nov 2009 1

Il se trouve que le projet présenté par la clinique Rambot réunit des associés dont l'un est médecin et conseiller municipal, Victor Tonin, gérant d'une société d'analyses médicales économiquement liée à la polyclinique. Or, comme on peut le voir dans ces deux documents, Victor Tonin a participé au vote de la délibération, ce que le Code général des collectivités territoriales ne permet pas.
Ce qui est étrange dans le cas présent, c'est que le tribunal reconnaît et mentionne une prise illégale d'intérêt lors du vote mais n'en tire pas les conséquences logiques.
La violation de l'article L.2131-11 du CGCT est manifeste. Mais le tribunal l'estime "regrettable" car "elle n'établit pas que la participation aurait été de nature à exercer une influence sur le résultat du vote". Cette interprétation de la loi est pour le moins surprenante sinon douteuse car l'article stipule clairement qu'en la circonstance le vote du conseiller municipal est illégal. C'est sur la base de cette interprétation contradictoire que l'association a fait appel.

(Clic sur l'image pour agrandir)
montaiguet TA extrait tonin

En parallèle, l'association a également déposé d'autres recours en illégalité contre le permis de construire de la clinique de nature à le faire annuler. Ce qui a d'ailleurs contraint la mairie à prendre deux nouvelles décisions, elles aussi attaquées, contre de nouvelles irrégularités : l'une efface le giratoire prévu à l'entrée de la clinique au profit d'un tourne à gauche, l'autre, dont la contestation est en cours, établit une convention financière entre la mairie et la SCI Les Bornes.
Par ailleurs, l'action de l'association a contraint le Dr Lacoste, patron de la clinique Rambot, à redéposer des permis modificatifs contre lesquels un nouveau recours a été engagé. Le Dr Lacoste avait déclaré : "La clinique se fera". Est-ce encore aussi sûr ?
Selon le calendrier prévisionnel qu'il avait initialement présenté, la première pierre devait être posée fin 2010 et l'ouverture était programmée à l'horizon 2011.
On parle maintenant du dernier trimestre 2012. Si toutefois de nouveaux rebondissements ne viennent pas contrarier la procédure, notamment en cas d'annulation de la décision du tribunal administratif.
En effet, si la cour d'appel émet un arrêt opposé, une nouvelle délibération du conseil municipal serait désormais impossible puisque la procédure de révision simplfiée du POS a disparu du droit depuis le 1er janvier 2010 (disposition de la loi SRU de 2000 qui transformait les POS en PLU, Aix ayant été incapable d'en produire un à ce jour et ce n'est pas demain la veille).
Sur le site, les travaux n'ont toujours pas pu commencer. Et, de toute façon, cela semble d'ores et déjà irréalisable puisque leur durée était estimée à 24/26 mois.
Autre interrogation, et pas des moindres, le budget du projet avait été évalué à 80 millions d'euros. Le Dr Lacoste avait fait ses calculs en y intégrant le prix de la vente de la clinique actuelle.
Depuis le début, l'Agence régionale de la santé avait fait savoir qu'elle ne donnerait pas un euro pour l'investissement. Ce qui tend d'ailleurs à démontrer que l'argument rabâché par le docteur et Maryse Joissains elle-même de la nécessité d'implantation d'un pôle sanitaire privé au Sud de la ville censé répondre à un souci de complémentarité et de cohérence avec le pôle sanitaire public au Nord n'était que du vent.
On sait, par expérience, que bon nombre de projets, sous-évalués à l'origine, finissent pas coûter plus cher que prévu. Les retards pris à ce jour devraient également alourdir la facture. On peut alors se demander si le tour de table financier, qui n'est pas une mince affaire, est solide et vraiment bouclé.
La polyclinique Rambot, un projet bien mal en point.

Le coup du "reboisement"

(Clic sur l'image pour agrandir)
montaiguet ARPCV appel reboisement

En forme de conclusion, impossible de passer sous silence les ultimes péripéties de l'affaire. En l'occurrence, deux invitations à la mobilisation pour aller planter des arbres sur le site, dans une zone qui se situerait derrière les bâtiments de la future clinique.
L'une (image en haut de l'article) du Dr Lacoste qui bat le rappel et convoque même ses salariés à se transformer en planteurs bénévoles du dimanche.
L'autre émane de l'Association pour le reboisement et la protection du Cengle-Sainte-Victoire (donc rien à voir avec le Montaiguet !) qui appelle ses membres à accomplir une bonne action pour les malades. Interrogé par téléphone par l'association des Amis du Montaiguet, le président de l'ARPCV a répondu que le Dr Lacoste lui avait sauvé la vie. Il lui avait aussi sauvé la mise car l'association n'avait plus de subventions et allait disparaître. Grâce à son bienfaiteur, il a ainsi, dit-il, pu sauvegarder un emploi de son association.
De plus, c'est le docteur qui paie les 5.000 plants et les adhérents vont être contents car ils n'avaient pas eu l'occasion de planter quoi que ce soit depuis un moment.
Voilà. Puisqu'on nous dit que la montagne est belle...

La saga de la polyclinique Rambot :
Tous mes articles sont classés à la rubrique "Pont de l'Arc",
colonne de droite du blog.

Le site de l'association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc :
http://www.montaiguet-pontdelarc.com/

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22 novembre 2011

La vie des fauves : Aujourd'hui, "je suis le candidat"

 elections na

Le tournis. Un vrai tournis. Ils veulent tous être candidats. Tiens, prenons d'abord la présidentielle.
Il y avait six prétendants au rôle de candidat investi pour le parti socialiste et le parti radical de gauche. Deux coups de boulier après, il n'en reste qu'un au nom des cinq autres. C'est un progrès. Mais, à gauche, il y aura tout de même les deux candidatures des écologistes et du front de gauche, plus au moins deux ou trois autres de témoignage pour la gauche qui se veut plus à gauche.
A droite, le détenteur du poste élyséen en sera le candidat principal. Mais, là aussi, il y aura un certain encombrement puisque l'extrême droite se veut concurrente et conquérante et qu'elle-même sera débordée par des candidatures vengeresses, parasitaires ou dissidentes issues de ses rangs.
Et au centre ? Alors, là c'est une autre forme de trop plein. Personne ne doute que le personnage central sera le même qu'en 2007. Mais, autour de lui, proches ou sous-marins, deux ou trois candidats feront le job pour se rallier ensuite à un camp de fortune.
Et ne parlons pas des candidats de fantaisie pure comme on en découvre à chaque élection présidentielle.
Par conséquent, au total, il faudra compter sur un nombre compris entre douze et quinze postulants, ce qui est dans la moyenne observée à chaque échéance.
Passons maintenant au plan local. Là, il est plus difficile d'estimer un compte car, à l'heure actuelle, beaucoup de cartes restent à battre. Seuls le parti socialiste et l'UMP pointent le bout du nez.
A gauche, pour les deux circonscriptions, il y a sept candidats potentiels à la candidature qui cherchent à être investis.
A droite, pour l'instant, ils sont trois mais pour les deux secteurs.
Si, au niveau national, la donne est claire et l'objectif direct, se faire élire président de la République et rien d'autre, au niveau local, se met en place une drôle de partie de billard. Qui vise non seulement les législatives mais également la municipale qui suivra deux ans après pour laquelle certains se pré-positionnent, chacun espérant devenir la personne avec qui il faudra compter.
Alors, qui sont ces valeureux joueurs de parties à trois bandes ? Et de qui allons-nous entendre parler pendant six mois ?
assemblee nationaleChez les socialistes, pour la 11e circonscription, dans sa nouvelle mouture privée de Salon et donc plus aixoise, ils sont trois, une femme et deux hommes, à se disputer l'investiture : Gaëlle Lenfant, vice-présidente de la région, proche de Martine Aubry, déjà candidate en 2007, André Guinde, conseiller municipal et général, soutien de François Hollande et proche de Jean-Noël Guérini, et Michel Amiel, maire des Pennes Mirabeau et conseiller général, lui également proche de Jean-Noël Guérini.
Pour la 14e circonscription, au contour réduit par le redécoupage, ils sont quatre hommes à prétendre être le meilleur : Antony Sette, directeur de la campagne municipale de Michel Pezet et soutien de François Hollande, Jacky Lecuivre, secrétaire de la section socialiste aixoise et soutien de Martine Aubry, Jean-David Ciot, maire du Puy-Sainte-Réparade, secrétaire fédéral du parti socialiste, acolyte de Jean-Noël Guérini, et Jean-Louis Canal, maire de Rousset et conseiller régional, soutien de François Hollande.
Dans le lot, actuellement, deux seulement ne détiennent pas de mandat électif, tous les autres sont déjà ou deviendraient des cumulards. Il y a là matière à réfléchir avant de choisir... D'autant que, vu les doutes engendrés par la gestion guérinienne de la fédération départementale, le parti socialiste a décidé qu'il n'y aura pas de primaires arbitrées par le vote des militants et que les investitures seront délivrées directement par les instances nationales.
A droite, pour la 11e, Christian Kert, le député sortant au mandat unique, est légitime pour se représenter sous les couleurs de l'UMP. Mais il voit sa présence contestée par Bruno Genzana, conseiller général et régional, qui veut être "le député des classes moyennes" (les autres, débrouillez-vous !), grand adepte de la migration politique puisque, en 28 ans de vie politique, il a porté une belle diversité de casaques, de l'UDF à l'UMP en passant par Démocratie libérale, et maintetant membre du Nouveau Centre depuis deux ans.
Après les grosses fâcheries avec Maryse Joissains à la veille de l'élection municipale de 2008, il s'était allié à François-Xavier de Peretti et à Stéphane Salord. En 2009, en contre-partie de son ralliement et de sa neutralité à la municipale rejouée pour cause d'annulation, Maryse Joissains lui avait cependant promis de lui faire réserver un poste aux régionales de 2010 et de le soutenir pour la législative de 2012.
Or, Maryse Joissains vient de prendre fait et cause pour Christian Kert, ce qui semble plus logique. Bruno Genzana va donc devoir goûter cette potion coagulée et amère servie en souvenir des prétentions de sa dissidence passée.
Deux solutions s'offrent à lui : renoncer et aller voir ailleurs ou se mettre en concurrence. Dans cette seconde hypothèse, les choses risquent de mal tourner pour lui. Car, comment être le candidat non investi par la machine UMP et se contenter du logo de sa formation très minoritaire qui présente un candidat crédité de 1% à la présidentielle ?
L'ayant rencontré par hasard il y a quelques mois, je lui ai fait part de ces observations alors même que Maryse Joissains ne s'était pas encore prononcée. Sa réponse a été : "Je sais mais rien n'est jamais joué". Ouais, peut-être, mais là ça sent le roussi.
En revanche, dans la 14e, Maryse Joissains n'aura évidemment pas de candidat concurrent significatif dans son camp. Certes, comme elle ne l'ignore pas, sa circonscription redécoupée et amputée de quelques bureaux votant généralement à droite pourrait lui être moins favorable que lors de ses deux élections précédentes. De plus, si vague rose il y a, sa réélection pourrait devenir problématique. Elle serait alors soumise au même destin incertain que celui de Christian Kert.
Quant à moi, que la facétie du titre de l'article me soit pardonnée, je n'ai nulle intention d'être candidat. Disons, pour l'instant... Ce qui ne m'empêchera pas de donner mon avis et, le cas échéant, de faire entendre ma voix, si affinités ou pas... 

18 novembre 2011

Affaire Delpuech : Le maire renonce au procès...

 zay tribunal - Copie - Copie

Coup de théâtre à Peynier. Et gros coup d'éponge sur l'affaire du buste controversé dédié à Vincent Delpuech.
Après s'être obstiné dans une démarche aussi ahurissante qu'inconséquente au regard de faits historiques avérés sur des périodes du passé de Vincent Delpuech, le maire UMP, Christian Burle, vient d'abandonner le procès en diffamation contre l'Association Jean Zay en Provence - Pédagogie, Mémoire et Histoire.
Mais l'information ne figure pas sur le site de la mairie. Et c'est l'association qui en fait la diffusion par un communiqué.
Pour mémoire, l'audience initiale du 9 mai 2011 avait été purement et simplement reportée au 13 février 2012, avec, d'ici là, la tenue de trois audiences relais fixées aux 27 juin, 17 août et 14 novembre. C'est donc à cette dernière audience avant le vrai procès que la mairie a finalement battu en retraite en ravalant sa plainte.
Voici le communiqué :

La Commune de Peynier jette l'éponge

A l'audience du Tribunal Correctionnel d'Aix-en-Provence du 14 novembre 2011, la Commune de Peynier, en la personne de son maire Christian Burle, s'est désistée purement et simplement de son action en diffamation dirigée contre l'Association Jean Zay en Provence à qui elle reprochait d'avoir critiqué sa décision d'ériger en 2010 un buste à la mémoire de Vincent Delpuech.
Cet ancien maire de Peynier, incarcéré à la Libération, a été pendant toute l'occupation administrateur de différents journaux considérés comme ayant servi les intérêts de l'ennemi.
Manifestement, la Commune n'a pas voulu revenir sur une période obscure de l'histoire locale qui ne valorisait pas l'image de Vincent Delpuech. A la Libération, celui-ci avait été incarcéré et avait été frappé d'inéligibilité pendant deux ans.
L'Association Jean Zay en Provence qui défend la mémoire de la Résistance s'était opposée à ce que l'on élève une statue à Vincent Delpuech, en rappelant simplement son passif politique pendant l'occupation comme cela avait été publié au Journal Officiel par René Cassin, président du Jury d'Honneur.
En se désistant de son action pénale, la Commune reconnaît indirectement le bien-fondé des objections de l'Association Jean Zay en Provence
                                          Pour l’Association, Jacques Misguich, Président

Comme on peut l'imaginer, je me réjouis de cette victoire républicaine et félicite vivement l'association Jean Zay en Provence pour son courage et sa ténacité. J'ai donc grand plaisir à relayer cette information sur un sujet évoqué sur mon blog à plusieurs reprises.
J'invite chacun à relire les différents épisodes de cette affaire ainsi que l'excellent dossier publié sur le blog de mon collègue et ami Jean-Luc Gach. Car rien ne doit rester dans l'ombre. Toutes les vérités sont à (r)établir pour que jamais on n'oublie les forfaitures et les crapuleries de l'Histoire que certains s'évertuent à occulter pour s'en accommoder.

Peynier Le_maire_UMP_évite_un_procès_de_la_collaboration - Copie - Copie
(Clic sur l'image pour agrandir)
Peynier Le_maire_UMP_évite_un_procès_de_la_collaboration - Copie - Copie - Copie

"De Peynier à Aix, la droite extrême est à l'œuvre" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/12/21/19931415.html
"Droite extrême : Joissains, Gaudin et leurs copains" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/09/15/19066424.html
"Peynier : Procès en diffamation sur l'affaire Delpuech" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/05/10/21097858.html

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"Mais qui était vraiment Vincent Delpuech ?"
:
http://monpeynier.over-blog.com/article-mais-qui-etait-vraiment-v-delpuech-81987803.html

14 novembre 2011

Guérini comme Berlusconi ?

guerini charlie 9

La tentation est grande. Berlusconi a fini par lâcher. Question : Guérini pourra-t-il longtemps encore lancer ses bravades ? Ses menaces de ne pas co-financer deux projets de Marseille Provence Métropole ne sont-elles pas les coups de trop ?
Voilà que, tout requinqué qu'il se croit, Jean-Noël Guérini balance publiquement une lettre envoyée à Eugène Caselli pour contester le contrat qu'il a lui-même signé comme partenaire de projets liés à l'avenir de Marseille (requalification du Vieux-Port et extension d'une ligne de métro). Ça sent honteusement le règlement de comptes sur le dos des Marseillais.
Ce qui a fait violemment réagir Patrick Mennucci qui se sent évidemment visé par la lettre de Guérini puisqu'elle touche à des financements sur son secteur : "Il a déclaré la guerre aux Marseillais. Pour moi, cette lettre est une stupéfaction absolue. Je m'adresse à mes camarades conseillers généraux socialistes et notamment à ceux de Marseille pour leur demander s'ils vont laisser faire cela. Je leur demande de se réunir pour savoir s'ils acceptent ce diktat et que ce type de lettre soit adressé à un autre camarade, Eugène Caselli, mettant en cause des investissements majeurs pour notre ville."
Et puis, il y a aussi ces drôles de manières découvertes par deux élues, Janine Ecochard et Marie-Arlette Carlotti. En l'occurrence, une affichette injurieuse à leur encontre placardée à un poste d'accueil du bâteau bleu.
Le site internet de La Provence rapporte : "Marie-Arlette Carlotti et moi-même avons demandé au procureur de la République de diligenter une enquête car, conjointement, nous avons fait l'objet de propos insultants et menaçants. Nous avons également informé les instances de notre parti de cette démarche." Faut-il voir dans cette menée guérinienne une intimidation répondant aux appels insistants des deux élues à la démission de Guérini ? En tout cas, c'est ce qui vient en premier à l'esprit.
Décidément, la fumée cache à peine le feu. D'autant que la justice suisse aussi fait un déplacement vers Marseille pour croiser ses investigations avec celles du juge Charles Duchaine dans le cadre des affaires de fonds transférés sur des comptes suisses par Alexandre.
Autre révélation : au cours de son audition pour mise en examen par le juge, Serge Andréoni a laissé entendre que, sur le dossier des marchés présumés truqués de l'Agglo de Salon, lors d'une de ses rencontres avec Jean-Noël Guérini, ce dernier faisait bien allusion à un arrangement trouvé pour régler le problème qui favorisait Alexandre.
Dans un autre genre, on lira les trois articles ci-après, du Canard, de Bakchich et celui paru dans le Ravi de novembre sur les contestations d'employés du conseil général mécontents et en grève contre le sens d'une réorganisation des services, une réorganisation qui, selon eux, signe une régression de l'aide sociale.
Alors, y a-t-il une chance que le sort de Guérini rime avec celui de Berlusconi ?
Allez, un peu de courage, quoi !

                                             Mise à jour 14h00 :
Après de longs mois de silence sur le sujet alors que seul Renaud Muselier s'est montré offensif, Jean-Claude Gaudin a déclaré ce matin qu'il faut que Jean-Noël Guérini démissionne. Cette prise de position plus marquée intervient quelques heures seulement après une lettre d'Eugène Caselli adressée aux conseillers généraux sous le titre "Indignez-vous !" (Voir liens ci-dessous)
La pression semble donc se faire plus forte d'autant que Libération publie de nouveaux relevés d'écoutes sur des conversations entre membres du cabinet de Guérini, où il apparaît qu'ils se sentent manipulés et trahis depuis longtemps par l'encore président du conseil général.

logo marsactu
http://www.marsactu.fr/2011/11/14/caselli-a-lassaut-de-la-maison-guerini/
http://www.marsactu.fr/2011/11/14/gaudin-appellent-guerini-a-demissionner-et-socialistes-et-communistes-a-le-lacher/
logo libe marseille
http://www.libemarseille.fr/henry/2011/11/gu%C3%A9rini-les-conseillers-g%C3%A9n%C3%A9raux-appel%C3%A9s-la-r%C3%A9volte.html

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Guérini bon élève de Sarkozy
 
guerini ravi 900001

Le régime sec de la RGPP chère à Nicolas Sarkozy gagne les collectivités, y compris à gauche.
Exemple au conseil général des Bouches-du-Rhône
Jeudi 13 octobre, 8 heures, à l'entrée du siège du conseil général des Bouches-du-Rhône (CG13) à Marseille. Une dizaine de salariés de la maison de la solidarité des Flamands (quartiers Nord de Marseille), financée par la collectivité, est rassemblée autour d'une table de camping où trônent thermos, brioches, tracts et pétitions.
Soutenus par la CGT et la FSU, ils en sont à leur deuxième semaine de grève. Tous dénoncent un manque de moyens humains et financiers. "La population se paupérise et les enfants sont en souffrance extrême. Quarante à soixante ne sont carrément pas suivis, ce qui place le CG dans l'illégalité", tacle Nathalie, une assistante sociale.
"C'est le social à l'épreuve de la performance"
Derrière ce combat flotte un petit parfum de réforme générale des politiques publiques (RGPP). Depuis deux ans, l'institution présidée par le sénateur socialiste Jean-Noël Guérini est en pleine réorganisation. L'une de ses premières décisions a été de privatiser l'insertion (le Ravi n°61).
A l'image de quelques bons soldats UMP, comme le Marseillais Jean-Claude Gaudin et sa RGMM (Réforme générale des moyens municipaux) lancée en 2009, le "mis en examen" dans l'affaire "Guernica" s'est converti au catéchisme sarkozyste. "On n'y est pas encore, mais ça y ressemble. Il y a des choses que l'on retrouve", acquiesce l'assistante sociale des Flamands. Exemple que ne renierait pas l'omniprésident : "L'individualisation de la prime de reliquat" (La prime de reliquat, de 50 euros, est désormais attribuée au mérite au lieu d'être partagée entre tous).
Les syndicalistes sont sur la même longueur d'onde. S'ils assurent qu'il n'y a pas de suppression d'emplois, ils évoquent en revanche "la logique" de la RGPP. "Depuis deux ans, le travail social très administratif est privilégié", explique Michèle Ghiandoni de la FSU.
"On nous parle qualité d'accueil, par exemple. C'est-à-dire qu'il faut répondre avant la quatrième sonnerie au téléphone et dans les trois jours à un message. Tout ceci au détriment du travail de fond, de la prévention, précise une responsable de la CGT. La collectivité privatise un certain nombre de nos missions, comme l'insertion ou les enquêtes d'adoption, avec une politique d'affichage et de résultats à court terme. C'est le social à l'épreuve de la performance."
Patrick Gérard, le psychologue des Flamands, assène : "On est sur une politique gestionnaire, qui ignore la réalité des gens et les salariés, qui doivent faire le deuil du travail en équipe et de leur profession." Profs, inspecteurs du travail ou flics ne disent pas autre chose...
Secrétaire général de la FSU-SDU 13 du CG 13, Bruno Bidet est plus nuancé. Selon lui, le problème relève surtout d'un manque de vision à long terme sur sa principale compétence, la solidarité et l'action sociale. Son inquiétude porte aussi sur l'application de la réforme territoriale sans réforme fiscale pour la financer.
Mais le secrétaire général de la FSU-SDU 13 dénonce également "une gestion comptable abandonnée par les élus à l'administration", une "restructuration en pôles", la mise en place de la "polyvalence des travailleurs sociaux". "On voit les similitudes avec la RGPP, mais dans notre action et notre discours, on préfère s'en tenir à notre employeur, poursuit-il. Tout le monde ne comprend pas ce qu'est la politique libérale de Sarkozy". C'est peut-être le problème.
                                                                               Jean-François Poupelin

logo canard
   
(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini canard 9

La lettre de Guérini à Caselli :
https://dl.dropbox.com/0/view/of4r0d1jozw5pi7/Intemperies/Echange%20JNG-EC.pdf
La réponse de Caselli :
https://dl.dropbox.com/0/view/yx2xzrz5btcpzzb/Intemperies/Echange%20EC-JNg.pdf

logo bakchich
L'aide aux communes du CG13 dans le viseur de la justice :

http://www.bakchich.info/L-aide-aux-communes-du-CG-13-dans,13154.html

4 novembre 2011

Mis au ban par le PS, Guérini persiste et menace

guerini ne demissionne pas"Dans quelle République vivons-nous ?"
Cette question, au ton exclamatif outragé, est posée par Jean-Noël Guérini. Mais pas à lui-même. C'est, au choix, aveugle, cynique ou regrettable.
"Je ne démissionnerai pas et j'accomplirai mon mandat jusqu'au bout." 
Dans le délicat bourbier où il s'est mis, cela ne s'appelle-t-il pas ne pas avoir de figure ? Car aller chercher des poux chez les autres n'est pas une bonne défense. C'est même s'enfoncer un peu plus dans le déshonneur de ses propres turpitudes.
Reprenons un peu. Jean-Noël Guérini s'est remis en selle suite à la décision du tribunal administratif qui a jugé impropre son arrêté de délégation de pouvoirs. Et revoilà le président du conseil général des Bouches-du-Rhône tout regonflé dans sa superbe lançant un "Je suis innocent" assorti de menaces générales : "Si j'ouvre la boîte de Pandore, il y en aura pour tout le monde". On dirait un concours pour savoir qui aurait commis le plus de crapuleries.
Jean-Noël Guérini, mais pas que lui, n'a toujours pas compris, ou fait-il semblant de ne pas comprendre, que le problème que pose sa conduite est éthique. Que les gens en ont assez des politiques, de gauche et de droite, qui sortent du chemin de la vertu publique, et du devoir d'exemplarité qu'imposent les fonctions électives.

"Je ne démissionnerai pas"


"Je ne démissionnerai pas de la présidence"... par france3provencealpes

La direction nationale du parti socialiste a enfin voulu faire un pas vers la mise au ban de Guérini, en demandant sa démission mais sans aller jusqu'au courage de prononcer une sanction franche en cas de refus. "Le Bureau national a demandé la mise en retrait de M. Guérini et d'en tirer toutes les conséquences en terme d'exécutif, de présidence et de participation au groupe socialiste au Sénat et au conseil général", a déclaré Benoît Hamon.
Au cours de sa conférence de presse d'hier, Guérini s'en est encore défendu en avançant que son parti n'a pas à se mêler de sa présidence d'une collectivité souveraine et en clamant que sa légitimité lui venait des électeurs. Il oublie de dire que c'est avec l'investiture et les moyens du parti qui l'a fait roi.
Au conseil général, pour l'instant, ils sont peu nombreux ceux qui ont osé braver le mutisme qui sied à la servilité. Avec, en pointe, Marie-Arlette Carlotti : "Sa faute est, en se maintenant coûte que coûte à la tête de l'exécutif départemental, de ne pas assumer ses responsabilités et de mettre en danger le parti et l'institution." Michel Pezet, lui, a estimé que "Guérini doit prendre du champ", et a formulé l'espoir qu'"une expression claire soit définie au bureau national".
Depuis quelques jours, la pression exercée sur Guérini est montée d'un gros cran. La question qui reste en suspens est celle de savoir quand pourrait intervenir le point de bascule qui permettrait un retournement majoritaire et salutaire de cette situation grotesque de soutien complice et irresponsable à l'égard de Guérini.
Ce qui fait dire à Guérini que c'est "la droite mais aussi quelques socialistes locaux" qui veulent sa déchéance politique. Il est vrai que, depuis quelques jours, à l'occasion de la sortie de son livre, "Le système Guérini", Renaud Muselier est invité dans les médias pour se gausser des mésaventures des frères Guérini et des reproches judiciaires qui leur sont adressés.
Mercredi, dans des termes déjà entendus sur les ondes, assurant en quelque sorte son propre service de promo pour le livre, il a opportunément posé une question orale un brin téléphonée au gouvernement, à laquelle la ministre du budget s'est fait un plaisir de répondre à l'unisson.
L'approche de l'élection présidentielle n'étant pas exempte de leurs considérations, ce dialogue entre comparses n'a pas manqué de faire diversion vers le candidat François Hollande et d'épargner le gros bataillon de ministres, de parlementaires et de membres de l'entourage direct de Nicolas Sarkozy inquiétés par la justice, mis en examen ou condamnés.
Or, l'argumentation de Renaud Muselier n'est pas loin de friser la malhonnêteté intellectuelle. Car le cas Guérini comporte deux volets distincts. Celui qui relève de son appartenance au parti socialiste et donc d'une appréciation statutaire interne et certainement pas de la justice. Et celui qui est lié à sa fonction de président élu d'une collectivité, ce qui le rend responsable de tous ses actes accomplis dans ce cadre et pouvant donc être poursuivis par un juge en cas de manquement avéré à la loi.
Muselier se fait donneur de leçons en tentant l'amalgame entre les deux volets, comme si l'UMP à Marseille et dans le département ne pratiquait pas elle aussi, par exemple, le clientélisme à tout-va.
Oui, au fait, "dans quelle République vivons-nous ?" En voilà une question qu'elle est bonne !
Concluons (forcément provisoirement) avec ce communiqué de presse du collectif Renouveau PS13 :
"Ce soir, après 9 mois de lutte, Renouveau PS13 se félicite de la décision du bureau national de notre Parti socialiste qui entérine une partie de notre feuille de route en faveur de la fin du système clientéliste et népotique mis en place et dirigé par M. Guérini.
Signifié à la presse dès l’annonce de la décision du bureau national de notre Parti socialiste, le refus de M. Guérini de démissionner de ses fonctions le situe, maintenant plus clairement que jamais, dans le cadre d’une aventure personnelle.
Que M. Guérini choisisse de terminer sa carrière dans le déshonneur de l’ultime trahison du parti auquel il doit tous ses mandats et toute sa carrière politique, est son problème. Le nôtre reste de le voir coupé au plus vite des moyens du Conseil général dont il use pour se maintenir à la tête d’un système clientéliste à l'opposé de nos valeurs.
Pour cette raison, Renouveau PS13 appelle ce soir la direction fédérale du Parti socialiste des Bouches-du-Rhône, l’ensemble des élus socialistes du Conseil général, ainsi que l’ensemble des élus socialistes des Bouches-du-Rhône et des militants socialistes de conviction à unir leurs efforts pour obtenir le départ de M. Guérini de la présidence du Conseil général."

logo renouveau PS 13
Une analyse lucide 
La lettre n° 8 de Renouveau PS13
(2 novembre 2011) :
https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=explorer&chrome=true&srcid=0ByEiYrMzRwvdNWVlYWZhODgtNzJkYy00ZTAzLWI3OGUtNzZlN2VhZjA3ZmY1&hl=en_US

logo marsactu
http://www.marsactu.fr/2011/11/03/jean-noel-guerini-jattends-toujours-lappel-de-martine-aubry/

Le cas Renaud Muselier
http://www.marsactu.fr/2011/10/27/on-a-lu-pour-vous-le-systeme-guerini-de-renaud-muselier/

Mes piqûres de rappel
"Le petit cabanon de Muselier"
:
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/11/05/19519459.html
"Micro-partis et maxi-fric et les cas Muselier / Gaudin" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/10/11/19296355.html

28 octobre 2011

Jean-Noël Guérini... et la guerre de succession

 guerini ravi 89 successeur

En voyant Jean-Noël Guérini faire son pseudo retour au conseil général, il me revient à l'esprit une perle entendue pendant mon service national : "Le soldat X est sorti de la caserne en marchant à reculons pour faire croire qu'il rentrait."
C'est Guérini lui-même qui, le 10 septembre, juste après sa mise en examen, déclarait au sujet de son éloignement de la présidence du conseil général : "Je n'y viendrai que deux heures par semaine. Vous me verrez plus rarement tant que je n'aurai pas eu gain de cause dans ma défense. Je ne participerai plus à aucune manifestation officielle."
Et toujours lui qui, le 26 octobre avouait à propos de la présidence : "Je ne l'avais jamais vraiment abandonnée. J'y allais tous les jours. Mais là, je reviens."

(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini prov 26

Il n'en a pas fallu plus pour faire grimper d'un cran la constestation plus ou moins contenue de quelques-uns.
Et c'est la conseillère générale Marie-Arlette Carlotti qui a tiré la première en se désolidarisant de son "patron" dont elle juge que le retrait était "fictif". Elle a donc écrit une lettre à tous ses collègues et en a adressé copie à la direction nationale.
"Notre vie politique est rythmée depuis deux ans par les affaires judiciaires qui prennent le pas sur le débat d’idées et polluent nos relations... Le Conseil général fonctionne heureusement grâce à la qualité de ses services, de ses cadres et de ses salariés... Des salariés du département qui n’ont rien à voir avec les affaires et qui continuent de servir leurs concitoyens avec efficacité... 
La majorité de gauche s’est investie dans des politiques publiques innovantes et audacieuses, chaque délégué réalise un travail considérable. Et pourtant, pour l’opinion publique, le Conseil général des Bouches-du-Rhône c’est avant tout "l’affaire Guérini". C’est une injustice que nos devons réparer...
J'appelle tous mes collègues qui veulent mettre fin à cette situation à lui demander, dignement, dans le respect de sa personne mais fermement, sa démission de la présidence.
Je demande à notre première secrétaire (Martine Aubry) et au bureau national de notre parti d'appuyer cette démarche, conforme aux déclarations sans ambiguïté du premier secrétaire par intérim (Harlem Désir) et de l'ensemble de nos responsables nationaux pendant les primaires".
Sa faute est, en se maintenant coûte que coûte à la tête de l'exécutif départemental, de ne pas assumer ses responsabilités et de mettre en danger le parti et l'institution. Je ne peux en aucune manière cautionner cette attitude. Si la situation restait figée, je souhaite que le Bureau National du PS examine son exclusion et nous permette de créer un groupe socialiste avec tous ceux qui adhéreront aux décisions du Parti."
C'est clair, lucide et courageux.
Dans la même veine, le collectif Renouveau PS13 publie un communiqué intitulé : "Entre mensonges, arrogance et menaces à peine voilées, M. Guérini choisit de poursuivre une aventure personnelle qui met en danger son parti et l'institution qu'il préside."
C'est carré et direct.
"Six semaines après sa mise en examen pour prise illégale d’intérêt, trafic d’influence et association de malfaiteurs, M. Guérini a donc tombé le masque hier, avouant explicitement qu’il ne s’était jamais éloigné de ses fonctions de président du Conseil général, ni n'avait eu l’intention de le faire.
En mettant son propre Parti dans une situation politique intenable, M. Guérini poursuit maintenant une aventure personnelle.
Renouveau PS13 demande au Parti socialiste de tenir ses engagements, d’exiger la démission de M. Guérini et de mettre en oeuvre les moyens adéquats pour l’obtenir, notamment en agissant auprès de ceux des conseillers généraux socialistes qui lui apportent encore un soutien aveugle et servile.
Renouveau PS13 demande à l’ensemble des conseillers généraux socialistes de se désolidariser d’un individu qui mène maintenant une aventure personnelle et de prendre conscience, en plein lancement de la campagne présidentielle, de la responsabilité qui est la leur face à l’opinion publique."
D'autres conseillers généraux et militants vont-ils emboîter le pas ? On parle de Michel Pezet, de Janine Ecochard et d'Hervé Cherubini. C'est un début mais cela ne fait pas le compte. Alors, Marie-Arlette Carlotti ajoute : "Beaucoup ne se mouillent pas en public, mais attendent qu'il tombe tout seul"

 (Clic sur l'image pour agrandir)
guerini prov 27

     La décison du tribunal administratif sur la délégation de pouvoirs : 
                            guerini_ordonnance_TA_25.10.2011

       
Pour comprendre ce qui se trame en coulisses sur une éventuelle succession, voici l'article publié par le Ravi ce mois d'octobre.

logo ravi bon
Guérini : La guerre de succession est déclarée

Cerné par la justice, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône refuse de démissionner tout en essayant de garder la maîtrise de sa succession. Enquête chez les socialistes du "13" en pleine tempête.
Par Rafi Hamal

Jean-Noël Guérini ressemble à Buster Keaton, dans la célèbre scène où celui-ci s'accroche désespérément aux aiguilles d'une horloge. Le sénateur est désormais suspendu au temps de la justice. 4 h 30 d'audition, le 8 septembre, et quatre questions ont suffi au juge Charles Duchaine pour trancher : mise en examen pour "prise illégale d'intérêt, trafic d'influence et association de malfaiteurs". En toile de fond, une vaste affaire de marchés publics supposés frauduleux, dans laquelle son frère, Alexandre, a également été mis en examen. Depuis deux ans, ce maelstrom judiciaire a emporté, pêle-mêle, des affairistes, des malfrats et des politiciens dont les rondes complices ont été largement rapportées dans la presse. Tout un engrenage qui a vu le patron incontesté des socialistes des Bouches-du-Rhône passer au statut de "boulet moral", selon l'expression du premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir.
Jean-Noël Guérini, criant à "l'acharnement et au complot", s'activant à usiner une image de victime collatérale des primaires, s'est donc mis en congé du Parti socialiste. Il a officiellement transmis "tous ses pouvoirs" à son premier vice-président, Daniel Conte, créant au passage des difficultés juridiques. Mais il refuse de démissionner de la présidence du conseil général comme le réclame pourtant avec force Harlem Désir. "Jusqu'à la fin des primaires, le 16 octobre, ce sera, pour Jean-Noël Guérini, la meilleure attitude à avoir", analyse Gérard-José Mattei, nouveau directeur de cabinet de Michel Vauzelle, le président socialiste du conseil régional. En temporisant, "JNG", même cabossé, veut garder la maîtrise en choisissant "son successeur". Un billard à trois bandes, qui a démarré, selon certains proches témoignant toujours sous le sceau de l'anonymat, au moment des cantonales.
La chasse aux mauvaises pensées
Daniel Conte, fatigué, n'était alors pas très chaud pour rempiler, mais roublard, Jean-Noël aurait ardemment encouragé le doyen du CG. "Guérini savait très bien qu'il allait être mis en examen. Il savait aussi que sous la pression, il serait obligé de prendre un peu de recul pour donner le change ; alors il a préféré anticiper et choisir la meilleure marionnette", décrypte un habitué du vaisseau bleu. "C'est un écran de fumée, Guérini tire toujours les ficelles", confirme la conseillère générale PS Marie-Arlette Carlotti. "C'est un jeu à triple tiroir avec double fond", peste Philippe Sanmarco, "x-socialiste rallié à l'UMP. L'armure morale en bandoulière, le chef de file de Convention citoyenne s'indigne "de ces petits arrangements permanents dans certains appareils politiques".
C'est au conseil général que le fumet de ces "arrangements" est le plus capiteux avec la désignation du maire de Mallemort, Daniel Conte, désormais président consort. Pour sa première sortie, le 10 septembre, il a servi un discours lénifiant : "Rien ne change, j'ai une continuité à assurer ; pas de style à imprimer." Et concernant le clientélisme tant décrié dans l'institution départementale ? Réponse du pittoresque président par intérim : "Le clientélisme ? Je ne suis pas de Marseille !" Sur des airs de "On s'est connus, on s'est reconnus", la secte heureuse des Guérinistes reprend en chœur le thème du "complot politique" tout en se voulant sereine. "On a dit beaucoup et n'importe quoi", assure le sénateur-maire d'Allauch, Roland Povinelli. "Maintenant, des explications vont pouvoir être apportées et chacun verra", répond en écho Mario Martinet, conseiller général socialiste du canton de Berre-l'Étang.
"Faire la chasse aux mauvaises pensées", c'est la nouvelle mission de Jean-David Ciot, promu successeur de Guérini à la chefferie de la Fédé 13. Le maire PS du Puy Sainte-Réparade tente de faire passer des petits matins frisquets pour de grands soirs : "Jean-Noël a pris une sage décision, il va pouvoir préparer sa défense sereinement sans gêner les primaires. Les militants n'ont pas perdu confiance, ni en lui, ni dans le parti, on se doit d'être unis." Hum... Les dernières révélations de la justice semblent avoir sorti de leurs torpeurs les plus assoupis. Janine Écochard, conseillère générale depuis 1998, trouve des accents de Louise Michel, pour demander, outrée, "la démission et non le retrait" de celui qu'elle a servi depuis plus de deux mandats. La gravité de l'affaire aurait-elle mérité un réveil moins tardif ? "Comme tout le monde, j'ai appris certaines choses dans la presse", glisse l'élue qui, le 31 mars dernier, avait tout de même donné sa voix pour la réélection à la présidence du CG, comme l'ensemble des conseillers socialistes, d'un Guérini déjà dans la tourmente !
"Les socialistes à Marseille doivent faire preuve de courage, mais s'ils sont soutenus par leur parti à Paris, ce sera plus facile", déclare, à Libé, Patrick Mennucci, maire socialiste du premier secteur de Marseille. Mais attention, les aigrefins sont priés d'enrubanner leurs propos de multiples précautions. Et pour cause, la vieille garde guériniste, disposée façon escadrille de chasse, n'hésite pas à fondre sur les intrépides. "JNG est traîné dans la boue par des camarades. Moi, je n'ai jamais été son conseiller ou son directeur de campagne, comme Mennucci, qui le critique aujourd'hui", glisse Rébia Bénarioua, conseiller général des quartiers Nord. "Qu'ils s'en aillent, ils ont profité du système et maintenant ils critiquent. Eh bien qu'ils s'en aillent ! Mennucci comme les autres", s'emporte Daniel Conte, manifestement agacé. "Durant l'affaire Urba, le parti a été solidaire avec tous les élus mis en cause : Écochard et Pezet, entre autres. Ils semblent l'oublier aujourd'hui", se désole Jean-David Ciot.
La lutte des places
Sachant d'expérience se coltiner avec les réalités troubles, le taiseux Théo Balalas, l'allure chaloupée, ne s'en laisse pas conter. "Beaucoup font leur numéro dans cette histoire", déclare l'ex-militant du FN, ex-responsable des adhésions à la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, toujours membre du bureau fédéral. Invité à s'épancher sur son vague à l'âme, l'ancien membre de l'OAS., toujours membre à jour de cotisation de l'Adimad (*), association "nostalgérique" d'extrême droite, embraye, le sourire carnassier : "Monsieur, si je racontais toutes les histoires du PS 13, je ferais du Balzac en 36 volumes." Mais encore ? "Je n'ai plus rien à dire, compris ?" C'est le propre des esprits visionnaires d'aller à l'essentiel ! Malek Boutih, membre du bureau national du PS, réclame désormais l'exclusion de Théo Balalas car "un facho n'a pas sa place au PS" (La Provence, le 20/09). Il était temps !
Autre coup du sort, deux proches de JNG sont inquiétés par la justice. Le sénateur socialiste et maire de Berre-l'Etang, Serge Andréoni, est convoqué le 14 septembre pour des faits présumés de complicité de trafic d'influence. Il échappe alors provisoirement au juge pour raison de santé. La cour d'appel d'Aix-en-Provence a pour sa part condamné, mercredi 7 septembre, à deux ans de prison ferme, cinq ans d'inéligibilité et 100.000 euros d'amende, Bernard Granié, président socialiste du Syndicat d'agglomération nouvelle (San) Ouest Provence. Histoire de rajouter un peu plus de trouble à une situation déjà vaseuse, François Bernardini, maire d'Istres et vice-président du San, annonce vouloir adhérer à nouveau à la Fédé 13 après en avoir été exclu en 2001. Il est aujourd'hui un candidat potentiel à la succession de Granié.
Au CG13, ils sont un certain nombre, malgré l'exiguïté du sentier qui mène au fauteuil de président, à rêver. "Non, je ne suis pas dans cet état d'esprit, il y a déjà un président. Mais, je ne dis pas que je n'en suis pas capable", minaude Christophe Masse. "On est passé de la lutte des classes à la lutte des places !", observe, taquin, Franck Dumontel, ex-directeur de cabinet à la communauté urbaine et au conseil régional, aujourd'hui consultant-conseil. Qui, alors, pour succéder à Jean-Noël Guérini ? Jean-David Ciot esquisse "les deux futurs possibles" pour le CG : "L'avenir, ce sont des élus plus jeunes comme Gachon, le maire de Vitrolles, ou Mario Martinet, celui de Berre-l'Étang". Mais gare ! Jean-Noël Guérini, a prévenu qu'il allait se défendre "comme un lion".
(*) Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française

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