Affaire du garage municipal aixois : Ça va secouer !
ÉCHOS. Un an est passé depuis la révélation de dysfonctionnements signalés au procureur de la République. Si rien ne transpire officiellement de la part des autorités au sujet de l'enquête, quelques indices permettent de se faire une idée sur ce qui se passe en coulisses. Voyez plutôt...
Il y a tout juste un an, mon blog se faisait l'écho de ce scandale. J'avais en effet été destinataire d'un volumineux dossier tombé dans ma boîte aux lettres. En deux articles (voir liens ci-dessous), j'en avais rapporté sa teneur, tout à fait stupéfiante.
La presse avait fait état des dysfonctionnements qui ont cours au sein du garage municipal. Des dérives nombreuses et malsaines avaient été signalées par plusieurs plaintes d'un employé auprès du procureur de la République. La Ville d'Aix avait été obligée d'ouvrir une enquête administrative interne. Le sujet avait aussi été évoqué en conseil municipal. Le 9 juin, l'opposition de gauche avait obtenu la création d'une mission d'évaluation et d'information comme le règlement intérieur en prévoit la possibilité. Alors, que s'est-il passé depuis ?
Le procureur a ordonné diverses auditions de personnes. Il m'a été soufflé à l'oreille que le 22 mars, s'est tenu un conseil de discipline à la mairie. Des noms d'élus ont été pointés du doigt comme ayant une responsabilité dans les désordres. La question est de savoir si des malversations ont été ignorées ou couvertes par eux. Pour mémoire, il est fait état de bénéficiaires favorisés par des copinages, des services pour des véhicules, des vols d'essence, des constats de travail non fait mais rémunéré quand même, des menaces graves et d'espionnage d'employés à l'égard du fonctionnaire ayant éventé l'affaire. A l'évidence, la justice suit de très près ce qui a pu conduire à des pratiques délictueuses ainsi qu'à un présumé détournement de fonds publics opéré en toute impunité jusqu'ici.
Un contact de mairie m'a informé que la fameuse mission d'évaluation s'est réunie deux ou trois fois et que la dernière n'a pas eu lieu, sans aucune explication. La règle est que la mission est légalement créée pour une période de six mois et qu'un rapport doit être présenté en conseil municipal à la plus prochaine séance. Or, deux conseils sont passés, le 13 décembre et le 9 février, sans aucune inscription de ce rapport à l'ordre du jour ! Qu'y a-t-il à cacher sur les débats qui ont été menés dans cette mission. D'après ce que l'on m'a signalé, ces réunions n'ont rien ou pratiquement rien dévoilé de la part de la mairie, sans doute pour minimiser le scandale. A l'heure actuelle, il ne faut plus compter que sur le procureur pour faire toute la lumière. On n'imagine pas qu'il ne donne pas de suites à cette affaire dont les préjudices, notamment financiers pour la Ville et donc les Aixois, n'entraîne pas des sanctions.
Regardez ce qui vient d'arriver en appel à l'ancien maire de Toulon qui a bénéficié de repas gratuits et de frais de pressing "offerts" pendant dix ans (quelque 60.000 euros) par le conseil département du Var qu'il avait présidé. Il a écopé de deux ans de prison avec sursis, de 15.000 euros d'amende et de cinq ans d'inéligibilité pour avoir "défailli sur son devoir de probité de personne chargée de l'autorité publique". Attendons avec intérêt ce qu'il en sera pour Aix tant pour les élus que pour les employés si leur laxisme à agir et leurs turpitudes sont avérés.
Toute l'affaire est ici :
"Nouveau scandale très grave en Joissainie - partie 1" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2023/03/13/39841744.html
"La mairie d'Aix sur une voie de garage – partie 2" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2023/03/14/39841745.html