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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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23 juillet 2021

Et maintenant où va la Métropole avec Martine Vassal et Maryse Joissains ?

MARCHE ARRIÈRE ? La question mérite d'être posée. Depuis sa réélection, sous l'influence de Maryse Joissains, Martine Vassal fait le choix d'affaiblir la cohésion globale de la métropole en réactivant les intérêts nombrilistes des six territoires qui la composent. Certes, Aix-Marseille Métropole connaît des problèmes de fonctionnement mais ces décisions d'un autre temps la mettent en péril et ce n'est pas acceptable...

métropole carte 2

Démarche partisane ? Maryse Joissains avait demandé au conseil consultatif de la société civile institué par elle-même au titre de présidente du conseil de territoire du Pays d'Aix de présenter un rapport d'enquête sur le fonctionnment de la métropole. Pour mémoire, depuis sa création en 2016, cette dernière regroupe six territoires. On sait que depuis cette date Maryse Joissains et beaucoup de maires ont vivement critiqué l'existence même de la métropole, l'accablant de tous les maux pour tenter de la saborder.
Il faut savoir que la grande majorité des métropoles de France fonctionnent bien. Celle d'Aix-Marseille a eu le désavantage d'avoir Marseille comme ville centre, une ville centre qui a été gérée pendant vingt-cinq ans par Jean-Claude Gaudin. On connaît ce qu'il en est ressorti, une ville dégradée à la gestion et aux finances non maîtrisées. Le territoire du Pays d'Aix, de même couleur politique, largement à droite, s'est offusqué d'être intégré à la métropole et souhaitait créer la sienne. Le préfet a dit non car elle ne remplissait pas les critères pour y procéder.
La métropolisation a pour objectif de constituer une territoire plus vaste pour harmoniser et mutualiser les politiques communes à toutes les parties. Pour ne citer que les compétences les plus essentielles, la mobilité (transports), l'aménagement de l'espace, l'habitat, l'environnement et le cadre de vie. C'est le souci de coordination des initiatives, des projets et des réalisations qui doit prévaloir.
Après cinq ans d'existence, la métropole est encore, si l'on peut dire, en période d'essai et doit résoudre certains problèmes liés à sa gestion. Elle n'a pas les moyens nécessaires pour fonctionner à plein régime et l'Etat n'a pas apporté son aide financière de soutien (selon Martine Vassal, des financements pourraient être décidés avant la fin de l'année). Les projets prennent du retard. Les six ex-intercommunalités demandent à retrouver certaines de leurs prérogatives de proximité, ce que l'on peut comprendre. 
Personnellement, je trouve cependant que, si certains de leurs souhaits sont justifiés, il y a derrière cela des ambitions plus politiques pour conserver leur pouvoir sans se soucier de l'intérêt général qui devrait présider à une vision large et à une gestion commune pour rapprocher les territoires. Disant cela, je ne nie pas qu'un maire est plus à même de s'occuper de l'entretien de la voirie. Mais il me paraît évident qu'en termes par exemple de déplacements ou de politique de l'habitat, chacun ne peut faire ce qu'il veut dans son coin.
J'en reviens au fameux rapport. Rien d'étonnant que l'inititiative émane de Maryse Joissains et que les observations soient fortement critiques. La réélection de Martine Vassal a aggravé la situation car elle a privilégié un morcellement de la métropole au profit des territoires et en mettant en péril sa cohésion.
Rappel : Maryse Joissains a tout essayé pour saborder la métropole : si elle a réussi à remunicipaliser les structures culturelles, en revanche, elle a été retoquée par le préfet pour avoir refusé le transfert des parkings et la tentative de vente de Pays d'Aix habitat à la Sacogiva.

métropole prov 24

La composition de la métropole depuis 2020 

Métropole 2020 composition

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15 juillet 2021

Le projet de construction de la Constance retoqué sur plusieurs points !

REVERS. Malgré les dénégations de la mairie, le projet de la Constance comporte des carences sur la qualité de l'air, les surfaces agricoles et la biodiversité. Ce qui a fort justement amené l'autorité environnementale à retoquer le dossier. Il va falloir revoir la copie et relancer une enquête publique. Cela va prendre au moins un an. En voici les causes...

constance infographie la provence
(Clic sur l'image pour agrandir)

Avec les élus de mon groupe, nous étions résolument contre le projet de construction de la Constance aux abords du Jas de Bouffan. Nous estimions qu'il était démesuré et qu'il comportait bien des failles. En termes d'environnement malmené, de déplacements toujours plus nombreux, de transports publics insuffisants, de pollution aggravée, de défiguration des paysages et de non mise en valeur des sites cezanniens. Maryse Joissains rejetait sans cesse tous ces arguments et affirmait que le projet avait pris en compte toutes les remarques émises tant au cours de réunions publiques que par les organismes de l'Etat qui ont leur mot à dire.
On apprend dernièrement que le projet va connaître un retard d'au moins un an suite au refus de l'autorité environnementale en décembre mais la mairie avait gardé la bouche cousue. Les avis critiques portent essentiellement sur la santé et la biodiversité. Cela va entraîner de nouvelles procédures : une révision du projet par la Ville qui sera soumise au préfet et dans la foulée l'ouverture d'une enquête publique. Tout cela prend du temps pendant lequel le projet est forcément mis à l'arrêt. La Provence y a consacré un dossier de deux pleines pages fort instructives. 
Reste hélas que la politique de la municipalité n'est pas, c'est peu de le dire, au service des habitants les plus fragiles économiquement. Par exemple, on est encore loin du quota légal de logements sociaux de 25%. Cela ne cesse d'alimenter une hausse constante et effrénée du prix du foncier qui favorise les ménages fortunés. Aucune initiative n'est prise pour une revitalisation de certains logements du centre-ville qui se paupérise.
Les plus récentes statistiques montrent qu'Aix, qui compte environ 80.000 logements en tout (pour une population de 145.000 habitants), connaît un taux de vacance élevé (9,40 % et jusqu'à 15% dans le centre ancien). Ce qui équivaut à plus de 7.000 logements vides. Un chiffre qui ne comprend même pas les résidences secondaires (approximativement 3.600 à Aix). Réduire cette vacance est une des pistes pour fluidifier le marché immobilier particulièrement tendu. Mais y a-t-il une volonté politique pour s'y atteler sérieusement ? Au vu des constats de ces vingt dernières années, il n'est permis que d'en douter fortement.

Constance Prov 7

Constance Prov 7

Constance Prov 7

Constance Prov 7

8 juillet 2021

Elections, pièges à gros gnons ? partie 2

TALION. Les quatre candidats présentés par Maryse Joissains ont été éliminés dès le premier tour. C'est inédit depuis plus de vingt ans. En revanche, son ex-adjoint qui avait raté l'élection municipale vient de rebondir en retrouvant sa place de conseiller départemental avec un bon score. La décision d'inéligibilité de la maire d'Aix ne saurait tarder. Elle devra quitter son poste. Sophie Joissains sera candidate à sa succession. Mais les élus municipaux lui feront-ils confiance dans ce scrutin à bulletin secret ? En 2026, Jean-Marc Perrin songe peut-être déjà à se prévaloir d'être le candidat crédible et capable de mettre fin à la dynastie des Joissains. On le sait, à Aix, rien ne se passe jamais comme ailleurs...

Départementales 2021 hémicycle

Aujourd'hui, mettons la loupe sur les départementales. Je note d'abord avec satisfaction que le maire de Marseille, Benoît Payan, a obtenu le total de 75,71% des voix, soit le meilleur score de tous les cantons du département. Est-ce une forme de légitimation personnelle de son élection à la mairie et/ou un soutien à la ligne politique qu'il incarne avec son équipe ? Il me paraît évident qu'ils agissent différemment de leurs prédécesseurs face pourtant à une situation de la commune particulièrement dégradée.
Passons à Aix. L'air de rien, des choses pour l'instant moins visibles sur leur portée vont certainement avoir une importance dans les semaines et les mois qui viennent. La grosse surprise est l'élimination dès le premier tour des candidats présentés et soutenus par Maryse Joissains et validés par Martine Vassal. C'est inédit depuis plus de vingt ans.
Voyez-vous ça, dans le canton 1, son binôme (dont une sortante) a fini troisième. Et, dans le canton 2, ils sont arrivés à la quatrième place. Dur à encaisser, non ? Plus contrariant encore, l'ex-adjoint Jean-Marc Perrin (conseiller départemental sortant) qui s'était raté à la municipale avec seulement 9,08% des voix, vient de rebondir très fort le 27 juin avec 69,82%. Pour cette élection au département, il s'était allié à une candidate LRM, le binôme se présentant sous les couleurs "Majorité départementale" et "Majorité présidentielle".
LRM a réussi à faire élire deux autres candidats avec l'investiture "Majorité présidentielle". On observe donc une percée conséquente de ce parti à Aix. Le département comptabilise donc quatre élus estampillés LRM. Mais dans une mise au point étonnante, Jean-Marc Perrin affirme être "toujours membre du parti Les Républicains".

Départementales 2021 perrin républicains prov 3

Essayons de comprendre. Pendant son précédent mandat, il avait un rôle plutôt important dans le groupe LR et UDI dont il était le président. Il présidait aussi la Commission d'appel d'offre (CAO) et de Délégation de service public (DSP). Et avait la délégation du patrimoine. Voilà de quoi poser un élu. Pourquoi Jean-Marc Perrin tient-il maintenant à revendiquer sa couleur politique d'origine ? Il a sans doute perçu très vite que, juste avant que le nouvel organigramme départemental soit établi et que les responsabilités soient réparties au sein de la nouvelle majorité, il lui fallait tenter de préserver ses fonctions. Qu'en sera-t-il dans quelques jours ?
Les calculs ne s'arrêtent peut-être pas là.
Le contexte municipal est appelé à changer d'ici peu lorsque l'inéligibilité de Maryse Joissains sera officialisée. Elle devra donc quitter son poste de maire. Et le conseil municipal sera amené à élire une nouvelle ou un nouvau maire. Il ne fait guère de doute que Sophie Joissains sera la candidate (elle est déjà deuxième adjointe). Et là, cela devient intéressant. Je me pose des questions.
Comme la loi le prescrit, cette élection donne lieu à un vote à bulletin secret. Sophie Joissains fera-t-elle le plein complet des voix ? Y aura-t-il des surprises avec par exemple des défections silencieuses dans la majorité ? Certains élus seront-ils animés par l'idée qu'il faut mettre un terme au système et à la dynastie des Joissains ? Dans l'ombre, y aura-t-il des élus qui pourraient se dire que Jean-Marc Perrin serait crédible pour être un futur candidat à la mairie en 2026 ?
Il faut savoir qu'il sera encore conseiller départemental jusqu'en 2028, soit six ans plus un. En effet, pour éviter un télescopage des scrutins de l'élection présidentielle de 2027 avec le renouvellement régional et départemental initialement prévu la même année, ces élections territoriales seront décalées d'une année.
Suis-je dans la fiction ? Suis-je dans la spéculation ? J'ai vu tant de choses incroyables se passser à Aix durant les trente-sept ans de ma vie d'élu que plus rien ne peut m'étonner.

Pas de mention "Les Républicains",
pas plus sur sa profession de foi que sur son bulletin de vote !
Départementales 2021 perrin

Joissains correctionnelle prov 5

"Elections, sièges à gnons ?" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/07/05/39044412.html

5 juillet 2021

Elections, sièges à gnons ?

SOUPE À LA GRIMACE. Je livre ici mon regard sur les résultats. Si je me réjouis pleinement de la défaite du RN, je ne me satisfais pas pour autant de l'élection de la droite. L'absence de la gauche, qui a retiré une nouvelle fois sa liste, sera hélas préjudiciable à la représentation démocratique pluraliste des électeurs...

Régionales 2021 hémicycle

Je n'ai jamais raté le moindre scrutin de ma vie. J'ai donc le droit de commenter, de critiquer et même d'apprécier. Ces 20 et 27 juin, je me suis rendu à mon bureau de vote. Les abstentionnistes ont battu un nouveau record qui a été beaucoup analysé. On note également une forte proportion de votes blancs ou nuls qui indiquent le désarroi devant l'offre.
J'y vois deux raisons. Un, ce n'est pas l'indifférence à la participation. Selon moi, c'est l'expression d'une protestation souterraine qui récuse nombre de politiques menées qui sont tellement éloignées et même déconnectées des préoccupations quotidiennes des Français. Deux, les élus de tous niveaux et de tout bord semblent n'être concernés que par l'idée d'obtenir une place et parfois les indemnités qui vont avec. Comment alors intéresser les électeurs qui attendent que l'on traite les vrais problèmes ? On a dit que les abstentionnistes font surtout partie des classes moyennes, des classes populaires et la jeunesse qui s'estiment délaissées et pour certaines parties méprisées. Les mouvements sociaux récurrents en sont l'illustration.
Ce cadre étant posé, voyons un peu ce qui ressort des résultats tels qu'ils sont. L'extrême droite a régressé en pourcentage et en nombre d'élus. Et c'est tant mieux. Les candidats du parti présidentiel n'ont conquis aucune région et aucun département. Sur les quelque 4000 élus départementaux de France, LRM n'en a que 80. Une misère quoi. A mon avis, cela démontre que les électeurs n'ont pas fait confiance à ces candidats. Et le président de la République est bien le seul qui conserve une cote de popularité en dépit des échecs de son parti aux municipales, aux européennes, aux régionales et aux départementales. Les partis traditionnels ont engrangé des résultats comme au bon vieux temps. Au niveau national, ils peinent cependant à être crédibles pour présenter des candidats acceptables pour la présidentielle.
Voyons maintenant ce qu'il en est de la situation locale. Thierry Mariani s'est pris une déculottée. Son nomadisme politique de l'UMP au RN et ses exécrables accointances internationales avec des dirigeants peu recommandables n'ont pas plu. La région n'a pas fait d'exception pour battre cette extrême droite mortifère. Renaud Muselier a gagné, avec le bienveillant secours de la gauche qui n'a toujours pas d'élus.
Le président de la région obtient là en quelque sorte son bâton de maréchal alors qu'il avait été battu en 2004, qu'il avait perdu la bataille de la présidence de l'agglomération de Marseille au profit du socialiste Eugène Caselli, et qu'il n'a jamais réussi à être le successeur à la mairie de Marseille de Jean-Claude Gaudin qui le baladait.
Personnellement, je me réjouis de la défaite de Thierry Mariani mais, étant viscéralement de gauche, je ne puis me satisfaire de l'élection de Renaud Muselier. D'autant plus que sa liste comprend entre autres le multicarte Christophe Madrolle prêt à tous les changements d'appartenance, des LRM et Sophie Joissains de la mairie d'Aix qui soi-disant combat le parti présidentiel mais s'en accomode bien en région pour servir ses intérêts.
                                                                                                                                  A suivre…

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