Et maintenant où va la Métropole avec Martine Vassal et Maryse Joissains ?
MARCHE ARRIÈRE ? La question mérite d'être posée. Depuis sa réélection, sous l'influence de Maryse Joissains, Martine Vassal fait le choix d'affaiblir la cohésion globale de la métropole en réactivant les intérêts nombrilistes des six territoires qui la composent. Certes, Aix-Marseille Métropole connaît des problèmes de fonctionnement mais ces décisions d'un autre temps la mettent en péril et ce n'est pas acceptable...
Démarche partisane ? Maryse Joissains avait demandé au conseil consultatif de la société civile institué par elle-même au titre de présidente du conseil de territoire du Pays d'Aix de présenter un rapport d'enquête sur le fonctionnment de la métropole. Pour mémoire, depuis sa création en 2016, cette dernière regroupe six territoires. On sait que depuis cette date Maryse Joissains et beaucoup de maires ont vivement critiqué l'existence même de la métropole, l'accablant de tous les maux pour tenter de la saborder.
Il faut savoir que la grande majorité des métropoles de France fonctionnent bien. Celle d'Aix-Marseille a eu le désavantage d'avoir Marseille comme ville centre, une ville centre qui a été gérée pendant vingt-cinq ans par Jean-Claude Gaudin. On connaît ce qu'il en est ressorti, une ville dégradée à la gestion et aux finances non maîtrisées. Le territoire du Pays d'Aix, de même couleur politique, largement à droite, s'est offusqué d'être intégré à la métropole et souhaitait créer la sienne. Le préfet a dit non car elle ne remplissait pas les critères pour y procéder.
La métropolisation a pour objectif de constituer une territoire plus vaste pour harmoniser et mutualiser les politiques communes à toutes les parties. Pour ne citer que les compétences les plus essentielles, la mobilité (transports), l'aménagement de l'espace, l'habitat, l'environnement et le cadre de vie. C'est le souci de coordination des initiatives, des projets et des réalisations qui doit prévaloir.
Après cinq ans d'existence, la métropole est encore, si l'on peut dire, en période d'essai et doit résoudre certains problèmes liés à sa gestion. Elle n'a pas les moyens nécessaires pour fonctionner à plein régime et l'Etat n'a pas apporté son aide financière de soutien (selon Martine Vassal, des financements pourraient être décidés avant la fin de l'année). Les projets prennent du retard. Les six ex-intercommunalités demandent à retrouver certaines de leurs prérogatives de proximité, ce que l'on peut comprendre.
Personnellement, je trouve cependant que, si certains de leurs souhaits sont justifiés, il y a derrière cela des ambitions plus politiques pour conserver leur pouvoir sans se soucier de l'intérêt général qui devrait présider à une vision large et à une gestion commune pour rapprocher les territoires. Disant cela, je ne nie pas qu'un maire est plus à même de s'occuper de l'entretien de la voirie. Mais il me paraît évident qu'en termes par exemple de déplacements ou de politique de l'habitat, chacun ne peut faire ce qu'il veut dans son coin.
J'en reviens au fameux rapport. Rien d'étonnant que l'inititiative émane de Maryse Joissains et que les observations soient fortement critiques. La réélection de Martine Vassal a aggravé la situation car elle a privilégié un morcellement de la métropole au profit des territoires et en mettant en péril sa cohésion.
Rappel : Maryse Joissains a tout essayé pour saborder la métropole : si elle a réussi à remunicipaliser les structures culturelles, en revanche, elle a été retoquée par le préfet pour avoir refusé le transfert des parkings et la tentative de vente de Pays d'Aix habitat à la Sacogiva.
La composition de la métropole depuis 2020