Et maintenant, un Bus à haut niveau de service en marche arrière...
La Communauté du Pays d'Aix a présenté une modification du projet de tracé du BHNS. Elle concerne la ligne B qui passe de 9,3 kms à 7 et qui n'ira donc plus jusqu'au Val Saint-André. Cette marche arrière est incohérente. Mais il y a peut-être une explication non dite...
Source : La Provence du 27 octobre 2014
Actualisation : article de La Provence du 28 octobre 2014 (voir plus bas)
Où en sont les transports en commun à Aix et en pays d'Aix et que vont-ils devenir ? Jetons un œil à deux moyens essentiels de déplacement : le réseau Aix en bus et les projets de lignes de BHNS (Bus à haut niveau de service). J'ai déjà traité le premier, qui ne va pas fort, à plusieurs reprises. C'est vers le second qu'il faut maintenant regarder suite à une délibération de la Communauté du Pays d'Aix du 14 octobre qui nous y a convié.
En 2010, la CPA avait approuvé un programme général de création de deux lignes de bus. Il y a quinze jours, des modifications ont été apportées à la ligne B qui devait desservir Aix de Nord-Ouest en Sud-Est à l'horizon de 2019. Le projet initial prévoyait un tracé de 9,3 kms. Le nouveau perd 2,3 kms pour s'en tenir à 7 kms.
Quelle mesure majeure fait-elle la différence ? Au lieu d'aller jusqu'au Val Saint-André, le BHNS aura son terminus au parc-relais Krypton, au Sud de l'autoroute A8. A l'autre bout, le terminus sera situé sur l'avenue Saint-Mitre des Champs au lieu de l'avenue de Brédasque. Voilà pour le tracé retenu.
L'on nous dit que le coût, estimé à 66,53M€ HT, sera quasiment identique puisque les économies réalisées sur le raccourcissement seront investies dans l'intégration d'un nouveau parc-relais Ouest. Pourquoi pas, après tout. En revanche, il est fort dommageable d'abandonner une desserte essentielle jusqu'au Val Saint-André, entrée de ville au trafic automobile très surchargé.
Car, pourquoi y avoir construit un parc-silo si aucun bus fréquent et rapide ne prend le relais. Cette suppression d'un morceau de trajet de 2 kms risque justement de décourager des centaines, voire des milliers d'automobilistes de rompre avec la voiture.
L'on nous dit aussi que les bus urbains seront renforcés entre le Val et le centre-ville. Est-ce cohérent de continuer à engorger le centre-ville ? Est-ce cohérent de compliquer ainsi la liaison entre le Val et la desserte des grandes zones d'activités des Milles et de la Duranne ? Il y a manifestement un manque de logique et de logistique dans tout cela.
Une vérité n'a pas été dite lors du débat à la CPA. Celle du motif qui a pesé le plus lourd. La voici. Depuis l'annonce de 2010, divers mécontentements se sont manifestés sur la portion comprise entre les facultés et le Val. Elles émanaient de nombreux commerçants riverains qui voyaient d'un mauvais œil la suppression d'une grande partie des places de stationnement le long des avenues Jean-Paul Coste, Gaston-Berger et Henri-Mauriat. Maryse Joissains a finalement cédé à cette pression. Chacun pourra en tirer les conclusions qu'il voudra. Mais, j'ai bien ma petite idée…
Le tracé initial de la ligne B en 2010
Le tracé remanié de la ligne B en 2014
Article de La Provence du 28 octobre 2014
Au moins, quand il s'agit d'exprimer notre opinion sur les transports en commun, on peut affirmer
que nous, élus du groupe Démocratie pour Aix, sommes bien sur la même ligne !