Ma réaction à la radio sur la garde à vue de Maryse Joissains
France Bleu Provence m'a invité dans ses studios pour recueillir mon avis suite à la garde à vue de Maryse Joissains. L'interview a été diffusée dès dimanche matin...
Mon interview enregistrée vendredi après-midi dans les studios de France Bleu Provence devait passer dans le journal de ce lundi matin mais la station en a anticipé la diffusion dès dimanche.
J'avais été contacté par le journaliste Laurent Grolée pour réagir à la nouvelle de la convocation et de la garde à vue de Maryse Joissains à la brigade financière de Marseille.
La radio régionale souhaitait recueillir mon avis sur les méthodes de gestion de la mairie. L'entretien hors antenne a duré près d'une demi-heure dont une partie enregistrée d'environ six minutes, libre ensuite au journaliste d'en sélectionner le passage lui paraissant être le plus significatif.
Pour être plus complet sur la teneur de l'entretien, j'indique que j'ai aussi évoqué les multiples facettes de la longue histoire politique de la famille Joissains à Aix avec les déboires judiciaires d'Alain Joissains lorsqu'il était maire dans les années 80 et l'annulation récente de son contrat abusif et illégal de directeur de cabinet. Mais aussi la série inédite par le nombre impressionnant de personnes souvent recrutées par Maryse Joissains elle-même d'abord présentées comme de grands professionnels aux vertus exceptionnelles puis placardisées ou carrément virées sans ménagements dans divers services ou directions des administrations municipale, para-municipale et communautaire. Sans oublier tous les coûteux procès perdus, tous les gros dossiers foireux, ratés ou non aboutis. Et, comble suprême de l'inexcusable, l'inconvenant florilège des outrances verbales de Maryse Joissains qui ont mis à mal l'image de la Ville depuis plus de douze ans.
Je garde en réserve pour un prochain article mes commentaires sur les déclarations ahurissantes de Maryse Joissains commises à la chaîne et spectaculairement tant à sa sortie de garde à vue que lors de sa conférence de presse du lendemain.
Ecoutez les 30 premières secondes puis à partir de 2'45".
Le script de l'interview
Laurent Grolée : La maire d'Aix-en-Provence soupçonnée de clientélisme…
Anaïs Crouzet : Maryse Joissains placée en garde à vue jeudi. La justice reproche à l'élue UMP d'avoir promu son ancien chauffeur au plus haut grade de la fonction publique et d'avoir fait embaucher les enfants de ce dernier dans des services de la municipalité ou de la Communauté du Pays d'Aix. Aucune charge n'a été retenue contre elle, ce qui lui fait dire qu'elle n'a ni violé ni enfreint aucune règle, aucune loi. Mais à trois mois des élections municipales, cet épisode judiciaire soulève une nouvelle fois la question de la collusion potentielle entre un mandat d'élu et des intérêts particuliers. Pour Alexandre Castronovo, ancien conseiller municipal aixois, Maryse Joissains privilégie une gestion familiale de la politique. Il répond à Laurent Grolée…
Lucien-Alexandre Castronovo : Il y a une réunion familiale autour d'elle et elle défend ces intérêts-là, puis elle l'élargit à un cercle d'amis. C'est le mari, c'est la fille, c'est les gens très proches qui sont dans sa vie courante. Maintenant, on parle du chauffeur. Mais il y a également sa petite-fille. Voilà, c'est ça la réunion qu'il y a autour d'elle. Moi je parle de favoritisme, c'est-à-dire qu'elle a un regard plus sentimental, plus personnel, plus amical vis-à-vis d'un certain nombre de personnes qui sont autour d'elle. Le clentélisme, ça veut dire que l'on place des gens pour de la rémunération. Alors il y a de ça mais en même temps c'est fait d'abord avec du sentiment et ensuite il y a effectivement la situation réelle qu'on découvre qui est qu'une personne a bénéficié d'un service, a bénéficié d'une aide, d'un soutien, d'un appui, tout ce qu'on veut.
Anaïs Crouzet : Alexandre Castronovo engagé sur la liste socialiste d'Edouard Baldo à Aix-en-Provence.