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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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29 novembre 2011

Polyclinique Rambot : Un face-à-face au coin du bois

montaiguet 27
(Clic sur l'image pour agrandir)
Une des photos prises sur le vif...
Le docteur Jean Lacoste en vive discussion en bordure de route
avec le conseiller régional Hervé Guerrera portant écharpe,
entourés de membres de l'Association des Amis du Montaiguet

Dimanche matin, a eu lieu la première séance de l'opération dite de "reboisement" ciblé d'une partie du vaste terrain privé, incendié en 2005, qui fait l'objet du projet d'implantation de la méga polyclinique Rambot au lieudit Les Bornes sur le site du Montaiguet, espace emblématique pour l'avenir de la campagne aixoise.
A l'œuvre, l'Association pour le Reboisement et la Protection du Cengle Sainte-Victoire, qui a répondu à l'initiative du docteur Jean Lacoste, PDG de la clinique. Et, en bordure de la route, des membres de l'Association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc qui s'étaient mobilisés pour distribuer un tract aux planteurs pour leur faire prendre conscience des véritables enjeux de la plantation à laquelle ils étaient conviés.
Cette opération de "greenwashing" (*) reposait en fait sur les efforts de bénévoles pénétrés par l'idée qu'ils agissent pour le bien d'espaces naturels aixois.
Tout se déroulait paisiblement jusqu'à l'arrivée du docteur Lacoste, furieux, intimant l'ordre aux Amis du Montaiguet de déguerpir. Or, ces derniers avaient pris soin de se tenir sur la voie publique et non sur le terrain. Le docteur a visiblement perdu son sang-froid, bousculant une dame qui tenait la banderole de l'association. D'un mouvement, il s'est jeté sur le calicot pour le déchirer (**).
S'étant sans doute rendu compte qu'il pouvait être photographié (presse et riverains), il s'est arrêté net. Tout est alors rentré dans l'ordre, sous le regard d'un personnel de sécurité (trois personnes) qu'il avait cru bon de placer à l'entrée et le long de la limite de sa propriété.
En présence de témoins, quelques échanges plutôt vifs ont eu lieu entre le docteur et les deux élus écologistes, Annick Delhaye, vice-présidente de la région et déléguée à l'environnement, et Hervé Guerrera, conseiller régional et municipal aixois, chacun essayant d'exprimer son point de vue sur le projet controversé.
Vendredi, ces mêmes deux élus avaient aussi adressé un courrier au président de l'ARPCV pour lui faire part de leur "étonnement" et de leur "tristesse" au sujet de la coopération de son association avec la polyclinique.
La seconde séance de "reboisement" aura lieu dimanche prochain. Elle sera cette fois effectuée aussi par les salariés de la clinique auxquels leur patron a demandé de participer bénévolement et en famille.
Il a été rapporté qu'en fait de feuillus de chênes, il ne s'agirait que de glands. Si tel est le cas, bonjour les frondaisons prochaines dans 50 ans... à moins que de voraces sangliers n'en fassent qu'une bouchée avant.

(*) Le terme anglais "greenwashing" est utilisé pour qualifier une campagne de publicité ou une action de communication ayant pour but de présenter publiquement – et de façon parfois mensongère - une image de responsabilité environnementale. Il fait référence à l’expression "brainwashing" - littéralement "lavage de cerveau" - et peut se traduire en français par "écoblanchiment".
(**) Au nom de l'association et des deux personnes bousculées qui tenaient la banderole portant la mention "incendiés hier, bétonnés demain ?", une main courante a été déposée dans la journée au commissariat pour dénoncer le geste du docteur Lacoste.

Le tract distribué dimanche matin
par l'Association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc

montaiguet tract a ARPCV
  
(Clic sur chaque image pour agrandir)

Le courrier d'Annick Delhaye et d'Hervé Guerrera
adressé au président de l'ARPCV
   
montaiguet lettre delhaye guerrera

Episode précédent :
"Le projet de la polyclinique Rambot bien mal en point" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/11/24/22784935.html

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28 novembre 2011

Aix : La nouvelle révolte des forains du textile

joissains forains doigt 24Un touriste qui se promène à Aix n'y verra presque que des illuminations. En revanche, les Aixois qui vivent, travaillent ou passent par le centre ville se rendent bien compte que quelque chose cloche.
Toute la semaine dernière, de vives tensions ont resurgi dans l'air du cours Mirabeau. Sujet de la discorde : la nouvelle révolte des forains du textile qui revendiquent un cadre stable pour leurs jours de déballage pour éviter de subir des changements de lieu au gré des circonstances. Comme c'est encore amèrement le cas en cette période de fin d'année.
Ils ne sont plus d'accord avec la mairie qui leur a assigné de quitter le cours pour l'avenue des Belges. L'installation plus précoce des chalets aura été l'étincelle qui a de nouveau embrasé un conflit pas vraiment éteint.
Le problème ne date pas d'hier. Cela fait des années que, trimballés avec allers-retours du palais de justice au cours Mirabeau, les forains doivent chaque fois s'adapter du mieux qu'ils le peuvent pour exercer leur activité sans trop de dégâts pour les revenus. Une fois, c'était pour cause de travaux autour du palais, une autre, pour cause de problèmes de sécurité de la Cour d'appel, puis pour cause d'installation des chalets.
Comme ils le répètent, ils ont fait de gros efforts - et de grosses dépenses - pour harmoniser leurs étals comme stipulé dans la charte spécifique de "bonne tenue" qui régit le cours. Il y a deux ans, un protocole avait été établi entre la mairie et les syndicats de forains pour occuper le cours le jeudi, retourner au palais le samedi et abandonner un jour de travail le mardi, ce qui représente une perte conséquente en termes de salaire.
L'an dernier, l'expérience du déballage sur l'avenue des Belges a été estimée catastrophique pour leur poche, les clients n'ayant pas suivi le mouvement. Le souhait des forains : pourvoir partager le cours en face des chalets jusqu'en janvier et récupérer le mardi disparu. La mairie rappelle que l'accord ne le prévoit pas. Et a d'abord signifié une fin de non-recevoir à cette option pour des raisons de sécurité. Le ton est alors monté. Et les forains ont décidé de bloquer le centre ville par des opérations escargot.
Pas de dialogue entre les parties et donc gros embouteillages sur un large rayon autour du cours. Maryse Joissains a réagi en demandant au préfet d'interdire les manifestations, provoquant ainsi une nouvelle colère des forains.
Vendredi, cela a dégénéré avec des altercations entre eux et les commerçants des chalets. C'est ce que l'on pourrait appeler la politique du perdant-perdant.
Maryse Joissains a fini par concéder un rendez-vous fixé au 7 décembre auquel devraient notamment participer les représentants des forains et des commerçants, les comités de quartiers et des riverains. L'ordre du jour pourrait ne comporter que le retour du mardi sur le cours. Bilan : sans doute pas de cohabitation chalets / forains puisque, à ce moment-là, les stands festifs ne seront plus là que pour le mois restant. Et, de toute façon, le retour du mardi ne pourrait au mieux s'effectuer que fin janvier après une délibération du conseil municipal.
Ce qui est triste dans cette histoire, c'est qu'il faille toujours en arriver aux extrémités avant d'écouter et de discuter pour rechercher les meilleures solutions. Comme dit ci-dessus, ce feuilleton à épisodes houleux risque de ne pas s'achever la semaine prochaine.
Maryse Joissains, qui, depuis quelques semaines, a beau jeu d'accélérer le rythme de ses réunions de quartiers - nul hasard là-dedans, elle est candidate aux législatives et elle copie la méthode du président-candidat Nicolas Sarkozy qui fait campagne sans le dire - a été incapable d'instaurer un dialogue constructif et de répondre par des issues pérennes aux diverses préoccupations des forains et de pas mal d'Aixois.
Faut-il rappeler ici quelques exemples comme l'absence de conseils de quartiers en violation de la loi de 2002, le manque de considération à l'égard des locataires de Pays d'Aix Habitat laissés face à leurs problèmes, l'inexistence du Plan local d'urbanisme pourtant imposé par la loi en 2000, les péripéties et les conditions de la vente de l'Office de tourisme... La liste serait longue.
Enfin, dans le cas du conflit avec les forains, comment ne pas s'étonner également de la présence sur le cours Mirabeau d'Alain Joissains, qui, que l'on sache, n'est investi d'aucune fonction officielle pour intervenir et qui se permet cependant d'aller les apostropher en pointant un doigt agressif ? (L'image est un détail de la photo publiée par La Provence)

PS : A partir d'aujoud'hui, mais c'est une autre histoire, ce sont les taxis qui prennent la relève pour manifester et bloquer divers axes de circulation de la ville. C'est la conséquence de la guerre entre les taxis traditionnels bénéficiant du monopole de la profession et leurs concurrents (VTC : véhicules de tourisme avec chauffeur) autorisés par la loi du 22 juillet 2009 et pratiquant des tarifs meilleur marché. A pied tout le monde !

logo LCM marseille
Les forains en viennent aux poings...  

La saga des forains :
Voir mes autres articles classés à la rubrique "Centre ville",
colonne de droite du blog.

24 novembre 2011

Le projet de la polyclinique Rambot bien mal en point

montaiguet appel Lacoste
(Clic sur l'image pour agrandir)

Faut le voir pour le croire ! Comme ils paraissent généreux et innocents ces appels à planter des arbres au Montaiguet ! Regardons-y d'un peu plus près. Et petit résumé d'introduction d'abord.
Le 3 novembre 2009, la municipalité d'Aix-en-Provence a fait voter une délibération lançant une procédure de révision simplifiée du POS. Une révision partielle et ciblée pour rendre une parcelle de 22 ha constructible sur 12 ha dans le secteur dit Les Bornes situé à Pont de l'Arc en vue de l'implantation de la méga polyclinique Rambot pour transfert et fusion de ses activités actuelles et de celles de La Provençale.
Avant même cette décision, le projet a suscité de nombreuses réactions négatives. Et la délibération en question a fait et fait encore l'objet de multiples recours devant les tribunaux. Riverains, associations, comités d'intérêts de quartiers et mêmes médecins ont engagé un bras de fer pour contrer ce qu'ils considèrent être une hérésie urbanistique, environnementale, paysagère et patrimoniale.
A la pointe de la mobilisation, l'association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc et ses adhérents n'ont pas l'intention de laisser faire. Même si l'un de leurs recours demandant au tribunal administratif d'annuler la délibération a pour l'instant été rejeté, l'association a fait appel estimant que le jugement ne tient pas debout.

(Clic sur l'image pour agrandir)
montaiguet delib 3 nov 2009 1

Il se trouve que le projet présenté par la clinique Rambot réunit des associés dont l'un est médecin et conseiller municipal, Victor Tonin, gérant d'une société d'analyses médicales économiquement liée à la polyclinique. Or, comme on peut le voir dans ces deux documents, Victor Tonin a participé au vote de la délibération, ce que le Code général des collectivités territoriales ne permet pas.
Ce qui est étrange dans le cas présent, c'est que le tribunal reconnaît et mentionne une prise illégale d'intérêt lors du vote mais n'en tire pas les conséquences logiques.
La violation de l'article L.2131-11 du CGCT est manifeste. Mais le tribunal l'estime "regrettable" car "elle n'établit pas que la participation aurait été de nature à exercer une influence sur le résultat du vote". Cette interprétation de la loi est pour le moins surprenante sinon douteuse car l'article stipule clairement qu'en la circonstance le vote du conseiller municipal est illégal. C'est sur la base de cette interprétation contradictoire que l'association a fait appel.

(Clic sur l'image pour agrandir)
montaiguet TA extrait tonin

En parallèle, l'association a également déposé d'autres recours en illégalité contre le permis de construire de la clinique de nature à le faire annuler. Ce qui a d'ailleurs contraint la mairie à prendre deux nouvelles décisions, elles aussi attaquées, contre de nouvelles irrégularités : l'une efface le giratoire prévu à l'entrée de la clinique au profit d'un tourne à gauche, l'autre, dont la contestation est en cours, établit une convention financière entre la mairie et la SCI Les Bornes.
Par ailleurs, l'action de l'association a contraint le Dr Lacoste, patron de la clinique Rambot, à redéposer des permis modificatifs contre lesquels un nouveau recours a été engagé. Le Dr Lacoste avait déclaré : "La clinique se fera". Est-ce encore aussi sûr ?
Selon le calendrier prévisionnel qu'il avait initialement présenté, la première pierre devait être posée fin 2010 et l'ouverture était programmée à l'horizon 2011.
On parle maintenant du dernier trimestre 2012. Si toutefois de nouveaux rebondissements ne viennent pas contrarier la procédure, notamment en cas d'annulation de la décision du tribunal administratif.
En effet, si la cour d'appel émet un arrêt opposé, une nouvelle délibération du conseil municipal serait désormais impossible puisque la procédure de révision simplfiée du POS a disparu du droit depuis le 1er janvier 2010 (disposition de la loi SRU de 2000 qui transformait les POS en PLU, Aix ayant été incapable d'en produire un à ce jour et ce n'est pas demain la veille).
Sur le site, les travaux n'ont toujours pas pu commencer. Et, de toute façon, cela semble d'ores et déjà irréalisable puisque leur durée était estimée à 24/26 mois.
Autre interrogation, et pas des moindres, le budget du projet avait été évalué à 80 millions d'euros. Le Dr Lacoste avait fait ses calculs en y intégrant le prix de la vente de la clinique actuelle.
Depuis le début, l'Agence régionale de la santé avait fait savoir qu'elle ne donnerait pas un euro pour l'investissement. Ce qui tend d'ailleurs à démontrer que l'argument rabâché par le docteur et Maryse Joissains elle-même de la nécessité d'implantation d'un pôle sanitaire privé au Sud de la ville censé répondre à un souci de complémentarité et de cohérence avec le pôle sanitaire public au Nord n'était que du vent.
On sait, par expérience, que bon nombre de projets, sous-évalués à l'origine, finissent pas coûter plus cher que prévu. Les retards pris à ce jour devraient également alourdir la facture. On peut alors se demander si le tour de table financier, qui n'est pas une mince affaire, est solide et vraiment bouclé.
La polyclinique Rambot, un projet bien mal en point.

Le coup du "reboisement"

(Clic sur l'image pour agrandir)
montaiguet ARPCV appel reboisement

En forme de conclusion, impossible de passer sous silence les ultimes péripéties de l'affaire. En l'occurrence, deux invitations à la mobilisation pour aller planter des arbres sur le site, dans une zone qui se situerait derrière les bâtiments de la future clinique.
L'une (image en haut de l'article) du Dr Lacoste qui bat le rappel et convoque même ses salariés à se transformer en planteurs bénévoles du dimanche.
L'autre émane de l'Association pour le reboisement et la protection du Cengle-Sainte-Victoire (donc rien à voir avec le Montaiguet !) qui appelle ses membres à accomplir une bonne action pour les malades. Interrogé par téléphone par l'association des Amis du Montaiguet, le président de l'ARPCV a répondu que le Dr Lacoste lui avait sauvé la vie. Il lui avait aussi sauvé la mise car l'association n'avait plus de subventions et allait disparaître. Grâce à son bienfaiteur, il a ainsi, dit-il, pu sauvegarder un emploi de son association.
De plus, c'est le docteur qui paie les 5.000 plants et les adhérents vont être contents car ils n'avaient pas eu l'occasion de planter quoi que ce soit depuis un moment.
Voilà. Puisqu'on nous dit que la montagne est belle...

La saga de la polyclinique Rambot :
Tous mes articles sont classés à la rubrique "Pont de l'Arc",
colonne de droite du blog.

Le site de l'association des Amis du Montaiguet et de Pont de l'Arc :
http://www.montaiguet-pontdelarc.com/

22 novembre 2011

La vie des fauves : Aujourd'hui, "je suis le candidat"

 elections na

Le tournis. Un vrai tournis. Ils veulent tous être candidats. Tiens, prenons d'abord la présidentielle.
Il y avait six prétendants au rôle de candidat investi pour le parti socialiste et le parti radical de gauche. Deux coups de boulier après, il n'en reste qu'un au nom des cinq autres. C'est un progrès. Mais, à gauche, il y aura tout de même les deux candidatures des écologistes et du front de gauche, plus au moins deux ou trois autres de témoignage pour la gauche qui se veut plus à gauche.
A droite, le détenteur du poste élyséen en sera le candidat principal. Mais, là aussi, il y aura un certain encombrement puisque l'extrême droite se veut concurrente et conquérante et qu'elle-même sera débordée par des candidatures vengeresses, parasitaires ou dissidentes issues de ses rangs.
Et au centre ? Alors, là c'est une autre forme de trop plein. Personne ne doute que le personnage central sera le même qu'en 2007. Mais, autour de lui, proches ou sous-marins, deux ou trois candidats feront le job pour se rallier ensuite à un camp de fortune.
Et ne parlons pas des candidats de fantaisie pure comme on en découvre à chaque élection présidentielle.
Par conséquent, au total, il faudra compter sur un nombre compris entre douze et quinze postulants, ce qui est dans la moyenne observée à chaque échéance.
Passons maintenant au plan local. Là, il est plus difficile d'estimer un compte car, à l'heure actuelle, beaucoup de cartes restent à battre. Seuls le parti socialiste et l'UMP pointent le bout du nez.
A gauche, pour les deux circonscriptions, il y a sept candidats potentiels à la candidature qui cherchent à être investis.
A droite, pour l'instant, ils sont trois mais pour les deux secteurs.
Si, au niveau national, la donne est claire et l'objectif direct, se faire élire président de la République et rien d'autre, au niveau local, se met en place une drôle de partie de billard. Qui vise non seulement les législatives mais également la municipale qui suivra deux ans après pour laquelle certains se pré-positionnent, chacun espérant devenir la personne avec qui il faudra compter.
Alors, qui sont ces valeureux joueurs de parties à trois bandes ? Et de qui allons-nous entendre parler pendant six mois ?
assemblee nationaleChez les socialistes, pour la 11e circonscription, dans sa nouvelle mouture privée de Salon et donc plus aixoise, ils sont trois, une femme et deux hommes, à se disputer l'investiture : Gaëlle Lenfant, vice-présidente de la région, proche de Martine Aubry, déjà candidate en 2007, André Guinde, conseiller municipal et général, soutien de François Hollande et proche de Jean-Noël Guérini, et Michel Amiel, maire des Pennes Mirabeau et conseiller général, lui également proche de Jean-Noël Guérini.
Pour la 14e circonscription, au contour réduit par le redécoupage, ils sont quatre hommes à prétendre être le meilleur : Antony Sette, directeur de la campagne municipale de Michel Pezet et soutien de François Hollande, Jacky Lecuivre, secrétaire de la section socialiste aixoise et soutien de Martine Aubry, Jean-David Ciot, maire du Puy-Sainte-Réparade, secrétaire fédéral du parti socialiste, acolyte de Jean-Noël Guérini, et Jean-Louis Canal, maire de Rousset et conseiller régional, soutien de François Hollande.
Dans le lot, actuellement, deux seulement ne détiennent pas de mandat électif, tous les autres sont déjà ou deviendraient des cumulards. Il y a là matière à réfléchir avant de choisir... D'autant que, vu les doutes engendrés par la gestion guérinienne de la fédération départementale, le parti socialiste a décidé qu'il n'y aura pas de primaires arbitrées par le vote des militants et que les investitures seront délivrées directement par les instances nationales.
A droite, pour la 11e, Christian Kert, le député sortant au mandat unique, est légitime pour se représenter sous les couleurs de l'UMP. Mais il voit sa présence contestée par Bruno Genzana, conseiller général et régional, qui veut être "le député des classes moyennes" (les autres, débrouillez-vous !), grand adepte de la migration politique puisque, en 28 ans de vie politique, il a porté une belle diversité de casaques, de l'UDF à l'UMP en passant par Démocratie libérale, et maintetant membre du Nouveau Centre depuis deux ans.
Après les grosses fâcheries avec Maryse Joissains à la veille de l'élection municipale de 2008, il s'était allié à François-Xavier de Peretti et à Stéphane Salord. En 2009, en contre-partie de son ralliement et de sa neutralité à la municipale rejouée pour cause d'annulation, Maryse Joissains lui avait cependant promis de lui faire réserver un poste aux régionales de 2010 et de le soutenir pour la législative de 2012.
Or, Maryse Joissains vient de prendre fait et cause pour Christian Kert, ce qui semble plus logique. Bruno Genzana va donc devoir goûter cette potion coagulée et amère servie en souvenir des prétentions de sa dissidence passée.
Deux solutions s'offrent à lui : renoncer et aller voir ailleurs ou se mettre en concurrence. Dans cette seconde hypothèse, les choses risquent de mal tourner pour lui. Car, comment être le candidat non investi par la machine UMP et se contenter du logo de sa formation très minoritaire qui présente un candidat crédité de 1% à la présidentielle ?
L'ayant rencontré par hasard il y a quelques mois, je lui ai fait part de ces observations alors même que Maryse Joissains ne s'était pas encore prononcée. Sa réponse a été : "Je sais mais rien n'est jamais joué". Ouais, peut-être, mais là ça sent le roussi.
En revanche, dans la 14e, Maryse Joissains n'aura évidemment pas de candidat concurrent significatif dans son camp. Certes, comme elle ne l'ignore pas, sa circonscription redécoupée et amputée de quelques bureaux votant généralement à droite pourrait lui être moins favorable que lors de ses deux élections précédentes. De plus, si vague rose il y a, sa réélection pourrait devenir problématique. Elle serait alors soumise au même destin incertain que celui de Christian Kert.
Quant à moi, que la facétie du titre de l'article me soit pardonnée, je n'ai nulle intention d'être candidat. Disons, pour l'instant... Ce qui ne m'empêchera pas de donner mon avis et, le cas échéant, de faire entendre ma voix, si affinités ou pas... 

18 novembre 2011

Affaire Delpuech : Le maire renonce au procès...

 zay tribunal - Copie - Copie

Coup de théâtre à Peynier. Et gros coup d'éponge sur l'affaire du buste controversé dédié à Vincent Delpuech.
Après s'être obstiné dans une démarche aussi ahurissante qu'inconséquente au regard de faits historiques avérés sur des périodes du passé de Vincent Delpuech, le maire UMP, Christian Burle, vient d'abandonner le procès en diffamation contre l'Association Jean Zay en Provence - Pédagogie, Mémoire et Histoire.
Mais l'information ne figure pas sur le site de la mairie. Et c'est l'association qui en fait la diffusion par un communiqué.
Pour mémoire, l'audience initiale du 9 mai 2011 avait été purement et simplement reportée au 13 février 2012, avec, d'ici là, la tenue de trois audiences relais fixées aux 27 juin, 17 août et 14 novembre. C'est donc à cette dernière audience avant le vrai procès que la mairie a finalement battu en retraite en ravalant sa plainte.
Voici le communiqué :

La Commune de Peynier jette l'éponge

A l'audience du Tribunal Correctionnel d'Aix-en-Provence du 14 novembre 2011, la Commune de Peynier, en la personne de son maire Christian Burle, s'est désistée purement et simplement de son action en diffamation dirigée contre l'Association Jean Zay en Provence à qui elle reprochait d'avoir critiqué sa décision d'ériger en 2010 un buste à la mémoire de Vincent Delpuech.
Cet ancien maire de Peynier, incarcéré à la Libération, a été pendant toute l'occupation administrateur de différents journaux considérés comme ayant servi les intérêts de l'ennemi.
Manifestement, la Commune n'a pas voulu revenir sur une période obscure de l'histoire locale qui ne valorisait pas l'image de Vincent Delpuech. A la Libération, celui-ci avait été incarcéré et avait été frappé d'inéligibilité pendant deux ans.
L'Association Jean Zay en Provence qui défend la mémoire de la Résistance s'était opposée à ce que l'on élève une statue à Vincent Delpuech, en rappelant simplement son passif politique pendant l'occupation comme cela avait été publié au Journal Officiel par René Cassin, président du Jury d'Honneur.
En se désistant de son action pénale, la Commune reconnaît indirectement le bien-fondé des objections de l'Association Jean Zay en Provence
                                          Pour l’Association, Jacques Misguich, Président

Comme on peut l'imaginer, je me réjouis de cette victoire républicaine et félicite vivement l'association Jean Zay en Provence pour son courage et sa ténacité. J'ai donc grand plaisir à relayer cette information sur un sujet évoqué sur mon blog à plusieurs reprises.
J'invite chacun à relire les différents épisodes de cette affaire ainsi que l'excellent dossier publié sur le blog de mon collègue et ami Jean-Luc Gach. Car rien ne doit rester dans l'ombre. Toutes les vérités sont à (r)établir pour que jamais on n'oublie les forfaitures et les crapuleries de l'Histoire que certains s'évertuent à occulter pour s'en accommoder.

Peynier Le_maire_UMP_évite_un_procès_de_la_collaboration - Copie - Copie
(Clic sur l'image pour agrandir)
Peynier Le_maire_UMP_évite_un_procès_de_la_collaboration - Copie - Copie - Copie

"De Peynier à Aix, la droite extrême est à l'œuvre" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/12/21/19931415.html
"Droite extrême : Joissains, Gaudin et leurs copains" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/09/15/19066424.html
"Peynier : Procès en diffamation sur l'affaire Delpuech" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/05/10/21097858.html

logo mon peynier
"Mais qui était vraiment Vincent Delpuech ?"
:
http://monpeynier.over-blog.com/article-mais-qui-etait-vraiment-v-delpuech-81987803.html

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16 novembre 2011

Scènes insupportables de la vie ordinaire

incivilites

La politique, ce n'est pas que les magouilles de quelques-uns. Ni les discours stratosphériques entre "élites" au langage savant et abscons à mille lieux des préoccupations concrètes des citoyens. C'est d'abord la gestion de la vie quotidienne. Celle qui est ou est devenue insupportable pour de nombreuses familles. A savoir, situation économique de pauvreté ou de grande précarité avec ses insuffisances et ses privations, manque de logements ou habitats indignes, sentiment d'insécurité ou insécurité subie, incivilités, la liste des maux et des souffrances est fastidieuse à établir. Oui, bon, et alors ? Où veux-je en venir ?
bruitHier, un article de La Provence racontait la vie infernale d'un habitant du centre ville. Son voisinage immédiat ne respecte aucune règle concernant le bruit, profère de violentes menaces et prend ainsi un malin plaisir à étourdir jusqu'à l'indicible des personnes tranquilles qui souhaitent simplement pouvoir dormir et se reposer une fois rentrées chez elles.
Il se trouve que la personne qui fait l'objet de l'article m'avait contacté pour recueillir quelques conseils. Ce qui m'avait ahuri, c'était le nombre de démarches que cet homme avait déjà effectuées auprès de presque toutes les autorités pour qu'on se penche sur cette situation invivable au point de l'obliger à aller dormir ailleurs que chez lui.
Il y a peu, l'ayant rencontré un soir alors que je me promenais en ville, je lui ai demandé ce qu'il faisait avec ses baluchons en main. L'homme m'a répondu, avec beaucoup de calme et de dignité : "Pour cette nuit, une fois de plus, des amis m'ont proposé de m'héberger chez eux".
Ses tentatives de raisonner les contrevenants, ses appels à la police et ses plaintes déposées n'ayant donné aucun résultat, je lui ai alors suggéré d'alerter la presse pour mettre cette histoire sur la place publique. Ainsi a-t-il fait.
Des lois existent pour assurer l'ordre public. Le problème, c'est que, face à la multiplication des incivilités, la police n'a pas tous les moyens nécessaires pour répondre à chaque sollicitation. On peut sans doute comprendre que ce soit le cas pour de petites dérives. Mais lorsque la gêne devient aussi intempestive et permanente, l'intervention devient une priorité.
matelas sommierAutre exemple de comportements défiant la logique et pourrissant la vie, celui de la saleté provoquée dans les rues par manque de civisme et de respect d'autrui. Là aussi, des règles existent. 
En ville, malgré des efforts constants pour améliorer la propreté, on voit encore, à toute heure du jour et de la nuit, des tas d'immondices s'accumuler sur les trottoirs. La municipalité explique dans son magazine qu'une réorganisation des services et des moyens est en cours et fait appel à un peu plus de responsabilité de la part des habitants. Comment être contre ?
Le hic, et j'en ai fait l'expérience hier même, c'est que si l'on a renforcé la collecte des encombrants au centre avec des patrouilles systématiques et régulières de bennes intervenant sans aucune prise de rendez-vous, cela a eu pour conséquence d'affaiblir la collecte dans le reste de la ville.
J'ai téléphoné hier au numéro dédié au service pour venir débarrasser un vieux sommier et un vieux matelas déposés indélicatement et lâchement dans ma résidence. Dans mon esprit, l'opération allait probablement nécessiter un petit délai, de l'ordre d'une semaine ou deux. Surprise, l'employée m'a fixé le rendez-vous du passage de la benne au 9 décembre, soit dans 24 jours ! Certes, je suis un être pétri d'une dose de patience allant bien au-delà de la bienveillance. Mais là, franchement, n'y a-t-il quelque chose d'urgent à faire pour réduire l'attente et faire disparaître au plus vite ces dépôts incongrus ?
commissariat aixDernier constat du jour. Bien que n'ayant que très exceptionnellement à faire avec les commissariats, hier, j'ai eu à me rendre à l'hôtel de police. Vers 11 heures, dans le hall d'accueil, il y avait vingt personnes, que j'ai eu le temps de compter en attendant mon tour, faut bien tuer le temps.
Ce qui m'a immédiatemlent frappé, c'est, comment dire, l'allure extérieure modeste d'une très grande partie de ces gens. Des gens qui venaient là, puisqu'on surprend malgré soi des propos échangés entre certains d'entre eux, pour déclarer des incivilités, des vols, des cambriolages et tous autres événements subis comme des actes immérités ou injustifiés souvent perpétrés par surprise, des actes d'un quotidien devenu quasi ordinaire.
Là, j'ai eu l'impression de me trouver face à toute la détresse du monde comme concentrée sur quelques mètres carrés. Des policiers allaient et venaient d'un côté à l'autre, montaient ou descendaient le grand escalier en spirale, se saluaient au passage et appelaient les noms des personnes à recevoir.
L'ambiance générale était calme et n'était sans doute pas étrangère au comportement retenu de ces personnes. Pourtant, il m'a paru que certains visages fermés dissimulaient imparfaitement ici une tristesse, là une inquiétude ou encore un désespoir.
Soudain, émanant d'une pièce invisible pour le public, un bruit de coups répétés et rageux contre une porte ou un mur ont ajouté une bande sonore au scénario quasi muet des visiteurs du moment. Cette irruption - cette effraction - tapageuse de violence jusque dans le hall ne pouvait être que celle d'un individu attrapé et confiné entre quatre murs. L'intervention efficace de deux policiers a vite permis de faire cesser ce tintamarre. C'était en quelque sorte un peu comme si, par procuration, le public était soulagé des déconvenues qui l'avaient contraint à aller les relater au commissariat.
Un effet de la puissance de la loi. C'est ma conclusion. 

14 novembre 2011

Guérini comme Berlusconi ?

guerini charlie 9

La tentation est grande. Berlusconi a fini par lâcher. Question : Guérini pourra-t-il longtemps encore lancer ses bravades ? Ses menaces de ne pas co-financer deux projets de Marseille Provence Métropole ne sont-elles pas les coups de trop ?
Voilà que, tout requinqué qu'il se croit, Jean-Noël Guérini balance publiquement une lettre envoyée à Eugène Caselli pour contester le contrat qu'il a lui-même signé comme partenaire de projets liés à l'avenir de Marseille (requalification du Vieux-Port et extension d'une ligne de métro). Ça sent honteusement le règlement de comptes sur le dos des Marseillais.
Ce qui a fait violemment réagir Patrick Mennucci qui se sent évidemment visé par la lettre de Guérini puisqu'elle touche à des financements sur son secteur : "Il a déclaré la guerre aux Marseillais. Pour moi, cette lettre est une stupéfaction absolue. Je m'adresse à mes camarades conseillers généraux socialistes et notamment à ceux de Marseille pour leur demander s'ils vont laisser faire cela. Je leur demande de se réunir pour savoir s'ils acceptent ce diktat et que ce type de lettre soit adressé à un autre camarade, Eugène Caselli, mettant en cause des investissements majeurs pour notre ville."
Et puis, il y a aussi ces drôles de manières découvertes par deux élues, Janine Ecochard et Marie-Arlette Carlotti. En l'occurrence, une affichette injurieuse à leur encontre placardée à un poste d'accueil du bâteau bleu.
Le site internet de La Provence rapporte : "Marie-Arlette Carlotti et moi-même avons demandé au procureur de la République de diligenter une enquête car, conjointement, nous avons fait l'objet de propos insultants et menaçants. Nous avons également informé les instances de notre parti de cette démarche." Faut-il voir dans cette menée guérinienne une intimidation répondant aux appels insistants des deux élues à la démission de Guérini ? En tout cas, c'est ce qui vient en premier à l'esprit.
Décidément, la fumée cache à peine le feu. D'autant que la justice suisse aussi fait un déplacement vers Marseille pour croiser ses investigations avec celles du juge Charles Duchaine dans le cadre des affaires de fonds transférés sur des comptes suisses par Alexandre.
Autre révélation : au cours de son audition pour mise en examen par le juge, Serge Andréoni a laissé entendre que, sur le dossier des marchés présumés truqués de l'Agglo de Salon, lors d'une de ses rencontres avec Jean-Noël Guérini, ce dernier faisait bien allusion à un arrangement trouvé pour régler le problème qui favorisait Alexandre.
Dans un autre genre, on lira les trois articles ci-après, du Canard, de Bakchich et celui paru dans le Ravi de novembre sur les contestations d'employés du conseil général mécontents et en grève contre le sens d'une réorganisation des services, une réorganisation qui, selon eux, signe une régression de l'aide sociale.
Alors, y a-t-il une chance que le sort de Guérini rime avec celui de Berlusconi ?
Allez, un peu de courage, quoi !

                                             Mise à jour 14h00 :
Après de longs mois de silence sur le sujet alors que seul Renaud Muselier s'est montré offensif, Jean-Claude Gaudin a déclaré ce matin qu'il faut que Jean-Noël Guérini démissionne. Cette prise de position plus marquée intervient quelques heures seulement après une lettre d'Eugène Caselli adressée aux conseillers généraux sous le titre "Indignez-vous !" (Voir liens ci-dessous)
La pression semble donc se faire plus forte d'autant que Libération publie de nouveaux relevés d'écoutes sur des conversations entre membres du cabinet de Guérini, où il apparaît qu'ils se sentent manipulés et trahis depuis longtemps par l'encore président du conseil général.

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http://www.marsactu.fr/2011/11/14/caselli-a-lassaut-de-la-maison-guerini/
http://www.marsactu.fr/2011/11/14/gaudin-appellent-guerini-a-demissionner-et-socialistes-et-communistes-a-le-lacher/
logo libe marseille
http://www.libemarseille.fr/henry/2011/11/gu%C3%A9rini-les-conseillers-g%C3%A9n%C3%A9raux-appel%C3%A9s-la-r%C3%A9volte.html

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Guérini bon élève de Sarkozy
 
guerini ravi 900001

Le régime sec de la RGPP chère à Nicolas Sarkozy gagne les collectivités, y compris à gauche.
Exemple au conseil général des Bouches-du-Rhône
Jeudi 13 octobre, 8 heures, à l'entrée du siège du conseil général des Bouches-du-Rhône (CG13) à Marseille. Une dizaine de salariés de la maison de la solidarité des Flamands (quartiers Nord de Marseille), financée par la collectivité, est rassemblée autour d'une table de camping où trônent thermos, brioches, tracts et pétitions.
Soutenus par la CGT et la FSU, ils en sont à leur deuxième semaine de grève. Tous dénoncent un manque de moyens humains et financiers. "La population se paupérise et les enfants sont en souffrance extrême. Quarante à soixante ne sont carrément pas suivis, ce qui place le CG dans l'illégalité", tacle Nathalie, une assistante sociale.
"C'est le social à l'épreuve de la performance"
Derrière ce combat flotte un petit parfum de réforme générale des politiques publiques (RGPP). Depuis deux ans, l'institution présidée par le sénateur socialiste Jean-Noël Guérini est en pleine réorganisation. L'une de ses premières décisions a été de privatiser l'insertion (le Ravi n°61).
A l'image de quelques bons soldats UMP, comme le Marseillais Jean-Claude Gaudin et sa RGMM (Réforme générale des moyens municipaux) lancée en 2009, le "mis en examen" dans l'affaire "Guernica" s'est converti au catéchisme sarkozyste. "On n'y est pas encore, mais ça y ressemble. Il y a des choses que l'on retrouve", acquiesce l'assistante sociale des Flamands. Exemple que ne renierait pas l'omniprésident : "L'individualisation de la prime de reliquat" (La prime de reliquat, de 50 euros, est désormais attribuée au mérite au lieu d'être partagée entre tous).
Les syndicalistes sont sur la même longueur d'onde. S'ils assurent qu'il n'y a pas de suppression d'emplois, ils évoquent en revanche "la logique" de la RGPP. "Depuis deux ans, le travail social très administratif est privilégié", explique Michèle Ghiandoni de la FSU.
"On nous parle qualité d'accueil, par exemple. C'est-à-dire qu'il faut répondre avant la quatrième sonnerie au téléphone et dans les trois jours à un message. Tout ceci au détriment du travail de fond, de la prévention, précise une responsable de la CGT. La collectivité privatise un certain nombre de nos missions, comme l'insertion ou les enquêtes d'adoption, avec une politique d'affichage et de résultats à court terme. C'est le social à l'épreuve de la performance."
Patrick Gérard, le psychologue des Flamands, assène : "On est sur une politique gestionnaire, qui ignore la réalité des gens et les salariés, qui doivent faire le deuil du travail en équipe et de leur profession." Profs, inspecteurs du travail ou flics ne disent pas autre chose...
Secrétaire général de la FSU-SDU 13 du CG 13, Bruno Bidet est plus nuancé. Selon lui, le problème relève surtout d'un manque de vision à long terme sur sa principale compétence, la solidarité et l'action sociale. Son inquiétude porte aussi sur l'application de la réforme territoriale sans réforme fiscale pour la financer.
Mais le secrétaire général de la FSU-SDU 13 dénonce également "une gestion comptable abandonnée par les élus à l'administration", une "restructuration en pôles", la mise en place de la "polyvalence des travailleurs sociaux". "On voit les similitudes avec la RGPP, mais dans notre action et notre discours, on préfère s'en tenir à notre employeur, poursuit-il. Tout le monde ne comprend pas ce qu'est la politique libérale de Sarkozy". C'est peut-être le problème.
                                                                               Jean-François Poupelin

logo canard
   
(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini canard 9

La lettre de Guérini à Caselli :
https://dl.dropbox.com/0/view/of4r0d1jozw5pi7/Intemperies/Echange%20JNG-EC.pdf
La réponse de Caselli :
https://dl.dropbox.com/0/view/yx2xzrz5btcpzzb/Intemperies/Echange%20EC-JNg.pdf

logo bakchich
L'aide aux communes du CG13 dans le viseur de la justice :

http://www.bakchich.info/L-aide-aux-communes-du-CG-13-dans,13154.html

9 novembre 2011

Blog : En route pour un second quinquennat !

 blog 5 ans

Créé le 6 novembre 2006, le blog vient de franchir son premier quinquennat, avec pas moins de 1576 articles mis en ligne. Vu autrement, cela représente l'équivalent de 3000 pages Word (police 8) en continu.
De quoi sera fait le second quinquennat qui commence ? On verra bien.
En tout cas, je profite de ce clin d'œil pour remercier sincèrement tous ceux qui me font parvenir des informations et parfois des documents pour alimenter et enrichir les textes. Merci aussi aux fidèles lecteurs et aux nombreux visiteurs qui me font l'honneur de venir consulter le blog. Et au bout du compte, que la chose soit dite, c'est bien cette constance cordiale et bienveillante qui n'a cessé jusqu'à présent de m'encourager à ne pas lâcher le clavier. 

9 novembre 2011

Le "Ravi" fait la tournée des services publics en Paca

une ravi 90C'est et ce sera l'un des enjeux majeurs de la présidentielle : la place, le rôle et le devenir des services publics au sens large et au plus près des populations. Le Ravi de novembre a mené l'enquête en divers lieux et institutions de Paca. Bilans et témoignages à l'appui, le mensuel dresse un tableau qui s'assombrit depuis la fameuse loi sarkozyste de "révision générale des politiques publiques". C'est là un "beau" dossier qui mérite toute l'attention car il touche chacun d'entre nous au quotidien. 
Comme il le fait chaque mois, le journal nous gratifie aussi des frasques politiques locales qui font le charme, voire le drame, de notre région. Avec, entre autres, Gaudin, Muselier, Mallié, Bompard, les Guérini et, surprise ce mois-ci, un certain... Medvedowsky. 
Enfin, le Ravi ne serait pas ce qu'il est sans ses nombreuses rubriques, ses brèves, ses coups de griffe et ses délicieux dessins.

Le sommaire du n° 90 :
http://www.leravi.org/spip.php?article1195
Le site rénové du Ravi (avec des infos régulièrement actualisées) :
http://www.leravi.org/

7 novembre 2011

Elus : Urgence pour un statut et de vraies sanctions

parlement européen deputes
Scènes vues au parlement européen...
(Clic sur l'image pour agrandir)

(Merci à Alain DV de m'avoir fait suivre ces images)

Les choses doivent être dites. Et foin l'idée que certaines vérités alimenteraient des sentiments anti-parlementaristes teintés d'un tous-des-pourris, tous-des-voleurs ou d'autres médisances généralisées. Car, en France, par exemple, sur les quelque 500.000 élus, seule une bien infime partie est corrompue.
Même si l'on estime que les cumuls de mandats et de fonctions sont néfastes et critiquables, ceux qui consacrent leur temps exclusivement et pleinement à une responsabilité unique méritent une contrepartie financière convenable. La condition est qu'ils soient assidus et qu'ils exercent à fond l'engagement pris devant les électeurs.
Par mon expérience d'ancien élu, je peux témoigner que j'ai vu des élus présents, parfois jusqu'à l'abnégation, j'en atteste, pour accomplir leur travail sérieusement. A l'inverse, malheureusement, j'ai aussi vu des cyniques se moquer du monde jusqu'à l'imposture. Cela m'a toujours choqué et me choque encore.
Quelles leçons tirer ?
On en parle souvent mais on attend l'avènement d'un statut sérieux des élus qui fixerait des règles éthiques et des sanctions exemplaires. Faute de quoi, les citoyens continueront à rejeter la politique et à nourrir l'abstentionnisme.
L'exemple de certaines démocraties comme celles des pays nordiques pourrait servir de base pour rénover les pratiques et donner de l'air frais à l'exercice consciencieux et désintéressé du pouvoir.
Le mandat unique, la limitation à deux mandats successifs et l'inéligibilité à vie des élus ayant été condamnés seraient déjà un énorme progrès. Cela éviterait à certains de se croire indéfiniment propriétaires de leur charge. Cela permettrait d'assurer un renouvellement plus fréquent des représentants du peuple, de pousser un plus grand nombre de citoyens à s'investir dans la vie publique et à prendre part aux décisions de la vie démocratique. 
C'est désolant à dire mais les élections au suffrage universel n'ont encore pas une vertu maximale de légitimation raisonnable puisqu'elles contribuent à favoriser les potentats qui font de la captation et de l'accumulation des pouvoirs le but majeur de leurs carrières.
Dans le système actuel, si des avancées ont été enregistrées pour une certaine parité hommes femmes dans les collectivités élues par listes, on est encore très loin du compte pour les scrutins uninominaux détournés au profit des hommes.
De même, si des sanctions financières ont été instituées et appliquées aux élus parlementaires qui sèchent des séances, les barêmes disciplinaires en cours ne découragent que très insuffisamment les adeptes des assemblées buissonnières.
En ce qui concerne les collectivités territoriales, si les règlements intérieurs en général ont bien prévu des clauses d'exclusion pour absences à plus de trois séances successives, il est extrêmement rare que les constats, quand l'évidence saute aux yeux, soient suivis d'effet. Pire, ils ne comportent jamais de sanctions touchant aux indemnités des élus. C'est pourtant dans ces collectivités qu'on trouve 99% des élus du pays.
Une mesure de bon sens pour tous les élus consisterait à inverser le processus de la sanction : au lieu d'opérer des retenues à rebours à partir d'un certain nombre d'absences, il faudrait tout simplement conditionner et aligner le montant des indemnités sur les présences effectives et la participation aux activités pour la durée des séances. Autrement dit, le principe serait de considérer qu'un travail non fait ne sera pas gratifié. Voilà qui en ferait réfléchir quelques-uns.
Ultime question : alors, on commence quand ? Dès 2012 ?

Scandale au parlement européen :
Pointage bidon pour un maximum de pognon

En 2009, une équipe de télé allemande filme l’enregistrement le vendredi matin des députés européens. En gros, ils viennent signer leur présence ("pointer") afin de toucher 284 euros pour la journée, avant de repartir illico. Ils ont déjà les valises à la main. Malaise profond quand on les filme… A ne pas rater : la députée verte allemande qui essaye désespérément de se planquer dans l’ascenseur (à 3′45).

(Clic sur l'image pour agrandir)
dati canard 2

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