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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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4 juillet 2008

"Spécial Aix": Le point de vue du Point

Le_Point_Aix_19

Dans son numéro du jeudi 19 juin 2008, le magazine Le Point a publié un bon dossier "Spécial Aix" de 20 pages. Voici l'article politique signé par Thierry Noir et Olmer-Jourdan Roulot. L'analyse est intéressante.

   

Réélue à la mairie d'Aix et à la présidence de la CPA, Maryse Joissains compte bien étendre encore son influence. En coulisse, ses rivaux et ses opposants préparent la riposte. Etat des lieux avant les grandes manœuvres des sénatoriales.

    

Ce n'était pas joué d'avance. Même ses amis doutaient, en mars. Mais "Maryse" a gagné les élections municipales et la présidence de la communauté du pays d'Aix (CPA). Or, dans le même temps, si le patron de la droite provençale, Jean-Claude Gaudin, a conservé la mairie de Marseille, le candi­dat pressenti pour lui succéder à la com­munauté urbaine Marseille Provence ­Métropole, Renaud Muselier, a échoué face au socialiste Eugène Caselli. Le rap­port de forces sur l'échiquier politique de la droite des Bouches-du-Rhône s'en trouve légèrement modifié.

Forte de ses succès, et de la défaite relative de l'UMP à Marseille, Maryse Joissains a les coudées plus franches pour défendre, aux sénatoriales de septembre, la candidature de sa fille Sophie, en posi­tion éligible sur la liste UMP. Une idée qui n'a pas été bien accueillie à Marseille. Mais les instances départementales de l'UMP n'ont pas pour l'instant d'arguments de poids pour contrer cette perspective.

"La première place de la liste ne se discute pas, elle revient à Jean-Claude Gaudin, expli­que Maryse Joissains. La loi impose une femme en deuxième position et la logique politique veut que ce soit une personna­lité d'Aix, deuxième ville du département, qui désigne un nombre important de ces grands électeurs qui votent aux sénatoria­les." Dès lors, qui, selon elle, correspond le mieux à ce portrait-robot ? "Sophie a les diplômes pour, une grande expérience professionnelle et l'envie de servir ses concitoyens. Elle est adjointe au maire chargée de la politique de la ville, elle a été élue il la vice-présidence de la commu­nauté d'agglomération avec le maximum de voix", plaide la maire d'Aix.

Favoritisme

Accusée de népotisme, l'ancienne avocate balaie d'un revers de main cette charge : "Je soutiens la can­didature de Sophie. Mais il lui reviendra de faire campagne pour être élue. Dit-on de la députée PS Sylvie Andrieux, dont le père fut sénateur, qu'elle travaille mal ? Et quid du socialiste Christophe Masse, qui fut député comme son père et son grand­-père ? Quand il s'est lancé en politique, Bruno Genzana n'a-t-il pas été adoubé par Jean-Claude Gaudin ?" Ce dernier exemple n'est pas pris au hasard.

Elu avec Maryse Joissains en 2001, Genzana, son suppléant à la députation, devait prendre sa place à l'Assemblée nationale, madame la maire allant initialement rejoindre le Sénat. Mais voilà, un an avant les municipales, l'ancien adjoint au tourisme aidé par Stéphane Salord, un autre adjoint de Joissains, a voulu instaurer un rapport de forces ana­lysé par la maire comme une trahison. La rupture qui s'est ensuivie a bouleversé le plan sénatorial de la maire.

Guérilla

Depuis, la bataille continue… Même si, en octobre 2007, Bruno Genzana est devenu salarié du groupe Hersant Média, propriétaire notamment de La Provence. "Je collabore à mi-temps comme conseiller pour la stratégie commerciale", précise-t-il. Pas question pour autant de quitter la scène politique. Il est conseiller municipal d'opposition et président d'Agir pour le 13, un groupe de quatre élus au conseil général, et il entend bien le rester. Néanmoins, Genzana se défend de vou­loir instaurer une guérilla permanente. Ce qui ne l'a pas empêché de réactiver les "Ateliers de l'avenir", machine de guerre qu'il avait lancée en 2006 dans l'optique de la bataille des municipales.

De son côté, Stéphane Salord dit n'avoir renoncé à rien. Désormais directeur général de la société aixoise Mona Lisa, il court les vernissages et les mani­festations. Occupant le terrain "pour garder le contact", Stéphane Salord vient de réunir ses troupes pour préparer les échéances futures. "Je serai candidat aux cantonales de mars 2010", annonce-t-il déjà. Toujours membre du conseil poli­tique national du parti du président, il garde la main sur la section sud de l'UMP - l'autre section étant favorable à la famille Joissains.

Salord prévoit d'ailleurs de solli­citer l'investiture de l'UMP, même s'il anti­cipe un échec, persuadé que l'entourage de Maryse Joissains fera tout pour lui bar­rer la route. "Je me sens assez fort pour aller à l'élection seul", explique Salord. Il prendra aussi bientôt ses fonctions de consul général des Comores pour la région Paca. Un activisme qui force l'ad­miration de ses amis. "Il est incroyable", s'amuse le MoDem François-Xavier de Peretti, candidat malheureux aux munici­pales, qui continue le combat. Au sein du MoDem, Peretti vient d'intégrer la com­mission nationale chargée du contrôle des adhésions et des arbitrages dans les fédérations. Sur le plan départemental, il sera candidat pour conduire la nou­velle présidence collégiale du mouve­ment démocrate, qui doit être installée en septembre. Dans son viseur, pour les prochains mois, la préparation des élec­tions européennes et régionales.

Mais c'est Salord qui trace déjà les lignes de la "reconquête". "Avec Bruno Genzana et François-Xavier de Peretti, on ne lâchera rien." Peretti, lui, estime que la campagne municipale a été porteuse d'espoirs pour l'avenir. D'autant que, s'il entrevoit un climat "apaisé" au conseil municipal, "pour la première fois depuis sept ans", il voit dans la vice-présidence de la CPA accordée par Maryse Joissains au socialiste Jacques Agopian le signe d'une collusion. "C'est se vendre pour un plat de lentilles, commente Salord. Aujourd'hui, nous sommes la véritable opposition."

Fédérer l'opposition

Reste que la place d'opposant est déjà occupée. Alexandre Medvedowsky n'est-il pas arrivé, avec 43% des suffrages (700 voix d'écart), derrière Maryse Joissains au second tour des municipales de mars ? D'entrée, le conseiller d'Etat relativise la portée poli­tique de "l'ouverture" de la présidente de la CPA. "Tous les maires socialistes de l'agglo sont déjà, de droit, vice-prési­dents. Seule l'opposition aixoise n'était pas représentée au bureau de la CPA et n'avait donc pas les infos. Celle injustice est réparée", explique Medvedowsky. Ce dernier continue de préparer l'alternance "en rassemblant les citoyens aixois qui se sont reconnus dans notre liste, les socia­listes, les communistes et tous ceux qui veulent autre chose".

Concernant Michel Pezet, qui avait mené une liste dissidente au premier tour, nettement devancée par la liste officielle du PS, Medvedowsky est sur la réserve. "Il a été le facteur essentiel de notre défaite, mais je ne veux pas en dire plus. La page est tournée et je regarde vers l'avenir", observe-t-il. ll aurait pu se maintenir au second tour, mais le célèbre avocat socialiste avait préféré se retirer, appelant à voter Medvedowsky. "Nous avons innové, analyse Michel Pezet. Notre liste, "Aix à venir", a donné naissance à une association, "Aix citoyenne", présidée par Roselyne Arnaud." Pezet, qui va s'impli­quer pour Bertrand Delanoë dans la cam­pagne interne du PS, ne sait pas de quoi son avenir politique sera fait. "On verra bien, dit-il. Je ne m'interdis rien."

Loin de ces états d'âme, Maryse Joissains, elle, s'autorise à rêver pour Aix. Elle veut rénover le centre-ville pour aller vers une piétonisation partielle, mais aussi lancer des concours d'archi­tectes-urbanistes pour améliorer les rela­tions entre le centre-ville et les quartiers périphériques. Côté loisirs, la maire sou­haite également faire appel au secteur privé pour installer un grand complexe ludique et sportif aux Trois-Pigeons et engager des discussions avec le conseil régional afin de financer un centre consa­cré aux musiques actuelles dans l'ancien stadium de Vitrolles. "Il nous faut changer de logique territoriale et discuter encore plus avec les collectivités qui nous entou­rent et avec les pays de la rive sud de la Méditerranée", martèle-t-elle.

Reste qu'une méchante rumeur affirme qu'elle laisserait son poste de maire en cours de mandat à sa fille Sophie. "Il n'en est pas question, jure-t-elle. Je reste maire d'Aix. Rien ne dit que je ne serai pas can­didate à ma succession en 2014." Voilà qui est dit.

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3 juillet 2008

Drôles d'électeurs aixois pour les sénatoriales

Les élections sénatoriales auront lieu le 21 septembre prochain. Notre département est concerné. Le Sénat est renouvelé par tiers tous les trois ans. Mais la durée du mandat des sénateurs a été modifiée en 2003. Elle sera ramenée progressivement de neuf à six ans et le Sénat sera renouvelé par moitié tous les trois ans.

Les sénateurs sont élus au suffrage indirect par de grands électeurs. Peuvent voter tous les élus des collectivités et un collège de simples électeurs désignés pas ces mêmes collectivités en proportion de la population.

Le conseil municipal d'Aix a donc été convoqué spécialement vendredi dernier pour procéder aux deux types de désignation.

Aucune surprise du côté des conseillers municipaux qui sont tous grands électeurs de plein droit. En revanche, il est moins facile d'en admettre autant au sujet de certains électeurs d'un jour, titulaires et suppléants, proposés par chaque groupe politique constitué au conseil municipal.

Et c'est précisément cela qui suscite la curiosité, et l'étonnement qui va avec. Sous des apparences de conformité, on y découvre un drôle de petit jeu que l'on ne peut même pas qualifier d'amusant. La lecture des noms retenus pour participer au vote de septembre recèle en effet quelques étrangetés qu'il est possible de classer en trois catégories de personnes.

Ÿ Des colistiers n'ayant pas accédé au conseil municipal à cause de leur rang sur leurs listes respectives et que l'on recycle momentanément le temps d'un vote.

Ÿ Des mères ou pères, des épouses ou époux, des sœurs ou frères, des enfants, des tantes ou oncles, des nièces ou neveux, des cousines ou cousins, parfois carrément toute une famille, dont les noms trahissent explicitement la parenté avec les élus en place, quel que soit leur bord. L'esprit de clan familial s'exprime ainsi dans toute sa splendeur.

Ÿ Enfin, et c'est le plus choquant, des fonctionnaires, hauts pour la plupart, de la Ville d'Aix et de la Communauté du Pays d'Aix qui, comme par hasard, figurent sur la liste de Maryse Joissains. Si leur droit d'être choisi comme électeur ne fait pas problème en droit, la question se pose inmanquablement quant à leur obligation de réserve vis-à-vis du politique.

Ont-ils été vicitimes de pressions ? Ont-ils pris eux-mêmes la décision d'accepter une telle désignation ? Ont-ils leur carte d'adhésion à l'UMP ? Sont-ils de fervents sympathisants ? De quel droit peuvent-ils se prévaloir pour afficher de la sorte une attitude partisane ?

En tout état de cause, il y a confusion évidente des genres. Leur participation est largement sujette à caution car elle ne respecte pas l'obligation de bien séparer le statut de fonctionnaire qui exige la neutralité la plus totale et l'expression du citoyen qui ne peut relever que d'une opinion strictement personnelle.

30 juin 2008

Université, LGV, Plan de Campagne, quels enjeux ?

plan_aix_marseille

Jamais plus concrètement que depuis les élections de mars, nous n'avons autant pu mesurer que les choix politiques concernant notre région nécessitent des ententes globales. Des débats, pour certains entamés il y a assez longtemps, sont devenus saillants et occupent tout l'espace dans les réflexions des élus et des médias. La plupart ont fait et font encore polémique. Les forces en présence et les divergences d'intérêt des collectivités pimentent les procédures.

Il en est ainsi par exemple des trois dossiers suivants :

Ÿ Le devenir des universités

Les rivalités plus ou moins réelles entre les établissements d'Aix et de Marseille ont longtemps retardé la recherche d'une mise en commun des moyens et l'élaboration d'un projet destiné à doter les universités de l'aire métropolitaine aixo-marseillaise d'une visibilité renforcée et de performances plus qualitatives.

Au cours de ces dernières années, des transferts importants d'unités universitaires se sont opérés surtout au profit de Marseille qui n'a pas fait d'efforts pour adapter ses conditions d'accueil. C'est là l'une des raisons qui n'ont pas permis au projet Campus d'être validé au premier tour par le ministère de l'enseignement supérieur. Il faudra attendre ce 11 juillet pour savoir si Aix et Marseille ont été retenues. Si ce n'était pas le cas, ce serait dramatique.

A signaler que Marseille ne serait pas la seule à en porter la responsabilité. Car Aix n'est pas en reste dans les difficultés rencontrées pour faire aboutir la démarche : le logement étudiant, pour ne citer que cela, est loin de répondre aux énormes besoins. Et entre les deux villes, le lourd problème des déplacements complique la tâche.

Ÿ Le projet de ligne à grande vitesse

La controverse sur le futur tracé Sud-Est de la LGV polarise toutes les attentions et escamote le débat sur les réponses toujours retardées face au manque criant de transports de proximité, véritable enjeu de la mobilité entre Aix et Marseille.

Depuis plus de deux ans, deux hypothèses se sont affrontées : celle d'un passage du tracé Paris-Nice par Marseille et celle d'un passage par Aix. Or, un consensus semblait s'être dégagé pour la première solution qui permettait de ne pas écarter Marseille de la desserte et d'éviter un passage désastreux pour l'environnement par un tracé au Nord d'Aix via le Val de Durance. Les collectivités s'étaient rangées à ce choix.

Or, voilà que le préfet dit sa préférence pour la version courte, en contradiction avec tout le monde. Et que Jean-Claude Gaudin, qui avait défendu un passage par sa ville, lui emboîte le pas en prenant lui aussi l'exact contrepied des préférences de tous les partenaires avec lesquels il avait travaillé. Il va falloir que l'un et l'autre s'expliquent.

Certes, le projet via la gare de Marseille revient plus cher, mais l'environnement et l'agriculture de l'arrière pays aixois et varois ne valent pas moins.

Ÿ Le conflit sur la fermeture dominicale de Plan de Campagne

Marseille et sa Communauté urbaine, lourdement endettées, n'ont jamais vraiment pu digérer le fait que la taxe professionnelle conséquente de la zone bénéficie à la Communauté du Pays d'Aix.

La bataille pour la fermeture dominicale des grandes enseignes a été soutenue par les commerçants marseillais qui estimaient que la concurrence était déloyale. La CPA s'est positionnée pour une ouverture et on comprend pourquoi.

La aussi, il est aisé de remarquer que les arrière-pensées ne sont pas absentes des calculs réciproques des deux entités. Le conflit semble se cristalliser entre elles sans que jamais on n'élargisse le champ de vision pour s'intéresser, par exemple, aux zones commerciales d'Aubagne et de Vitrolles qui n'ouvrent pas le dimanche.

Comme si les positions n'étaient pas déjà assez nébuleuses, les uns et les autres font feu de tout bois, y compris en se déclarant prêts à sacrifier le respect du code du travail.

Pour couronner le tout, la bataille des sénatoriales de septembre va sans nul doute amener les différents candidats à faire de la surenchère en instrumentalisant un peu plus ces dossiers d'intérêt général pour tenter d'en tirer des profits politiques personnels.

23 juin 2008

Medvedowsky refait le point mais se contredit…

Le_Point_19

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le Point du 19 juin 2008

Dans l'édition de cette semaine, Le Point publie un dossier spécial Aix. Bon, il n'y a pas 20 pages comme il le prétend en couverture mais 12, le reste étant occupé par la pub. Nonobstant cette précision, je trouve que les articles sont informatifs.

Pour les deux pages réellement politiques, un tour d'horizon fait état de la nouvelle donne de la situation aixoise : la position renforcée face à Jean-Claude Gaudin et les règlements de comptes avec et de ses anciens adjoints. Et aussi la défaite de l'opposition.

Et là, surprise, Alexandre Medvedowsky accuse : "La liste dissidente de Michel Pezet a été le facteur essentiel de notre défaite mais je ne veux pas en dire plus". Eh bien, oui, il faut qu'il en dise plus ! Car dans La Provence du 31 mars dernier, à la question "Estimez-vous que la dissidence Pezet-Picheral a pu vous coûter l'élection ?", il répondait : "Au second tour, on a fait 1.500 voix de plus que le total des voix de gauche au 1er tour. Il n'y a donc rien à regretter de ce côté-là. Il y a eu un surcroît de participation qui ne nous a manifestement pas été favorable. Mais je ne pointe personne du doigt. Je ne crois pas avoir perdu à cause de quiconque."

Alors, faudrait savoir !

11 juin 2008

Des retours de bâton qui font mal…

Il y a des vérités qui mettent du temps à percer. Mais, convenons-en, ce n'est que pure justice pour ceux qui les font éclater. En revanche, pour ceux qui doivent les entendre, elles font parfois mal. Illustrations.

Rendons à…

C'est à Cyril di Méo, en tant qu'élu, et aux Verts du mandat précédent, que l'on doit l'annulation juridique par le tribunal administratif du Plan de déplacements urbains voté trois ans avant. A plusieurs reprises, il avait averti la Communauté du Pays d'Aix que le document n'était pas ambitieux et qu'il ne correspondait pas à certaines obligations de la loi. Je le dis ici, je me réjouis que son travail d'élu ait payé, même si c'est avec retard.

Si l'on me permet, dans le même ordre d'idée, j'avais moi-même contesté devant le tribunal administratif le lourd dossier du régime indemnitaire des personnels municipaux. C'est aussi après une lutte acharnée de trois ans que j'avais ainsi pu faire modifier près des trois-quarts des dispositions illégales ou inéquitables.

Loin des batailles…

A mon tour, je souhaite réagir à la surprenante réaction d'Alexandre Medvedowsky à l'annonce de l'annulation du PDU. Il se réjouit de la décision. Pourquoi pas ? Mais a-t-il joué le moindre rôle pour qu'il en soit ainsi ? Je le dis ici aussi, la réponse est négative.

D'ailleurs, que peut-il revendiquer ? Son absence se poursuit. Depuis le mois de mars, et quelles que soient les explications alambiquées qu'il veuille en donner, il n'a assisté qu'à un seul conseil municipal, le premier. Cela commence à ressembler au mandat précédent, en pire.

Enfariné deux fois…

Dans sa profession de foi de l'élection cantonale Aix-Centre, Bruno Genzana s'était targué, une fois réélu conseiller général, "d'organiser une rencontre entre le président du Conseil général, le futur maire d'Aix et le futur président de la CPA afin de donner une nouvelle dynamique aux relations entre Aix, le pays d'Aix et le département. Cette nouvelle "donne" devrait permettre au Conseil général d'être un partenaire encore plus engagé pour la Ville d'Aix."

On sait ce qu'il en est maintenant. Au conseil municipal de mai, il semble bien qu'il se soit fait rouler deux fois dans la farine par Maryse Joissains qui n'a inscrit aucune proposition de travaux de proximité (habituellement financés par le Conseil général) à Encagnane. Elle en a remis une pincée en ne faisant pas voter l'aide de la Ville au comité d'animation local dont la présidente a été choisie par Genzana pour être sa suppléante.

La rubrique risque de s'enrichir bientôt d'autres séries de coups de bâton.

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10 juin 2008

A droite, ça recycle à fond !

De petites, mais toujours rageantes, contrariétés techniques ont peut-être affecté votre connexion à mon blog une bonne partie de la journée d'hier. En effet, mes outils de commande (statistiques et gestion des commentaires) à mon poste d'aministrateur étaient partiellement fantaisistes. C'est désormais réparé. Je laisse donc les éventuels visiteurs frustrés découvrir les pages d'hier et du week-end.

Alors, pourquoi ce titre ? Car il fait allusion aux deux informations que pourrez lire ci-dessous.

D'abord, le bras de fer gagné par Maryse Joissains contre Jean-Claude Gaudin. Je vous en ai déjà parlé ici même dans un article du 17 mai intitulé "Gaudin qui pleure, Joissains qui rit".

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/05/17/index.html 

C'est maintenant confirmé : vu le résultat des élections, le maire d'Aix, en position de force face à celui de Marseille, a imposé la présence de Sophie en numéro deux sur la liste des sénatoriales de la droite. 

http://www.libemarseille.fr/henry/2008/06/snatoriales-mar.html

Puis, une autre joyeuse nouvelle qui risque d'avoir des suites aussi extravagantes que l'information qu'elle révèle : Stéphane Salord a été nommé premier consul honoraire des Comores à Marseille pour la région Paca. L'article comporte du son et des commentaires. Défense de rire !

http://www.rue89.com/marseille/a-marseille-le-consul-des-comores-est-francais-et-ump

Allez, on lève les verres !

9 juin 2008

Hôpital d'Aix : Le budget condamné à faire du yoyo ?

Revenons un peu sur ce qui se passe à l'hôpital d'Aix. La presse relate que, alors qu'un vote négatif était attendu, le budget prévisionnel pour 2008 (étrange moment que de faire passer ce genre de décision à la fin du premier semestre !) annoncé dans un premier temps en déficit de 2M€, a finalement été voté à la majorité.

La dernière trouvaille, après un double report du dossier, a été de dévoiler comme par enchantement une "bonne" nouvelle : des rentrées financières liées à l'activité en augmentation sur les quatre premiers mois.

Supposons que cela soit avéré. Est-il normal que le budget du centre hospitalier soit en permanence tributaire de l'évolution de l'activité au jour le jour ? On se croirait à la bourse où les valeurs font du yoyo ! Que se passera-t-il si l'activité baisse sur le reste de l'année ? Le vote acquis du budget aura-t-il encore un sens ?

Tout le monde sait que le vrai problème est d'ordre structurel et non conjoncturel.

C'est le sort fait à l'hôpital public et au système de santé qui porte l'entière responsabilité de la situation. On nous rétorquera que si l'année finit mal, on dégraissera encore les effectifs car l'Etat se désengage de plus en plus. Les personnels ont d'ailleurs évalué les risques de suppressions à 40 postes. Quoi qu'il arrive, ce sera moins de service public.

Pour finir, bien qu'habitué, je m'étonne du double langage de Maryse Joissains, maire et donc présidente de droit du centre hospitalier, qui s'est abstenue pour que le budget passe mais qui a demandé aux administrateurs de voter pour (les syndicats ont voté contre). Drôle de conception de la responsabilité qui est la sienne.

S'enfonçant dans la contradiction, elle a déclaré : "La baisse des remboursements de 3,2%, voulue par l'Etat, est injuste. Elle ne tient pas compte des efforts de gestion et frappe à l'aveugle. Je suis pour une restructuration intelligente." Les propos sont quand même un peu culottés de la part d'une députée qui vote toutes les lois anti-sociales du gouvernement sur la santé ! Il serait temps de s'en apercevoir ou… de ne plus faire semblant de compatir.

La seule décision qu'il aurait fallu prendre cette année était le rejet du budget. Cela aurait obligé l'Etat à s'expliquer et à assumer ses responsabilités. 

Voir mes articles sur le même sujet :

"Infarctus interdit à Aix" du 13 avril 2007 :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/04/13/index.html

et "L'hôpital public d'Aix va-t-il crever ?" du 23 mai 2008 :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/05/23/index.html

5 juin 2008

Aix : Enfin des nouvelles réjouissantes pour la gauche

Joissains en apesanteur

Comme je l'indiquais il y a peu, Maryse Joissains a resserré les rangs autour d'elle et assis son pouvoir à la mairie en s'appuyant sur un noyau dur d'élus du premier cercle qui ont encore sa confiance. Elle vient d'élargir cette stratégie à l'échelle de la CPA avec les mêmes. Ensuite, elle a distribué l'essentiel des autres délégations à un grand nombre d'élus de sa tendance, laissant à ceux de gauche ou aux sans étiquette des responsabilités qui ne devraient pas lui faire trop d'ombre.

On est loin des horreurs qui ont cours à Marseille où les partages se sont faits avec des couteaux de boucher. A vrai dire, la situation actuelle de Jean-Claude Gaudin a beaucoup à envier à celle de Maryse Joissains qui, disposant d'une très confortable majorité, a les coudées franches pour agir à sa guise. Les six ans qui viennent vont être passionnants… 

Agopian en tandem…

La dernière et unique fois que Maryse Joissains a inventé une illusoire délégation aux pistes cyclables, c'était pour l'attribuer à un conseiller municipal UDF, adepte de la dissidence à mi-temps, qui avait eu l'impudence de pédaler à contresens de son camp. L'humiliation avait été féroce puisque, pour ce faire, l'élu ne s'était vu octroyer ni bureau, ni secrétariat, ni budget, alors qu'il était auparavant chargé de la vie associative.

Autant dire que lui confier de cogiter sur ces pistes virtuelles n'avait pas pour objectif de le remettre en selle mais plutôt celui de lui signifier un encouragement à lui faire ronger son frein jusqu'à totale usure. Cependant, à force de rétropédaler en rond pendant six ans, les mollets défaits et toute salive ravalée, l'élu en question a fini par être réintégré dans l'équipe actuelle sous le label Nouveau centre.

La méthode lui ayant réussi, Maryse Joissains n'avait plus qu'à trouver une autre occasion de récidiver. Le parallèle est simple à faire et je vais m'y risquer. Jacques Agopian, grand amateur et champion de moto, vient de connaître quasiment le même sort à la Communauté du Pays d'Aix. Dans sa grande bonté, la présidente lui a demandé de rouler en tandem avec elle le temps d'un mandat.

La rude mais envoûtante tâche n'a nullement intimidé notre rouleur émérite qui l'a immédiatement acceptée. N'ayant pas peur de se prendre un mur, et donnant un gage instantané de son intérêt pour l'épreuve, il a aussitôt mis le grand braquet. Maryse Joissains l'a chargé, on ne rit pas, de mener "les études relatives à la mise en œuvre des pistes cyclables dans le cadre du Plan de déplacements urbains". Drôle d'idée, quand on sait que le PDU vient d'être annulé ! Et puis, est-ce un aveu, les études n'avaient donc pas été faites pour le plan recalé ?

Quoi qu'il en soit, Jacques Agopian est certainement l'homme de la situation. N'a-t-il pas longtemps eu l'habitude de faire trio à vélo avec deux de ses proches amis siégeant avec lui au conseil municipal et à la CPA ? Quant à moi, je ne vois que cette explication qui puisse justifier valablement sa nouvelle mission. Finalement, si cette délégation est assez logique, en revanche, il faudra veiller à ne pas trop pédaler dans la choucroute. Ne serait-ce que pour éviter de ne pas finir premier, encore une fois, à la prochaine course à la mairie.

…et des copains en supporters

Certains élus de l'opposition de gauche, que nous avons connus toujours prompts à fustiger la moindre connivence avec la droite, auraient-ils perdu la parole ? La présence d'une colistière UMP à leurs côtés les aurait-elle vaccinés contre tout sens critique ? L'absence de réaction et le silence de Rémy Jean, de Nathalie Leconte et d'Hervé Guerrera, aux convictions politiques affirmées et habituellement peu suspects de pactiser avec l'adversaire, sont bien étonnants.

N'ont-ils rien à dire sur la vice-présidence réclamée par Jacques Agopian à la CPA, maintenant doublée d'une délégation obtenue au prix d'un hochet ? Ne trouvent-ils pas qu'il y a confusion manifeste et grave des genres ? Ces reniements faisaient-ils partie de leur accord électoral pour figurer sur la liste ? Approuvent-ils ou non ces revirements en pleine contradiction avec leurs engagements politiques ?

Si ces actes ont été commis par opportunisme, ont-ils été préalablement consultés et les partagent-ils ? Le cas échéant, estiment-ils toujours remplies les conditions minimales de leur participation à la liste ? Vont-ils rester dans le groupe actuel ou envisagent-ils au contraire de constituer un groupe autonome ?

Enfin, ont-ils conscience que leurs combats antérieurs paraissent désormais comme entachés par ces consentements tacites ?

Une réponse claire suffirait à lever tant d'interrogations.

3 juin 2008

Affaires de la Semepa : Doglione n'y est pour rien...

Par curiosité, j'ai lu les explications de l'ex-Pdg de la Semepa dans l'entretien qu'il a accordé à La Provence hier. Pour ma part, je n'y ai rien appris car il n'a rien dit sur le fond. Comment la magouille a pu aboutir jusqu'au conseil municipal, on ne le saura pas de sa bouche. Il affirme que tout lui est passé par dessus de la tête, qu'il était absent, que c'est Jean-Gilbert Zozor, son copain d'un millier d'années, qui a tout manigancé. Non, ne cherchez pas, Henri Doglione n'est qu'une victime : on l'a blousé.

Si vous avez suivi l'affaire en me faisant l'honneur de lire mes articles sur ce blog, vous en savez plus sur l'historique et les dessous de ce scandale que par ses "réponses" concédées au bout de six mois, qui ne sont pas des nouveautés.

Même s'il était à l'étranger au moment de la décision votée au conseil municipal, comment croire – moi, je n'en crois pas un mot – qu'il n'était pas tenu au courant ou, et c'est plus grave, qu'il n'ait pas cherché à savoir ce qui se tramait à la Semepa dont il était juridiquement et moralement le Pdg ! Le téléphone, les mails et... le tam-tam, ça existe !

Il n'ignorait pourtant pas qu'il y avait une séance publique puisqu'il avait donné son pouvoir à l'adjoint aux finances, qui a aussi présenté le dossier à sa place. Mais, Henri Doglione considère qu'il n'y est pour rien. Il dit avoir appris tout le manège "après coup", sauf pour la vente au footballeur Marcel Desailly, pour laquelle il était d'accord.

Sniff !

   

En passant, façon de régler leurs comptes à ses collègues, tout en prétendant le contraire, "je ne suis pas du genre à vouloir me venger à tout prix du manque de courage et de clairvoyance des uns et des autres", il tire sur ses "amis" : "Selon ce qu'on m'a dit après coup, des élus avaient néanmoins été mis au courant des ventes qu'on nous a reprochées par le directeur général de la Semepa avant le conseil d'administration qui a entériné ces opérations."

Et, d'un seul trait, il dézingue Jean-Gilbert Zozor, Jean Chorro, Bruno Genzana et Gérard Bramoullé, membres du conseil d'administration, présents lorsque la décision litigieuse a été prise à la Semepa.

Est-ce possible que Maryse Joissains ait été entourée de tant de silencieux, qui la tiennent à l'écart d'informations aussi "anodines" ? N'a-t-elle pas juré qu'elle n'a découvert le pot-aux-roses qu'à la lecture du premier article de La Provence sur ce sujet ? Autrement dit, un maire et un Pdg d'une société, délégué par le maire, peuvent donc être manipulés à ce point sans qu'ils n'y prennent garde. Ce n'est pas que regrettable, c'est extrêmement grave !

D'ailleurs, Henri Doglione tient un double langage à l'égard de Maryse Joissains. S'il rappelle qu'au début de la campagne électorale, le maire lui avait demandé de garder le silence, il dit quelques réponses plus loin : "J'aurais préféré que Maryse Joissains me soutienne plus franchement, alors que je me taisais pour ne pas nuire à sa réélection". Le maire aurait donc, elle aussi, été ingrate à son endroit, lui qui est "quelqu'un de loyal par nature", qui n'a "qu'une parole", qui lui avait "dit oui en 2001 pour l'aider".

Et pour parfaire le tout, il nous livre une conclusion à tirer des larmes à une pierre : "Si j'avais su dans quelles conditions ce mandat allait s'achever, je n'aurais sans doute pas accédé à sa demande". Sniff ! Mais certains ne pleurent pas : les mêmes Joissains, Chorro et Bramoullé ont été réélus et on attend toujours des explications plus sérieuses.

L'interview d'Henri Doglione dans La Provence du 2 juin :

http://www.laprovence.com/articles/2008/06/02/476142-AIX-La-verite-d-Henri-Doglione-sur-les-affaires-de-la-Semepa.php

Mon dernier article sur le sujet du 29 mai :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/05/29/index.html

Lire aussi l'historique du dossier, mes articles :

du 21 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/21/index.html

du 22 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/22/index.html

du 27 déc. : http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/12/27/index.html

du 8 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/08/index.html

du 9 janvier : http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/09/index.html 

2 juin 2008

Marseille : Tambouille et carambouille

logo_MPM

Ce qui se passe à Marseille depuis deux mois est plus enthousiasmant que le train-train convenu aixois. Je n'ai pas dit plus sérieux qu'à Aix. La carambouille de la Communauté urbaine ne me plaît pas beaucoup. Bien sûr, il fallait bien trouver une porte de sortie. Les palabres ont été longues. Mais une tambouille concoctée dans la même marmite par plusieurs chefs ne fait jamais un bon plat.

En effet, comment ne pas constater que l'équilibre de façade annoncé ce week-end a d'abord et surtout été recherché à partir d'un partage des places ? Quand on regarde les noms des élus, on voit bien qu'il y avait du monde à caser, à recaser ou à récompenser. Du coup, les noms d'oiseaux que se sont échangés les deux côtés lors de l'élection surprise du nouveau président ont rejoint les volières pour s'assourdir jusqu'au silence.

Il y a six semaines, les projets et les intérêts étaient antagonistes. Mais à entendre les déclarations des uns et des autres, l'accord est maintenant (presque) parfait. Tout le monde est content.

Les UMP qui criaient "démission" à l'encontre du PS Eugène Caselli ont adopté un ton feutré pour sauver leurs plumes. Ceux qui avaient obtenu une petite majorité, aussitôt défaite dès le second vote (à main levée), ont été obligés de manger de gros morceaux de chapeau, les vestes retournées étant devenues indigestes. Désormais, tous les costumes seront confectionnés chez le même fournisseur et on aura beaucoup de mal à reconnaître la couleur distinctive des casaques.

Il faut dire que le troc des coloris avait déjà été testé pendant l'élection municipale elle-même. Jean-Noël Guérini avait trouvé un bon transfuge de l'UMP (François Franceschi) et Jean-Claude Gaudin avait recruté un ex-PS (Philippe Sanmarco). Il ne restait plus qu'à superposer tout ça pour obtenir un ton uniforme.

Comme les élus de MPM sont en très grande partie les mêmes que ceux du conseil municipal de Marseille et que les deux camps sont quasiment à égalité, les "compromis" seront du même tonneau dans l'une et l'autre des collectivités.

On va donc contempler une situation inédite. Caselli sera contraint de ramer en permanence contre vents et marées pendant que Gaudin sera tenu de naviguer à mairie basse. Si la Méditerranée ne se déchaîne pas sur un coup de folie…

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