Joissains, Aix, Pertuis et les hôpitaux en réanimation
Pour la carte sanitaire, que se passe-t-il actuellement du côté de l'hôpital public ?
On le sait, le Centre hospitalier du Pays d'Aix et l'hôpital de Pertuis ont décidé de fusionner et d'œuvrer sous une même entité juridique. L'idée était de permettre une mutualisation et une économie des moyens techniques et humains, et une performance accrue.
L'Agence régionale sanitaire, mise en place par la loi contestée dite "Hôpital, patients, santé et territoires", avait approuvé la démarche qui répondait selon elle à la constitution d'une "Communauté hospitaliaire de territoire". Pour cela, l'ARS devait apporter les 2 millions d'euros nécessaires pour couvrir le déficit de l'hôpital de Pertuis.
Au mois de juillet dernier, Maryse Joissains avait fait voter par sa seule majorité, l'opposition ayant voté contre, une délibération donnant un avis favorable à la fusion. Or, voilà qu'un arrêté publié en septembre par l'ARS prenait acte de cet avis de la Ville d'Aix, pour rendre la fusion effective dès janvier 2012, mais sans en préciser les conditions financières.
Maryse Joissains estime maintenant avoir été trompée, oubliant au passage les observations préventives des élus d'opposition qui l'avaient avertie.
Début novembre, comme elle en a pris l'habitude, elle a fait voter une délibération l'autorisant à attaquer l'arrêté de l'ARS. Pas sûr qu'elle parvienne au résultat qu'elle espère, l'Etat comptant faire supporter ses "réformes" par les hôpitaux eux-mêmes qui devront se perfuser. Par exemple, en réduisant les effectifs et en alourdissant encore plus les tâches des personnels en poste.
C'est bien ce qui est d'ailleurs programmé dans bon nombre d'hôpitaux publics. Et ceux de Paris en savent quelque chose. La mention spéciale revient aux services d'urgence qui sont débordés un peu partout sur le territoire français avec une fréquentation croissante des patients et des personnes n'ayant plus les moyens de consulter ailleurs.
Et ce ne sont pas la fermeture annoncée pour cessation de paiement (il leut faut une aide d'urgence de 4 millions d'euros) de 11 centres de santé mutualistes dans les Bouches-du-Rhône (créés dans les années 60) et les nouvelles taxes sur les médicaments qui vont arranger les choses. A noter que, selon ces centres, une personne sur quatre renonce aux soins et un patient sur deux soigné dans les centres n'est pas pourtant mutualiste.
Manifestation du 8 novembre pour le droit à la santé
Manifestation pour sauver les centres de santé par villegardanne