Rentrée des crasses politiques aixoises
La fée Edvige m'ayant autorisé à balancer, et même à y aller à fond – et qu'on n'y voit là aucune allusion horizontale –, je vais donc reprendre un peu le cours des choses. Aujourd'hui, occupons-nous de la gauche aixoise. La rentrée s'est passée sur plusieurs fronts. Réunions politiques, conseil municipal, presse.
Les colistiers et les membres de l'équipe de Michel Pezet avaient décidé dès le mois de mai dernier de lancer une association de veille citoyenne sur les dossiers de la Ville. Une réunion a donc été programmée vendredi pour inaugurer l'initiative. Et voilà que, pur hasard, l'équipe d'Alexandre Medvedowsky trouve le moyen d'inviter ses colistiers le même soir, à la même heure. Bon, pourquoi pas ? Mais, sentiment de fragilité ? Crainte de perdre la main ? Peu importe.
Ce qui est plus imbécile, ce sont les propos tenus par l'une de ses élus, coutumière compulsive de l'irrespect et de manque inamendable de savoir-vivre. Tel un roitelet servile posé sur sa branche par son maître, elle fait dans le gros, le méchant, l'outrancier, le crapoteux : "Il (Michel Pezet) a réussi à faire perdre la gauche, maintenant il rassemble quelques has-been…" (dans La Provence du 27 septembre 2008)
Que l'on sache, c'est Medvedowsky en personne qui a perdu l'élection ! Que l'on sache aussi, Pezet a bien appelé à voter pour lui, et sans contrepartie, au second tour de la municipale ! La liste de Medvedowsky ne s'en est-elle pas réjouie en tirant et distribuant massivement un tract dans ce sens.
Et puis, que l'arrogante à la bouche haineuse parle de "has-been", sans se donner la peine de regarder à l'intérieur de sa propre liste, qu'elle n'ait pas encore donné la moindre preuve de son savoir-faire tout en ayant participé à plusieurs reprises aux listes de ceux qu'elle vilipende à présent, c'est quand même de la dernière crapulerie.
Mais il n'y a pas que cela. Il est symptomatique aussi de voir son chef revisiter la vérité. Parlant de l'opposition, Medvedowsky déclare, je cite : "En 2001, après les élections, chacun est parti de son côté. Aujourd'hui, c'est différent, il faut poursuivre le combat ensemble" (dans La Provence du 27 septembre 2008). Et : "Nous nous sommes ainsi constitués en un groupe unique de l'opposition" (dans le magazine municipal Aix en dialogue de septembre 2008).
Mensonges et camouflages. En 2001, lors de l'échec de la gauche, le parti socialiste s'est scindé en deux. Les élus radicaux de gauche et verts avaient proposé de constituer un seul groupe d'opposition de gauche. Or, c'est la guerre entre les deux sections du PS qui n'a pas permis de le faire. Pire, le PS n'a jamais officiellement constitué un groupe déclaré au conseil municipal, les deux sections étant dans l'incapacité de se mettre d'accord entre elles. C'est la raison pour laquelle les radicaux et les verts ont formé leur propre groupe, déclaré, lui, officiellement au conseil.
Dire que "chacun est parti de son côté" ne concerne donc que les socialistes. J'ajouterai même avec ironie que "partir" est le vocable approprié, notamment pour le prétendant Medvedowsky qui a si peu suivi les dossiers depuis Paris et qui a été si peu présent au conseil municipal et, lorsqu'il a l'a été, n'y est demeuré que le temps de chauffer le siège.
Alors, Fleur Skrivan et Alexandre Medvedowsky, vous feriez mieux de vous occuper de vos propres grosses poutres. C'est dit. Zorro frappera encore...