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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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28 octobre 2011

Jean-Noël Guérini... et la guerre de succession

 guerini ravi 89 successeur

En voyant Jean-Noël Guérini faire son pseudo retour au conseil général, il me revient à l'esprit une perle entendue pendant mon service national : "Le soldat X est sorti de la caserne en marchant à reculons pour faire croire qu'il rentrait."
C'est Guérini lui-même qui, le 10 septembre, juste après sa mise en examen, déclarait au sujet de son éloignement de la présidence du conseil général : "Je n'y viendrai que deux heures par semaine. Vous me verrez plus rarement tant que je n'aurai pas eu gain de cause dans ma défense. Je ne participerai plus à aucune manifestation officielle."
Et toujours lui qui, le 26 octobre avouait à propos de la présidence : "Je ne l'avais jamais vraiment abandonnée. J'y allais tous les jours. Mais là, je reviens."

(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini prov 26

Il n'en a pas fallu plus pour faire grimper d'un cran la constestation plus ou moins contenue de quelques-uns.
Et c'est la conseillère générale Marie-Arlette Carlotti qui a tiré la première en se désolidarisant de son "patron" dont elle juge que le retrait était "fictif". Elle a donc écrit une lettre à tous ses collègues et en a adressé copie à la direction nationale.
"Notre vie politique est rythmée depuis deux ans par les affaires judiciaires qui prennent le pas sur le débat d’idées et polluent nos relations... Le Conseil général fonctionne heureusement grâce à la qualité de ses services, de ses cadres et de ses salariés... Des salariés du département qui n’ont rien à voir avec les affaires et qui continuent de servir leurs concitoyens avec efficacité... 
La majorité de gauche s’est investie dans des politiques publiques innovantes et audacieuses, chaque délégué réalise un travail considérable. Et pourtant, pour l’opinion publique, le Conseil général des Bouches-du-Rhône c’est avant tout "l’affaire Guérini". C’est une injustice que nos devons réparer...
J'appelle tous mes collègues qui veulent mettre fin à cette situation à lui demander, dignement, dans le respect de sa personne mais fermement, sa démission de la présidence.
Je demande à notre première secrétaire (Martine Aubry) et au bureau national de notre parti d'appuyer cette démarche, conforme aux déclarations sans ambiguïté du premier secrétaire par intérim (Harlem Désir) et de l'ensemble de nos responsables nationaux pendant les primaires".
Sa faute est, en se maintenant coûte que coûte à la tête de l'exécutif départemental, de ne pas assumer ses responsabilités et de mettre en danger le parti et l'institution. Je ne peux en aucune manière cautionner cette attitude. Si la situation restait figée, je souhaite que le Bureau National du PS examine son exclusion et nous permette de créer un groupe socialiste avec tous ceux qui adhéreront aux décisions du Parti."
C'est clair, lucide et courageux.
Dans la même veine, le collectif Renouveau PS13 publie un communiqué intitulé : "Entre mensonges, arrogance et menaces à peine voilées, M. Guérini choisit de poursuivre une aventure personnelle qui met en danger son parti et l'institution qu'il préside."
C'est carré et direct.
"Six semaines après sa mise en examen pour prise illégale d’intérêt, trafic d’influence et association de malfaiteurs, M. Guérini a donc tombé le masque hier, avouant explicitement qu’il ne s’était jamais éloigné de ses fonctions de président du Conseil général, ni n'avait eu l’intention de le faire.
En mettant son propre Parti dans une situation politique intenable, M. Guérini poursuit maintenant une aventure personnelle.
Renouveau PS13 demande au Parti socialiste de tenir ses engagements, d’exiger la démission de M. Guérini et de mettre en oeuvre les moyens adéquats pour l’obtenir, notamment en agissant auprès de ceux des conseillers généraux socialistes qui lui apportent encore un soutien aveugle et servile.
Renouveau PS13 demande à l’ensemble des conseillers généraux socialistes de se désolidariser d’un individu qui mène maintenant une aventure personnelle et de prendre conscience, en plein lancement de la campagne présidentielle, de la responsabilité qui est la leur face à l’opinion publique."
D'autres conseillers généraux et militants vont-ils emboîter le pas ? On parle de Michel Pezet, de Janine Ecochard et d'Hervé Cherubini. C'est un début mais cela ne fait pas le compte. Alors, Marie-Arlette Carlotti ajoute : "Beaucoup ne se mouillent pas en public, mais attendent qu'il tombe tout seul"

 (Clic sur l'image pour agrandir)
guerini prov 27

     La décison du tribunal administratif sur la délégation de pouvoirs : 
                            guerini_ordonnance_TA_25.10.2011

       
Pour comprendre ce qui se trame en coulisses sur une éventuelle succession, voici l'article publié par le Ravi ce mois d'octobre.

logo ravi bon
Guérini : La guerre de succession est déclarée

Cerné par la justice, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône refuse de démissionner tout en essayant de garder la maîtrise de sa succession. Enquête chez les socialistes du "13" en pleine tempête.
Par Rafi Hamal

Jean-Noël Guérini ressemble à Buster Keaton, dans la célèbre scène où celui-ci s'accroche désespérément aux aiguilles d'une horloge. Le sénateur est désormais suspendu au temps de la justice. 4 h 30 d'audition, le 8 septembre, et quatre questions ont suffi au juge Charles Duchaine pour trancher : mise en examen pour "prise illégale d'intérêt, trafic d'influence et association de malfaiteurs". En toile de fond, une vaste affaire de marchés publics supposés frauduleux, dans laquelle son frère, Alexandre, a également été mis en examen. Depuis deux ans, ce maelstrom judiciaire a emporté, pêle-mêle, des affairistes, des malfrats et des politiciens dont les rondes complices ont été largement rapportées dans la presse. Tout un engrenage qui a vu le patron incontesté des socialistes des Bouches-du-Rhône passer au statut de "boulet moral", selon l'expression du premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir.
Jean-Noël Guérini, criant à "l'acharnement et au complot", s'activant à usiner une image de victime collatérale des primaires, s'est donc mis en congé du Parti socialiste. Il a officiellement transmis "tous ses pouvoirs" à son premier vice-président, Daniel Conte, créant au passage des difficultés juridiques. Mais il refuse de démissionner de la présidence du conseil général comme le réclame pourtant avec force Harlem Désir. "Jusqu'à la fin des primaires, le 16 octobre, ce sera, pour Jean-Noël Guérini, la meilleure attitude à avoir", analyse Gérard-José Mattei, nouveau directeur de cabinet de Michel Vauzelle, le président socialiste du conseil régional. En temporisant, "JNG", même cabossé, veut garder la maîtrise en choisissant "son successeur". Un billard à trois bandes, qui a démarré, selon certains proches témoignant toujours sous le sceau de l'anonymat, au moment des cantonales.
La chasse aux mauvaises pensées
Daniel Conte, fatigué, n'était alors pas très chaud pour rempiler, mais roublard, Jean-Noël aurait ardemment encouragé le doyen du CG. "Guérini savait très bien qu'il allait être mis en examen. Il savait aussi que sous la pression, il serait obligé de prendre un peu de recul pour donner le change ; alors il a préféré anticiper et choisir la meilleure marionnette", décrypte un habitué du vaisseau bleu. "C'est un écran de fumée, Guérini tire toujours les ficelles", confirme la conseillère générale PS Marie-Arlette Carlotti. "C'est un jeu à triple tiroir avec double fond", peste Philippe Sanmarco, "x-socialiste rallié à l'UMP. L'armure morale en bandoulière, le chef de file de Convention citoyenne s'indigne "de ces petits arrangements permanents dans certains appareils politiques".
C'est au conseil général que le fumet de ces "arrangements" est le plus capiteux avec la désignation du maire de Mallemort, Daniel Conte, désormais président consort. Pour sa première sortie, le 10 septembre, il a servi un discours lénifiant : "Rien ne change, j'ai une continuité à assurer ; pas de style à imprimer." Et concernant le clientélisme tant décrié dans l'institution départementale ? Réponse du pittoresque président par intérim : "Le clientélisme ? Je ne suis pas de Marseille !" Sur des airs de "On s'est connus, on s'est reconnus", la secte heureuse des Guérinistes reprend en chœur le thème du "complot politique" tout en se voulant sereine. "On a dit beaucoup et n'importe quoi", assure le sénateur-maire d'Allauch, Roland Povinelli. "Maintenant, des explications vont pouvoir être apportées et chacun verra", répond en écho Mario Martinet, conseiller général socialiste du canton de Berre-l'Étang.
"Faire la chasse aux mauvaises pensées", c'est la nouvelle mission de Jean-David Ciot, promu successeur de Guérini à la chefferie de la Fédé 13. Le maire PS du Puy Sainte-Réparade tente de faire passer des petits matins frisquets pour de grands soirs : "Jean-Noël a pris une sage décision, il va pouvoir préparer sa défense sereinement sans gêner les primaires. Les militants n'ont pas perdu confiance, ni en lui, ni dans le parti, on se doit d'être unis." Hum... Les dernières révélations de la justice semblent avoir sorti de leurs torpeurs les plus assoupis. Janine Écochard, conseillère générale depuis 1998, trouve des accents de Louise Michel, pour demander, outrée, "la démission et non le retrait" de celui qu'elle a servi depuis plus de deux mandats. La gravité de l'affaire aurait-elle mérité un réveil moins tardif ? "Comme tout le monde, j'ai appris certaines choses dans la presse", glisse l'élue qui, le 31 mars dernier, avait tout de même donné sa voix pour la réélection à la présidence du CG, comme l'ensemble des conseillers socialistes, d'un Guérini déjà dans la tourmente !
"Les socialistes à Marseille doivent faire preuve de courage, mais s'ils sont soutenus par leur parti à Paris, ce sera plus facile", déclare, à Libé, Patrick Mennucci, maire socialiste du premier secteur de Marseille. Mais attention, les aigrefins sont priés d'enrubanner leurs propos de multiples précautions. Et pour cause, la vieille garde guériniste, disposée façon escadrille de chasse, n'hésite pas à fondre sur les intrépides. "JNG est traîné dans la boue par des camarades. Moi, je n'ai jamais été son conseiller ou son directeur de campagne, comme Mennucci, qui le critique aujourd'hui", glisse Rébia Bénarioua, conseiller général des quartiers Nord. "Qu'ils s'en aillent, ils ont profité du système et maintenant ils critiquent. Eh bien qu'ils s'en aillent ! Mennucci comme les autres", s'emporte Daniel Conte, manifestement agacé. "Durant l'affaire Urba, le parti a été solidaire avec tous les élus mis en cause : Écochard et Pezet, entre autres. Ils semblent l'oublier aujourd'hui", se désole Jean-David Ciot.
La lutte des places
Sachant d'expérience se coltiner avec les réalités troubles, le taiseux Théo Balalas, l'allure chaloupée, ne s'en laisse pas conter. "Beaucoup font leur numéro dans cette histoire", déclare l'ex-militant du FN, ex-responsable des adhésions à la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, toujours membre du bureau fédéral. Invité à s'épancher sur son vague à l'âme, l'ancien membre de l'OAS., toujours membre à jour de cotisation de l'Adimad (*), association "nostalgérique" d'extrême droite, embraye, le sourire carnassier : "Monsieur, si je racontais toutes les histoires du PS 13, je ferais du Balzac en 36 volumes." Mais encore ? "Je n'ai plus rien à dire, compris ?" C'est le propre des esprits visionnaires d'aller à l'essentiel ! Malek Boutih, membre du bureau national du PS, réclame désormais l'exclusion de Théo Balalas car "un facho n'a pas sa place au PS" (La Provence, le 20/09). Il était temps !
Autre coup du sort, deux proches de JNG sont inquiétés par la justice. Le sénateur socialiste et maire de Berre-l'Etang, Serge Andréoni, est convoqué le 14 septembre pour des faits présumés de complicité de trafic d'influence. Il échappe alors provisoirement au juge pour raison de santé. La cour d'appel d'Aix-en-Provence a pour sa part condamné, mercredi 7 septembre, à deux ans de prison ferme, cinq ans d'inéligibilité et 100.000 euros d'amende, Bernard Granié, président socialiste du Syndicat d'agglomération nouvelle (San) Ouest Provence. Histoire de rajouter un peu plus de trouble à une situation déjà vaseuse, François Bernardini, maire d'Istres et vice-président du San, annonce vouloir adhérer à nouveau à la Fédé 13 après en avoir été exclu en 2001. Il est aujourd'hui un candidat potentiel à la succession de Granié.
Au CG13, ils sont un certain nombre, malgré l'exiguïté du sentier qui mène au fauteuil de président, à rêver. "Non, je ne suis pas dans cet état d'esprit, il y a déjà un président. Mais, je ne dis pas que je n'en suis pas capable", minaude Christophe Masse. "On est passé de la lutte des classes à la lutte des places !", observe, taquin, Franck Dumontel, ex-directeur de cabinet à la communauté urbaine et au conseil régional, aujourd'hui consultant-conseil. Qui, alors, pour succéder à Jean-Noël Guérini ? Jean-David Ciot esquisse "les deux futurs possibles" pour le CG : "L'avenir, ce sont des élus plus jeunes comme Gachon, le maire de Vitrolles, ou Mario Martinet, celui de Berre-l'Étang". Mais gare ! Jean-Noël Guérini, a prévenu qu'il allait se défendre "comme un lion".
(*) Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française

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Commentaires
J
Pour ma part, je peux comprendre la lassitude de "bof". L'affaire Guérini commence à lasser : si les opposants à ce Président sont si décidés, que n'ont-ils désobéi dès le début. Michel Pezet, pour commencer par lui, a souvent glissé de petites phrases (je crois notamment me souvenir d'un articulet dans "Le Point" de son ami Giesbert.. Mais c'était un micro effet d'annonce. On n'entend jamais celui qui a pourtant eu bien maille à partir avec M. Guérini. Il y a des contentieux, des phrases assassines, des dissidences, qui remontent à loin. Certains soutiens des uns et des autres racontent des histoires pas piquées de hannetons, bref, cette opposition est bien silencieuse : ils n'ont qu'à faire scission, démissionner du PS et faire un parti à côté, voilà tout. Seulement, ils restent, parce qu'ils ont des ambitions. Personne ne peut le nier.
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C
Vous êtes libre de penser comme vous voulez, même si c'est d'une façon aussi lapidaire que la vôtre qui n'argumente en rien... Mais, croyez le bien, je ne m'en fâche pas pour autant.
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B
tous vos copiés collés sur Guérini ça commence à faire lourd! Ya pas que lui dans le 13
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