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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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12 juillet 2023

Fête du 14-Juillet : Disparus les défilés aixois d'antan !

NÉANT. A Aix, il n'y a plus de défilé du 14-Juillet. Le dernier a eu lieu en 2007. On pensait que c'était enfin une reprise après l'ultime de 2001. La tradition était bien ancrée depuis de très très très longues années. Mais non. Pour la Fête nationale, on n'a plus désormais qu'une sorte de kermesse avec un bal et un feu d'artifice. Cet abandon est une honte !

Marine le 14 juillet
En 2007, même la marine défilait sur l'avenue des Belges 

Je ne m'y fais pas. A Aix, il n'y a plus de défilé du 14-Juillet. De mémoire, la dernière célébration a eu lieu en 2007 sur l'avenue des Belges. Par le passé, on marquait régulièrement la Fête nationale sur le cours Mirabeau. Je me souviens que cela était un événement jusqu'en 2001. Une seule résurgence a donc eu lieu six ans plus tard et puis plus rien.
Maryse Joissains prétextait que cela était impossible à organiser à cause de la fermeture définitive de la Base aérienne des Milles en 2002. Comment gober ça ? Est-il si inconcevable d'obtenir par exemple un détachement des trois armées, des effectifs des police nationale et municipale, des pompiers, des élèves de l'école militaire, des membres des comités communaux de feux de forêt ? Pourquoi ce que l'on réussit à faire pour le 8-Mai et le 11-Novembre deviendrait un empêchement pour le 14-Juillet ? Outre le symbole, une telle manifestation en uniformes attire toujours la population et notamment les enfants à qui l'on transmet un moment fort de notre passé. Aix est une grande ville et mérite que l'on s'emploie à tenir son rang.
Prenons exemple sur certaines communes du pays d'Aix qui font l'effort de mettre sur pied une matinée officielle du défilé. Citons la petite ville de Meyreuil (5500 habitants) qui ne déroge jamais à la tradition en sollicitant les pompiers, les sapeurs forestiers, le comité des feux de forêt et même mes associations d'anciens combattants.
Alors que reste-t-il dans notre ville d'Aix ? Un bal et un feu d'artifice quand le temps le permet. Bon d'accord, tout amusement est bon à prendre même sous forme de kermesse mais quid de l'Histoire ?

LE 14-JUILLET, TOUTE UNE HISTOIRE

Le sans-culotte

sculotte

Le "sans-culotte" est reconnaissable à sa tenue : il porte un pantalon long, en bure rayée, ce qui le différencie de l'aristocrate exécré arborant culotte courte et bas de soie. Il est chaussé de sabots, parfois remplis de paille. Coiffé du bonnet phrygien rouge (rappelant l'affranchissement des esclaves) avec cocarde tricolore, il tient en main, dans les occasions importantes, la fameuse pique, emblème du militant. Après 1792, on le voit, à l'imitation des volontaires marseillais, endosser la carmagnole, veste courte à gros boutons. Les carmagnoles loqueteuses deviendront une marque de patriotisme révolutionnaire. 
Les sans-culottes répandent vite les usages démocratiques : ils se tutoient et s'appellent "citoyens". Renonçant aux vieux patronymes de leur baptême, ils ont adopté des noms glorieux de l'Antiquité : Brutus, Gracchus ou Mucius Scaevola. Ils gardent un culte pour Marat, assassiné par la "garce du Calvados". Le Père Duchesne, connu pour la verdeur de son style et la violence de ses propos, est leur feuille de prédilection. Pour eux, la délation est un devoir, la Terreur un moyen légitime de défense, et ils vénèrent la sainte guillotine.

La prise de la Bastille

bastille1

Dès le début de la Révolution, ces bons patriotes jouent un rôle décisif en assurant la victoire du peuple sur la tyrannie : ce sont eux qui ont permis la prise de la Bastille, la chute des Tuileries, l'élimination des Girondins. A partir de 1792, ils s'imposent dans les sections de Paris, les tièdes s'éliminant d'eux-mêmes. Dans les assemblées, comités de surveillance ou sociétés populaires, ils sont au premier rang pour punir les aristocrates et les traîtres. 
La sans-culotterie parisienne est composée d'éléments divers, petits commerçants, employés, ouvriers, artisans, mais un même idéal démocratique anime les militants. Ils poussent la passion politique jusqu'au fanatisme et voudraient imposer leurs vues à la Convention, à laquelle ils envoient pétition sur pétition. Ils affirment d'abord le caractère inaliénable de la souveraineté populaire. Férus d'égalité, ils s'insurgent contre les riches, inutiles et fainéants : leur vœu n'est d'ailleurs pas la suppression mais la limitation de la propriété. 
Au printemps 1793, alors que sévit la disette, ils proposent des mesures radicales : taxation des prix, réglementation du commerce, lutte contre les accapareurs. Ils réclament en même temps le droit à la subsistance, à l'instruction. Devant ces exigences, la Montagne est divisée et montre des réticences : le gouvernement révolutionnaire aura d'ailleurs d'autres tâches que de satisfaire toutes ces aspirations. Après Thermidor, le rôle politique des sans-culottes semble terminé.

La Marseillaise

republique triomphanteRépublique statue 1883
La République triomphante préside à la grande fête nationale du 14 juillet 1880 
qui voit l'inauguration de la statue de la République en 1883

La Marseillaise devient l'hymne national le 14 juillet 1795. Le décret du 26 messidor an III proposé par le député Debray déclare "La Marseillaise" hymne national français. D'abord appelé "Chant de guerre pour l'armée du Rhin", la chanson é été écrite dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 par Rouget de Lisle, officier du génie en poste à Strasbourg. Interdite durant le premier et le second empires, elle sera définitivement proclamée "hymne national" en 1879, sous la IIIème République. Sur proposition du député de la Seine, Benjamin Raspail, la loi du 6 juillet 1880 instaure le 14 juillet "Fête nationale de la République".

drapeau deux tons-- drapeau francais--drapeau marin
Drapeau deux tons (l'officiel est bleu sombre et rouge foncé) 
Drapeau normal (trois bandes égales)
Drapeau marin (trois bandes inégales)

Le drapeau de la France, ou drapeau tricolore bleu, blanc, rouge, est l'emblême de la France conformément à l'article 2 de la Constitution française de 1958. Ce drapeau de proportions 2x3 est fait de trois bandes verticales d'égale largeur. Il date  de 1794, dessiné par Jacques Louis David (1748-1825) sur l'ordre de la Convention, mais ses origines sont un peu plus anciennes et remontent au temps où Louis XVI (1754-1793) unit les trois couleurs en associant au blanc des Bourbons, le bleu et le rouge de la ville de Paris. Le drapeau flotte depuis 1794 à l'exception des périodes de 1814-1815 et 1815-1830. Ce sont, sans doute, la simplicité du dessin et l'harmonie des trois couleurs qui ont inspiré tant de drapeaux dans le monde.
Si, actuellement, le drapeau doit être 50% plus long que haut et les trois bandes de largeur égale, il est à noter que les drapeaux de cérémonie sont carrés et que les trois bandes sont égales. Les pavillons de marine ont aussi la proportion des 2x3, mais les bandes de couleur ont une taille respective de 30%, 33% et 37% afin de créer un effet d'optique d'égalité des bandes sous le vent du large.
On remarque parfois, à la télévision, que la bande blanche du drapeau placée derrière un locuteur est nettement plus étroite que les bandes colorées (pendant les allocutions du président de la République par exemple). Cela est fait pour compenser un cadrage resserré qui ne laisserait autrement voir que du blanc à l'écran.

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3 juillet 2023

V'Hello : Aix condamnée à payer une indemnisation de 2 M€ à JCDecaux !

ROUES CARRÉES. Rappelez-vous. Le dispositif V'Hello avait été installé en 2006. Mal en avait pris à la municipalité car il a vite périclité. Au point qu'en 2011 Maryse Joissains avait rompu unilatéralement le contrat avec JCDecaux. J'avais moi-même alerté depuis le début que ça ne tenait pas la route. Après plusieurs années de procédures entre les deux parties, un protocole transactionnel vient de mettre fin au litige. La Ville d'Aix est condamnée à payer près de deux millions d'euros de préjudice. En fait, Aixois, c'est avec votre argent ! 

V'hello 2 LAC

La municipalité se voulait pionnière en matière d'installation de vélos en libre-service, essentiellement dans le centre-ville : 16 stations et 200 vélos suite à un contrat passé pour 13 ans avec la société JCDecaux France qui avait été la seule à déposer une offre. C'était déjà un brin louche. La mairie s'en était vantée en affirmant que c'était une chance et un bon accord.
Déjà, entre 2007 et 2009, l'affaire avait des airs de fiasco car la fréquentation du service déclinait sans espoir de reprise. Il ne restait plus que 143 utilisateurs en 2011 ! A cette date, Maryse Joissains a bel et bien été obligée de reconnaître l'échec. Par délibération, elle décidait de résilier unilatéralement le contrat sachant que la Ville aurait à payer des indemnités. JCDecaux, mastodonte des mobiliers urbains et aussi donc des prestations vélo a attaqué la commune, à juste titre, pour faire valoir le préjudice pour sa société estimé globalement à 2.919.383 euros hors taxe. Bigre ! En 2012, le tribunal administratif lui a donné raison. En 2016, les juges ont condamné la Ville à verser 1.911.340 euros. Aix a fait appel de cette décision. De même, JCDecaux qui réclamait plus de 3 millions d'euros.

v'hello Decaux aix ysope - Copie

Un expert désigné a, lui, évalué les pertes du délégataire à 2.020.500 euros. En 2022, la cour administrative d'appel a condamné la Ville à régler 1.941.750 euros. On le comprend, chacun des deux contractants a tout fait pour essayer d'y perdre le moins possible. Ils ont tous les deux saisi la cour de cassation. Mais, comme cela commençait à bien faire, ils ont cherché à trouver un compromis en faisant des concessions de part et d'autre. Cela aboutit en général à établir un protocole transactionnel reconnaissant les désaccords pour solder le litige "à l'amiable". On ne parle pas ici d'une simple facture à hauteur du prix du kilo de tomates. Il s'agit bien d'un pactole de 1.969.977 euros que municipalité doit verser à JCDecaux.
Ce protocole a été présenté au conseil municipal du 9 juin et n'a été voté que par la majorité qui est seule responsable, les oppositions ayant voté contre ou s'étant abstenues. Aixois, vous savez maintenant combien vous a coûté ce délire.
Personnellement, dès le début, et j'en avais narré régulièrement le feuilleton, j'avais pourtant alerté Maryse Joissains sur l'aspect juridique du dossier qui combinait étrangement la délégation de service public pour les vélos et le marché public des équipements (500 abribus et panneaux d'information). J'avais informé la chambre régionale des comptes, en produisant tous les documents sur les faiblesses du marché. Une magistrate m'avait rendu visite pour examiner les détails.

V'Hello prov 7

Extraits de mes écrits précédents

Les vélos de la discorde
Là où les choses prennent un autre tour, c'est lorsqu'on examine la forme de la procédure utilisée. Car, à ce marché, la municipalité a conjoint un autre projet – un service de prêt de vélos – artificiellement lié au premier. Pour comprendre, il faut savoir que le premier est un marché public fondé sur une concurrence pour laquelle la ville paie et n'encaisse rien. Pour le second, la perception de recettes alimentées par les usagers nécessite une délégation de service public accordée à un concessionnaire qui se substitue à la ville qui paie une redevance de 640.000 euros par an ! Les deux marchés auraient donc dû être traités de manière distincte.
Rapport de la Chambre régionale des comptes sur le dispositif V'Hello
"Il s'apparente autant à une opération de promotion de l'image de la collectivité qu'à la mise en place d'un véritable service à la population. Les possibilités de mise en concurrence du dispositif V'Hello ont été restreintes en raison de son intégration au marché relevant du mobilier urbain (un seul candidat : JC Decaux). Il en résulte un coût annuel pour la collectivité de 3.000€ par vélo. Le choix de la collectivité s'explique d'autant moins que le poids des prestations relatives aux vélos représente 73,5% des prestations totales. On constate une sous-utilisation des vélos pour la première année de fonctionnement du dispositif et donc un niveau de recettes de location très faible. Cette sous-utilisation est liée à une publicité insuffisante, à une mauvaise implantation de certaines stations de vélos et aux difficultés de déplacement dans le centre historique."
Mon commentaire : Coûteux et peu rigoureux…
La Chambre a relevé l'incongruité du dispositif V'Hello. Comme je l'avais souligné en son temps, l'appel d'offres unique aurait dû faire l'objet de deux marchés distincts : l'un pour les vélos, l'autre pour le mobilier urbain. En regroupant les deux, la municipalité a ainsi réduit la mise en concurrence à la seule candidature susceptible d'y répondre sous cette forme, JC Decaux. Ce qui en résulta sans surprise. L'os, c'est que la Chambre régionale des comptes pointe à son tour la mauvaise affaire faite par la Ville : "Une meilleure analyse des besoins avec une mise en concurrence séparée du marché de mobilier urbain aurait sans doute permis de mettre en place un dispositif mieux adapté et moins coûteux".

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