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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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18 mars 2010

Régionales 2010 : Hélas, on trompe aussi à gauche !

Par souci de vérité et besoin de clarté, je me dois de le dire ici. Car fermer sa gueule, c'est faire croire qu'on consent. Sur l'intranet du Parti radical de gauche réservé exclusivement aux adhérents pour s'informer et débattre, les messages se multiplient pour dénoncer le non respect de l'accord national signé avant le premier tour entre le Parti socialiste et le PRG pour faire liste commune aux deux tours. 
Hélas, depuis lundi, cet accord vient d'être passé à la moulinette par le PS dans de nombreuses régions suite aux fusions avec Europe écologie et le Front de gauche. 
Qu'on me comprenne bien. Il est normal que passer de trois listes à une entraîne des éliminations, des déclassements ou des ajustements dans l'ordre des listes. En PACA, par exemple, sur les 405 candidats des trois listes de gauche, il ne pouvait forcément en rester que 135. Mais l'accord initial PS/PRG stipulait le maintien de tous les candidats PRG, peu nombreux d'ailleurs, aux mêmes places. 
Or, dans les Bouches-du-Rhône et les Alpes maritimes, l'équipe de Michel Vauzelle a rayé tous les noms PRG ! Que vaut donc encore le logo du PRG sur les affiches ? Cela frise l'imposture. 
En Ile-de-France, même chose pour trois départements sur huit. En Bretagne, le PS a mis en échec tout accord avec EE et le PRG pour le second tour. 
Sans en faire une liste exhaustive, mais d'autres cas assez similaires sont signalés partout en France, ces pratiques sont inacceptables car scandaleuses. 
Reniement de la parole donnée et signée, mépris de partenaires loyaux, décisions prises unilatéralement dans les coulisses sans même informer les instances ou les candidats évincés, cela s'apparente à la trahison. 
En PACA, la liste a subi d'autres manipulations avec le déplacement de candidats d'un département à d'autres et des promotions peu glorieuses par copinage. Pour ma part, je n'entends cautionner ni la tromperie politique qu'elle masque ni cette hypocrisie qu'on cache aux électeurs.

Lire l'article de Rémi Leroux sur les manœuvres socialistes locales :
http://remileroux.wordpress.com/2010/03/17/les-manoeuvres-pathetiques-de-guerini-pour-imposer-des-candidats-sur-les-listes-vauzelle/

Le blog de Rémi Leroux sur les régionales :
http://remileroux.wordpress.com/

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17 mars 2010

Régionales 2010 : La liste de Michel Vauzelle


 regionales_chasse_abstentionnistes

La chasse aux abstentionnistes
(Clic sur l'image pour agrandir)

Michel Vauzelle a déposé hier sa liste définitive pour le second tour après fusion des trois listes de gauche. Pour les Bouches-du-Rhône, la fusion pour cette liste de 51 candidats s'est faite à la proportionnelle des résultats du premier tour : 32 pour le Parti socialiste, 11 pour Europe écologie et 8 pour le Front de gauche. Le nombre d'éligibles pourrait se situer entre 30 et 34.
Au niveau régional, la répartition suit le même principe. Comme en 2004, Michel Vauzelle mise sur une majorité de 73 sièges (sur les 123 du Conseil régional qui en comptait 23 pour l'UMP et 19 pour le FN) dont 44 éliglibles pour le PS, 19 pour EE et 10 pour le FG. On peut noter une inversion des forces entre EE et le FG, ce dernier n'obtenant plus que la moitié des élus du précédent mandat et les écologistes une représentation plus que doublée en sièges.

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16 mars 2010

Régionales 2010 : Sarkozy ou le clown et ses clones

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C'est fait, l'UMP vient de remporter sa cinquième victoire électorale depuis 2007 : présidentielle, législatives, municipales, européennes et maintenant régionales. Et tout cela grâce à Nicolas Sarkozy que les électeurs plébiscitent à chaque coup. Le triomphe de dimanche est la preuve de la justesse de la politique menée en France depuis trois ans.
Et ce n'est pas tout. Dimanche, toutes les régions basculeront à droite grâce aux réserves de voix abstentionnistes. Ce sera un scrutin historique de portée nationale cette fois-ci. Voilà ce que le clown de l'Elysée (pardon, les clowns !) a refilé comme arguments à tous ses clones ministres et autres aboyeurs qui, depuis le soir du premier tour, déversent comme un seul toute leur mauvaise foi dans les médias.
A la télévision, ils faisaient plus honte que peine à voir avec leurs caricatures, leur langue de bois et leurs propos mensongers répétés à l'unisson de leurs pitreries de campagne électorale. Crapuleries, abstention massive, scores de l'extrême droite, rejet quasi général de la politique gouvernementale, rien de tout cela ne leur pose question.
Ils nient, yeux et oreilles bouchés. Ils persistent, esprit et analyse au niveau zéro. Ils se trouvent toutes les excuses. Car, n'est-ce pas, tout cela, c'est la faute de l'opposition qui a le tort d'être l'opposition. Et la faute de ces imbéciles de Français qui n'ont pas bien compris ce que le gouvernement s'esquinte à faire pour eux.
De quoi dégoûter encore plus les abstentionnistes, ceux qui avaient pour Sarkozy et n'ont pas revoté pour lui, et hélas ceux qui sont retournés faire front. Comment peut-on être aussi fermé au désarroi de tous ceux qui rament pour survivre ?
La claque de dimanche, probablement paire dans cinq jours, fait pressentir ce qui est en train de couver. D'un côté, les résultats les plus minables de la droite depuis des décennies et les points récupérés par l'extrême droite qui sont la traduction visible du mécontentement des citoyens. De l'autre, l'abstention qui est l'expression pour l'instant encore silencieuse et pacifique de ce qui pourrait bien virer à la déflagration à la moindre étincelle.
Encore un peu de casse, de mépris et de cynisme et c'en sera fait. 

15 mars 2010

Régionales 2010 : Les résultats du premier tour

regionales_ump_001

(Clic sur le tableau pour agrandir) (Mise en forme du tableau : LAC)

regionales_premier_tour

14 mars 2010

Régionales 2010 : En attendant les résultats

Taux de participation à 17h00
(Source : Préfecture des B.D.R)

   
National : 39,29% (49,66% en 2004)
PACA : 38,27% (50,92% en 2004) 

Bouches-du-Rhône : 37,40% (50,77% en 2004)
Hautes-Alpes : 39,43% (55,58% en 2004)
Alpes de Haute-Provence : 44,48% (56,08% en 2004)
Alpes maritimes : 35,24% (47,94% en 2004)
Var : 39,60% (51,41% en 2004)
Vaucluse : 42,28% (54,71% en 2004)
 

-----------------------------------------------------
      
Taux de participation à 12h00 
(Source : Préfecture des B.D.R) 

National : 16,07% (18,48% en 2004)    
PACA : 17,77% (21,42% en 2004)
   
Bouches-du-Rhône : 15,95% (21,80% en 2004) 
Hautes-Alpes :
16,33% (23,36% en 2004)
Alpes de Haute-Provence : 22,43% (22,79% en 2004)
Alpes maritimes : 17,04% (18,25% en 2004)
Var : 20,10% (22,42% en 2004)
Vaucluse : 19,75% (24,80% en 2004)

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12 mars 2010

Régionales 2010 : Voter pour donner de la voix

logo_regionales_2010Dimanche, j'irai voter. Je n'ai jamais raté un seul scrutin. Voter est un droit vital. Un devoir fondamental. La citoyenneté nulle ou intermittente, très peu pour moi. Dimanche donc, je ferai un choix et je mettrai un bulletin dans l'urne.
L'éventail des listes est large. Et pour ceux qui n'en préfèreraient aucune, il y a encore la possibilité de voter blanc. Certes, le vote blanc ne compte pas dans les résultats en voix mais il compte pour la participation.
Même si j'ai produit peu d'articles sur le sujet, ces élections m'ont intéressé. Car au-delà de l'aspect purement régional, beaucoup de thèmes ont été brassés.
Malgré l'écume des dérapages, des coups bas, des crapuleries, des copinages, des trahisons ou des combinaisons, il nous a été donné d'entendre quelques bonnes prestations sur la politique nationale. Cela ne pouvait rater. La situation de crise de notre pays n'a pas pu être esquivée. Et pour cause, tout se tient.
Les régions ne sont pas des ilots déconnectés de leur environnement global. Ceux qui cherchent un logement, ceux qui perdent leur emploi ou n'en ont pas, ceux qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts ou qui sont en survie attendent que les pouvoirs publics apportent des réponses à leurs préoccupations. Ces questions, ils les posent aussi bien à l'Etat qu'aux collectivités locales.
Même si les responsabilités de l'un et des autres sont de nature différente, chacun a son rôle à jouer dans les politiques publiques. Voilà pourquoi il est dangereux de se désintéresser des scrutins locaux pour ne miser que sur l'élection présidentielle. D'ailleurs, et plus particulièrement depuis 2007, les collectivités locales ont souvent essayé d'amortir les coups de serpe de la politique gouvernementale. Il est donc essentiel de se prononcer pour faire entendre son propre message. Cela va de soi, c'est mon avis.
Dans notre région, contrairement à ceux qui mettent tout le monde dans le même panier, les listes en présence sont loin de proposer les mêmes solutions. Il y a bien une différence entre droite et gauche, par exemple entre diminution ou défense des services publics, entre primauté du chacun pour soi ou mise en œuvre de la solidarité, entre lâchage des plus fragiles ou initiatives pour un statut économique et social.
Bien sûr, la vision que j'exprime ici n'est pas neutre. Elle ne peut l'être eu égard à l'appartenance politique que j'assume. Il n'empêche, même avec un regard moins subjectif, de nombreuses décisions parlent d'elles-mêmes. Mais libre à chacun de se faire son opinion, de soutenir ou de sanctionner un camp ou l'autre.
Dimanche donc, pour rien au monde, je n'abandonnerai le droit qui est le mien de donner de la voix. Car comme disait l'autre : si tu ne t'occupes pas de politique, la politique s'occupera de toi.

Les résultats du premier tour seront sur mon blog dimanche.
Le blog de Rémi Leroux sur les régionales :
http://remileroux.wordpress.com/
Mes autres articles sur les régionales :
"Régionales 2010 : Ça va canarder en PACA" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/10/27/15581557.html

"Régionales 2010 : Jeux et enjeux" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/02/23/17011146.html
"Régionales 2010 : Des chemins tortueux…" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/02/24/17023612.html

24 février 2010

Régionales 2010 : Des chemins tortueux…

Il y a les partis avec leurs logos reconnaissables et puis il y a des individus qui en changent. Certes, le phénomène n'est pas si nouveau. Mais il semble s'être bien amplifié depuis l'élection présidentielle. 
Les lignes verticales qui marquaient les frontières "idéologiques" entre la gauche et la droite et les passerelles qui facilitaient les alliances à l'intérieur d'un même camp sont devenues moins étanches. Le score du MoDem en 2007 en a été l'illustration, peut-être non renouvelable à ce niveau, mais la plus visible. 
Le tabou ainsi levé, les élections municipales qui ont suivi ont donné lieu à des recompositions politiques locales plus audacieuses. Le seul exemple d'Aubagne où le MoDem s'est allié au PCF avait de quoi surprendre. Un peu partout, des listes ont fleuri affichant des additions peu courantes jusque là. 
Il ne s'agissait pas seulement comme on le voit souvent en politique d'individus opportunistes rejoignant une liste pour décrocher un poste, voire se venger de leurs anciens amis, mais de partis ayant leur propre drapeau. Bref, on a assisté à des initiatives visant à constituer des équipes pluralistes aux origines divergentes mais partageant un même diagnostic et s'étant mises d'accord sur un même projet. 
L'élection municipale d'Aix de 2008 a été marquée par l'émergence de trois blocs de tailles quasi égales : la gauche alliée à l'extrême gauche, la droite regroupant la plus grande partie de ses composantes et un axe central qui a totalisé 30% des voix au premier tour mais incapable de ne faire qu'un pour aller au second. 
Seize mois plus tard, en juillet 2009, si le scrutin a eu toutes les apparences d'un duel gauche droite, il n'en a pas moins recelé une notable évolution. La gauche s'est délestée de son extrême et a fait coalition, dès le premier tour, avec le MoDem qui a carrément changé de côté. Et ces rapprochements ont été clairement assumés. 
Mais, et c'est là que je veux en venir, dans les arrière-boutiques, certains élus ou candidats en mal de positionnement ont joué les nomades, poussés par les vents des ambitions personnelles. Pour ne parler que des plus en vue, Bruno Genzana et Stéphane Salord, qui cherchaient en 2008 à se venger de Maryse Joissains en rejoignant François-Xavier De Peretti, ont emprunté un an après des chemins tortueux pour tenter de sauver leur peau. 
Pour élargir un peu le propos à l'élection qui pointe à l'horizon, je me suis amusé à consigner ci-après quelques particularités qui vont vous donner l'envie d'apprécier un peu plus la vie politique. (Liste non exhaustive, inutile d'y chercher mon nom) 

-- Bruno Genzana : conseiller général, a quitté Maryse Joissains, a participé à la liste de François-Xavier De Peretti, est passé de l'UMP au NC, est retourné au bercail en échange d'une place sur la liste de Thierry Mariani aux régionales et peut-être une investiture pour les législatives. (en position éligible) 
-- Stéphane Salord : ancien élu UMP à la mairie, a quitté Maryse Joissains, a participé à la liste de François-Xavier De Peretti, puis a mené une liste contre Maryse Joissains, a appelé à voter Alexandre Medvedowsky, a d'abord tenté de mener une liste centriste aux régionales et ensuite rejoint une alliance écologiste de droite. (aucune chance d'être élu) 
-- Cyril Di Méo : ancien élu à la mairie sur une liste de gauche en tant que Verts, a participé à la liste de François-Xavier De Peretti, a été exclu des Verts, se présente sur la liste MoDem aux régionales. (aucune chance d'être élu) 
-- ;François-Xavier De Peretti : pressenti pour être tête de liste MoDem aux régionales, s'est désisté arguant qu'il voulait se consacrer à Aix en cas de nouvelle annulation de l'élection municipale, ne figure nulle part sur la liste qu'il soutient. 
-- Catherine Levraud : conseillère régionale Verts, tête de liste MoDem. (fort risque de ne pas être élue) 
-- Christophe Madrolle : conseiller régional Verts passé au MoDem et candidat sur cette liste. (en position éligible) 
-- Patrice Halimi : co-auteur du Pacte écologique pour le pays d'Aix, n'a pas réussi à trouver une place selon ses vœux et qui lui a parfois été refusée comme tête de liste aux municipales et aux régionales. 
-- Sylvie Andrieux : députée socialiste, conseillère régionale privée de ses délégations pour cause d'enquêtes en cours, ne figure plus sur la liste Michel Vauzelle. 
-- Laroussi Oueslati : conseiller régional, président déchu de l'université de Toulon, ne figure plus sur la liste du Var de Michel Vauzelle.
-- Sébastien Jibrayel : fils du député socialiste Henri Jibrayel, sur la liste de Michel Vauzelle. (éligible) 
-- Claude Filippi : maire de Ventabren, conseiller régional depuis octobre dernier en remplacement d'un élu décédé, ne figure plus sur la liste de Thierry Mariani. Passe souvent devant les tribunaux. 
-- Charles Fabre : maire de Tarascon, candidat sur la liste de Thierry Mariani, s'est retiré. Convoqué plusieurs fois récemment par la justice. 
-- Renaud Muselier : député, conseiller régional et tête de liste en 2004, ne figure pas sur la liste Thierry Mariani. 
-- Michel Boulan : maire de Châteauneuf-le-rouge, candidat non élu aux régionales 2004, ne figure pas sur la liste Thierry Mariani.

Le blog de Rémi Leroux sur les régionales :
http://remileroux.wordpress.com/

23 février 2010

Régionales 2010 : Jeux et enjeux

"Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil."
(Abraham Lincoln)

logo_regionales_2010Bon, reprenons nos vilaines habitudes. Depuis un mois, les sujets se sont accumulés. Le choix est vaste. Commençons donc par les élections régionales puisqu'elles auront lieu dans moins de trois semaines. Les listes ont été publiées. Les principaux enjeux sont connus. J'entends pourtant ici et là que cela ne passionnerait pas grand monde. Que les médias ne feraient pas bien leur travail d'information. Et que l'échéance 2010 serait marquée par une forte abstention.
Mon sentiment est partagé. Je suis d'assez près cette campagne via les médias. Et je trouve qu'on nous en dit suffisamment, pour peu que l'on se donne la peine de s'y intéresser.
Je peux comprendre que des citoyens préoccupés par l'emploi, le logement ou simplement la survie n'espèrent pas grand-chose ou rien de nouveau d'un vote régional. Mais, précisément, ce moment politique est un des moyens de rechercher des solutions de proximité qui puissent adoucir les dégâts nombreux et à venir d'un gouvernement qui casse tout ce qu'il touche. Pourquoi ne pas le lui faire savoir par le vote ? Mieux vaut la résistance que la résignation.
Je peux comprendre aussi que le cynisme, l'inconduite, les promesses, quand ce ne sont pas des tromperies, ou les petits arrangements de certains élus ou candidats finissent par dégoûter de nombreux électeurs. Mais ne pas sanctionner les non recommandables par la force de son bulletin, c'est non seulement les laisser passer mais aussi leur accorder un permis de nuire. A défaut de dénicher les plus convenables, on peut toujours opter pour les moins pires. C'est ce que je ferai sans doute le 14 mars. Pourtant parmi ceux qui me sont politiquement le plus proche, il y en a pas mal qui m'inciteraient à voter blanc.
Avez-vous épluché toutes les listes ? Si ce n'est pas encore la cas, vous aurez tout loisir de le faire à réception des documents officiels à votre domicile. La région Provence Alpes Côte d'Azur compte six départements et 10 listes (contre 13 en 2004) sont en course, soit 1350 candidats dont 510 pour les Bouches-du-Rhône. Au final, il n'y aura "que" 123 élus et 2 candidats de plus pour chaque département soit 12 en liste d'attente afin de pourvoir à une défection, une démission ou un décès.
L'élection se déroule à la proportionnelle avec prime à la liste gagnante, sur le modèle de l'élection municipale qui assure une majorité et une représentation des listes minoritaires ayant franchi le premier tour.
Pour égayer le tableau, demain, je centrerai mon propos sur les particularités de quelques candidats ou non à l'élection. Il faut juste patienter…

Mon premier article sur les régionales :
"Régionales 2010 : Ça va canarder en PACA" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2009/10/27/15581557.html

14 décembre 2009

Berlusconi hué et sifflé... à Aix aussi

Place de l'Hôtel de Ville, le 16 décembre 1994. Ce jour-là, se tenait à Aix le 15ème sommet franco-italien. François Mitterrand et Silvio Berlusconi débarquèrent l'un après l'autre sur la place très sécurisée, accueillis officiellement par le maire Jean-François Picheral. Etaient également présents Edouard Balladur, premier ministre, et Alain Juppé, ministre des affaires étrangères.

Un nombreux public, dont j'étais, avait bravé le froid pour assister à cet événement inédit. Mitterrand était à six mois de la fin de son mandat et ses traits confirmaient sa santé chancelante. Emmitouflé jusqu'au cou, il ne laissait entrevoir qu'un visage émacié et "gris". Et même si son pas était très lent, beaucoup l'ont remarqué, le personnage n'en restait pas moins impressionnant.

A l'arrivée très martiale de Berlusconi, élu président du conseil au mois de mars de la même année, mais il devait démissionner quelques mois plus tard, et président du club milanais de football, des cris de contestation ont fusé de la part de certains spectateurs. Déjà à l'époque, ses prises de positions politiques étaient critiquées et ses déplacements n'étaient pas sereins. Il était souvent sifflé et hué. Ce fut aussi le cas, copieusement, à Aix.

Chaque fois qu'il est revenu au pouvoir, par deux fois, Berlusconi n'a jamais cessé d'être conspué. Au fil du temps, sa mainmise sur les médias, ses passages devant les tribunaux, les lois votées pour se protéger de la justice, ses fanfaronnades à répétition et ses frasques privées plus récemment étalées sur la place publique ont amplifié les sujets d'une fronde de plus en plus virulente à son égard. Ce qui s'est passé hier à Milan, sa ville natale, où il a été atteint physiquement, en est la forme la plus aiguë et la plus dramatique.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Silvio_Berlusconi

11 décembre 2009

"Identité" : La pêche en eaux vaseuses de Sarkozy

identite_carali_sine_hebdo

Dessin de Carali dans Siné Hebdo

    

Venant du président que l'on a et du ministre que l'on sait, le lancement trompetté du récurrent appât de l'"identité nationale" pour aller à la pêche aux voix dans des eaux vaseuses à troubler des élections régionales me révulse. Je me joins aux critiques qui pleuvent de la part de tous ceux qui, ayant aperçu le gros hameçon, s'en indignent aussi.

Car, comme on pouvait sans douter, il est vite apparu que le but de la manœuvre vise surtout à ramener dans les filets assez de votes extrémistes pour renflouer la barque de la droite présidentielle et tenter de lui éviter ainsi un naufrage dans les profondeurs.

Avoir une carte nationale d'identité n'est pas avoir une carte d'identité nationale.

Dans le premier cas, il s'agit d'un document juridique attestant une appartenance à un territoire historiquement formé et, en corollaire, géographiquement défini. C'est l'expression d'une vision objective et civique entrant dans une conception citoyenne à partager.

Dans le second cas, il est plutôt requis de discourir d'une tentative visant à réduire des caractéristiques et des ressentis identitaires à des stéréotypes figés. C'est le dogme d'une perception subjective et ethnique (façon tribale ?) débouchant sur une entité standardisée et statique. Tout oppose ces deux conceptions, l'une ouverte et hospitalière, l'autre murée et hostile.

Alors, hein, quel débat ? Et pour quoi faire ? Les évidences ne suffisent-elles pas ou plus ? La nation nommée France ne constitue-t-elle pas le déni le plus éloquent à toute entreprise de fossilisation, d'uniformisation et de claustration de la multitude et de la diversité des êtres ?

Face à cela, la logorrhée électoraliste gouvernementale et le titre aux amalgames infâmes du ministre qui la déverse exhalent la pestilence de la vilenie. Ces artifices répugnants sont à rejeter avec la plus grande énergie. Car, derrière cette duperie, l'objectif est bel et bien de convoquer des instincts de peur, d'attiser des pulsions de haine et de répandre des ferments de discorde, pour ne pas dire plus.

Et ça, ce n'est ni l'humanisme, ni la France, ni la République.

logo_france_bleu_provenceSur le même sujet, voici l'édito de Jean-Laurent Bernard diffusé sur France Bleu Provence le 9 décembre 2009 qui me semble frappé au coin du bon sens.

Bonjour.

Le débat voulu par le président Sarkozy sur l'identité nationale s'apparente de plus en plus à un mélange de pétard mouillé et de boomerang. Officiellement destinée à pousser les électeurs vers une réflexion sur une question presque simple "qu'est-ce qu'être Français?", en pratique, cette opération prend des allures de basse besogne électoraliste. Non que le sujet soit interdit ou tabou, juste que les deux mots "identité" et "nationale" sont tout sauf anodins.

Dans une région qui flirte avec les extrêmes, avec une forte immigration, avec une pauvreté endémique, on ne lâche pas dans la nature des réflexions qui agitent quelques beaux esprits dans des salons où ne parviennent jamais les murmures de la rue et de la vraie vie.

Hier encore, un jeune Africain est venu mourir au fond d'un container entreposé dans une société de Marseille. Il avait sans doute tenté la traversée en clandestin pour approcher l'eldorado français. Qu'avait-il à faire de l'identité nationale ?

Se posent-ils la question de l'identité nationale celles et ceux qui sont officiellement accueillis à échéances régulières comme citoyens français ? Ils ont franchi tous les obstacles, les contrôles, sans jamais parvenir à faire comprendre aux plus farouches défenseurs de la chasse aux immigrés qu'ils sont fiers d'avoir désormais leur carte d'identité nationale.

Depuis, le gouvernement a rajouté des questions subsidiaires, comment mieux vivre ensemble, qu'est ce que l'unité nationale ? Las, le mal est fait. C'est le doute qui l'emporte. Avec obligation pour les étrangers de France, les fils et filles et d'étrangers d'avoir encore et toujours à se justifier.

En période de crise, alors que les communautarismes commencent à sérieusement inquiéter, ce vieil étendard de la peur devait encore être agité. Bien sûr, il ne faut surtout pas être béat devant une soi-disant intégration réussie et parfaite. Le chantier est immense. Il est inutile d'agiter nos craintes de l'autre. Elles sont là. Font partie de ce que nous sommes. Laissons faire ceux qui sont français tout simplement. Quelle que soit leur origine. Nous devons vivre ensemble. Inutile d'en faire une poudrière.

Bonne journée

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