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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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31 décembre 2008

Sarkozy, encore des vœux sans avœux… non, merci !

Non, ce soir, je ne regarderai pas, et moins encore n'écouterai, la bouffonnerie des vœux de Nicolas Sarkozy.

Je n'aime pas son autosatisfaction compulsive alors qu'il ferait mieux d'en rabattre un peu sur ses promesses.

Je n'aime pas sa compassion fausse pour les malheureux alors qu'il ne sert que ses amis friqués.

Je n'aime pas ses provocations égocentrées alors que des humains meurent dans la rue.

Je n'aime pas son cynisme impudique alors qu'il est incapable d'obtenir le moindre résultat sur le pouvoir d'achat, la pauvreté, l'emploi, la précarité, les retraites, le logement, la justice, l'école, l'hôpital, les services publics, le respect des droits de l'homme, la laïcité.

Je n'aime pas sa vantardise éhontée alors que notre pays bat des records de déficit budgétaire, de dette publique, d'augmentation du chômage, de commerce extérieur négatif.

Je n'aime sa mainmise liberticide sur les médias alors que l'information pluraliste et indépendante est un droit démocratique.

Je n'aime pas sa geste mécanique alors que la fonction présidentielle nécessite une parfaite maîtrise de soi.

Sa conception de la société est un hold-up, ce n'est pas celle de la République juste, solidaire et fraternelle.

Bref, pour ce soir, j'ai fait provision de quelques épingles…

Bonne tannée M. le Crazydingue !

            

Bruit de bottes ?

               

Le gouvernement annonce que 35.000 policiers et 50.000 pompiers seront mobilisés pour la nuit du réveillon. 17 hélicoptères seront affectés à la surveillance des toits d'immeubles. Est-ce pour mater les 64.000 nouveaux chômeurs qui auraient la mauvaise idée d'aller mettre le feu à l'Elysée ? Non, c'est plus pacifique que ça... La pince-sans-rire Alliot-Marie déclare que c'est pour que "le réveillon puisse être un moment de convivialité pour tous". Cela sent mauvais. Il est à craindre qu'il n'y ait pas que les bulles de champagne qui éclatent dès ce soir. A l'évidence, un tel dispositif montre que le gouvernement est plus que fébrile et commence même à avoir une trouille grecque.

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31 décembre 2008

La rentrée d’Enzo, en septembre 2012

gif_ecolier

Magie du net ! On y trouve ce joli conte de faits, tel une promesse de bonheur pour les années à venir.

Enzo est assis à sa place, parmi ses 42 camarades de CP. Il porte la vieille blouse de son frère, éculée, tachée, un peu grande. Celle de Jean-Emilien, au premier rang, est toute neuve et porte le logo d’une grande marque automobile.

La maîtresse parle, mais il a du mal à l’entendre, du fond de la classe. Trop de bruit. La maîtresse est une remplaçante, une dame en retraite qui vient remplacer leur maîtresse en congé maternité. Il ne se souvient pas plus de son nom qu’elle ne se souvient du sien. Sa maîtresse a fait la rentrée, il y a trois semaines, puis est partie en congés.

La vieille dame de 69 ans est là depuis lundi, elle est un peu sourde, mais gentille. Plus gentille que l’intérimaire avant elle. Il sentait le vin et criait fort. Puis il expliquait mal. Du coup Enzo ne comprend pas bien pourquoi B et A font BA, mais pas dans BANC ni dans BAIE ; ni la soustraction ; ni pourquoi il doit connaître toutes les dates des croisades.

On l’a mis sur la liste des élèves en difficulté, car il a raté sa première évaluation. Il devra rester de 12 à 12h30 pour le soutien. Sans doute aussi aux vacances. Hier, il avait du mal à écouter la vieille dame, pendant le soutien ; son ventre gargouillait. Quand il est arrivé à la cantine, il ne restait que du pain. Il l’a mangé sous le préau avec ceux dont les parents ne peuvent déjà plus payer la cantine.

Il a commencé l’école l’an dernier, à 6 ans. L’école maternelle n’est plus obligatoire, c’est un choix des mairies, et la mairie de son village ne pouvait pas payer pour maintenir une école. Son cousin Brice a eu plus de chance : il est allé à l’école privée à 3 ans, mais ses parents ont dû payer.

La sieste, l’accueil et le goûter n’existent plus, place à la morale, à l’alphabet ; il faut vouvoyer les adultes, obéir, ne pas parler et apprendre à se taire, se débrouiller seul pour les habits et les toilettes : pas assez de personnel. Les enseignants, mal payés par la commune, gèrent leurs quarante à cinquante élèves chacun comme une garderie.

L’école privée en face a une vraie maternelle, mais seuls les riches y ont accès. Mais Brice a moins de mal, malgré tout, à comprendre les règles de l’école et ses leçons de CP. En plus, le soir il va à des cours particuliers, car ses parents ne peuvent pas l’aider pour les devoirs, ils font trop d’heures supplémentaires.

Pourtant, Enzo a toujours plus de chance que son voisin Kévin : il doit se lever plus tôt et livrer les journaux avant de venir à l’école, pour aider son grand-père, qui n’a presque pas de retraite.

Enzo est seul au fond de la classe. La chaise à côté de lui est vide. Son ami Saïd est parti, son père a été expulsé le lendemain du jour où le directeur de l’école (un gendarme en retraite choisi par le maire) a rentré le dossier de Saïd dans Base Élèves. Il ne reviendra jamais. Enzo n’oubliera jamais son ami pleurant dans le fourgon de la police, à côté de son père menotté. Il paraît qu’il n’avait pas de papiers... Enzo fait très attention : chaque matin il met du papier dans son cartable, dans le sac de sa maman et dans celui de son frère.

Du fond, Enzo ne voit pas bien le tableau. Il est trop loin, et il a besoin de lunettes. Mais les lunettes ne sont plus remboursées. Il faut payer l’assurance, et ses parents n’ont pas les moyens. L’an prochain, Enzo devra prendre le bus pour aller à l’école. Il devra se lever plus tôt. Et rentrer plus tard. L’EPEP (établissement public d’enseignement primaire) qui gère son école a décidé de regrouper les CP dans le village voisin, pour économiser un poste d’enseignant. Ils seront 45 par classe. Que des garçons. Les filles sont dans une autre école.

Enzo se demande si après le CM2 il ira au collège ou, comme son grand frère Théo, en centre de préformation professionnelle. Peut-être que les cours en atelier seront moins ennuyeux que toutes ces leçons à apprendre par coeur. Mais sa mère dit qu’il n’y a plus de travail, que ça ne sert à rien.

Le père d’Enzo a dû aller travailler en Roumanie, l’usine est partie là-bas. Il ne l’a pas vu depuis des mois. La délocalisation, ça s’appelle, à cause de la mondialisation. Pourtant, la vieille dame disait hier que c’est très bien, la mondialisation, que ça apportait la richesse. Ils sont fous, ces Roumains !

Il lui tarde d’être en récréation. Il retrouvera Cathy, la jeune sœur de maman. Elle fait sa deuxième année de stage pour être maîtresse dans l’école, dans la classe de monsieur Luc. Il remplace monsieur Jacques, qui a été renvoyé, car il avait fait grève. On dit que c’était un syndicaliste qui faisait de la pédagogie. Il y avait aussi madame Paulette en CP ; elle apprenait à lire aux enfants avec des vrais livres ; un inspecteur venait régulièrement la gronder ; elle a fini par démissionner.

Cathy a les yeux cernés : le soir elle est serveuse dans un café, car sa formation n’est pas payée. Elle dit : "A 28 ans et un bac +5, servir des bières le soir et faire la classe la journée, c’est épuisant." Surtout qu’elle dort dans le salon chez Enzo, elle n’a pas assez d’argent pour se payer un loyer.

Après la récréation, il y a le cours de religion et de morale, avec l’abbé Georges. Il faut lui réciter la vie de Jeanne d’Arc et les dix commandements par cœur. C’est lui qui organise le voyage scolaire à Lourdes, à Pâques. Sauf pour ceux qui seront convoqués pour le soutien…

Enzo se demande pourquoi il est là… Pourquoi Saïd a dû partir. Pourquoi Cathy et sa mère pleurent la nuit. Pourquoi et comment les usines s’en vont en emportant le travail. Pourquoi ils sont si nombreux en classe. Pourquoi il n’a pas une maîtresse toute l’année. Pourquoi il devra prendre le bus. Pourquoi il passe ses vacances à faire des stages. Pourquoi on le punit ainsi. Pourquoi il n’a pas de lunettes. Pourquoi il a faim.

Une internaute a complété l'histoire ainsi…

Le dimanche, Enzo doit rester seul avec son petit frère de 4 ans car sa maman, vendeuse dans un grand magasin, est obligée de travailler, sinon, c’est la porte ! Même ses grands-parents, 66 et 68 ans, travaillent encore ! Heureusement, il n’a pas trop de difficultés à garder son petit frère, celui-ci est tellement calme, avec tous les médicaments qu’il prend depuis qu’un jour quelqu’un a décrété qu’il risquait d’être un futur délinquant, car il avait "volé" un bonbon à son copain, et qu’on lui a dit qu’il allait finir comme son cousin Joël, en prison à 12 ans car lors d’une descente de police dans son collège, un chien avait trop reniflé son cartable !

Source :

http://www.resistance2007.com/article-25000131.html

24 décembre 2008

Pour les pauvres, les comptes démentent le conte…

C'est brut. C'est même brutal. La propagande manipulatrice gouvernementale n'y pourra rien. Les paroles ne nourrissent pas. Les chiffres sont ce qu'ils sont. Impossible de masquer la réalité. Le Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) vient de publier un état des lieux dramatique.

Evidemment, la crise économique et sociale affecte très durement les plus démunis. "Tous les Français disent ressentir les effets de la crise, mais celle-ci touche essentiellement les plus faibles", estime le coauteur de l'enquête, citant plusieurs "facteurs de fragilité" : avoir de faibles revenus, avoir moins de trente ans, des enfants, être au chômage ou locataire.

En matière de consommation, 52% des ménages pauvres ont annulé ou retardé les trois derniers mois une dépense importante, 66% ont restreint leurs dépenses alimentaires et 59% affirment qu'ils dépenseront moins à Noël que l'an passé.

Lire l'article de Michel Delberghe paru dans Le Monde du 23 décembre 2008.

Un baromètre social pour mesurer l'impact de la crise

                  

Pour évaluer l'impact et les conséquences de la crise financière sur les familles les plus fragiles, Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, a décidé de mettre en place un baromètre d'opinion qui devrait lui permettre, assure-t-il, d'en percevoir "plus rapidement, en temps réel, les retombées sur les revenus des ménages, les dépenses et les comportements." Réalisée en novembre par le Crédoc auprès de 1.000 ménages moyens et de 300 d'entre eux vivant en dessous du seuil de pauvreté (880 euros par mois pour une personne seule), cette enquête, renouvelable tous les trois mois, révèle des signes inquiétants.

Une fois payées les dépenses fixes (loyers, charges, énergie, crédit, téléphone…), 56% des ménages pauvres ne disposent plus que de 250 euros par mois pour vivre, précise le Crédoc. Pour 15% d'entre eux, le résultat est négatif, c'est-à-dire qu'ils s'endettent un peu plus pour faire face à leurs dépenses courantes. Plus de 70% s'en sortent difficilement, compte tenu de leur niveau de ressources.

En comparaison avec les ménages moyens, les plus pauvres ont commencé à se restreindre sur les dépenses alimentaires (66%), le téléphone (69%), les enfants (38%) et surtout les soins médicaux (31%). Un quart d'entre eux ont renoncé à des consultations de spécialistes et 31% ont reporté des soins dentaires, au lieu de 15% des ménages en général.

Plus que les salariés moyens, 50% des personnes les plus démunies estiment leur situation professionnelle précaire, avec le risque exprimé, par 38% d'entre eux, d'être confrontés au chômage partiel. Autre signe révélateur : près de 60% des plus pauvres ont prévu de restreindre leurs dépenses de Noël. Selon le Crédoc enfin, les ménages qui ont ressenti le plus durement les conséquences de la crise sont les familles monoparentales.

Ces conclusions, rendues publiques mardi 23 décembre, confirment les mises en garde des associations de solidarité qui, bien avant la crise, avaient alerté sur les effets de la hausse des loyers, des charges et de l'énergie ainsi que l'augmentation du surendettement depuis le début de l'année 2008. Le gouvernement dispose également de données officielles pour suivre l'évolution du RMI et des minima sociaux. Il bénéficie aussi de remontées régulières des associations et des enquêtes auprès des travailleurs sociaux.

Pour autant, la crise actuelle, inédite par son ampleur et ses conséquences, justifie, selon Martin Hirsch, que l'on "pose des digues pour protéger les personnes et que l'on ajuste les actions, sans attendre que les revenus soient touchés par le chômage et que les difficultés des familles ne fassent boule de neige." Le sondage du Crédoc devrait aussi permettre au gouvernement de vérifier le bien fondé des mesures prises en faveur des populations les plus fragiles, notamment des 8 millions de Français vivant en dessous du seuil de pauvreté, soit 75% du smic.

Malgré la crainte d'une aggravation du malaise social, le gouvernement a renoncé à anticiper l'application du revenu de solidarité active (RSA), une de ses mesures emblématiques pour tenter de réduire la pauvreté. Selon la loi promulguée le 1er décembre, ce nouveau dispositif d'aide aux personnes sans ressources et aux travailleurs pauvres devrait être généralisé le 1er juillet 2009 et passer du stade expérimental de 100.000 personnes dans 34 départements à 3,5 millions de personnes dans l'ensemble du pays.

Dans son plan de relance, le chef de l'Etat a retenu d'attribuer une prime de 200 euros qui sera versée au début du mois d'avril à près de 3,8 millions de foyers modestes. Un décret paru au Journal officiel du samedi 20 décembre en définit les bénéficiaires parmi les salariés modestes qui perçoivent l'allocation logement, - à l'exception des retraités et des étudiants -, ainsi que les allocataires du RMI et de l'allocation de parent isolé.

Avec les 1,5 milliard d'euros prévus pour le RSA, "ce sont 2,3 milliards d'euros qui seront injectés pour le pouvoir d'achat de 20% de familles les plus modestes", assure Martin Hirsch. La crainte d'une remontée du chômage qui pourrait compromettre la réinsertion des futurs bénéficiaires du RSA ne semble pas inquiéter le haut-commissaire aux solidarités actives : "Le RSA jouera alors son rôle d'amortisseur social pour soutenir les revenus des travailleurs pauvres."

Chiffres

Le revenu de solidarité active

Il remplacera, dès le 1er juillet, le RMI, l'allocation de parent isolé et la prime de retour à l'emploi. Généralisé à 3,5 millions de personnes, il devrait assurer un complément de ressources, en moyenne 110 euros par mois, aux travailleurs pauvres ou précaires. Le budget prévu est évalué à 1,5 milliard d'euros.

La prime de solidarité active

La mesure de soutien à la consommation du plan de relance d'un montant de 200 euros sera versée, en avril, par les caisses d'allocations familiales aux salariés modestes et chômeurs qui perçoivent l'aide au logement (2,4 millions), aux bénéficiaires du RMI (1,13 million) et de l'allocation de parent isolé (200.000 ménages). Coût : 760 millions d'euros.

23 décembre 2008

Enfin, la carte magique pour les familles nombreuses !

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Avez-vous vu la publicité du secrétariat d'Etat chargé de la famille sur les mesures censées favoriser le  pouvoir d'achat grâce à la carte familles nombreuses ? Le message est d'importance puisque qu'il a fallu une pleine page de journal pour contenir les noms et les logos des 60 marques (passés à 65 sur le site internet) qui ont "consenti" par convention avec l'Etat de proposer des offres préférentielles. Très parlant sur l'idéologie économique, familiale, sociale et éducative prônée par ce gouvernement.

On peut s'en douter, car faut pas pousser quand même, ces promos ne s'adressent en aucun cas à la famille régnante de Nicolas Sarkozy : dans la liste à la Prévert (pardon Jacques !), pas de Rolex, pas de Chanel, pas de Fouquet's… Non, pour les familles qui vivent la crise, hors la Sncf, que des marques tout-venant. Belle opération de communication commerciale cependant. Car pour pouvoir cumuler toutes les remises, faudrait déjà avoir les moyens !

Vous n'avez pas de boulot, c'est simple, passez des petites annonces. Vous avez faim, allez dans les grandes surfaces, les fast-foods ou, plus bourratif, commandez quelques pizzas. Vous voulez vous vêtir de la tête aux pieds, achetez donc par correspondance. Vous n'avez pas d'argent pour changer de voiture pour bénéficier des primes bonus, louez votre véhicule. Vous n'avez pas de domicile, les campings et les hôtels vous attendent déjà.

Vous avez des problèmes de santé, prenez une assurance ou une complémentaire. Vos équipements vieillots tombent en ruine ou en panne, n'hésitez pas à faire appel à un arnaqueur qui gonfle les factures. Au cas vous sentiriez mauvais, vous pouvez même vous parfumer. Et puis, si vous avez du temps libre et que vous voulez oublier votre misère, abonnez-vous à quelques journaux. Si le haut-le-cœur vous en dit, vous pouvez même vous cultiver en fréquentant des parcs d'attraction (pas la moindre trace de librairie ou de bibliothèque et on se demande si le logo des musées nationaux sur la page de pub n'est pas une coquille ou un alibi...).

Il y a même le crapuleux : la publicité pour les boîtes à fric de soutien scolaire (pas moins de huit enseignes !), une provocation de plus contre l'Education nationale et une vraie ruine pour les familles modestes.

Petit détail "oublié" du généreux plan pouvoir d'achat : le secrétariat d'Etat a eu le bon goût de ne pas promouvoir les habituels escrocs des organismes de crédit. Alors, si vous êtes chômeur, rmiste, rsaiste, smicard, sans allocations, sans abri, il ne vous reste plus qu'à voler des tentes Quechua... Toutefois, si cette option perturbe votre digne conscience, il n'y a plus qu'à tester l'autre solution, certes moins civilisée mais sans doute plus efficace : l'insurrection !

Ne croyez pas que j'exagère. Allez vérifier sur le site du gouvernement.

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/espaces/famille/grands-dossiers/carte-familles-nombreuses/liste-partenaires.html

9 décembre 2008

A gauche, c'est pas ça, mais est-ce mieux à droite ?

chaussettes_droite_et_gauche

Articles en vente à la boutique de l'Assemblée nationale,

et ce n'est pas une blague !

On a pas mal glosé, raillé, ricané, ironisé sur le pataquès au sein du parti socialiste. A tout prendre, je préfère encore les grosses bagarres où chacun peut exprimer ses désaccords comme il veut. Ça ne mène pas forcément au pouvoir, certes.

A l'opposé, la mainmise de Nicolas Sarkozy sur tout – je n'en ferai pas la liste interminable – vient encore de s'étendre avec la nomination, notez bien, pas l'élection, de Xavier Bertrand à la tête du parti présidentiel. Si les votes au PS ont été fortement critiqués, dans le cas de l'UMP, on en est à pas de vote du tout.

Evidemment, il y a là des stratégies politiques de caporalisation censées se vérifier un peu plus tard. Comme ça commence à lâcher un peu partout, Sarkozy tente de contenir des rebellions de plus en plus nombreuses au sein de son parti et des conflits d'ambitions de moins en moins cachés.

Le recyclage de Patrick Devedjian au gouvernement permet d'étouffer ses prétentions et de lui confier la mission de montrer la longueur de sa langue quand il s'agit de faire la propagande et de flatter les talents du président. Lorsque Xavier Bertrand aura quitté son ministère, son nouveau rôle, doublé de celui de député ayant retrouvé son siège, sera d'encercler à l'Assemblée nationale Jean-François Copé qui se prend pour un futur candidat présidentiel à l'horizon 2017.

Lire la politique au premier degré, c'est ne pas voir venir les coups. Sarkozy est tout sauf idiot. Et, pour ce faire, il n'a que faire des procédés démocratiques de son parti.

Plus localement, les bisbilles entre tenants de l'UMP et du Nouveau centre ne sont pas sans rapport avec ces stratégies ambitieuses de survie. On en reparlera.

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6 décembre 2008

Ça se passe dans des écoles, en France, en 2008…

Quand les chiens sont lâchés…

gif_policiersFaut qu'on le sache ! Non, il n'y a pas que les journalistes qui en prennent plein la gueule, qui se font cueillir chez eux à l'heure du laitier, menotter, fouiller au corps et embastiller. Ecoutez plutôt ce terrible témoignage d'un enseignant du Gers diffusé dans l'émission de Daniel Mermet sur France Inter le 18 novembre. La police ne rafle plus seulement aux abords des écoles, elle y entre aussi ! Et ce n'est pas un cas isolé.

Extrait de l'émission "Là-bas si j'y suis",

France Inter (durée : 2mn43) :

http://www.dailymotion.com/video/x7llbm_descente-au-collge_news 

Et les témoignages dans la presse :

http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200849/gers-une-descente-qui-passe-mal_169773.html 

http://www.lepost.fr/article/2008/12/02/1343650_des-gendarmes-au-college-elle-n-a-pas-de-hasch-mais-avec-sa-tete-mieux-vaut-tres-bien-verifier.html 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/04/vive-emotion-apres-une-intervention-de-gendarmes-dans-un-college-du-gers_1126785_3224.html

A diffuser sans modération !

6 décembre 2008

Portrait du despote bien de chez nous

"Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois, un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire.

Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.

Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.

Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé".

Il s'agit de Napoléon III (Victor Hugo, "Napoléon le petit", Les Châtiments, 1852).

Vous pensiez peut-être à quelqu'un d'autre ?

D'autres larges extraits du pamphlet :

http://www.republique-des-lettres.fr/1654-victor-hugo.php

http://www.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/Victor%20Hugo/Napoleon-le-Petit/Sommaire.htm

20 novembre 2008

Z'auriez pas un euro par hasard, siouplaît ?

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Ce ne sont que quelques chiffres mais il n'y a pas de quoi s'affoler. On peut même dire que tout va bien… se casser la gueule. Au fait, autant le savoir, les maux de dette ne seront bientôt plus remboursés du tout.

Ÿ 3.000 milliards d'euros : Montant des capitaux injectés par les Etats "riches" pour le sauvetage des banques

Ÿ 1.700 milliards d'euros : Montant du plan européen de sauvetage des banques

Ÿ 30 milliards d'euros : Minimum du financement annuel nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire de l'humanité

Ÿ 20 milliards d'euros : Primes des employés du secteur financier britannique en 2008

Ÿ 600 millions d'euros : Perte subie par des "traders" de la Caisse d'épargne

Ÿ 53,5 millions de dollars : Gains du Pdg de Goldman Sachs en 2007

Ÿ 310 Smic : Gains des patrons du CAC40 en 2008

Ÿ 4,7 millions d'euros : Indemnités de départ pour "remercier" le Pdg du groupe Carrefour 

Ÿ 51% : Augmentation des 2.500 salaires les plus élevés en France entre 1988 et 2006

Ÿ 0,14% : Croissance du 3e trimestre en France, ce ne serait pas la récession…

Ÿ 1.250 milliards d'euros : Dette publique de la France début 2008, soit 65% du PIB

Ÿ 52 milliards d'euros : Déficit de l'Etat français prévu pour 2009

Ÿ 49 milliards d'euros : Déficit du commerce extérieur français prévu pour 2009

Ÿ 923 millions de personnes affamées en 2008, soit 75 millions de plus par an

Ÿ 7,1 millions de pauvres en France, gagnant moins de 817 euros par mois

Ÿ 1,4 million de personnes secourues en 2007 par le Secours catholique

Ÿ 7 ans : Différentiel d'espérance de vie entre cadres et ouvriers à 35 ans

Si vous pouviez compléter la liste… il faut que j'aille chercher une poche de glace…

20 novembre 2008

Darcos veut fliquer les profs

Bon, Edvige a changé de prénom. Mais, mais, mais, pendant ce temps, le ministère de l'éducation nationale veut fliquer les profs sur l'Internet. Darcos va s'en charger personnellement en passant à la loupe blogs et forums de discussion. Cela s'appelle "veille de l'opinion", une mission qui sera confiée à des officines privées. Et ce n'est pas un canular ! A l'évidence, une telle initiative montre que le gouvernement ne se sent pas tranquille.

La formulation aussi directe que maladroite risque de creuser un peu plus le fossé entre le ministre de l'Éducation et le milieu enseignant. Xavier Darcos vient de lancer un appel d'offre commun avec le ministère de la Recherche intitulé "Veille de l'opinion" qui vise à surveiller toutes les sources d'information, les blogs et autres forums de discussion où s'expriment les profs.

Dans ce marché public qui émane de la délégation à la communication de Xavier Darcos, le cahier des charges fixe des règles très claires. Le prestataire qui sera retenu à l'issue de cette consultation se voit fixer plusieurs objectifs : "Repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte, analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau, décrypter les sources de débats et leurs modes de propagation, anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise…"

En fait, le ministère veut être au courant en temps réel de tout ce qui peut agiter à la fois l'opinion et faire germer la contestation. Au-delà de la seule presse écrite, il s'agit de passer au peigne fin les sites de syndicats ou de partis, mais aussi toutes les vidéos, les pétitions en ligne, les appels à démission qui, précise le texte, "doivent être suivis avec une attention particulière et signalés en temps réel". En somme, le ministère passe en "mode alerte" en espérant disposer au plus vite de toutes les informations stratégiques en essayant d'anticiper les mouvements de mécontentement pour tenter de les désamorcer plus vite.

Cette veille informatique qui doit prendre effet au 1er janvier sera payée 220.000 € par an à son prestataire. Trop cher, disent les syndicats qui déplorent par ailleurs les milliers de suppressions d'emplois et les coupes claires (*) dans les crédits budgétaires. "Il n'est pas question de ficher les profs, mais de connaître plus finement la façon dont les enseignants perçoivent la politique de leur ministre", a expliqué le cabinet de Xavier Darcos.

Ben, les grévistes d'aujourd'hui vont le lui rappeler une fois de plus…

(*) "coupe claire" : en français correct, l'expression signifie coupe importante, à l'opposé de "coupe sombre" qui veut dire peu visible. Leur emploi de manière fautive a inversé leur sens originel.

Le document officiel est ici :

http://www.fabula.org/actualites/documents/26772.pdf

5 novembre 2008

Barack OBAMA, une victoire en couleurs

Obama

      

Barack OBAMA

voulait mettre

un peu de couleur

sur la maison blanche,

il vient de poser

un arc-en-ciel

sur le monde.

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