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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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11 février 2011

Télé Sarko : Grand radotage avant qu'on le dégage ?

sarko_moubarak

Deux présidents en sursis qui s'expriment à la télé au même moment, cela relevait de l'improbable. Pourtant, c'est arrivé hier soir. L'un avait mijoté son opération de com'. L'autre a été contraint par la foule en colère. L'un cherche désespérément à se faire réélire pour cinq ans. L'autre veut achever son mandat de trente ans. Point commun, les deux ont perdu toute crédibilité auprès de leurs bons peuples.
Tel un bateleur de foire bradant une unième fois la même marchandise à une clientèle prise sous le flot des paroles, Nicolas Sarkozy s'est livré à un indigeste monologue télévisuel fruit d'une mise en scène et d'une production consanguines entre l'Elysée et TF1.
Si notre parodie de président n'a pas eu besoin d'oreillette pour l'aider à se souvenir de débiter ses vieilles lunes, en revanche, l'animateur laquais qui lui passait les plats était bien branché à sa régie aux ordres.
Ce programme censé subjuguer l'électorat perdu s'est traîné sur 150 minutes où l'on avait sacrifié le juteux matraquage de la publicité commerciale pour celui plus connivent de la propagande politique.
Autour du chef de rayon, on avait installé une dizaine de figurants tombés dans le panel auxquels on avait pris la précaution d'ôter les chaussures pour déjouer toute vélléité de lancer en cas d'esprit de contradiction manifeste.
Comme je ne me sens ni le courage et surtout pas l'envie d'entamer mon précieux capital temps pour essayer de régurgiter la soupe grumeleuse que je me suis forcé à me farcir par devoir strictement républicain, j'invite mes chers lecteurs à se reporter avec empressement aux pertinentes interprétations psychanalitiques que les médias honnêtes ne manqueront pas de dégager au vu de la prestation d'hier soir.

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10 février 2011

La rude actualité du jour de Sarkozy

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Ce jeudi, rudes épreuves pour Nicolas Sarkozy. C'est en effet le jour même où il a choisi de causer dans le poste que magistrats, policiers et enseignants ont décidé de lui envoyer un message de colère contre ses propos et sa politique de casse des services publics. A défaut de lui rabaisser le caquet permanent qu'il a démesuré, ce télescopage risque bien de miner un peu plus son abyssal niveau d'impopularité.
Et ça, c'est porteur d'espoir...

(Clic sur les images pour agrandir)
sarko_TF1_ter

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10 février 2011

MAM et les avioniques anonymes

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Allez, va, rions un peu de ces tristes déplacements en avion qui volent loin. Michèle Alliot-Marie raconte n'importe quoi pour se défendre et, comme de juste, en prend plein la figure. Mais, elle n'est pas la première. Car elle a de qui tenir la ministre d'Etat (!) aux affaires bien étranges. Le petit pilote au gros aéronef, amateur de yachts, de Fouquet's et de montres n'a-t-il pas donné l'exemple ? Lisons…

(Clic sur les images pour agrandir)
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27 novembre 2010

EDF : Une loi... qui va faire surchauffer les factures !

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Le temps de s'éclairer de nouveau à la bougie n'est peut-être plus très loin. Ce n'est pas une blague de fin de semaine. Le gouvernement a fait passer mercredi dernier le projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (NOME) applicable à partir du 1er janvier 2011. Cela a l'air d'aller de soi mais les risques d'arnaque sont patents. Et pour tout le monde.
Outre la question des tarifs, la loi impose un changement des compteurs à la charge des abonnés. Les factures vont donc chauffer. Voyez plutôt l'article qui suit (merci aux internautes qui me l'ont fait parvenir) et celui du Canard enchaîné.
Cette loi supprime le tarif réglementé des entreprises et prévoit de pérenniser les tarifs bleus auxquels sont soumis 95% des ménages et des petites entreprises. Mais jusqu'à quand puisque le dispositif est établi pour 15 ans ? Certes, la loi autorise que les ménages pourront aller et venir librement entre les tarifs réglementés et les "offres libres" proposées par les concurrents du groupe public.
Oui, mais après ? D'autant qu'à partir de 2015, c'est la Commission de régulation de l'énergie (CRE) européenne qui fixera les tarifs réglementés et non plus les ministres de l'énergie et de l'écologie. Déjà, selon les hypothèses de travail de la CRE, cela pourrait provoquer une hausse des tarifs de 11,40% puis de 3,50% par an, soit jusqu'à 25% d'ici 2015.

 chimulus_EDF_2

Attention à la loi NOME !

Les tarifs d'électricité vont donc augmenter pour permettre la concurrence !
En conséquence, à terme, l'usager peut s'attendre à des hausses substantielles de sa facture, comme cela s'est produit pour le gaz. Le principe en est simple. Constatant que plus de 96% des abonnés restent fidèles à l'opérateur historique et que la concurrence ne fonctionne pas, le gouvernement a décidé de la créer… artificiellement. La loi est passée dans une relative indifférence. Pourtant, à partir du 1er janvier 2011, EDF aura obligation de revendre à ses concurrents jusqu’à 25% de sa production d’électricité. Un véritable hold-up !
Les fournisseurs d‘électricité (GDF Suez, Poweo, Direct énergie, etc.) vont se voir offrir un quart de la production, que les Français ont déjà payé avec leur facture, pour qu’ils puissent réaliser des profits, au seul bénéfice de leurs actionnaires. C'est la loi NOME, soit la nouvelle organisation du marché de l’électricité. C’est une première que d’obliger une entreprise, dans le monde de la "concurrence libre et non faussée", à céder une partie de ses atouts à des concurrents qui produisent peu ou pas du tout d’électricité. Une fois livré à la concurrence et surtout au privé, ce sera trop tard. Le prix de l'électricité sera fixé par des groupes privés qui en fait seront des filiales d'un seul et unique groupe !
Il n'y a qu'à se rappeler comment le principe a déjà été éprouvé avec nos chères autoroutes françaises que nos parents et grands-parents ont payées avec leurs impôts et qui ont été vendues et bradées à de grands groupes privés… Cela profite à qui ? Et le prix à payer pour y circuler ? N'est-ce pas scandaleux ? Mais c'est trop tard, car ce réseau routier n'appartient plus en totalité à l'Etat ! Et pour le reste ce sera pareil ! Aujourd'hui, le service public coûte cher, mais ce n'est rien face à ce qui nous attend si nous le bradons à des groupes privés !
Pour info, il y a eu une affaire similaire à Montréal avec les compteurs d'eau. Leur installation a donné lieu à des malversations politico-financières à grande échelle, entre autre des surcoûts qui servaient à financer un parti politique. Or, tout le monde sait que notre actuel gouvernement n'est pas du tout affairiste (voir les tribulations de M. Woerth ou certains articles de la réforme des retraites qui vont amener des millions dans les caisses de compagnies d'assurances spécialisées, dont, par exemple, celle d'un autre Sarkozy…).
Quant aux fameux nouveaux compteurs qui devraient être installés bientôt et nous être facturés au prix très très fort (vers les 300€), et qui, de surcroît, ne seraient pas fiables, il ne faudra rien signer. On ne peut pas refuser à EDF d’accéder aux compteurs et de les changer. En revanche, comme nous n’avons rien demandé, nous n’avons aucune obligation de signer quelque document que ce soit, et, du moment que nous n’aurons rien signé, EDF ne pourra pas nous obliger à payer ces compteurs…
Alors, attention aux signatures : n'en donnons aucune, même pour la réception de travaux. Et aux prochaines factures, vérifions s'il n'y a pas déjà de lourds nuages noirs sur le slogan attrape-nigaud "bleu ciel" d'EDF.

Lire ce qu'en a dit UFC Que choisir juste avant le vote de la loi :
http://www.quechoisir.org/environnement-energie/energie/electricite-gaz/communique-loi-nome-entre-edf-et-les-consommateurs-les-deputes-doivent-choisir

(Clic sur l'image pour agrandir)
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22 novembre 2010

Sarkozy en mode Devos et décodage par Pascal Picq

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Il est parfois amusant de rapprocher certaines vidéos.
Ainsi, c'est un exemple, la première ci-dessous qui reprend certaines images de l'entretien de Nicolas Sarkozy doublées d'une bande son tirée d'un sketch de Raymond Devos. Le résultat est désopilant (1'33).
A côté, la seconde qui montre un exposé magistral du paléoanthropologue Pascal Picq (8'37 de qualité) qu'il faut voir notamment pour les trente dernières secondes qui pourraient expliquer bien des choses sur Sarkozy.

Sarkozy en mode Raymond Devos 
http://www.youtube.com/watch?v=euen0zdfgU8&feature=player_embedded

"Quel est le propre de l'homme ?" par Pascal Picq
http://www.lemonde.fr/planete/video/2010/11/20/quel-est-le-propre-de-l-homme_1442982_3244.html#xtor=RSS-3208

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17 novembre 2010

Sarkozy dévoile sa feuille de... déroute

remaniement_sarko_a_la_tele
(Clic sur l'image pour agrandir)

Veillée un peu tardive hier soir pour sortir ce billet d'aujourd'hui. Avec 90 minutes d'Elysée, 120 de France2 et encore un peu pour en parler ici.
La mise en scène de ces derniers jours a donné lieu à une pièce de théâtre sans grandes surprises. Nicolas Sarkozy est apparu sur trois chaînes de télé en même temps. Un cumul sans doute destiné à gonfler l'audimat.
Comme on pouvait s'y attendre, il a interviewé les trois présentateurs - je dis bien présentateurs et pas journalistes - qu'il avait lui-même choisis. Il a pu dérouler sa feuille de déroute sans véritables relances, contestations ou rectifications de la part des convoqués.
Au final, il serait injuste de ne pas congratuler chaleureusement Christine Lagarde pour ses dons de prédiction qui lui ont permis d'annoncer, si l'on peut l'exprimer ainsi, la nécrologie anthume du mandat présidentiel. Oui, elle avait raison, ce remaniement du gouvernement effectue bel et bien un tour complet à 360 degrés.
Jusqu'en 2012, il va donc y avoir encore plus de déçus. Avec un seul espoir pour eux à ce moment-là : voir Nicolas Sarkozy enfin déchu.

(Clic sur l'image pour agrandir)
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sarko_a_la_tele_chimulus 

16 novembre 2010

L'ânerisier et le perlisier du remaniement

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Et si on faisait une petite sélection de tout ce qu'on a entendu depuis dimanche ? Si vous en avez d'autres… Au passage, on notera une étrangeté : les virés tapent sur Fillon et pas sur Sarkozy.
Ÿ Alain Juppé : "Je n'ai pas du tout envie de voir la gauche arriver au pouvoir en 2012. Il est absolument impératif que nous nous mobilisions pour éviter cette expérience à la France." Si c'est le spécialiste de la dissolution de 1995 qui a fait gagner Lionel Jospin qui le dit, alors…
Ÿ Christine Lagarde : "Le nouveau gouvernement est totalement révolutionnaire. Le principe de la révolution, (...) c'est que vous faites un tour complet à 360 degrés." Euh, en principe, un tour complet à 360 degrés, ça ne fait pas revenir au point de départ ?
Ÿ Jean-Louis Borloo : "Je préfère retrouver ma liberté de proposition et de parole…" Ils disent souvent ça, surtout quand on s'est fait lourder. Et en réponse à François Fillon qui avait lancé "Borloo est un zozo. Il m'a fait passer pour un con !" Borloo a déclaré, malgré "les boules puantes" (sic) lâchées par le même, "Oui, je suis un drôle de zozo, je ne ferai rien pour t'emmerder." Ah bon ? Et la réunion de guerre avec ses proches d'hier soir ? Tout en élégance, ces deux là.
Ÿ Rama Yade : "Je ne retrouve pas ma liberté de parole, je ne l'avais pas perdue. En aucun cas, mon départ n'est une sanction." Mais alors, la sanction, c'est quoi ? Rester au gouvernement ?
Ÿ Fadela Amara : "Non, je ne suis pas déçue, je n'ai pas d'amertume. J'ai appris que je ne faisais pas partie du gouvernement à 20h à la télévision. Mais je dis quand même merci à Nicolas Sarkozy." C'est nouveau, ça vient de sortir. Désormais, se faire humilier mérite reconnaissance.
Ÿ Eric Woerth : "J'ai pris beaucoup de plaisir à travailler dans ce ministère. (…) J'ai payé le prix de la réforme des retraites." Ouais, peut-être. On le plaint mais ça ne dure que le temps de décamper. Alors que, pour les Français, c'est toute la vie.
Ÿ Roselyne Bachelot : "Alexandre Popov (nageur champion olympique) m'a même amenée dans les vestiaires des hommes, c'est devenu ma grande spécialité." Souvenir d'un émoustillement sportif pour faire oublier sa gestion désastreuse des vaccins ? Et aussi un admiratif "Chapeau Eric Woerth !" pour conseiller à son ex-collègue de le manger en entier ?
Ÿ Hervé Morin : "Je pensais qu'il fallait un gouvernement de rassemblement. On a un gouvernement - et je le regrette - de contraction, autour d'une base UMP et j'allais dire RPR." Quand on reste couché pendant trois ans, la première fois qu'on se lève, ça provoque forcément des courbatures.
Ÿ Nadine Morano : "L'emploi est sans doute le défi majeur que nous aurons à relever d'ici la fin du quinquennat." Une phrase à relire. Faut-il attendre la fin du quinquennat pour relever le défi ? Ou, le défi aura-t-il été relevé en dix-huit mois ? Elle ne se foutrait pas un peu de la gueule des chômeurs là ?
Ÿ Jean-Marie Bockel : "Vous dire que je ne suis pas tombé de l'armoire serait mentir. J'ai fini par avoir Fillon à 19h30. Ça a duré une minute. Je ne suis ni dans l'amertume ni dans l'aigreur. (…) Mais je ne suis pas la victime d'une éviction personnelle." C'est quoi alors ? Une chute accidentelle et une éviction sans nom, peut-être ? Quoi qu'il en soit, pour sûr, ses œuvres ne risquent pas d'occuper une bonne centaine de volumes d'histoire.
Ÿ Frédéric Lefebvre : L'exquis promu qui fait habituellement tant de zèle pour aboyer n'est encore allé devant aucun micro. Mais j'ai entendu quelqu'un dire ceci : "Le tourisme, c'est la seule chose qui marche encore en France. Avec Lefebvre au tourisme, on est foutus."
Ÿ Chantal Jouanno : Passée de l'écologie au sport, ses deux passions : "Je vais pouvoir aller m'entraîner en ayant l'impression de travailler." Et c'est payé combien un boulot comme ça ?
Ÿ David Douillet : Plaqué sur le tatami par Chantal Jouanno, on attend encore ses sincères félicitations…
Ÿ Nicolas Dupont-Aignan : Il était lundi l'invité des Grandes Gueules sur RMC où il a violemment critiqué l'attitude de la promue Marie-Anne Montchamp, porte-parole de Dominique de Villepin, la qualifiant de "pathétique" : "On ne peut pas se comporter comme ça ! C'est de l'achat ! C'est de la prostitution politique !" Que d'amabilités !
Finissons avec David Pujadas, l'homme aux raccourcis qui en disent long :
"L'ouverture à gauche, c'est terminé." Eh, M'sieur Pujadas, ça vous écorcherait le prompteur de préciser qu'il n'y a jamais eu d'ouverture à gauche mais débauchage de quelques traîtres en quête d'aventure personnelle ?
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, en attendant les clapotis de ce soir… Conseil : se munir de mouchoirs, toujours utiles pour rire ou pleurer.

 remaniement_chimulus

15 novembre 2010

Sarkozy rétrécit encore un peu plus à chaque ravage

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Un exploit. Six mois pour un remaniement qui ne nécessitait finalement que cinq minutes. Mais bon. Le dénouement de la pièce étant connu d'avance, le personnage de l'Elysée a voulu faire croire à un suspense censé annoncer du changement.
Dimanche soir, Nicolas Sarkozy s'est encore livré à un spectacle de série Z façon comique de répétition. Comme disait l'autre, c'est même à ça qu'on le reconnaît. Au final, il ressort un peu plus rétréci de ce lavage de cerveau.
Résultat de cette bunkérisation : un bon concentré droitier, un retour des vieilles lunes du RPR, une compression des autres composantes politiques, une éjection des faux-nez et la fermeture d'une pseudo ouverture…
L'entrée d'Alain Juppé va rappeler les heureux souvenirs de 1995. La sortie de Jean-Louis Borloo met fin à une imposture sociale. On évince un Eric Woerth qui avait "le soutien total du président" et dont on disait qu'il ne posait pourtant aucun problème et on garde un Brice Hortefeux malgré sa condamnation en justice.
Pour le reste, alors que certains sont promus ou permutés avec retouche des intitulés des ministères, d'autres font du surplace. Quelques faux nouveaux décrochent la timbale et une quinzaine de têtes sont carrément virées. Et tiens, on échange un Christian Estrosi et un duo issu d'un ex-mouvement d'extrême droite, Patrick Devedjian et Hervé Novelli, contre un Thierry Mariani qui a lui aussi tout pour incarner la droite extrême.
Et puis, il y a la surprise qui réjouit et va enhardir tous les humoristes en vogue, le désopilant Frédéric Lefebvre, fin aboyeur attitré des faits et actes du sarkozisme, qui réussit son entrée grâce à ses sorties si l'on peut dire.
Voilà à quoi on peut s'en tenir pour les artistes appelés à jouer la comédie du pouvoir ou pour aller voir ailleurs si Sarkozy n'y serait pas. Pas sûr donc que les citoyens se contentent ou s'intéressent à ces changements de personnes une fois la nouvelle diffusée. Car, hier, rien n'a laissé entrevoir une quelconque perspective politique de renouveau pour la vie quotidienne des Français.
Le président étant toujours le même, le premier ministre s'étant en quelque sorte auto-reconduit, il est plus que probable que l'état de catastrophe politique va perdurer. Du coup, ayant opté pour un équipage à visées purement électoralistes et s'obstinant dans le pourquoi-modifier-une-politique-qui-mécontente, Sarkozy est en train de réussir dans ce qu'il sait le mieux faire, rétrécir un peu plus à chacun de ses ravages. Vivement 2012 pour que les électeurs puissent enfin à leur tour faire la grande lessive et tout éponger.

(Clic sur l'image pour agrandir)
remaniement_borloo

P.S. (en forme de... RPR) :
1.
La pièce de dimanche sera rejouée par son auteur en one-man show dans la semaine sur toutes les télés.
2. Contrairement à Thierry Mariani, Maryse Joissains, qui fait pourtant partie du même Collectif de la droite populaire, n'a pas été appelée au gouvernement pour cause d'opposition au projet de réforme des collectivités territoriales. Malgré son soutien à Nicolas Sarkozy et son appartenance à l'UMP pour raison désintéressée d'investiture, on devine ses deux autres déceptions : la dégringolade de son copain radical Jean-Louis Borloo et l'exclusion de sa copine Fadela Amara… qu'elle ne reverra pas à Aix.
3. Pour finir, retenons aussi une larmette pour le départ d'Hervé Morin et la peine qui doit certainement affecter le dénommé Bruno Genzana récemment reconverti et adoubé par le président du Nouveau centre (la droite avec un faux-nez). 

12 novembre 2010

Remaniement de lundi : Sarkozy lourde les faux-nez

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Lundi, semble-t-il maintenant, c'est les soldes. Le trombinoscope gouvernemental va changer. Si tout va bien -faut bien rigoler un peu- quelques entrées ou retours vont bien nous faire marrer. Mais, pour se fendre un peu plus, faudra scruter les sortants, mot sympa pour dire éjectés.
Dans la foulée, qu'il a burlesque, Nicolas Sarkozy viendra nous dire jeudi prochain à la télé, sur toutes les télés, qu'il lui fallait renouveler son équipe. Sa soif étant inextinguible, il nous présentera les nouveaux ministres qui ont accepté de se faire humilier. Et qui pourront prendre des cours auprès des anciens couverts de plaies et de bosses.
Personnellement, je n'attends rien de ce tour de passe-passe. En revanche, ce qui m'intéresse, c'est la tête que font faire les intrus, traîtres, vendus -adjectifs à compléter- qui ont usé jusqu'au dernier fil la doublure de leurs vestes.
En 2008, Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, avait quitté le gouvernement et s'est fait recaser comme président de l'Autorité des marchés financiers, un truc qui ne contrarie pas trop Sarkozy. Pour mémoire, ce Jouyet était issu de l'équipe de Lionel Jospin.
En mars 2010, c'est au tour de Martin Hirsch de quitter le rafiot qu'il a, qu'il le veuille ou non, rejoint et servi sans états d'âme sous le faux-nez de haut commissaire. Le voilà maintenant en train de squatter les médias pour tenter de se refaire une proue en publiant un livre chicanant ses ex-collègues. Tellement faux-cul. Mais il n'est pas le seul. 
Il y a Bernard Kouchner qui a navigué tout essoufflé de l'humanitaire grandiloquent à un ministère d'apparence pour une poignée de riz… amer. Sarkozy n'en veut plus, il le jette comme un paillasson râpé souillé de rizotto rance.
Et puis, la bravache Fadela Amara, qui ne peut plus désormais ignorer le goût des couleuvres. Elle a bien, de temps en temps, fait connaître quelques états d'âme face aux crapuleries sarkoziennes. Mais son sort serait réglé le jour venu. Et ce jour semble bien être ce lundi. D'autant qu'elle a cru bon de traiter François Fillon de "bourgeois de la Sarthe" et d'encenser Jean-Louis Borloo, son "pote", a-t-elle dit, qui "est le meilleur", qui pense avec modestie avoir la crinière de grand chef prédestiné.
Pour éviter de se faire lourder, Fadela Amara a récemment fait la tournée frénétique (désespérée ?) des potes et des popotes, usant d'un planning plein de com' et de gags. Comme à Aix en septembre, on l'a vue ces derniers mois à Garges, à Toulouse, à Tourcoing, à Lille, à Polytechnique, à Asnières, à Bagneux (liste non exhaustive). Leur plan banlieues est en faillite. Leur plan Marshall est devenu un flan minimal.
Suite à son séjour écourté à Aix (voir lien en bas d'article), la pathétique Fadela Amara avait promis d'y revenir. On saura lundi si elle fera partie de la charrette des sortants.
Enfin, il y a le délicat Eric Besson, sans doute le traître absolu, qui a retourné son cerveau, ses gants, sa veste et ses pantalons. Lui semble avoir de bonnes chances de se voir confirmer dans son rôle de félon. Qui a trahi peut encore trahir. Il suffit d'y mettre le prix d'une allégeance encore plus zélée et d'accepter de s'asseoir sur une baïonnette. Pas d'inquiétude, le Besson est d'une espèce qui a de la ressource de ce côté-là.
Tout cela frise l'armée mexicaine. Pour parfaire le tableau de chasse, il ne reste plus à Sarkozy qu'à harponner l'anti-mammouth blagueur, Claude Allègre, déjà à genoux et grande gueule ouverte pour lutter peut-être contre le réchauffement du climat politique.
Lundi, comme à la cérémonie des César, merci de ne pas applaudir les disparus de l'année. De toute façon, Sarkozy s'en contrecarre. En tant que gouvernement à lui tout seul, il gratifiera le bon peuple d'un de ses ricanements nerveux qui signifie "désormais, quand il y a un remaniement en France, personne ne s'en aperçoit".

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Article dans Bakchich du 29 octobre 2010

"Fadela Amara à Aix : 99% com', 99% farce" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/09/21/19118976.html

10 novembre 2010

De Gaulle et Sarkozy ou le fondateur et le fossoyeur

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Les rapprochements involontaires des titres de la presse
(capture d'image partielle, reproduite en totalité plus bas)

On va encore y avoir droit demain. Mais vous l'avez vu hier ? Lui qui est tout le contraire de Charles de Gaulle. Et qui a tenté de nous la jouer héritier ou inspiré de la mémoire du grand homme. Il y avait quelque chose grotesque dans sa mise en scène et ses propos tenus au pied de la croix de Lorraine, ce qu'aucun autre président n'avait osé jusqu'ici.
De cette scène, le sage La Fontaine aurait sans doute écrit une dernière fable républicaine : "Le fondateur et le fossoyeur".
Pour le dire plus franchement encore, ce président me sort des yeux, mes yeux qui ne sont jamais clos quand il s'agit de vie publique et politique. Avec lui, on aura tout vu. Inutile de faire un harassant rappel. Chacun l'observe depuis trois ans et demi, si ce n'est plus. Alors, pour lui faire un sort, voici quelques illustrations qui en disent plus long. Et un discours qu'on aimerait entendre avant la fin du mandat.
Les paroles figurant dans le texte qui suit ont été réellement prononcées par Richard Nixon, Mikhaïl Gorbatchev et Charles de Gaulle. Elles sont extraites d'un livre intitulé "Je démissionne de la présidence" (Ed. Points) qui compile leurs discours d'adieu. Le journaliste Jacques-Marie Bourget de Bakchich s'est amusé à écrire celui de Sarkozy en y piochant quelques phrases qu'il a mises bout à bout.
Et s'il fait ce remaniement annoncé, on a presque envie de lui dire que, vu le creux du personnage, il devrait d'abord se remanier profondément lui-même. Bonne lecture.

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Dessin dans Bakchich

Mot d'adieu du président

"L'honneur, le bon sens, l'intérêt de la patrie m'interdisaient de me prêter plus longtemps à une politique qui aurait finalement pour but de laisser l'Etat plus méprisé, le gouvernement plus impuissant, le pays plus divisé et le peuple plus pauvre. Je me suis donc démis de mes fonctions que l'on semblait ne m'avoir confiées que pour m'empêcher de les exercer. Mais cette retraite à laquelle je me livre ne doit pas être le signe de votre abandon. C'est au peuple de France que nous avons voulu rendre la parole.
Je sais le mécontentement engendré par la situation actuelle et ses difficultés, je sais les critiques formulées à l'encontre tant de l'ensemble des pouvoirs publics que de mon action personnelle. Mais je tiens à le souligner une nouvelle fois : des changements aussi radicaux dans un pays chargé en outre d'un héritage tel que le nôtre ne peuvent s'effectuer sans douleur. Je quitte mes fonctions avec angoisse. avec espoir aussi, et foi en vous, en votre sagesse, en la force de votre esprit.
Dans toutes les décisions que j'ai prises au cours de ma vie politique, j'ai toujours essayé de faire ce qui était le mieux pour la nation. J'aurais préféré continuer jusqu'au bout. Je n'ai jamais été un lâcheur. Quitter mes fonctions avant la fin de mon mandat est détestable pour chaque instinct de mon corps.
En agissant de la sorte, j'espère que j'aurai hâté le début de ce processus de guérison dont le pays a besoin. Je regrette profondément toutes les blessures qui ont pu être infligées. Je tiens seulement à vous dire que, si j'ai pu commettre des erreurs de jugement-et j'en ai commis- elles ne trouvaient leur source que dans ce que je pensais être l'intérêt suprême de la nation.
Je vous promets ce soir que, tant que j'aurai un souffle de vie, je continuerai à travailler pour ces grandes causes auxquelles je me suis consacré tout au long de mes années. La cause de la paix, la prospérité, la justice et l'égalité des chances pour tous les citoyens de ce pays.
Puisse la grâce de Dieu être avec vous pour tous les jours à venir."

(Clic sur l'image pour agrandir)
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Dessin dans Bakchich
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sarko_wolinski_charlie_6
Dessin dans Charlie
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Dessin dans La Mèche
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La capture d'image élargie des titres de 20minutes

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