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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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27 septembre 2011

Sénat : La droite en déroute, "c'est parce que bon..."

 sarko senat karachi 2012

La soirée de dimanche était réjouissante. La journée d'hier a été amusante. Toute la droite a usé de ce que l'Elysée, muet pour le coup, appelle des "élements de langage". En boucle, on est venu nous expliquer à la manière des footballeurs après une déroute que c'est "parce que, bon".
La droite s'est fait tailler un gros costard mais ce n'est pas une défaite. 
Ce n'est pas un vote politique, c'est de l'arithmétique.
La gauche n'a eu la majorité absolue qu'à quelques voix près. Ben voyons !
La gauche ne doit son résultat qu'aux divisions de la droite. Dame !
On ne peut parler de surprise car c'était prévisible et même prévu. Diantre !
Ce n'est pas à cause de la politique catastrophique de Sarkozy, c'est même le contraire. Bigre !
Les services publics sont cassés mais les réformes ont été courageuses. Fichtre !
Les affaires ne comptent pas, les grands électeurs ne sont préoccupés que par leurs territoires. Parbleu !
Larcher tablait sur une marge de 7 ou 8 voix en sa faveur. D'autres voyants aussi sûrs prédisaient 1 ou 2 voix d'écart. Perdu ! La gauche fait six voix de plus que la droite.
Gérard Larcher sera candidat samedi à la présidence. Il espère retourner quelques sénateurs et les rallier à sa cause. Doit être un peu maso, le bonhomme !
Jean-François Copé aussi d'ailleurs. Selon lui, il faut poursuivre le chemin tracé par le président, c'est le seul capable de sortir la France de la crise.
La route est droite mais ne regardons pas le mur qui est au bout.
Comme ça, en 2012, Nicolas Sarkozy pourrait bien venir s'y écraser à son tour. Chouette, alors !

senat 2011 infographie
(Clic sur les images pour agrandir)
sarko senat chiracsarko senat desaveu

Du côté UMP, tout va bien :
(Lu sur le net, liste non exhaustive, évidemment)

* l'affaire Karachi
l'affaire Takieddine (SAWARI II, MIKSA, 350 millions d'euros)
* l'affaire GDF
* l'affaire Tapie
* l'affaire Clearstream
* l'affaire Bettencourt
les affaires Wildenstein
* l'affaire César
l'affaire Pleyel
* l'affaire de Compiègne
* l'affaire Peugeot
* les micro partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy, etc., pour financer illégalement la campagne
* l'affaire du Fetia Api
* les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
* l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence à l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
* les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
* la gestion catastrophique de la crise géorgienne (les Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen
* l'affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte...
l'affaire Pérol
l'affaire de l'Epad (et du scooter et de l'Adn)
* Gandrange
* les vaccins du virus H1N1
les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5%
les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Mitterrand, 
Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye, Tron, Laroque (Baroin)...
* l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
* l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
* les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot, le tailleur, etc.)
* l'Air Sarko one (180 millions d'euros), le cocktail de New York à 400.000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
* la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez 
et son cancer de la société, le RSA
* l'affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
* la réforme constitutionnelle
* les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
* l'irresponsabilité pénale du président de la République
* la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
* l'affaire des sondages
* les classements du parquet
* les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2.000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
* l'affaire de l'espionnage des journalistes par le contrespionnage
* l'affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
* la scientologie
l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliard à la Sécurité Sociale en plus des morts.
* l'affaire Bongo
* la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
* les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27.000 euros pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20...
* Et cerise sur la meringue, la vulgarité la plus crasse du président... 

La vie des sénateurs des Bouches-du-Rhône :
Aujourd'hui peut-être ou alors demain... 
(Source : Marsactu avec Nossenateurs.fr)
(Clic sur l'image pour agrandir)
guerini senat bdr

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26 septembre 2011

Sénat : La 5e baffe pour Sarkozy en attendant 2012

 logo senatoriales 2011

La droite perd la main et s'en prend une cinquième dans la figure, après celles des municipales, des cantonales, des européennes et des régionales.
Vivement la présidentielle pour l'ultime paire de baffes cette fois-là pour que Sarkozy plie bagages et dégage. Courage, tout finit par arriver.
Au final, le résultat de ces élections sénatoriales est de 177 sièges pour la gauche sur 348. La majorité absolue est encore plus nette qu'en début de soirée d'hier.
Et puis, l'anomalie qui durait depuis 43 ans (après la présidence du radical Gaston Monnerville) a presque été corrigée. Presque, car si le système électoral avait été le reflet exact des forces politiques, la gauche qui dirige jusqu'à 60% des collectivités locales aurait dû gagner depuis longtemps.
Il faut espérer qu'une grande réforme électorale réellement représentative sera engagée en même temps que la révision de celle des collectivités territoriales qui a été combattue même par des élus de droite.

compte elyseegif balai 

16 septembre 2011

Débat : Hollande tout en bleu, les autres tous en gris

 primaire sur F2

Ça avait un petit côté Questions pour un champion. Sauf que David Pujadas n'est pas Julien Lepers !
Ah, sa phrase crétine "Vous avez entendu la cloche ?" à la fin du passage de Ségolène Royal et de Martine Aubry ! D'ailleurs, à deux moments, François Hollande l'a bien brocardé : "Monsieur Pujadas annonce de faux chiffres depuis le début !", "Est-ce que vous pouvez écouter Monsieur Pujadas !"
Merci de m'avoir vengé de celui qui avait auparavant parlé du Mouvement des radicaux de gauche au lieu du Parti radical de gauche. On voit bien qu'il ne l'a jamais invité une seule fois comme candidat à son JT, comme le lui a rappelé Jean-Michel Baylet.
N'allez pas croire pour autant que je serais tout dévoué à Baylet. Je ferai sans doute un autre choix pour donner le maximum de chances à celui qui sera en mesure de dégager Nicolas Sarkozy dans 233 jours.
Pour le reste, je trouve que les candidats ont observé une grande correction entre eux, condition essentielle d'unité pour ne pas prêter le flanc aux sarcasmes d'éventuelles divisions.
Finalement, au-delà des thèmes abordés - abordés, seulement - il me semble que l'émission a surtout revêtu un aspect plutôt pédagogique destiné au grand public pour qu'il participe au scrutin du 9 octobre.
On pourra toujours s'amuser à délivrer des notes à partir des propositions des un(e)s et des autres. Mais voilà, chaque candidat(e) avait certainement en tête d'apparaître comme étant celui ou celle présentant le profil le plus crédible pour une stature de présidentiable. M'est avis que c'est probablement là-dessus que se fera la différence pour une qualification en finale.
A mes yeux, c'est l'homme tout en bleu - tous les autres étaient étrangement couverts de gris croquemort, sans doute sur les recommandations idiotes de leurs "communicants" - l'homme tout en bleu, dis-je, qui aura marqué des points (le seul par ailleurs à ne pas recourir aux anti-sèches) et aura peut-être renforcé sa cote pour creuser un écart encore plus significatif.
Cela me pousse à penser qu'il pourrait bien n'y avoir qu'un tour. Et ce serait même souhaitable.
Un, pour conférer au résultat une légitimité nette et indiscutable.
Deux, pour éviter au sélectionné une obligation de compromis avec les autres candidats qui seraient tentés par une quelconque velléité de marchandage en retour d'un soutien qui est d'ores et déjà acquis par principe.
Trois, pour donner corps à une vraie dynamique susceptible de s'amplifier au fil des mois.
Est-ce ce que François Hollande a voulu dire de manière subtile en parlant des alliances au soir du vrai premier tour de la présidentielle ? "Il ne faut jamais oublier le premier tour, c'est plus prudent !" Face à Nicolas Sarkozy, ce serait dommage de gâcher toute once de stratégie. L'attente est trop grande à gauche...

PS : Que venait faire cette question sur DSK, "reconnu par tous pour ses grandes compétences économiques" (dixit Pujadas) ? Ah bon, celui qui a si bien sauvé la Grèce ?

Une bonne fiction à lire pendant le weekend 
http://fiction-marty.blogspot.com/p/texte-en-continu.html

25 mai 2011

PS qui trie… ou PS qui leurre ?

 guerini_cg13_charmag

Pour savoir si les conclusions de la commission d'enquête sur les pratiques de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône donneront le signal d'un grand et salutaire ménage ou si elles subiront un honteux classement vertical au panier, il faudra attendre le 20 juin.
Nécessité d'unité plus ou moins de façade oblige après le scandale DSK, on se met cependant à douter un peu que la direction nationale sorte aspirateurs, balais, serpillères, détergents et autres produits décapants.
Pourtant, au moment où la gauche semble avoir sa chance de gouverner, ce serait là une utile occasion de se présenter propre et sans tâches pour ne pas avoir à gérer plus tard des problèmes qui peuvent être résolus maintenant. Cela aurait l'avantage indispensable de ne pas polluer l'exercice du pouvoir et de concentrer tous les efforts pour ne pas décevoir les attentes.
On a beau nous dire, une main sur le cœur et l'autre sur la rose, que tout le monde s'aime de nouveau au parti socialiste, que tout le monde sera derrière le (la) candidat(e) désigné(e), il manque encore de vraies preuves d'amour sincère.
Hier, on a vu Martine Aubry et Ségolène Royal (qui voulait prendre DSK comme premier ministre !) se rabibocher et pactiser côte à côte. Le non dit, c'est que c'est pour mieux flinguer François Hollande, l'une et l'autre ayant chacune ses raisons personnelles.
En marge, Arnaud Montebourg a jeté sa pelletée de boue sur Aubry et Hollande les accusant de les avoir fait perdre en 2002. Quant à Laurent Fabius, qui semble bien cette fois encore recalé pour postuler à la candidature, il a craché son venin haineux et condescendant à la figure de Hollande qu'il n'estime pas à la hauteur pour être président de la République.
Ah, ces bons camarades que voilà ! 
Au plan local, on avait cru comprendre que Jean-Noël Guérini et Eugène Caselli, qui ne se parlaient plus depuis plusieurs mois mais s'envoyaient mutuellement des boules puantes, s'étaient enfin rencontrés autour d'un repas pour formaliser un armistice et travailler en commun, mais sans effusions sentimentales.
Bing ! Mardi, à Salon-de-Provence, à l'occasion d'un débat sur les propositions du préfet relatives au schéma départemental des intercommunalités, ils se sont de nouveau copieusement emplâtrés au sujet du devenir de Marseille. Alors que le premier est favorable à un pôle métropolitain de coopération sur une sélection d'enjeux transversaux, le second préfère, lui, le statut de métropole aux pleins pouvoirs pour la communauté urbaine.
Bonjour l'acide, bye bye le calumet !

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23 mai 2011

Primaires : Intérêts croisés pour Aubry et le PS 13 ?

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Cet article est le 1500ème publié sur le blog ouvert en novembre 2006 !

La double singularité de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône et de l'affaire Alexandre Guérini en cours aura-t-elle un impact sur les candidatures aux primaires ?
Les déclarations de dimanche de Martine Aubry, qui sont déjà interprétées comme une pré-annonce indirecte qu'elle concourra finalement à l'investiture ("je prendrai mes responsabilités"), posent la question de l'issue de la commission d'enquête interne sur les dysfonctionnements de la fédé 13, issue qui sera connue le 20 juin, soit une semaine à peine avant l'ouverture du dépôt des candidatures.
Michel Vauzelle ne croit pas qu'il en sortira un grand chamboulement, autrement dit, il ne se fait guère d'illusion sur le résultat. "Le PS doit calmer le jeu et ça peut sans doute se terminer par un classement de l'affaire. La commission d’enquête aura beaucoup de mal à obtenir la vérité sur la situation réelle de la Fédération Socialiste des Bouches-du-Rhône parce que beaucoup de responsables, d’élus et de militants ont encore aujourd’hui peur d’un système qui risque cependant de porter tort au candidat socialiste lors des élections présidentielles." 
Un, le tumulte de l'affaire DSK a étouffé le travail de la commission. Deux, la fédé 13 avait fait savoir qu'elle soutenait DSK et Martine Aubry. On voit mal comment des sanctions pourraient venir de cette dernière.
Si le projet socialiste pour l'élection présidentielle, construit sous sa direction, vient d'être adopté à 95,14% avec une participation d'un tout petit peu moins de 50% des militants (dans le 13 : à 94,81% avec 65,84% de participation), Martine Aubry ne voudra certainement pas hypothéquer ses chances et décidera par conséquent de relativiser les conclusions de la commission.
Mais le long processus judiciaire de l'affaire Guérini continue. Avec notamment la demande de la justice suisse qui souhaite l'entendre sur des transferts douteux d'argent. Car, quoi qu'en pensent ou fassent le parti socialiste et Martine Aubry, l'atmosphère reste sulfureuse. Cela aura-t-il des conséquences ?
Les plus récents sondages semblent ne pas accabler le PS ni pour l'écroulement et l'effacement de DSK ni pour les affaires locales. On peut risquer l'hypothèse que les électeurs persistent à exprimer là plus une envie de chasser Nicolas Sarkozy qu'un vote d'adhésion en faveur du futur candidat socialiste.
Mais, sait-on jamais. Si les primaires ne donnent pas lieu à des règlements de compte entre les partisans de François Hollande et ceux de Martine Aubry, il ne peut être exclu qu'un vrai vote d'adhésion croisse au fil des jours.

logo_france_bleu_provence_2Pour compléter ce point de vue, je vous propose de lire cet éditorial de Jean-Laurent Bernard diffusé sur France Bleu Provence. Il me semble que son analyse résume bien les enjeux à venir à partir du contexte actuel.

(Clic sur l'image pour agrandir)
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11 mai 2011

Nicolas Sarkozy, côté pile et... côté farce

 sarko_casse_toi

Les médias viennent de déverser des tonnes d'articles et de programmes tout en nostalgie du 10 mai 1981 et de François Mitterrand.
Même si avec le temps j'ai personnellement fait mon propre inventaire du bilan, j'y trouve toujours beaucoup d'actes positifs et encore plus de souvenirs de joie.
Après tout, Charles de Gaulle est lui aussi toujours grandiosement fêté pour son rôle historique et parfois moins pour sa politique en tant que président. En 1969, j'ai voté non à son référendum. Mais cela ne m'empêche pas d'être subjugué par le personnage.
Où veux-je en venir avec ce petit préambule ? Justement. Que restera-t-il de la présidence de Nicolas Sarkozy ? Tout indique que sa fin de règne est proche. Pas un jour ne passe sans sa nouvelle dégringolade. A-t-on tout dit sur lui ? Presque. Dans leur grande majorité, les Français savent à qui ils ont (eu) à faire, y compris ceux qui lui ont fait confiance et qui ne la lui renouvelleront plus.
A quelques exceptions près bien, obligées, les médias tirent à boulets rouges sur sa personne, ses frasques, ses comportements de matamore et sa politique.
Venons-en maintenant aux faits que je souhaite souligner ici. Deux exemples.
Le premier concerne son double langage sur la laïcité. C'est un article de Marianne qui y revient à propos de la vente du siège de Météo France à l'église orthodoxe russe. Renversant.
Le second porte sur la fameuse prise d'otage à l'école maternelle de Neuilly et à l'intervention de Sarkozy alors maire. Et c'est Arrêt sur images qui mène l'enquête sur la façon dont l'épopée a été réécrite en manipulant la réalité à l'avantage et avec la complicité du sauveteur. Ahurissant.
M'est avis que, sa présidence terminée, il ne serait pas étonnant que d'autres surprises surgissent de l'obscurité lorsque les langues défaites se seront enfin déliées.

logo_marianne
Pour plaire à Medvedev, Sarkozy oublie la laïcité
29 Avril 2011 par Tefy Andriamanana
eglise_orthodoxe

La Russie va financer à grands frais la construction d’une pharaonique cathédrale orthodoxe à Paris. Le terrain lui a été vendu par l'Etat français. Un projet incongru à l’heure où l’on refuse le financement des mosquées par l’étranger.
L’amitié avec Moscou vaut bien une messe et même une cathédrale.
En 2012, une grande cathédrale orthodoxe commencera à être construite à Paris sur le quai Branly, d'où va déménager le siège de Météo France. Le projet comporte aussi un séminaire et un centre culturel. Son architecture sera plus qu'ostentatoire : le site sera coiffé de cinq bulbes dorés et d’un toit en verre de 3000m². Le tout à deux pas de la Tour Eiffel. Les architectes des Bâtiments de France devront d’ailleurs examiner le projet afin de garantir l’harmonie avec l’environnement urbain. Les travaux sont censés finir en 2014. Le projet est évalué à 34,5 millions d’euros… financés par l’Etat russe et des généreux mécènes.
Voilà une vision étrange de la laïcité. Mais bizarrement cette affaire a pris peu de place dans les médias, à l’inverse de la polémique sur les minarets. On compte quelques articles sur le Web, Le Parisien a traité l’affaire en pages locales. C’est pourtant tout une intrigue diplomatique que l'on retrouve à l'origine de ce chantier.
En octobre 2007, lorsque le patriarche de Moscou (décédé en décembre 2008) rencontre Nicolas Sarkozy à Paris. Le religieux réclame que ses ouailles aient un lieu de culte digne de ce nom dans la capitale. Il existe bien une cathédrale orthodoxe sur la rue Daru (8e arrondissement) mais elle dépend du patriarche de Constantinople, autre courant de l’orthodoxie. L’affaire est prise très au sérieux par Moscou, ce qui n'est guère étonnant dans un pays où l’Eglise orthodoxe reste très puissante. 
En septembre 2009, le ministère du Budget lance un appel d’offres pour vendre le site du Quai Branly. Le Canada et surtout l’Arabie Saoudite sont aussi en lice aux côtés de Moscou. Lors du Sommet de Copenhague en décembre 2009, Nicolas Sarkozy et Dimitri Medvedev discutent du sujet. Le président russe lui fait alors part du projet de cathédrale orthodoxe.
Moscou sort le chéquier
Medvedev a-t-il essayé de forcer la main à son homologue français ? Toujours est-il que, selon Le Nouvel Observateur, le chef de l’Etat appelle directement depuis Copenhague Eric Woerth, encore ministre du Budget. Contactés par Marianne2, l’Elysée et le ministère du Budget n’ont pas répondu à nos questions. Finalement, en février 2010, Bercy annonce que l’Etat russe remporte la partie.
Il n'existe aucune communication officielle sur le prix mais on parle d’une somme de 60 millions d’euros au bénéfice du désendettement et du ministère de l’Ecologie. Histoire de remplir ses caisses, l’Etat a ainsi vendu plusieurs de ses bâtiments. Pour 2011, il espèregagner ainsi 400 millions d’euros.
Si la France tire un beau bénéfice économique du projet, Moscou en escompte un beau bénéfice politique. D’ailleurs, le jury qui sélectionné en mars dernier l’équipe d’architectes (Sade et Arch Group) était présidé par Vladimir Kozhin, ex du KGB, directeur du département du patrimoine pour la présidence russe.
Selon Le Nouvel Obs, Le haut fonctionnaire était également à la manœuvre pour influer sur les autorités françaises sur la vente du terrain du quai Branly. C’est également lui qui a signé la vente finale avec Eric Woerth. L'ambassade de Russie a également suivi le dossier, qui a d'ailleurs annoncé lui-même le résultat du concours international d'architectes.
Cette présence permanente de Moscou, de ses hommes et de son argent dans une affaire religieuse en France devrait faire tiquer tous les partisans de la laïcité. Ce chantier prend d’ailleurs une tournure particulière après le débat sur l’Islam voulu par Nicolas Sarkozy. Ce dernier a toujours refusé que de "l’argent de l’étranger" vienne financer les mosquées afin de forger un véritable "Islam de France" débarrassé de toute influence extra-européenne. C’est souhaitable si on veut éviter que les religieux deviennent des relais politiques. Pourtant, lorsque Moscou sort le chéquier pour avoir son Eglise, on ne dit rien. A croire que les derniers partisans de la laïcité, tels des moines, respectent amplement leur vœu de silence.

Mon précédent article sur ce sujet :
"Les pions de Medvedowsky et l'espion de Medvedev" 
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/06/04/18122405.html

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Super Sarko face à Human Bomb :
les réécritures successives de l'épopée.
En 2001 et 2005, des récits de la prise d'otages moins glorieux qu'en 2011 
29 avril 2011 par Sébastien Rochat
sarko_human_bomb

Ah, quelle belle affiche ! Souvenez-vous du face-à-face entre Super Sarko et Human Bomb. C'était en 1993, un individu qui se faisait appeler Human Bomb avait pris en otage une classe de maternelle à Neuilly-sur-Seine et menaçait de tout faire exploser.
Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly et ministre du budget dans le gouvernement Balladur, avait lui-même négocié avec "HB". Les pompiers présents sur place avaient filmé ces 46 heures de prise d'otages, et notamment Sarkozy portant à bout de bras les enfants qu'il avait réussi à faire sortir. 
La suite est connue : Erick Schmitt, alias "HB", est tué lors de l'assaut du RAID et Sarkozy, le sauveur d’enfants, a décollé dans les sondages après cette prise d’otages.
Depuis 1993, plusieurs documentaires ont relaté l'épisode. Mais plus les années passent, plus les récits de cette affaire ont effacé les critiques à l’égard de Sarkozy. L'émission "Un jour un destin", diffusée le 27 avril sur France 2, atteint le comble du révisionnisme sur les épisodes les plus controversés du comportement de Sarkozy, qui s'est mis en scène en sauveteur d'enfants, et a failli tout compromettre en perdant son sang-froid.

Lire la suite ici :
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3963

7 avril 2011

Qui croit au débat racoleur de l'UMP sur la laïcité ?

laicite_debat

Pour donner le ton, Claude Guéant a forcé sur le son. En provoquant un faux débat, Jean-François Copé a livré un mauvais combat. Imaginée nationale, sa convention sur la laïcité (et surtout sur l'Islam) a tourné au seul conclave UMP. La honte ! Une honte retransmise en direct sur la chaîne parlementaire.
Dehors, des bataillons de CRS. Et dans la salle, un public composé pour un bon tiers de journalistes et pour le reste de religieux, de militants, de salariés du parti, de parlementaires et de quelques ministres soucieux de ne pas se faire engueuler par le chef.
Mais il manquait quelques grosses pointures genre premier ministre, présidents de l'assemblée nationale et du sénat. Normal, c'était mardi et ils avaient tennis avec renvois de balles gros calibres.
Pendant ce temps, des députés, Patrick Devedjian, Jean Leonetti, Bernard Debré, ayant préféré rester à l'assemblée nationale, se répandaient dans les couloirs pour dégommer le débat.
A noter que, après avoir harponné Eric Zemmour qui n'avait opposé aucune résistance lors d'une réunion de la droite populaire, Copé a récidivé hier en garnissant sa tribune avec Christophe Barbier qui lui aussi, toute déontologie ingurgitée, a trouvé normal d'aller servir le calice à la majorité. Etrange pour un journaliste qui prône la neutralité en matière religieuse mais range son postérieur sur un fauteuil de complaisance.
Enfin, même si des représentants religieux ont pris la parole mardi, pour mémoire, l'ensemble des six grandes religions de France s'étaient prononcées contre la tenue de ce débat sur la laïcité.
Bon, cette page hideuse de racolage politique via une forme de procès de la laïcité est maintenant tournée. Il n'y a plus qu'à attendre ce que Nicolas Sarkozy va bien pouvoir nous sortir d'autre pour escamoter les vraies questions qui préoccupent la population.

logo_PRG
Laïcité, identité, élevez le débat !
6 avril 2011 Tribune par Jean-Michel Baylet, président du PRG

Les Français sont en droit de se demander si la droite qui se dit républicaine est encore capable d’entendre les messages qu’ils lui envoient.
Voici un an, le gouvernement et l’UMP avaient été obligés de mettre un terme piteux au fameux débat sur "l’identité nationale", un débat qui n’avait servi que d’exutoire à la xénophobie et au racisme. Calamiteuses pour la majorité, les élections régionales avaient démontré d’une part son rejet massif par le pays au profit de la gauche, d’autre part les bénéfices encaissés par l’extrême droite après une campagne dominée par l’islamophobie.
Aveugle devant ces leçons claires, le chef de l’Etat vient de lancer un nouveau chantier à conduire par l’UMP sur la place des religions dans la République et la compatibilité de l’Islam avec la laïcité. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’extrême droite n’hésite pas à se poser désormais en garante des principes laïques et procède aux amalgames que le pouvoir encourage entre immigration, islamisme, communautarisme et peurs sociales. Ces débats sont indignes de notre pays. L’identité républicaine et la laïcité française valent beaucoup mieux que cela.
La règle laïque n’est certes pas constitutive à elle seule de notre identité collective mais elle en est le principe vertébral. Elle est parfaitement simple et efficace. Tous les appels à une laïcité "positive", "ouverte" ou "modernisée" ne sont que des tentatives pour affaiblir ce principe posé par le législateur depuis un siècle. Résumons : la loi doit respecter la foi mais la foi ne doit pas dicter la loi.
C’est-à-dire que, loin d’être une pensée de combat braquée contre les religions, la laïcité est d’abord la garantie de la liberté des choix de conscience et aussi le rempart de neutralité absolue qui doit protéger toutes les institutions publiques – et au premier rang l’école – des influences confessionnelles mais également économiques et partisanes. Il n’y a là rien à "moderniser". C’est faire fausse route, si l’on est de bonne foi, que d’ouvrir un débat public sur la place de l’Islam en France et sur son organisation.
D’abord parce que la République laïque n’a pas à décompter les adeptes des différentes croyances. Ensuite et surtout parce que nul ne doit être assigné, selon son origine ou sa couleur de peau, à une religion sauf à soumettre précisément la pensée publique aux diktats religieux de tous ordres. En même temps qu’il s’érige en gendarme de l’Islam, le Président de la République relance le débat sur l’identité française dressant, après Madame Merkel et Monsieur Cameron, l’acte de décès du multiculturalisme.
Pour leur part, les radicaux ont toujours été hostiles au multiculturalisme lorsqu’il est une manifestation du communautarisme. Contrairement à une vision anglo-saxonne, la République n’est pas une mosaïque de communautés dont la loi mesurerait les influences et n’en exprimerait en somme que le plus petit dénominateur commun.
Pour autant l’identité n’est pas l’uniformité. Et l’identité collective de notre pays est, comme elle l’a toujours été et comme elle doit le rester multiculturelle.
Il faudrait revenir à Renan pour rappeler à M. Sarkozy que, dans la conception qui fait honneur à la France, la nationalité n’est pas l’addition d’une race, d’un territoire, d’une religion, pas même d’une langue mais la volonté librement exprimée d’un avenir commun sous l’éclairage de valeurs simples, et selon nous universelles : autonomie du sujet, égalité en droits, démocratie dans l’organisation politique.
Dans notre conception, la République est donc un projet magnifique en ce qu’il n’est pas achevé. Notre Histoire, grand récit collectif, n’est pas une nostalgie, un musée de l’égoïsme. Notre langue n’est pas une langue morte et intangible. Notre communauté n’est pas une maison fermée, voire un bunker. Notre identité n’est pas un nivellement ; elle s’est enrichie et s’enrichira encore de tous les apports qui la redéfinissent constamment dans le respect des règles communes. Ce mouvement ne s’arrêtera pas.
Les radicaux ont le plus grand respect pour la Nation. Mais ils ne réduisent pas l’identité républicaine à une idéologie nationale. Les collectivités de base, les territoires participent à cette identité. L’Europe est elle aussi une grande maison commune. Et l’universalisme, offert au monde par la France au XVIIIe siècle, ne peut être oublié dans un quelconque repli peureux ou calculateur.
C’est pourquoi le Parti Radical de Gauche entend redonner sens aux débats que la droite a si mal engagés. Le 16 avril prochain, il invitera tous les Républicains sincères, qu’ils soient de gauche ou de droite, à une grande rencontre sur le thème de l’identité républicaine. Quand d’autres multiplient les anathèmes et les exclusions, les radicaux veulent rappeler que la tolérance et l’ouverture à l’autre sont au cœur du projet républicain.

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La tribune des six grandes religions :
http://www.leparisien.fr/societe/toutes-les-religions-contre-le-debat-sur-la-laicite-29-03-2011-1383927.php
"L'UMP dégrade la laïcité" :
http://owni.fr/2011/04/05/ump-degrade-la-laicite/

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Deux excellents articles :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/31/ne-touchons-pas-a-la-loi-de-1905_1501509_3232.html
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/01/il-ne-faut-pas-confondre-probleme-social-et-question-religieuse_1501789_3232.html

28 février 2011

Sarkozy : Panique à bord et vol plané grotesque

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Mon grand écran de télé m'ayant menacé de se faire imploser si je m'avisais d'y faire apparaître le chef, il a fallu demander à mon petit poste de radio pourri de se dévouer pour me permettre au moins d'écouter son discours en mini-format. Mal m'en a quand même pris. Car ça grésillait un max.
Oui, mais qu'a-t-il dit ? Rien. Sinon que, pour camoufler la panique à bord, il a poussivement cherché à barbouiller ses propres fautes et celles de ses ministres en délayant le tout dans des semblants géo-politico-stratégiques.
N'étant jamais à court d'un pitoyable paradoxe, en deux paragraphes, Nicolas Sarkozy a d'abord déclaré que "ces révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle dans nos relations avec ces pays dont nous sommes si proches par l'histoire et par la géographie. Ce changement est historique. Nous ne devons pas en avoir peur. Il porte en lui une formidable espérance car il s'est accompli au nom des valeurs qui nous sont les plus chères, celles des droits de l'homme et de la démocratie."
Puis, en piètre concurrent du FN, il a prévenu que "le sort de ces mouvements est encore incertain" et "nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme."
Voilà, on y est, dans le sauve-qui-peut-la-campagne-électorale-approche. Son vol plané est tellement gras, gros, grossi, grotesque qu'il est impossible de croire un instant à son jeu de chaises cacophoniques ou de mettre un voile sur son Alliot-Marie éjectée en plein crash, son Hortefeux mis à l'ombre, son Longuet ressorti de la naphtaline d'ex-Occident et son Ollier s'accommodant finalement d'être victime d'une séparation conjugale…
Bon, seul point positif hier soir, et c'est toujours ça de pris, Sarkozy n'a pas eu le culot de se prétendre de gauche. Alors, courage !

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14 février 2011

Sarkozy ou Pétain ? Paroles "de" ou "aux" Français ?

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Intituler un programme "Paroles de Français" quand, en fin de compte, on n'entend qu'un radotage présidentiel, c'est déjà une belle manipulation des téléspectateurs, qui confine à l'escroquerie sur la marchandise. Déjà, l'an dernier, la formulation même de ce titre m'avait sérieusement turlupiné sans que je puisse trop savoir pourquoi. Et puis, cette fois-ci, quelque chose a fait tilt.
Cela a commencé par une réminiscence d'œuvres de poètes que je chéris depuis mon adolescence. Je parle bien d'œuvres poétiques qui ne sont en rien des manifestes à caractère politique (Verlaine et Prévert). Par association d'idées, peu à peu, j'ai cherché si par hasard le mot "paroles" ne renvoyait pas à quelque chose d'autre. Mais oui, bien sûr : ces "Paroles aux Français" (
*) délivrées pendant la seconde guerre mondiale par un autre "chef d'Etat".
Je n'insinue pas que l'actuel président y puiserait une teneur idéologisant ses discours. Je ne fais que rapprocher les correspondances troublantes d'une formule qui pourrait ressembler à du plagiat. Et dont on aurait simplement modifié un mot pour réorienter le message. "Aux" s'effaçant pour laisser la place à "de", comme pour glisser d'une adresse faite au peuple à l'idée d'une écoute du peuple, inversant ainsi le sens de la relation, passant d'une information descendante à un essai de consultation ascendante. On peut donc s'interroger sur cette énigmatique coïncidence entre les deux appellations.
Pour qui voudrait pousser un peu, en dehors des discours mêmes des deux "chefs", il serait intéressant de voir si ne se cachent pas d'autres similarités dans des thématiques strictement politiques.
Je soumets quelques hypothèses : culte du "chef", recherche et mise en place d'un pouvoir absolu, débat (avorté) sur l'identité nationale ("la terre ne ment pas"), insistance sur le thème de l'immigration, chasse aux étrangers et aux minorités (entre autres les Roms), battage sécuritaire récurrent, obsession du fichage tous azimuts, laïcité malmenée…
Ce ne sont pas des inventions ou des outrances de blogueur. Ce sont de simples constats que chacun a en tête. Superposer les personnalités de Pétain et de Sarkozy serait quelque peu hasardeux, tant les contextes politiques et leurs parcours personnels diffèrent.
Tiens, ne serait-ce, pour s'en tenir à l'écume de l'Histoire, que parce que le premier était membre de l'Académie française alors que le second ne trouve, lui, aucun intérêt à faire lire La Princesse de Clèves ("le fait est que j'ai beaucoup souffert avec elle.")
(
*) Recueil comprenant l'ensemble des discours, messages, appels et déclarations du Maréchal Pétain, du 17 juin 1940 au 31 août 1941, ainsi que les discours et les "avertissements" prononcés de 1934 à 1939. (Edition originale chez Lardanchet, Lyon, 1941)

Paroles de poètes
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Et, au fait, qu'écrivait donc un autre poète sur un autre personnage de son temps ?
"Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.
L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.
Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise.
On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue !
Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé." (Extraits tirés de Napoléon, le petit, Victor Hugo)

12 février 2011

Télé Sarko, c'était "Questions pour un histrion"

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Radoter sur TF1 nuit gravement à la popularité. Selon ce sondage (ça vaut ce que ça vaut), Nicolas Sarkozy n'a pas été convaincant. Et un, et deux… et trois ? Eh, eh, si le slogan "dégage" pouvait être aussi en bonne voie ! Alors, sourions encore un peu avec ces beaux dessins !

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