De Gaulle et Sarkozy ou le fondateur et le fossoyeur
Les rapprochements involontaires des titres de la presse
(capture d'image partielle, reproduite en totalité plus bas)
On va encore y avoir droit demain. Mais vous l'avez vu hier ? Lui qui est tout le contraire de Charles de Gaulle. Et qui a tenté de nous la jouer héritier ou inspiré de la mémoire du grand homme. Il y avait quelque chose grotesque dans sa mise en scène et ses propos tenus au pied de la croix de Lorraine, ce qu'aucun autre président n'avait osé jusqu'ici.
De cette scène, le sage La Fontaine aurait sans doute écrit une dernière fable républicaine : "Le fondateur et le fossoyeur".
Pour le dire plus franchement encore, ce président me sort des yeux, mes yeux qui ne sont jamais clos quand il s'agit de vie publique et politique. Avec lui, on aura tout vu. Inutile de faire un harassant rappel. Chacun l'observe depuis trois ans et demi, si ce n'est plus. Alors, pour lui faire un sort, voici quelques illustrations qui en disent plus long. Et un discours qu'on aimerait entendre avant la fin du mandat.
Les paroles figurant dans le texte qui suit ont été réellement prononcées par Richard Nixon, Mikhaïl Gorbatchev et Charles de Gaulle. Elles sont extraites d'un livre intitulé "Je démissionne de la présidence" (Ed. Points) qui compile leurs discours d'adieu. Le journaliste Jacques-Marie Bourget de Bakchich s'est amusé à écrire celui de Sarkozy en y piochant quelques phrases qu'il a mises bout à bout.
Et s'il fait ce remaniement annoncé, on a presque envie de lui dire que, vu le creux du personnage, il devrait d'abord se remanier profondément lui-même. Bonne lecture.
Mot d'adieu du président
"L'honneur, le bon sens, l'intérêt de la patrie m'interdisaient de me prêter plus longtemps à une politique qui aurait finalement pour but de laisser l'Etat plus méprisé, le gouvernement plus impuissant, le pays plus divisé et le peuple plus pauvre. Je me suis donc démis de mes fonctions que l'on semblait ne m'avoir confiées que pour m'empêcher de les exercer. Mais cette retraite à laquelle je me livre ne doit pas être le signe de votre abandon. C'est au peuple de France que nous avons voulu rendre la parole.
Je sais le mécontentement engendré par la situation actuelle et ses difficultés, je sais les critiques formulées à l'encontre tant de l'ensemble des pouvoirs publics que de mon action personnelle. Mais je tiens à le souligner une nouvelle fois : des changements aussi radicaux dans un pays chargé en outre d'un héritage tel que le nôtre ne peuvent s'effectuer sans douleur. Je quitte mes fonctions avec angoisse. avec espoir aussi, et foi en vous, en votre sagesse, en la force de votre esprit.
Dans toutes les décisions que j'ai prises au cours de ma vie politique, j'ai toujours essayé de faire ce qui était le mieux pour la nation. J'aurais préféré continuer jusqu'au bout. Je n'ai jamais été un lâcheur. Quitter mes fonctions avant la fin de mon mandat est détestable pour chaque instinct de mon corps.
En agissant de la sorte, j'espère que j'aurai hâté le début de ce processus de guérison dont le pays a besoin. Je regrette profondément toutes les blessures qui ont pu être infligées. Je tiens seulement à vous dire que, si j'ai pu commettre des erreurs de jugement-et j'en ai commis- elles ne trouvaient leur source que dans ce que je pensais être l'intérêt suprême de la nation.
Je vous promets ce soir que, tant que j'aurai un souffle de vie, je continuerai à travailler pour ces grandes causes auxquelles je me suis consacré tout au long de mes années. La cause de la paix, la prospérité, la justice et l'égalité des chances pour tous les citoyens de ce pays.
Puisse la grâce de Dieu être avec vous pour tous les jours à venir."
(Clic sur l'image pour agrandir)
Dessin dans Bakchich
Dessin dans Charlie
Dessin dans La Mèche
La capture d'image élargie des titres de 20minutes