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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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2 mars 2012

Le Canard enchaîné étrille Muselier et sa fine équipe

 muselier canard 29

Le Canard enchaîné de mercredi y est allé lui aussi de sa grosse charge. Il étrille à son tour Renaud Muselier et toute sa fine équipe.
Un peu comme pour Jean-Noël Guérini, cette publicité fait sortir l'affaire des limites du seul département des Bouches-du-Rhône et lui confère un statut national.
On le sait, le PS a imposé au mis en examen Jean-Noël Guérini de se tenir à l'écart de la campagne de François Hollande. Même chose pour Renaud Muselier qui a été privé d'estrade par l'UMP dimanche dernier lors du meeting de Nicolas Sarkozy à Marseille.
C'est dire si les informations qui commencent à fuiter à propos de l'enquête sur les arrangements au sein de l'office Habitat Marseille Provence sont prises au sérieux.
Comme Jean-Noël Guérini pris dans le tourbillon des révélations, Renaud Muselier va certainement s'évertuer à organiser la contre-attaque pour réfuter en bloc de possibles accusations. Les contrefeux risquent de ne pas s'avérer suffisants pour éviter les soupçons qui pourraient éclabousser la campagne de Sarkozy déjà affecté par la nature des liens qui unissent Bernard Squarcini et son pote Guérini.
Les dénégations que le chef de la DCRI, mis par ailleurs en examen dans l'affaire des fadettes des journalistes, est quasi contraint de livrer à la presse (L'Express du 29 février) n'augurent rien de bon.
Parmi les quatre personnes qui ont été écoutées au sujet des marchés obtenus par l'épouse de Muselier et visés par une information judiciaire, le directeur de HMP, Jean-Luc Ivaldi, nie tout favoritisme. "Je suis ravi d'avoir appris par la presse que je suis sur écoute. Je regrette que des extraits soient retranscrits sans que l'on reprenne le fond de l'affaire, ni les propos dans leur intégralité, alors que le peu que je dis est plutôt à décharge de l'office, sur la transparence des marchés passés, dont on peut discuter le côté éthique mais pas la légalité".
Pour mémoire, une seule allumette a suffi pour propager durablement l'incendie autour des affaires des frères Guérini.
Si une enquête est ouverte sur les tenants et les aboutissants du dossier HMP, il n'est pas dit que certains veuillent endosser seuls les responsabilités ou servir de lampistes...

(Clic sur les images pour agrandir)
muselier canard 29muselier canard 29

muselier canard 29

logo lexpress
Extraits de l'interview de Bernard Squarcini :

Le juge Charles Duchaine, qui enquête sur le président du conseil général (PS) des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, souhaiterait vous entendre en marge de ce dossier de corruption sur des emplois attribués à vos enfants...
Je n'aime vraiment pas qu'on s'attaque à ma famille. Je connais Jean-Noël Guérini. On a un handicap tous les deux, c'est de porter un nom en "i". Je l'ai d'abord connu comme élu lorsque j'étais préfet de police à Marseille, dans des réunions de quartier. Puis on s'est retrouvés tous les deux en rééducation après des problèmes de santé. Je ne lui dois rien. Il ne me doit rien. On m'a soupçonné de l'avoir prévenu de l'enquête judiciaire le visant. Je me souviens d'un coup de fil d'un conseiller de l'Elysée fin 2008. Il me dit : "Renaud Muselier [adjoint UMP du maire de Marseille] sort de la chancellerie. Il prétend que la plainte contre Guérini n'aboutira pas parce que tes enfants travaillent au conseil général." Je lui ai répondu : "C'est idiot, faites l'enquête normalement !"
Mais vos enfants ont bien été employés du conseil général ?
Mon fils a un bac+6 avec une spécialité sur l'environnement méditerranéen. A la suite d'un stage à 400 euros par mois, il a obtenu un CDD grâce à son directeur de stage. Je n'ai pas écrit de lettre, ni exercé de pression. Aujourd'hui, il a quitté le conseil général, ayant trouvé un nouvel emploi. Quant à ma fille, après un master de droit-médias-communication, elle a rejoint une cellule de communication de 80 personnes. J'aimerais bien qu'on se penche avec autant d'attention sur l'ensemble des stages ou emplois obtenus par les enfants des élus régionaux, ministres ou magistrats. 
Le livre "L'Espion du président" pointe vos relations avec le milieu corse et les cercles de jeux parisiens... 
"Je connais tous les chemins de mon pays" [référence à L'Enquête corse]. Il n'est pas anormal pour un policier de s'intéresser au grand banditisme insulaire, notamment lorsqu'il a été en poste en Corse. Je rappelle que nous avons rendu - à l'époque, j'étais aux renseignements généraux - de grands services à la police judiciaire dans ses enquêtes. Quant aux cercles de jeux, je n'ai plus mis les pieds au cercle Wagram depuis 2003... Je vous indique par ailleurs que j'ai porté plainte le 10 février pour diffamation contre les auteurs du livre. 

L'interview intégrale :
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/bernard-squarcini-il-n-y-a-pas-de-barbouze-chez-moi_1087923.html

Un autre article intéressant :
http://blogs.mediapart.fr/blog/rimbus/260212/guerini-squarcini-en-corse-la-famille-cest-sacre

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29 février 2012

Renaud Muselier ciblé comme Jean-Noël Guérini ?

muselier par oliv dans bakchichRenaud Muselier aurait sans doute mieux fait d'être plus prudent avant de publier un livre sur "le système Guérini". Mais non.
Dans les cercles de son entourage, on commence sérieusement à s'affoler des remous suscités par une affaire qui pourrait bien le toucher de près à son tour. 
L'information court depuis déjà près de trois semaines. On évoque des soupçons sur les marchés publics réalisés à Habitat Marseille Provence qui ont donné lieu en janvier à l'audition de l'épouse de Muselier, l'avocate Stéphanie Clément, chargée des contentieux à l'office.
Les médias ont déployé leurs projecteurs. 
Le 17 février, Le Parisien écrivait : "Des avocats marseillais proches de la majorité municipale UMP, visés par une enquête sur les marchés publics de l'office HLM de la ville, sont convoqués en vue d'une mise en examen pour favoritisme. L'information judiciaire, ouverte fin 2011 pour atteinte à la liberté des marchés et détournement de fonds publics, concerne notamment l'épouse du député UMP Renaud Muselier, un adjoint au maire UMP de La Ciotat et le fils d'un ancien sénateur UMP des Bouches-du-Rhône. Ces trois avocats ont déjà été entendus comme témoins à la division économique et financière de la PJ de Marseille. Deux d'entre eux sont convoqués par le juge et un troisième le sera prochainement. La justice soupçonne aussi un trafic d'influence et une prise illégale d'intérêt, selon ces mêmes sources, qui évoquent d'autres convocations à venir.
"C'est un dossier qui va connaître d'importants développements", a assuré l'une d'elles."
Une conversation téléphonique de crise entre quatre proches de Muselier a été interceptée par les enquêteurs. La discussion est ponctuée de noms d'oiseaux, du "grand mou tout con" à "l'âne bâté", à l'adresse de plusieurs magistrats marseillais. Me Xavier Cachard, avocat de Muselier, leur reproche de ne pas l'avoir prévenu de l'ouverture de l'information sur HMP fin 2011. Le signe, selon lui, d'une volonté d'équilibrer les "affaires" phocéennes à l'approche des élections.
Au fil des échanges, apparaît aussi un gendarme chargé de l'affaire Guérini. Me Cachard évoque "une demande très importante" concernant un neveu du militaire, qu'il s'agirait de faire passer au ministre de l'Education par l'intermédiaire de M. Muselier. "Pensez à dire à Renaud s'il peut appeler Chatel, parce que si on pouvait régler ça au moins de ce côté-là... Bon par contre maintenant il faut penser PJ de tous les côtés, je développe bien sûr une stratégie de ce côté-là", dit-il.
Le site Mediapart s'était aussi fait l'écho de la récente audition d'un général de gendarmerie racontant comment Jean-Noël Guérini lui aurait demandé, en 2010, d'écarter de l'enquête le militaire en question en dénonçant de nombreux contacts qu'il aurait eus avec Me Cachard.
Le journal de France 3 Provence Alpes d'hier est revenu sur d'autres détails en dévoilant des extraits de la conversation téléphonique. Les propos, dont on notera l'élégance du vocabulaire qui n'a rien à envier aux paroles fleuries d'un Alexandre Guérini, ne laissent pas de doute sur les craintes de voir un incendie embraser à son tour la droite marseillaise. Et au plus mauvais moment pour elle.
Cette affaire est partie d'un rapport de la Mission interministérielle d'inspection du logement social, rendu public en janvier 2011 sur Habitat Marseille Provence, le bailleur social de la ville. Ce document avait relevé des "irrégularités" en matière de commande publique "réalisée sans mise en concurrence", notamment pour les prestations d'assistance juridique comme la gestion des contentieux avec les locataires.
Pour se mettre en conformité avec la loi, HMP avait lancé des appels d'offres en 2009, durant la période d'enquête de la Miilos, et des marchés avaient été attribués en janvier 2010 à une douzaine d'avocats, dont ceux visés par l'enquête, selon un avis officiel paru alors.
Une source proche de l'enquête rapporte que celle-ci "révèle que ce marché a été pipé", Mme Muselier ayant récupéré au final 60% du contentieux locatif, assurant ainsi la "majeure partie" du chiffre d'affaires de son cabinet. "On est dans le clientélisme et le copinage", a-t-on souligné.
En défense, Renaud Muselier a tenu à rappeler que sa "femme travaillait avant qu'(il) ne l'épouse". "Je ne suis pas inquiet, mais ça ne fait jamais plaisir. J'ai des problèmes dans ma vie professionnelle, dans ma vie familiale, dans la vie professionnelle de ma femme depuis que j'ai parlé du système Guérini", a-t-il estimé.
Alors que Muselier s'était employé jusqu'ici à dégommer Guérini dans tous les médias, dans les meetings, à l'Assemblée nationale, et surtout dans son livre, il va devoir faire face à un retour de flamme dont il n'avait peut-être pas évalué la portée.
Certains journalistes locaux avaient d'ailleurs noté que, lors du meeting de Nicolas Sarkozy à Marseille, seul Jean-Claude Gaudin, avait été autorisé à prendre la parole en tant que régional de l'étape. De fait, Renaud Muselier devait lui aussi s'exprimer mais le soufre commençant à dégager des odeurs, il s'est vu refuser cette faveur d'accéder à l'estrade.
Est-ce le vrai début de ses déboires ? En attendant, il pourra peut-être se consoler de savoir que le président du Sénat a officiellement reçu lundi la demande de levée de l'immunité parlementaire de son meilleur ennemi Jean-Noël Guérini, en même temps que celle du sénateur de l'Hérault Robert Navarro, autre spécialiste en magouilles. Le bureau du Sénat devrait statuer sur ces deux demandes le 15 mars.
Le concours de la plus belle présomption d'innocence continue...

Captures d'images du reportage
de France 3 Provence Alpes du 28 février 2012
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Xavier Cachard, ami de toujours et avocat de Muselier 
Laurent Simon, élu UMP à Plan-de-Cuques, conseiller en communication 
Yannick Lloret, collaborateur et conseiller technique de Muselier 
Jean-Luc Ivaldi, ancien directeur de cabinet de Muselier et actuel directeur de HMP 
   
L'article tiré du site de France 3 Provence Alpes du 28 février 2012  

Une enquête sur l'office HLM de Marseille inquiète des proches de Muselier

Des proches de Renaud Muselier s'inquiètent des conséquences pour le député UMP d'une affaire de favoritisme dans les marchés publics de l'office HLM de Marseille touchant la femme de l'élu, dans une écoute téléphonique dont l'AFP a consulté une retranscription mardi.
Enregistrée le 16 janvier, cette "réunion de crise", comme l'appellent les policiers en charge de l'enquête, rassemble au téléphone le directeur de l'office Habitat Marseille Provence (HMP), Jean-Luc Ivaldi, placé sur écoute, Me Xavier Cachard, avocat de M. Muselier, et deux proches collaborateurs du député UMP.
Durant une demi-heure, Me Cachard évoque l'ouverture de l'information judiciaire pour favoritisme dans les marchés publics de HMP, notamment pour les prestations juridiques de l'office, qui pourrait donner lieu prochainement à des mises en examen. Il s'inquiète, surtout, de ses implications pour M. Muselier dont l'épouse, avocate, est concernée pour avoir obtenu la majorité du contentieux locatif de l'office HLM.
"C'est plus du tout rigolo là (...) Le juge peut se la faire (...) La femme de Muselier mise en examen pour violation de marchés publics (...) Ah on n'est pas dans la merde", lâche Me Cachard. "Je t'explique pas ce qu'on va se prendre dans la tronche (...) Les autres vont nous vomir dessus en nous expliquant : 'super, le chevalier blanc', ajoute l'avocat, précisant que le député UMP est au courant "de tout" s'agissant de la procédure en cours.
M. Muselier dénonce sans relâche depuis deux ans ce qu'il appelle le "système mafieux et clientéliste" des frères Guérini, Alexandre le patron de décharges et Jean-Noël le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, tous deux mis en examen dans une affaire de marchés publics.
Interrogé par l'AFP le 17 février au sujet d'une prochaine convocation par le juge d'avocats, dont sa femme, le député avait répondu : "On n'est au courant de rien, cette information m'étonne et me surprend."

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Bakchich
en a parlé dès le 9 février...
http://www.bakchich.info/france/2012/02/09/marseille-la-justice-enquete-sur-les-hlm-de-la-droite-61139

 Le premier reportage de France 3 Provence Alpes du 17 février 2012

27 février 2012

Guérini et Squarcini concurrencent-ils "Le Parrain" ?

guerini padrino
(Montage LAC)

A observer le scénario des affaires Guérini, est-il exagéré de songer à la saga du Parrain ?
Car, hormis les pétarades, les mitraillages et les trafics de stupéfiants, nombreux sont les ingrédients qui pourraient le laisser croire : écoutes secrètes, espionnage, surveillance, traquenards, mensonges, trahisons, petits et grands arrangements entre amis, contrôle des marchés, bakchich, et on en passe.
Parions qu'un de ces jours un cinéaste s'avisera d'en tirer un juteux film à Oscar.
Avec l'excellent résumé de l'épisode en cours fait par la journaliste Louise Fessard pour Mediapart sur les suspicions d'intérêts croisés entre Jean-Noël Guérini et Bernard Squarcini (lire ci-après), on peut se faire une bonne idée du temps passé par les protagonistes à manœuvrer et à s'occuper de leurs affaires, et du temps nécessaire à la gendarmerie et à la justice pour démêler le vrai du faux.
Si ça continue comme ça, il n'est pas vraiment surprenant que la réalisation d'un premier long métrage rencontrerait un réel succès et serait suivi au minimum par deux autres épisodes comme le Parrain II et le Parrain III.

guerini mediapart une 

Mis en examen dans une affaire de marchés publics truqués dans les Bouches-du-Rhône, le sénateur PS Jean-Noël Guérini a refusé le 15 février de répondre aux questions du juge Duchaine. Comme l'a révélé Libération, le juge a aussitôt enclenché la procédure pour demander la levée de son immunité parlementaire. Protégé par celle-ci, Jean-Noël Guérini avait en effet quitté le tribunal en arguant des nombreuses fuites dans la presse qui constituent selon lui, "une violation réitérée du secret de l’instruction".
En fait de fuites, il apparaît que Jean-Noël Guérini est particulièrement bien renseigné. En novembre 2010, le président du conseil général aurait demandé à Marc Mondoulet, commandant de la région de gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur, d'écarter un de ses enquêteurs, qu'il jugeait... trop bavard.
Entendu par le juge Duchaine le 17 novembre 2011, le général de division explique avoir rencontré Jean-Noël Guérini le 20 novembre 2010, au sortir de l'inauguration de la nouvelle gendarmerie du Rousset, financée par le département. Un entretien qui "s'est déroulé dans une intimité "lourde", (…) quasiment front contre front", décrit Marc Mondoulet face au juge.
Jean-Noël Guérini est méfiant. "La première question que m'a posée le président en s'asseyant a été de me demander si le bureau ne comprenait aucun micro", explique Marc Mondoulet. Rassuré sur ce point, le président du conseil général aurait affirmé au général qu'un de ses enquêteurs (nommé) "n'agit manifestement pas en toute indépendance".
Devant l'étonnement et les dénégations du général, Jean-Noël Guérini se fait plus précis. "Il me confirme d'un ton très affirmatif : "Je sais que cet officier a eu de nombreux contacts téléphoniques avec l'avocat de M. Muselier", relate Marc Mondoulet face au juge. Il m'affirme de façon très péremptoire que le lieutenant X a eu 47 contacts téléphoniques avec cet avocat et qu'il en a la preuve."
Avant de repartir, le président du conseil général lui aurait donc demandé d'écarter ce lieutenant, ne manquant pas au passage de rappeler au gendarme "l'effort financier que consentait déjà depuis plusieurs années le conseil général dans la construction de nouvelles casernes de gendarmerie".
Entendue en garde à vue le 29 novembre 2010, Jeannie Peretti, la compagne d'Alexandre Guérini, avait déjà affirmé détenir "les preuves qu'un gendarme a communiqué toute l'enquête à Me Cachard, avocat de M. Muselier, et ce par l'intermédiaire de M. Garosi, expert". Elle aussi s'était montrée très précise : "Il y a eu quand même 47 appels téléphoniques entre Monsieur Garosi et Me Cachard et ce, sur leurs portables."
Interloqué, un gendarme lui demande : "Savez-vous que l'obtention de telles informations concernant les appels téléphoniques est encadrée par des textes de loi ?" "Ben oui. A moins que ce soit des écoutes sauvages", répond benoîtement Jeannie Peretti, qui refuse de "dévoiler ses sources".
Ce qui pouvait, à l'époque, passer pour un coup de bluff devient plus troublant avec le récent témoignage du général Marc Mondoulet qui incrimine directement Jean-Noël Guérini. "Jean-Noël Guérini n'a pas eu d'information précise, il conteste les propos de ce gendarme avec qui il sera confronté", réagit Patrick Maisonneuve, l'un des avocats de l'homme fort du PS à Marseille.
Se demandant sans doute où les frères Guérini avait été pêcher des informations aussi détaillées (et illégales), les gendarmes de la section de recherche de Marseille ont prié courant novembre 2011 les trois principaux opérateurs téléphoniques de leur "faire parvenir la liste des services enquêteurs, y compris DCRI, ayant demandé la production des factures détaillées" de sept lignes téléphoniques "depuis avril 2009".
Parmi lesquelles, on retrouve le numéro de portable de Me Xavier Cachard, de l'expert financier Pierre Garosi, de deux gendarmes de la section de recherche de Marseille chargée de l'enquête sur les marchés truqués, et… du juge Duchaine lui-même.
En clair, les gendarmes suspectent la DCRI d'avoir fait leurs fadettes, ainsi que celles du juge d'instruction et de Me Xavier Cachard, un proche de Renaud Muselier, par ailleurs élu UMP à la communauté urbaine de Marseille. 
Les réponses d'Orange, Bouygues et SFR sont toutes négatives : aucune trace concernant une demande de production de fadettes pour les numéros listés…
Qui a informé Jean-Noël Guérini ?
Contacté, Pierre Garosi, expert judiciaire mandaté fin 2009 par le juge Duchaine pour retracer les montages financiers entre les différentes sociétés d'Alexandre Guérini, dément avoir jamais contacté Me Xavier Cachard, qu'il dit ne pas connaître. Mais il n'exclut pas d'avoir été écouté. "Ça se peut très bien, mais dans ce cas ils se sont trompés d'adresse car je pense qu'ils visaient plutôt le lieutenant en question", estime-t-il.
Autre fait troublant, en novembre 2010, son domicile avait été cambriolé. Son ordinateur personnel ainsi que des bijoux avaient été dérobés. "Il y avait une mise en scène impressionnante, ils avaient tout saccagé, explique Pierre Garosi. Je ne peux évidemment faire aucun lien avec le fait qu'on m'avait confié ce rapport, mais on ne fait habituellement pas ça pour un simple petit cambriolage."
Egalement contacté, Me Xavier Cachard a décliné tout commentaire.
Bien qu'il l'ait toujours démenti, le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, est soupçonné d'avoir informé les frères Guérini sur l'enquête en cours. Comme le rappelle le livre L'Espion du président, publié en janvier 2012, l'ancien préfet délégué pour la sécurité et la défense à Marseille est un proche de Jean-Noël Guérini.
Selon les auteurs, journalistes au Point et au Canard enchaîné, les deux hommes s'apprécient, ont partagé des parties de chasse et des séances de training cardiaque à l'hôpital.
D'après le Canard enchaîné à paraître demain (23 février), le juge Duchaine a d'ailleurs demandé au parquet d'étendre son enquête à des faits présumés de trafic d'influence visant Bernard Squarcini.
Le juge d'instruction avait en effet découvert l'embauche des deux enfants de Bernard Squarcini au département, l'une au service de communication du Conseil général, l'autre, entre 2005 et mars 2011, comme chargé de mission auprès de la société d'économie mixte Treize Développement (13D), le bras armé du département pour ses grands chantiers immobiliers.
Entendu le 8 novembre 2011 par les gendarmes, l'ancien directeur de 13D, Jean-Marc Nabitz, avait affirmé que Jean-Noël Guérini lui avait même "donné l'ordre d'augmenter le salaire de Jean-Baptiste Squarcini, fils de Bernard Squarcini".
Vérification faite par les gendarmes marseillais auprès de 13D, le salaire de l'intéressé a en effet été augmenté de près de 1000 euros en octobre 2007 sans "aucun document justifiant cette augmentation", constatent-ils.
"J'apporterai les preuves, les téléphones, les SMS"
Lorsque fin avril 2009 dans une conversation avec son frère Alexandre, Jean-Noël Guérini l'informe qu'un mystérieux "ami" "à Madrid" l'a averti de l'ouverture d'une enquête préliminaire le concernant, les regards s'étaient aussitôt tournés vers le patron de la DCRI, justement présent à Madrid lors d'une visite d'Etat de Nicolas Sarkozy, le 26 avril.
Plus fâcheux, le surnom de Bernard Squarcini apparaît ensuite dans une série de textos échangés le 8 octobre 2009 entre Alexandre Guérini et son avocat de l'époque, Me Olivier Grimaldi. "Message à effacer : Le Squale (surnom de Bernard Squarcini - ndlr) a dit que tout était écrasé et que des coups de fil avaient été passés. A effacer", écrit Alexandre Guérini.
"A qui il a dit ça ?" demande l'avocat. "A JCHP (Jean-Claude Hoang-Phu, un responsable marseillais du syndicat Unité SGP Police FO)", répond l'homme d'affaires.
Bernard Squarcini a toujours démenti avoir informé les frères Guérini. "Je connais l'existence d'une enquête sur Guérini depuis novembre 2008. Vous croyez que j'aurais attendu aussi longtemps si j'avais voulu prendre le risque fou de prévenir Jean-Noël ?", réplique-t-il dans L'Espion du président
Même stratégie des frères Guérini, qui jouent les ébahis face au juge Duchaine.
Interrogé le 14 mars 2011, sur ces fameux textos, Alexandre Guérini a prétendu ignorer que le Squale était le surnom de Bernard Squarcini ("Je ne savais pas qu'il avait un prénom de requin", s'étonne-t-il face au juge).
Tandis que Jean-Noël, auditionné le 8 septembre 2011, affirmait, lui, ne plus se souvenir qui lui avait communiqué les informations sur l'enquête, mais démentait que ce soit Bernard Squarcini.
Reste donc cette question : pourquoi le sénateur PS a-t-il prétendu avoir la preuve du nombre de coups de fils supposément échangés entre un gendarme et un élu ?
Lors d'une réunion socialiste marseillaise, en mars 2010, Jean-Noël Guérini avait déjà laissé entendre qu'il avait des "preuves"  sur ses camarades socialistes qui informaient la presse.
Ce qui disait Guérini sur un enregistrement fait à son insu :
"Moi, j'apporterai les preuves de A à Z, les téléphones, les SMS, tout, tout, tout, avait-il affirmé. Les échanges, les rencontres avec les uns, avec les autres. Que de surprises. Les rencontres avec les journalistes, les articles, comment ils ont été contactés, sur Internet, sur les sites que je vous ai indiqués. Là vous aurez de grandes surprises. (...) Et là, il va y avoir des grosses gouttes, que le Vieux-Port risque de déborder."

23 février 2012

Le Canard enchaîné cogne sur Guérini et Squarcini

guerini squarcini canard 22

Vendredi 15h00 : C'est à présent confirmé. La demande du juge Charles Duchaine a été suivie d'effet. Le procureur de la République de Marseille vient d'ouvrir une enquête préliminaire pour "trafic d'influence et recel" liée aux soupçons de liens entre Jean-Noël Guérini et Bernard Squarcini.
Jeudi 12h00 : C'était largement prévisible. La demande de dépaysement de l'enquête formulée par Jean-Noël Guérini a été de nouveau rejetée par le procureur de la cour d'appel d'Aix.
  
Jean-Noël Guérini a-t-il pistonné le fils de Bernard Squarcini ?
Les coïncidences, voire la convergence, d'un certain nombre d'éléments relevés au cours des multiples enquêtes directes ou connexes aux affaires des frères Guérini peuvent le laisser penser. C'est la lourde question que soulève le Canard enchaîné de ce mercredi.
Interrogé hier dans la journée par France 3 régional pour savoir s'il était intervenu pour faire augmenter le salaire du fils de Squarcini, employé de 2005 à 2010 par Treize Développement qui dépend du conseil général, Guérini a répondu : "1.000 euros d'augmentation en 5 ans, qu'est-ce que c'est quand un jeune a un bac+6, allons, soyons sérieux. Je ne suis en aucun cas intervenu sur l'augmentation du salaire, ce n'est pas de ma compétence".
Joint par la rédaction de la Chaîne Marseille LCM, Squarcini a, quant à lui, indiqué que "tout était clair et très transparent".
Ce n'est pas la conviction du juge Charles Duchaine qui tente de percer le mystère, sachant que Guérini et Squarcini se connaissent bien et entretiennent des relations d'amitié.
Et voilà une autre voie qui vient s'ajouter aux diverses pistes et découvertes qui émaillent le long feuilleton qui a déjà abouti à des dizaines de mises en examen dont bien entendu celles des deux frères Guérini.
Sur l'épisode de la demande de levée de l'immunité parlementaire du sénateur Guérini (voir mon article de mardi), Martine Aubry a fait connaître sa position hier soir au cours de l'émission "Questions d'info" sur la chaîne parlementaire LCP AN. Elle a nettement pris ses distances avec Guérini et a estimé que les sénateurs socialistes devaient "dire qu'il faut une levée d'immunité".
On avance enfin, au moins sur ce plan-là.
Pour le reste, alors que les deux échéances électorales se rapprochent, tous les problèmes de la fédération du parti socialiste ne sont pas encore épurés.
Quant au CG13, avec la tension qui monte au fil des enquêtes et qui fragilisent la situation de plus en plus chancelante du président, certains élus se posent bien des questions, qu'ils fassent partie des inconditionnels ou des contestataires. Tous ou presque se demandent quand un énième élément nouveau viendra tout bousculer et fera basculer ce qui pour l'heure ne tient qu'à un fil.
Suite à la prise de position de Martine Aubry, le collectif Renouveau PS13 a réagi ainsi : "Pour nous, qui vivons ici dans les Bouches du Rhône, le système mis en place ne s'arrête pas à la personne de Jean-Noël Guérini. Son démantèlement nécessite de revoir de fond en comble le fonctionnement de la fédération, car si peu a été fait. Et si nous n'y prenons pas garde, les hommes-lige seront là pour prendre le relais et perpétuer le système en expliquant qu'ils ont toujours tenté de se protéger et nous protéger de Jean-Noël Guérini."

Info : Achetez La Provence Aix d'aujourd'hui : grand article sur l'affaire des salaires d'Alain Joissains. 

logo renouveau PS 13
http://renouveaups13.blogspot.com/

logo radio zinzine
Ce jeudi, en direct, à 19 heures,
je serai l'invité du journal de Radio Zinzine

pour commenter l'actualité politique. 


(Clic sur les images pour agrandir)
guerini squarcini canard 22guerini squarcini canard 22

guerini squarcini canard 22

La réponse de Bernard Squarcini à LCM
guerini squarcini lcm

Martine Aubry pour la levée de l'immunité de Guérini :
(placer le curseur à partir de 31'50")

21 février 2012

Jean-Noël Guérini en passe de perdre son immunité

guerini immuniteC'est Libération qui a tiré le premier avec l'uppercut du jour. Le juge Charles Duchaine a engagé une demande de levée de l'immunité parlementaire de Jean-Noël Guérini.
Alors que cette hypothèse n'avait pas encore été envisagée, c'est le refus du président du CG13 de répondre aux questions du magistrat qui aura précipité la riposte. La nouvelle éventée, le parquet général d'Aix-en-Provence n'a pu que la confirmer.
La procédure est maintenant enclanchée et va devoir franchir plusieurs étapes. C'est lorsque la demande transmise par le ministère de la justice sera formellement parvenue au Sénat que le président Jean-Pierre Bel devra l'étudier avec tous les membres du bureau pour savoir quelles suites peuvent être données à la requête du juge.
Jean-Noël Guérini s'est plaint une fois de plus des fuites qui ont alimenté les médias sur ce nouvel épisode. Il se dit victime de plaies et de bosses sciemment infligées pour le déstabiliser. Ce n'est peut-être pas infondé mais, cette fois-ci, c'est bien lui qui a commencé en empêchant son audition.
Hier, sur son blog, il a choisi de laisser ses avocats s'exprimer à sa place : "Les Conseils de Monsieur Jean-Noël Guérini, constatant que cette information judiciaire persistait à se dérouler dans des conditions parfaitement anormales, ont présenté une nouvelle requête en dépaysement.
Monsieur Jean-Noël Guérini ne souhaite en aucune façon esquiver le débat de fond et il s’était d’ailleurs expliqué très longuement devant le magistrat instructeur lors de sa première comparution le 8 septembre 2011."

Pour ce qui concerne le déssaisissement du magistrat, il y a assez peu de chances qu'il obtienne satisfaction, sa précédente demande qui allait dans le même sens ayant été rejetée par la cour d'appel d'Aix.
En l'état des choses, le plus raisonnable pour Jean-Noël Guérini serait de contacter rapidement le juge pour convenir de son audition à laquelle, de toute façon, il ne pourra échapper. Il aurait donc tout intérêt à se rendre volontairement au tribunal plutôt que d'y être contraint par une garde à vue.
Jouera-t-il cette carte avant que le Sénat ne décide de lever son immunité qui pourrait envenimer son cas ? En matière de justice, les circonstances aggravantes ne sont jamais accompagnées d'un bouquet de roses.

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17 février 2012

Guérini, Andrieux et Muselier en galère

guerini jnIls sont de gauche et ils sont tous les deux mis en examen. Mais pour des raisons différentes. L'un est toujours président du conseil général. L'autre est députée et investie pour les législatives de juin. Ces jours-ci, la justice est de nouveau à leurs trousses. Pour parfaire le tableau, on a appris qu'il y a aussi une enquête sur les HLM de la droite.
Mercredi matin, Jean-Noël Guérini était de nouveau convoqué par le juge Charles Duchaine. Le menu du jour prévoyait une confrontation avec Rémy Bargès, son directeur de cabinet, pour des explications sur la disparition d'ordinateurs. Si ce dernier ne s'est pas dérobé, en revanche, Guérini a refusé de répondre aux questions du juge qui a donc annulé son audition.
Guérini s'est lamenté des fuites de sa convocation dans la presse et a même décidé de porter plainte en demandant le dépaysement de l'enquête. Pourtant, on s'en souvient, depuis le début de toutes les affaires liées à son frère Alexandre, Jean-Noël avait déclaré ne pas craindre d'être entendu par le juge, ajoutant qu'il se ferait un plaisir de lui fournir toutes les explications souhaitées.
Redoutait-il d'être face à Bargès qui l'avait protégé dans un premier temps mais avait changé de version ensuite ? Alors, hier, contrairement à ses mines réjouies trahissant la composition théâtrale devant les caméras, il a non seulement boudé le magistrat mais aussi les médias qui l'attendaient à la sortie du tribunal, sans lâcher un seul mot. Il était colère, comme on dit. Mais il serait surprenant que le juge Duchaine en reste là.
Autre mauvaise pioche pour le président du CG13, il y a une semaine, le tribunal administratif de Marseille a également jugé illégal son second arrêté délégant à un conseiller général la totalité de ses pouvoirs, au moment de son retrait temporaire après sa mise en examen.
Et puis, jeudi, La Provence en a remis une couche sur un drôle d'épisode survenu en 2010 entre Guérini et le général Marc Mondoulet, le chef de la gendarmerie de la région. Les deux hommes s'étaient rencontrés à l'inauguration de la caserne de Rousset. Au cours d'un tête-à-tête, Guérini avait demandé au général d'écarter un de ses officiers qui dirigeait l'enquête sur les sociétés d'Alexandre.
Jean-Noël lui aurait confié "Je sais que cet officier a eu de nombreux contacts téléphoniques avec l'avocat de Renaud Muselier", indiquant qu'il en détenait les preuves. Le ton de la conversation tournant vinaigrette, le général aurait coupé court à l'entretien, non sans avoir démenti tout lien entre l'officier et Muselier. Comme il le répète à l'envi, Guérini est persuadé que beaucoup de ses déboires ont pour origine son accusateur politique. Pourtant, à ce jour, rien allant dans son sens n'a pu être établi, lui-même n'ayant jamais fourni ses preuves.
andrieux sExaminons maintenant le second cas, celui de la députée Sylvie Andrieux. Comme 23 autres personnes, elle avait été mise en examen en juillet 2008 pour l'affaire des subventions que sa délégation au conseil régional aurait accordées entre 2005 et 2007, pour une somme totale de 700.000 euros, à des associations à caractère fictif.
La conseillère régionale Sylvie Andrieux a toujours nié être impliquée dans ces malversations. A l'évidence, la justice est d'un avis contraire puisque le procureur de la République de Marseille demande au juge qui a mené l'enquête le renvoi de la députée devant le tribunal correctionnel.
Comment le parti socialiste, déjà très critiqué pour la gestion aveugle du cas Guérini, a-t-il pu renouveler à Andrieux son investiture pour juin ? Cette duplicité est inacceptable.
muselier rEnfin, revenons au cas de Renaud Muselier. Selon Xavier Monnier du site Bakchich, "Le juge marseillais Franck Landou est saisi d'une information judiciaire visant Habitat Marseille Provence, l'office de logement social de la ville de Marseille." 
Il y avait déjà les frasques d'Alexandre Guérini autour et au sein de Treize Habitat qui dépend du département, et les interrogations sur les marchés juridiques obtenus par l'épouse de Jean-Noël. Il y a maintenant les soupçons sur les marchés publics réalisés sans appel d'offre ni mise en concurrence à HMP qui ont donné lieu à l'audition de l'épouse de Muselier, chargée des contentieux à l'office.
Un partout, serait-on tenté d'écrire. Mais hélas, il ne s'agit pas d'une compétition sportive. On parle là d'organismes publics censés gérer le logement social en toute honnêteté et en totale transparence.
Ici encore, l'éthique en politique a de gros progrès à faire.

Tous les détails sur les galères de...
 
... Jean-Noël Guérini :

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... Sylvie Andrieux :

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... Renaud Muselier :

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7 février 2012

De la baston à Marseille contre Patrick Mennucci

mennucciGrosse baston à Marseille.
C'est Patrick Mennucci entouré de son équipe de militants en tournée pour les campagnes présidentielle et législative qui en ont fait les frais.
Une dizaine d'agresseurs cagoulés et bien outillés leur ont balancé des projectiles et s'en sont pris physiquement à quelques personnes, avec violence.
Ce n'était pas une simple rixe, comme cela semble être devenu stupidement la mode au moindre petit regard innocent de travers immédiatement jugé agressif.
Non, en arrière-plan de ce rodéo en plein jour, il faut y voir une conséquence de l'ambiance politique pourrie qui règne depuis les règlements de compte directs ou indirects liés aux affaires judiciaires touchant les frères Guérini.
A la vue du futur candidat Mennucci dans un secteur tout "dévoué" à Jean-Noël, les attaquants ont balancé "Ici, c'est à Guérini !". Encore heureux qu'il n'y ait pas eu des coups de feu. Mais sait-on jamais, hein ?
Sur son blog, Jean-Noël Guérini a publié ce message : "Je condamne avec la plus extrême fermeté ces agissements inqualifiables. [...] Mon nom aurait été prononcé par les agresseurs. Je m’en étonne et si cela est avéré, je considère ces insinuations intolérables et inacceptables. Je ne peux admettre ni cautionner que mon nom soit associé à des faits d’une telle gravité. Pour l’heure, mes pensées vont aux personnes agressées à qui je souhaite un prompt rétablissement."
Bonne réaction, certes, il faudra maintenant rechercher ceux qui ont mené ce raid. D'autant que Patrick Mennucci relate que ce n'est pas la première fois, même si la fois précédente n'a pas atteint ce degré de gravité.
Pendant ce temps, la justice suit son cours dans les liaisons obscures qui ont mis au grand jour les affaires. Là encore, à partir d'une lettre anonyme qu'ils ont reçue, les magistrats s'intéressent aux conditions du départ de Jean-David Ciot du cabinet de Jean-Noël Guérini. Ils souhaitent en savoir plus sur sa position administrative et les sommes qu'il a perçues en 2011.
Est-ce une méchante dénonciation pour régler des comptes ou y a-t-il eu des arrangements amiables, sachant que Ciot ne pouvait pas rester l'employé du CG13 alors qu'il s'apprêtait à être candidat aux législatives ? Décidément, il n'y a pas que les égouts qui dégagent de drôles d'odeurs.

3 février 2012

Contrat Joissains au Conseil d'Etat : La Ville informée

joissains arrete CM 22
(Clic sur l'image pour agrandir)

On le sait, en mai 2005, alors que j'étais conseiller municipal d'opposition, j'avais contesté la légalité du contrat signé par Maryse Joissains recrutant Alain Joissains comme collaborateur de cabinet, d'abord en tant que conseiller spécial du maire puis en tant que directeur de cabinet pour la période allant de 2001 à 2008.
Selon moi, l'indice appliqué au calcul de la rémunération accordée était excessif et contrevenait dès lors à la loi de 1984 régissant la Fonction publique territoriale. 
Très récemment, un autre pas a été franchi dans le cadre de la procédure de mon pourvoi en Conseil d'Etat contre l'arrêt de la Cour d'appel de Marseille annulant le jugement du Tribunal administratif qui avait fait pourtant droit à ma requête.
En décembre dernier, la Ville d'Aix-en-Provence a reçu copie de mon pourvoi qui a officiellement été enregistré au greffe du Conseil d'Etat. La Ville est donc désormais en possession de l'ensemble des éléments du dossier et va pouvoir formuler ses réponses.
Comme la loi l'ordonne, le maire est tenu de présenter régulièrement un rapport dressant la liste de tous les arrêtés qui relèvent de sa compétence, notamment ceux qui ont trait à des procédures judiciaires. Ces informations dues aux élus ne nécessitent aucun vote lorsqu'il s'agit d'actions en défense et non de demandes d'autorisation d'ester en justice à l'initiative expresse du maire.
C'est ainsi que, lors de la séance publique du conseil municipal du 23 janvier, Maryse Joissains a donc présenté le compte-rendu le plus récent. Parmi la longue liste des arrêtés, figurait celui qu'elle a signé pour exercer la défense de la Ville et demander l'inscription de la rémunération de son avocat au budget municipal.
Comme je le fais aujourd'hui encore, je continuerai de publier toute autre nouvelle information sur l'évolution de la procédure.

(Clic sur l'image pour agrandir)
Détail du contrat initial entre Alain Joissains et Maryse Joissains
Contrat initial entre Alain Joissains et Maryse Joissains

Tous les éléments de la procédure :
Jugement du Tribunal administratif,
Arrêt de la Cour administrative d'appel et explications
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/12/16/22976829.html http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/06/14/21393622.html

Note personnelle : Suite à mon article de décembre, de nouvelles personnes ont proposé d'apporter leur soutien amical, moral et financier à ma démarche engagée devant les tribunaux il y a déjà presque sept ans. Que ces personnes trouvent ici l'expression de ma sincère gratitude. Par souci de transparence, j'indique qu'à ce jour les contributions avoisinent 20% du total des dépenses. Encore merci à chacun et à ceux qui souhaiteraient aussi participer (me contacter par mail en cliquant en haut à gauche sous ma photo).

1 février 2012

Guérini : Affaires... de motion et d'émotions au CG13

guerini dessin - visageIl nous faudrait presqu'un Balzac pour démêler tous les fils qui relient tant de personnages dignes de peupler un vrai feuilleton.
Partie d'une lettre anonyme, l'enquête, dont le pivot central est Alexandre Guérini, s'est étoffée autour de lui pour articuler les nombreux cercles proches ou connexes qui constituent la nébuleuse des affaires.
Sur son large bureau, le juge Charles Duchaine doit certainement avoir, un peu à la manière efficace de notre écrivain, des étiquettes multicolores portant les patronymes des divers protagonistes plus ou moins enferrés dans le tas des différents dossiers à l'étude. C'est-à-dire, marchés publics, influences, pressions, coups tordus, transactions opaques, abus de biens sociaux, réseaux, et on en passe. Un écheveau très complexe à dénouer, rude tâche s'il en est.
On en est maintenant à suspecter le cas d'autorisations de certaines maisons de retraite dépendant du Conseil général des Bouches-du-Rhône et de l'arbitrage final de Jean-Noël Guérini.
Ce volet avait fait l'objet d'une série d'observations par la Chambre régionale et territoriale des comptes en 2008 qui affirmait notamment que "les décisions du CG13 sont parfois motivées de façon étonnante (...) ; certains motifs sont erronés et masquent la volonté de ne pas travailler avec un promoteur particulier".
Il y a une semaine, le juge a fait perquisitionner les locaux du service qui instruit les demandes. Quelques jours avant, on parlait déjà de sommes conséquentes ayant transité par le Luxembourg et ayant pu servir à favoriser et accélérer les autorisations indispensables pour ouvrir un établissement.
Ainsi, a-t-on appris que celle située à Vauvenargues, en Pays d'Aix, ferait partie du lot grâce au versement de commissions. Pour essayer de comprendre comment les choses se sont passées, le directeur du service départemental a été mis en garde à vue. Il est apparu que des proches d'Alexandre Guérini auraient là aussi joué un rôle d'intermédiaires.
Hier, nouvelle étape, c'est la maison de retraite de Saint-Marc Jaumegarde, elle aussi située en Pays d'Aix, sur le point d'ouvrir, qui a attiré l'attention de la justice pour les mêmes raisons. A ce train, c'est l'ensemble des maisons de retraite de même nature qui risque d'être examiné de très près.
Pendant ce temps, La Provence rapportait qu'une rumeur courait sur une motion de défiance circulant entre les mains de conseillers généraux voulant en finir avec Jean-Noël Guérini. Vraie fronde naissante ou simple ballon d'essai pour sonder les réactions ?
Guérini a réagi et parle d'un faux et d'une manipulation et annonce qu'il va porter plainte contre le journal pour cet article et celui sur les maisons de retraite (voir vidéo). Pour mémoire, depuis le début des affaires des deux frères, Guérini a toujours protesté sans parfois pouvoir empêcher quelques vérités d'éclater au grand jour.
Dernier épisode, lundi, il a reçu Eugène Caselli pour la signature de plusieurs conventions portant sur les contributions financières du CG13 à des grands projets de Marseille Provence Métropole. Les médias présents relatent l'atmosphère tendue entre les deux hommes. Pour ces retrouvailles après de longs mois d'emplâtrages réciproques, alors que Guérini tentait de surjouer la bonhomie, Caselli se retenait de manifester tout signe d'effusion débordante. On ne sait pas trop qui rira le plus jaune au final.

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20 janvier 2012

Jean-Noël Guérini : Des vœux mais... sans aveux

guerini charlie 

Une amie me disait il y a peu "bizarre, on ne parle plus des frères Guérini". Je lui ai répondu "t'inquiète, ça ne va pas tarder..."
Et Jean-Noël Guérini est réapparu pour ses vœux de l'année aux personnels du conseil général puis à la presse.
Mais, le devançant quelque peu, le juge Charles Duchaine a repris investigations, convocations, gardes à vue et mises en examen. Avec toujours dans sa visée, les multiples affaires d'Alexandre et les relations avec son frère dans le cadre de ses responsabilités de président du CG13.
Résultat, la plus grosse prise concrétisée ces derniers jours a été celle de Jean-François Noyes, conseiller général, et surtout ancien président de l'office HLM Treize Habitat, qui, à son tour, vient d'être mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue d'un trafic d'influence et recel de trafic d'influence" pour avoir fermé les yeux sur les interventions d'Alexandre Guérini au sein de l'office.
L'autre tâche du juge a consisté à dénouer un peu plus et un peu mieux encore les très nombreuses interrogations sur les centaines de milliers d'euros qui auraient circulé de manière non justifée pour faciliter la réalisation d'un projet de maison de retraite médicalisée à Vauvenargues où l'on soupçonne l'influence occulte de personnes liées au banditisme présumées proches d'Alexandre Guérini. 
Si certains mystères livrent peu à peu de surprenantes parts de secrets trop bien et trop longtemps entretenus, en revanche, à chaque progression des enquêtes, le contexte général devient très complexe. N'en déplaise aux protagonistes directs ou indirects des affaires qui ont éclaté depuis qu'Alexandre a été démasqué, on a la confirmation de l'existence d'un véritable système parallèle, une sorte de gros cercle fermé, qui cherchait à échapper aux règles des marchés publics, aux obligations des élus et à la transparence démocratique.

De la gonflette pour s'incruster

Bien conscient que la longue traque judiciaire va se poursuivre, en fin de semaine dernière, devant les parterres garnis d'invités, Jean-Noël Guérini a ouvert le rideau des cérémonies de vœux, avec à ses côtés Jean-François Noyes, les deux mis en examen faisant la paire. Et là, il a rejoué et surjoué, dans son style tantôt jovial tantôt théâtral mais toujours de commande, la mise en scène de sa partition bien connue (bientôt usée ?) du parfait innocent, répétant, peut-être pour essayer de s'en convaincre lui-même, que "le dossier judiciaire ne concerne en rien le conseil général".
Preuve, selon lui bien sûr, que le destin de sa modeste personne et sa vie politique d'élu ne pourraient souffrir le moindre dommage, il est même allé cette fois jusqu'à vouloir (se) persuader de son invincibilté. Et, poussant le défi comme certains font de la gonflette, il a affirmé "Je resterai jusqu'en 2014 et au-delà".
Par ailleurs, interrogé sur sa présence au cours de la campagne présidentielle de François Hollande, Jean-Noël Guérini a indiqué qu'il ferait campagne pour lui à titre personnel mais qu'il se tiendrait en retrait, "je ne me montrerai pas à côté de lui", car, dit-il, il ne veut pas que les médias interpellent le candidat sur les affaires.
Pour une fois, on se dit qu'il a bien raison mais c'est surtout parce qu'on a dû lui faire comprendre qu'il n'était pas franchement désiré.
Pendant ce temps, Eugène Caselli, qui devrait bientôt rencontrer Jean-Noël Guérini pour parler du plan quinquennal entre le CG13 et MPM, commence lui aussi - ce type de hasard est toujours étonnant ! - à se sentir pousser de grandes ailes pour envisager d'être un postulant légitime à l'élection municipale en 2014 : "A partir du poste que j'occupe, glisse-t-il, compte tenu des engagements et des projets portés par MPM et compte tenu de mon positionnement politique particulier, vous vous doutez que je ne peux pas me désintéresser du rendez-vous des prochaines élections municipales." [...] "J'aurai ma place dans le débat, nous verrons bien qui sera le mieux placé."
Et voilà, les paris sont déjà ouverts pour 2014 !

A voir :


Jean-Noël Guérini fait ses voeux à la presse par LCM


Politique: les voeux d'Eugène Caselli par LCM

A lire :

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http://www.marsactu.fr/2012/01/14/jai-dejeune-sur-le-titanic-avec-jean-noel-guerini-et-lorchestre-continuait-a-jouer/

http://www.marsactu.fr/2012/01/18/eugene-caselli-candidat-a-la-mairie-de-marseille-cest-de-la-bombe/

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http://archives.tdg.ch/nouvelles-revelations-affaire-guerini-2011-12-04

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