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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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19 septembre 2008

Décret EDVIGE : Alliot-Marie fait encore sa maline

Auditionnée jeudi à l'Assemblée nationale par la commission des lois, Michèle Alliot-Marie s'est encore un peu plus enfoncée dans le discrédit. "Le fichier Edvige était trop flou et trop général, il fallait donc l'améliorer", a-t-elle mastiqué sans aucune honte devant les députés présents et face aux caméras. "Les renseignements sur la santé, la vie sexuelle et les choix religieux ne servent à rien, il est donc inutile de les faire figurer dans le fichier," a-t-elle commenté, comme frappée par la découverte.

Evidemment, elle n'a pas trouvé ça toute seule. Des milliers de mécontents le lui avaient envoyé dire. Que lui importe, elle aime bien faire celle qui a toujours une idée lumineuse. Il y a encore quelques jours, elle narguait tout le monde à tour de micros pour faire sa maline en cautionnant un fichier à la KBG ou la Stasi.

Nous sommes tous des délinquants, oui, tous ! Ben, voilà, retour à l'envoyeur. M'est avis qu'on devrait lui décerner un gros malus, c'est à la mode, lui enlever des points sur son CV et lui en faire quelques-uns pour recoudre son cerveau.

On a dégommé un grand chef de la police pour une histoire de nain en plâtre dans le jardin corse d'un clown. Qu'attend Nicolas Sarkozy pour dégommer à son tour cette irresponsable ? Et le président lui-même, ne devrait-il pas s'auto-licencier pour avoir choisi une si mauvaise ministre ?

Pour alimenter la réflexion, je reproduis ci-dessous un article paru dans la rubrique "Rebonds" de Libération du 18 septembre 2008, écrit par Patrick Klugman, avocat à la cour, vice-président de SOS-Racisme, conseiller de Paris, groupe socialiste et radical de gauche.

Simplement, retirez Edvige !

Edvige, c’est un bien joli nom pour une vilaine idée. Il est évidemment nécessaire pour la toute nouvelle Direction générale de la sécurité intérieure de disposer d’un fichier de renseignement efficace. Mais, même après les contorsions et les promesses du gouvernement pour rendre ce fichier présentable, rien n’y fait : Edvige ne doit pas être amélioré mais retiré.

En vérité, tout dans cette affaire est scandaleux, à commencer par l’hypocrisie qui a servi de prétexte à sa création. Selon une rhétorique désormais usée, le pouvoir exécutif explique qu’Edvige répond au louable souci de donner un cadre juridique à des pratiques préexistantes. Voilà une bien curieuse notion de l’Etat de droit qui voudrait que quand l’Etat bafoue ses propres règles, il s’en crée de nouvelles qui sont conformes à ses écarts. François Mitterrand avait certes violé les principes républicains les mieux établis en faisant procéder à des écoutes illicites, mais il avait eu le bon goût de ne pas chercher à donner à de telles dérives une apparence légale.

De plus, qui mieux que Nicolas Sarkozy - qui a subi les affres d’une enquête illégale diligentée au plus haut niveau de l’Etat sur la base de fichiers truqués - pouvait mettre un terme aux tentations barbouzardes des services ? Vient ensuite la méthode qui consiste à procéder en catimini, par décret, au début de l’été plutôt qu’au grand jour par la loi, aux termes d’un vote sur une question qui implique une restriction des libertés. De cela au moins, le gouvernement aura été puni, puisqu’il a dû concéder la procédure législative qu’il avait soigneusement contournée dans un premier temps.

Reste l’essentiel. Pour son aspect le plus problématique, Edvige confère aux services de renseignement un pouvoir exorbitant d’enquête et de collecte d’informations privées sur toutes les personnes ayant un rôle sensible dans notre pays. L’article 1-I du décret du 27 juin 2008 dispose en effet qu’il a pour finalité "de centraliser et d’analyser les informations relatives aux personnes physiques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif, sous condition que ces informations soient nécessaires au gouvernement ou à ses représentants pour l’exercice de leurs responsabilités". Rappelons qu’en l’état, les informations collectées concernent notamment le patrimoine, la santé, l’orientation philosophique, religieuse, politique et sexuelle. La conservation comme la consultation de ces données ne sont encadrées par aucun garde-fou sérieux d’autant que les personnes visées ne disposent d’aucun droit d’accès et de rectification en violation des dispositions de la Convention européenne des droits de l’homme.

Au vu de ce décret, le gouvernement dispose d’informations susceptibles de faire pression sur tous ceux - de Philippe Val à Bernard Thibaut - qui ont la vocation, la profession ou le goût de s’opposer à lui. Sus à Knock, grâce à Edvige, toute personne "importante" est un délinquant qui s’ignore… mais qui ne sera plus ignoré. En bref, le fichier traite en suspect tout individu dont le seul tort est d’être un citoyen engagé et livre à l’emprise de l’Etat la vie privée de ceux qui ont le plus besoin d’en être protégés.

De cela notre démocratie ne peut se satisfaire. Car le nouveau dispositif de renseignement ne heurte pas seulement nos consciences. Il viole notre droit et partant devra être tenu pour illégal par le Conseil d’Etat qui se prononcera prochainement. Edvige est contraire à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, inscrite dans le préambule de notre constitution, dont l’article 10 dispose que "nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi" et l’article 12 précise […] "que la force publique est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée".

En s’opposant à Edvige, certains ont raison, à gauche, de se revendiquer du libéralisme car il ne s’agit de rien d’autre que de protéger le citoyen contre l’intrusion et l’arbitraire de l’Etat. A présent, un nouvel Edvige nous est promis et serait déjà prêt. Choix cornélien pour le gouvernement : soit ce texte est vidé de ses dispositions les plus choquantes et il n’en reste rien. Soit il est maintenu en l’état et il sera promis à l’annulation judiciaire. La réponse pourrait se situer du côté de l’Elysée. Le président de la République a lancé une pirouette dont il a le secret : "Je veux une solution […], avec une règle très simple : tout ce qui est nécessaire à la sécurité des Français, il faut le garder. Tout ce qui n’est pas indispensable à la sécurité des Français, il faut l’enlever." Monsieur le Président, puisque cette règle est simple, je vous propose de l’appliquer simplement : retirez Edvige !

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16 septembre 2008

Décret EDVIGE : Le bal des faux-culs

Certains ministres n'ont vraiment plus aucun sens du ridicule.

Michèle Alliot-Marie a d'abord joué les gros bras, péremptoire et coincée comme à son habitude, pour justifier l'injustifiable. Après les critiques virulentes contre le décret, y compris au sein du gouvernement et de l'Ump, elle a même cru devoir faire dans l'humour de bas étage pour moquer les graves remontrances des mécontents.

François Fillon, se pointant comme le petit chef qu'il n'est pas, lui a emboîté le pas pour dire qu'il a remis chacun à sa place et qu'il n'y a rien à retoucher au décret.

L'inénarrable député Frédéric Lefèvre, dont la langue commence à ne plus être assez large pour tout le travail de lèche qu'il lui donne à faire, s'est fendu de déclarations de soutien servile à l'œuvre liberticide.

Et puis, gros patatras, Nicolas Sarkozy a humilié tout ce beau monde en ordonnant une refonte du décret. Michèle Alliot-Marie a alors avalé son bâton et, avec les mêmes accents martiaux, a annoncé qu'elle avait sous-estimé l'ampleur des inquiétudes et qu'elle allait donc proposer un projet de loi au parlement. Hier, autre rebondissement, on a appris que ledit décret ferait l'objet d'une nouvelle mouture, "très allégée".

Pour dire les choses sans ambage, le gouvernement patauge et prend les Français pour des imbéciles. En gros, il navigue à vue et se contredit en quelques jours. Le pire, c'est le manque de conscience de tous ces gens-là, qui se réfugient sans vergogne dans le "c'est-pas-moi-c'est-l'autre". Nicolas Sarkozy n'est pas de reste, lui qui a feint de découvrir le problème pour mieux en faire porter la responsabilité à sa ministre de l'intérieur, qu'il n'avait pas manqué de flatter quelques heures auparavant. Quel courage !

Toutes vérifications faites, le décret du 1er juillet a bien été signé par Michèle Alliot-Marie et… par François Fillon en personne. Comment se fait-il que le président de la République, dont on connaît la propension à vouloir s'occuper de tout, jusqu'à la moindre punaise tombée du mur, puisse ignorer l'existence d'un décret de cette importance, bien dans la lignée de sa politique ultra-sécuritaire ? N'en ont-ils jamais parlé en conseil des ministres ? Difficile à gober.

Avis : tous ceux qui souhaiteraient suivre des cours de danse du ventre, de tango chaloupé et de valse à l'envers, sont priés de s'adresser à l'Elysée et à Matignon pour inscription au bal professionnel des faux-culs. Deux super cadeaux les atttendent : une invitation à la sauterie du 14-Juillet et une autre à la prochaine université dansante d'été de l'Ump.

10 septembre 2008

Fichier EDVIGE : Le point de vue de Michel Pezet

EDVIGEAux dernières nouvelles, malgré les propos clownesques de Michèle Alliot-Marie et de François Fillon réunis, suite aux nombreuses protestations, dont celle de l'inimitable Hervé Morin qui n'a vu ni le décret ni la catastrophique embuscade afghane venir, les choses bougent. Nicolas Sarkozy semble vouloir apporter quelques retouches au décret pour tenter de couper court à toute manifestation explosive susceptible de provoquer dans la foulée un coup de chaleur généralisé à embrasement politique immédiat à la rentrée. Pour mieux comprendre, la portée du décret, voici ce qu'écrivait Michel Pezet il y a quelques jours.

"On vous fiche, ne vous en fichez pas"

(Clic sur l'image pour agrandir)

EDVIGE ou l'embastillement électronique

Par Michel Pezet, avocat, ancien commissaire de la CNIL

Article paru dans Le Monde le 5 septembre 2008

Les commentaires critiques qui ont fait suite à la publication du décret instituant le fichier Edvige le 1er juillet 2008 ont essentiellement porté sur des dispositions spécifiques du texte, comme le fichage des mineurs dès 13 ans.

Pour regrettables qu'ils soient, ces aspects ne représentent pourtant qu'une faible partie du problème posé par un texte qui offre maintenant à l'Etat la possibilité de placer sous fiches la quasi-totalité de nos concitoyens, avec luxe de détails sur leur vie privée.

L'incroyable atonie de la classe politique face à ce décret n'est pas le moindre problème dans cette affaire. Au-delà de communiqués courroucés et de déclarations de principes, il revient aux responsables politiques et aux citoyens soucieux du respect des libertés individuelles de s'engager pour que cesse la construction d'un tel fichier.

Toute l'économie du décret qui institue le fichier Edvige repose sur l'autorisation de mettre sous fiches des individus ou des organisations "susceptibles de porter atteinte à l'ordre public". Or, si le droit administratif dit que l'ordre public est notamment composé du bon ordre, de la sécurité et de la tranquillité publique, cette définition floue et imprécise a depuis longtemps ouvert la voie à une jurisprudence qui admet, par exemple, qu'une personne qui chante dans la rue après 22 heures porte atteinte à l'ordre public.

Ajoutons à cela que l'atteinte à l'ordre public n'a même pas besoin d'être constituée au terme du décret, puisqu'il autorise également la mise sous fiches de personnes qui sont susceptibles de le faire, et l'on comprend que l'Etat dispose maintenant d'une immense marge de manœuvre pour enquêter sur la vie privée des individus et en intégrer les résultats dans un système de fichier automatisé. Mme Alliot-Marie a voulu récemment apaiser les esprits en déclarant que ce texte ne sera utilisé "que dans des cas extrêmement limités et (qu'il sera) très encadré". De bien jolis superlatifs qui oublient l'essentiel : rien dans la loi ou dans le décret ne précise ces limites ou cet encadrement. En user, avec modération, ou pas, ne relève donc que du fait du prince.

L'embastillement électronique est en marche.

L'environnement de la personne

Les informations autorisées à figurer dans le fichier Edvige constituent le second problème de ce texte. Elles sont pléthoriques : signes physiques, objectifs, comportement, informations fiscales et patrimoniales, déplacements, antécédents judiciaires…

La CNIL analyse pour sa part dans un récent avis que le décret permet également d'intégrer au fichier des données à caractère personnel "qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les origines philosophiques ou religieuses ou l'appartenance syndicale ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle".

Enfin, cerise sur le gâteau, le texte permet aussi d'inscrire les "données relatives à l'environnement de la personne, notamment à celles entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec elle".

Cette dernière disposition étend le recueil d'information à bon nombre de personnes ; relations, famille, enfants, sans qu'il ne soit même précisé la nature des renseignements qui pourront être ainsi collectés.

La portée de ce décret est donc très inquiétante. On ne saurait s'étonner qu'il émane d'un gouvernement et d'une majorité parlementaire qui ont fait de la réponse au sentiment d'insécurité manifesté par nos concitoyens la pierre angulaire de leurs succès électoraux et de leur politique au pouvoir. Mais comment comprendre les rares et faibles réactions que ce texte suscite à gauche ?

En à peine deux décennies, l'anxiété grandissante de notre société face à la violence, depuis la petite délinquance jusqu'aux actes terroristes, a progressivement émoussé notre vigilance collective face aux atteintes aux libertés individuelles. La gauche, toute à son désir de rejoindre l'opinion publique sur la question de la sécurité, a fini par embrasser largement les idées les plus liberticides avec pour seule nuance l'importance qu'elle continue d'attacher aux dispositifs de prévention pour lutter contre la délinquance.

Récemment traversée d'un débat salutaire sur les fondements du libéralisme politique et de leur nécessaire réappropriation pour défendre nos libertés, la gauche tient avec le fichier Edvige l'occasion de s'extraire enfin du consensus politique aberrant qui consiste, au nom de la sécurité, à sacrifier chaque jour un peu plus de la liberté de chaque individu.

Le système de fichier Edvige n'a pas sa place dans une démocratie. Et il nous faut maintenant convaincre nos concitoyens qu'en matière de sécurité la fin ne peut justifier de tels moyens.

Pour signer directement la pétition :

http://nonaedvige.ras.eu.org/petitions/?signe=oui 

25 juillet 2008

Les heures sup n’ont pas la cote

Après plusieurs lois sur le même sujet, le gouvernement vient de faire passer celle sur les "droits et devoirs des demandeurs d'emplois", qui s'ajoute à la "réforme du temps du travail". Tout cela pour alimenter le slogan "travailler plus pour gagner plus".

Ça sent encore un peu plus l'escroquerie car le sort fait aux cadres, qui ont longtemps cru être l'abri et qui goûtent maintenant à leur tour la potion amère, montre que le gouvernement ne fait de cadeau à personne. Il dérèglemente dans tous les sens au nom d'une doctrine libéralissime prétendument efficace. Le 23 juin, Libération a publié un article de Luc Peillon qui fait le point sur les heures sup. Parlant.

Les 35 heures ont la peau dure. Destinées à lancer le "travailler plus pour gagner plus", les lois sur les heures supplémentaires et le rachat de jours de RTT devaient faire s’envoler le temps de travail. Sept mois après le lancement du dispositif, le dernier bilan de l’Acoss (la "banque" de la Sécu) marque plutôt un plafonnement du système.

Après une montée en charge au dernier trimestre 2007, et une décrue en janvier et février, le mois d’avril - pour les entreprises de plus de dix salariés - fait état d’une progression d’à peine 2% des heures supplémentaires par rapport à mars. Soit une quasi stagnation.

Rapportées aux entreprises qui ont recours au dispositif, ces 44 millions d’heures en plus d’avril  correspondent à cinq heures par salarié et par mois, soit (pour une rémunération au Smic) un supplément de 53 euros mensuels. Une somme à considérer comme un "gain" de pouvoir d’achat à la seule condition que ces salariés n’aient pas fait d’heures supplémentaires avant la loi, ce qui, pour la plupart d’entre eux, n’est pas le cas.

Pour ceux qui en réalisaient déjà, le gain réel réside uniquement entre le brut et le net (exonération de cotisations salariales), soit 20% de ces 53 euros, c’est-à-dire un peu plus de 10 euros par mois. Reste l’éventuelle défiscalisation à venir, tout en sachant qu’un Français sur deux ne paie pas l’impôt sur le revenu. Mais surtout, ces heures supplémentaires rentreront dans le revenu fiscal de référence, servant de base de calcul pour les abattements relatifs aux impôts locaux ou pour l’estimation de certaines allocations, dont la prime pour l’emploi. Certains risquent ainsi de perdre d’une main ce qu’ils vont gagner de l’autre.

Autre élément du rapport de l’Acoss, publié vendredi, les premiers résultats sur la loi "pour le pouvoir d’achat", concernant le rachat de jours de RTT en 2007. Ce dispositif n’aurait concerné que 20% des salariés, pour un montant de 25 millions d’euros, et sur un "reliquat de deux à trois jours" de RTT. Si la modestie des chiffres peut s’expliquer par l’annonce tardive de la mesure en fin d’année dernière, l’enquête réalisée par l’Acoss pour les prochains mois n’est pas plus optimiste.

Réalisée entre fin mai et début juin, celle-ci dévoile que seuls 21% des chefs d’entreprise prévoient de proposer à leurs salariés de racheter une partie de leurs jours de RTT d’ici à la fin de l’année. Démantèlement. Pire, les salariés eux-mêmes ne seraient pas demandeurs : plus de 80% d’entre eux n’auraient pas fait de demande de rachat de jours de RTT à leur employeur pour cette année.

Même financièrement incitatif, ce dispositif, dont le but est d’augmenter le temps de travail des salariés à temps plein, ne séduit pas. Qu’en sera-t-il alors de la prochaine loi sur le démantèlement des 35 heures, qui elle, ne comporte aucun élément financier ?

Pour compléter l'analyse, cet excellent article de mars 2008 :

"Les 35 heures, bouc émissaire"

http://www.alternatives-economiques.fr/les-35-heures--bouc-emissaire_fr_art_690_35858.html

23 juillet 2008

Réforme des institutions : Le détail des votes

Congrès de Versailles : Séance du 21 juillet 2008

               

Scrutin public sur le projet de loi constitutionnelle

de modernisation des institutions de la Ve République

Total : 906 Parlementaires    Seuil théorique requis des 3/5es : 544

Votants : 905    Suffrages exprimés : 896    Majorité requise : 538

Pour l'adoption : 539       Contre : 357

Les parlementaires d'ici

Pour : Députés UMP Maryse JOISSAINS, Christian KERT, Richard MALLIE

Contre : Sénateur PS Jean-François PICHERAL

Les parlementaires Parti Radical de Gauche (15)

Pour : 9    Contre : 5    Abstention : 1

Députés : 8

Pour (6) : Gérard CHARASSE, Paul GIACOBBI, Annick GIRARDIN,

Joël GIRAUD, Dominique ORLIAC, Sylvia PINEL,

Contre (2) : Chantal ROBIN-RODRIGO, Christiane TAUBIRA

Sénateurs : 7

Pour (3) : Jean-Michel BAYLET, André BOYER, François VENDASI

Contre (3) : Nicolas ALFONSI, Yvon COLLIN, Gérard DELFAU

Abstention (1) : François FORTASSIN

Assemblée nationale

Députés : 576 (1 siège vacant)

UMP (317)

Pour : 310 Contre : 6 Abstention : 1

Nouveau Centre (24)

Pour : 23 Abstention : 1

Socialiste, Radical, Citoyen et Divers Gauche (204)

Pour : 10 Contre : 194 Abstention : 1

Gauche Démocrate et Républicaine (24)

Contre : 24

Non Inscrits (7)

Pour : 1 Contre : 6

Sénat

Sénateurs : 330 (1 siège vacant)

UMP (159)

Pour : 158 Contre : 1

Union Centriste-UDF (30)

Pour : 24 Contre : 2 Abstention : 4

Socialiste (95)

Contre : 95

Rassemblement Démocratique et Social Européen (17)

Pour : 11 Contre : 4 Abstention : 2 

Communiste, Républicain et Citoyen (23)

Contre : 23

Non Inscrits (6)

Pour : 2 Contre : 2 Abstention : 1 Non votant : 1

Des surprises à noter

13 défections (contre et abstention) à droite (sans compter les Non Inscrits)

et 9 votes pour du PRG

Et aussi :

Pour : Député Jack LANG (PS)

Contre : Députés François BAYROU (MoDem), Nicolas DUPONT-AIGNAN (UMP)

Abstention : Sénateur Michel CHARASSE (PS)

La vidéo des interventions à la tribune

(on peut facilement déplacer le curseur) :

Jean-Michel BAYLET (PRG), de 00.43.30 à 00.53.30

Arnaud MONTEBOURG (PS), de 01.10.30 à 01.22.00

http://www.assemblee-nationale.fr/13/congres2/congres-080721-video-seance.asp

Les sites :

Les votes détaillés des parlementaires :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo9001.asp

L'Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr

Le Sénat : http://www.senat.fr

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21 juillet 2008

France : Tout va bien (avec un jeu drôle en bonus)

NaufragePour faire taire tous les esprits critiques et malveillants qui ne cessent de se lamenter sur le sort injuste que leur ferait prétendument subir notre gouvernement, voici quelques arguments susceptibles de rétablir enfin la vérité et de les laisser bouche bée pour encore au moins quatre ans. Bien entendu la liste est loin d'être exhaustive et vous pouvez la compléter vous-même.

Ÿ L'inflation atteint 3,60%. Nous avons des ministres fortiches. Ils avaient juré dur comme fer qu'ils maîtrisaient bien la situation. C'est vrai qu'en termes de pouvoir d'achat ils auront réussi à le maintenir à la misère.

Ÿ En 2006, la France métropolitaine comptait 7,9 millions de pauvres, soit 13,2% de la population, taux stable depuis 2002, après avoir reculé pendant les années précédentes (source Insee). Concrètement, cela veut dire : un niveau de vie inférieur à 880€ par mois, contre un revenu médian de 1.470€ par mois (17.600€ par an). A titre de comparaison, au 1er janvier 2006, le plafond du revenu minimum d'insertion (RMI) pour une personne seule était de 433€ par mois. Depuis, tous les Français sont devenus riches grâce au bouclier fiscal...

Ÿ Bernard Tapie n'a pas presque plus de soucis à se faire. Sa cagnotte miraculeuse équivaut aux salaires annuels des 15.000 postes d'en-saignants français qui vont être supprimés l'année prochaine. Pas de quoi rire, c'est l'argent des contribuables.

Ÿ Tous les Français vont être fichés par EDVIGE. Cela ne fera plus de jaloux. Ils seront traités comme les immigrés. D'ailleurs les "vrais" Français ne sont-ils pas eux-mêmes souvent des ex-étrangers ? Il ne reste plus qu'à confier les clés de la maison France à Le Pen et notre pays sera bien gardé.

Ÿ Le président de la République a invité le président syrien, spécialiste en sang coagulé, aux cérémonies de la fête nationale du 14-Juillet. Le même jour, il a remis la Légion d'honneur à Ingrid Betancourt pour aucun service rendu à la France. Ne cherchez pas, ça ne coûte pas grand-chose aux contribuables, c'est juste bon pour la propagande de Sarkozy.

Si vous trouvez que la France ne va pas aussi bien que ça, voici un petit jeu où vous pouvez vous défouler en bottant l'arrière-train de qui vous savez en le voyant tous les jours à la télé. En plus, comme c'est l'été et que vous avez envie de vous reposer et de ne plus penser à lui, cela ne peut que vous faire le plus grand bien. Vous pouvez recommencer autant de fois que vous le voulez.

http://www.pictogame.com/play/game/8Cw1OVYLGyG4_bottez-l-arriere-train-de-sarkozy-

21 juillet 2008

Réforme des institutions : L'arnaque du Congrès

Membre du Parti radical de gauche, je tiens à préciser que je ne suis pas favorable à la réforme des institutions proposée par Sarkozy. Je suis en désaccord complet avec la position adoptée par les instances nationales du PRG qui commet l'erreur (pour ne pas dire la faute) de privilégier une démarche de marchandages au détriment du fond. Face aux dérives autocratiques contenues dans le projet, j'estime que les parlementaires PRG doivent voter contre.

Etant donné l'infime écart de voix en jeu, si le coup de force présidentiel devait être validé cet après-midi au Congrès de Versailles grâce aux votes positifs des élus PRG, le parti n'aurait réussi qu'à sauver Sarkozy d'une noyade politique assurée. Une lourde responsabilité que je n'entends partager en aucune façon.

21 juillet 2008

Affaire Tapie : Des réactions d'internautes

Mon article sur la colère de Bayrou dans l'affaire Tapie a très vite été référencé sur le site d'informations Wikio qui a permis à de nombreux visiteurs de consulter mon blog. J'en ai extrait quelques commentaires d'internautes plutôt remontés, fourche en main.

Brave nanard

Le comme-y-sert qui s'la joue intègre sur la tf1-sodas-burgers & co qui vous lessive le cerveau à vos frais. Suffit de remonter le courant du quinquennat pour comprendre…

Affaire Tapie : l'opposition veut "aller jusqu'au bout de la vérité"

Bernard Tapie traficotait déjà du temps de Mitterrand. Il traficote maintenant avec son copain Nico et que disent les socialistes qui l'ont connu comme bandit manchot quand il était ministre ? Et bien, ils veulent faire une commission d'enquête sur l'affaire Crédit Lyonnais. Le PS prend vraiment les Français moyens pour des c… car ce sont eux qui l'ont formé à escroquer…

Tapie et Sarko, les rois de la magouille

Il suffit de lire la presse anglo-saxonne. Elle tire à boulets rouges sur notre "Fanfan l'artilleur" qu'est notre Nico national et elle n'est pas tendre. Malheureusement, la nôtre est inexistante sur tout ce qui se passe… Sauf le Canard…

Suivez le courant

Pour sauver l'honneur de la France, fallait bien sauver le Crédit Lyonnais. Les USA sont bien en train de renflouer sur le dos du contribuable les potes de la finance ayant joué au casino des centaines voire des milliards de milliards de dollars (on ne compte plus). Mais sauver Tapie de ses pseudo-préjudices moraux, là, ça fait mal. Va encore falloir pomper dans la caisse aux lunettes et franchises d'Alzheimer de la sécu pendant que le gouvernement vous pompe des millions d'euros pour vous apprendre par spot-pub que votre pouvoir d'achat s'améliore, Mâme la Marquise.

Va encore falloir l'augmenter

Sarkozy et ses ruptures nous menant tout droit à la quatrième république (on y est presque là, encore un effort) et bientôt à Badinguet (surnom de Napoléon III) pour la "réforme institutionnelle" ou l'attaque en sous-marin de la Constitution, va encore falloir l'augmenter. Un tel sacerdoce n'a pas de prix. 

19 juillet 2008

La colère de Bayrou dans l'affaire Tapie

François Bayrou frappe fort ! Invité de RTL, il a vivement commenté la décision d'un tribunal arbitral qui a condamné le Crédit Lyonnais à verser 285 millions d'€ à Bernard Tapie dans le dossier Adidas. "C'est une opération d'intoxication. Cette somme, c'est le contribuable qui va la payer" a déclaré le président du Mouvement démocrate qui, par comparaison, fait remarquer que cela représente "la totalité des salaires annuels des 15.000 postes d'enseignants français qui vont être supprimés l'année prochaine" ou "l'effacement du déficit de l'hôpital public en France".

Quant aux 45 millions d'€ versés au titre de préjudice moral, il estime que cela lui donne "envie de casser la table" ironisant sur le mot "moral" et le "pedigree" de Bernard Tapie. Le président du MoDem demande qu'une commission d'enquête parlementaire soit mise en place pour savoir pourquoi la justice a été "remplacée" par des "arbitres". Au passage, il donne son avis sur la réforme des institutions et la politique des marchandages de Sarkozy.

On se sent vengé ! Mais attention, mieux vaut attacher les ceintures !

La vidéo est ici (8mn35) :

http://www.dailymotion.com/video/x65kk1_la-colere-de-francois-bayrou-dans-l_news

17 juillet 2008

Le fichier EDVIGE, un décret liberticide signé Sarko

Nouvelles atteintes aux libertés ! Plus rien n'arrête Sarkozy. Après l’introduction de la génétique (tests ADN) dans le traitement des étrangers, après les diverses atteintes aux droits sociaux, après les lourdes menaces sur l’indépendance des médias, il entend maintenant ficher tous les citoyens, entre autres tous ceux qui sont engagés dans la vie publique.

C'est le sens même d'un décret dit "EDVIGE" (exploitation documentaire et valorisation de l'information générale) paru au journal officiel du 1er juillet 2008. A savoir, est concernée toute personne "âgée de 13 ans et plus" "ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif".

En clair, tous les citoyens ayant un jour souhaité s’investir pour leur cité, c’est-à-dire des millions d’entre nous présents dans les partis politiques, dans la vie élective, dans les syndicats, dans les associations culturelles, sociales, sportives, vont être fichés.

Et ce n'est pas tout. Sont aussi visés les proches, les parents et les amis. Et leurs fiches seront introduites dans les ordinateurs du ministère : "Les données relatives à l’environnement de la personne, notamment à celles entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec elle."

Toutes les données personnelles seront alors mises à disposition de la police et de la gendarmerie. Les données porteront sur toutes les informations relatives :

- à l'état civil

- à la profession

- aux adresses

- aux numéros de téléphone et adresses électroniques

- aux signes physiques particuliers et objectifs, photographies

- aux comportements (fréquentations, vie sexuelle...)

- aux appartenances et opinions politiques, philosophiques et religieuses

- aux véhicules, aux déplacements

- au patrimoine

- à l'appartenance ethnique

- aux parents, aux amis, aux proches.

Le gouvernement introduit un leurre en voulant faire croire que seules les personnes portant atteinte à l’ordre public feront l’objet d’un fichage concernant les données relatives aux déplacements et comportements. Le panel est plus large et beaucoup rentreront vite dans le champ de l’atteinte à l’ordre public !

Ce fichage est digne d’un état totalitaire. Le Pen en aurait rêvé, l’Etat Sarkozy l’a fait !

Le décret 2008-637 du 27 juin 2008 portant création d'un traitement automatisé

de données à caractère personnel dénommé "EDVIGE" :

http://www.syndicat-magistrature.org/IMG/pdf/Decret_no_2008.pdf

Le communiqué du Syndicat de la magistrature du 3 juillet 2008 :

http://www.syndicat-magistrature.org/spip.php?article729

L'article de Libération du 2 juillet 2008 :

http://www.liberation.fr/actualite/societe/336333.FR.php 

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