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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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25 juillet 2008

Les heures sup n’ont pas la cote

Après plusieurs lois sur le même sujet, le gouvernement vient de faire passer celle sur les "droits et devoirs des demandeurs d'emplois", qui s'ajoute à la "réforme du temps du travail". Tout cela pour alimenter le slogan "travailler plus pour gagner plus".

Ça sent encore un peu plus l'escroquerie car le sort fait aux cadres, qui ont longtemps cru être l'abri et qui goûtent maintenant à leur tour la potion amère, montre que le gouvernement ne fait de cadeau à personne. Il dérèglemente dans tous les sens au nom d'une doctrine libéralissime prétendument efficace. Le 23 juin, Libération a publié un article de Luc Peillon qui fait le point sur les heures sup. Parlant.

Les 35 heures ont la peau dure. Destinées à lancer le "travailler plus pour gagner plus", les lois sur les heures supplémentaires et le rachat de jours de RTT devaient faire s’envoler le temps de travail. Sept mois après le lancement du dispositif, le dernier bilan de l’Acoss (la "banque" de la Sécu) marque plutôt un plafonnement du système.

Après une montée en charge au dernier trimestre 2007, et une décrue en janvier et février, le mois d’avril - pour les entreprises de plus de dix salariés - fait état d’une progression d’à peine 2% des heures supplémentaires par rapport à mars. Soit une quasi stagnation.

Rapportées aux entreprises qui ont recours au dispositif, ces 44 millions d’heures en plus d’avril  correspondent à cinq heures par salarié et par mois, soit (pour une rémunération au Smic) un supplément de 53 euros mensuels. Une somme à considérer comme un "gain" de pouvoir d’achat à la seule condition que ces salariés n’aient pas fait d’heures supplémentaires avant la loi, ce qui, pour la plupart d’entre eux, n’est pas le cas.

Pour ceux qui en réalisaient déjà, le gain réel réside uniquement entre le brut et le net (exonération de cotisations salariales), soit 20% de ces 53 euros, c’est-à-dire un peu plus de 10 euros par mois. Reste l’éventuelle défiscalisation à venir, tout en sachant qu’un Français sur deux ne paie pas l’impôt sur le revenu. Mais surtout, ces heures supplémentaires rentreront dans le revenu fiscal de référence, servant de base de calcul pour les abattements relatifs aux impôts locaux ou pour l’estimation de certaines allocations, dont la prime pour l’emploi. Certains risquent ainsi de perdre d’une main ce qu’ils vont gagner de l’autre.

Autre élément du rapport de l’Acoss, publié vendredi, les premiers résultats sur la loi "pour le pouvoir d’achat", concernant le rachat de jours de RTT en 2007. Ce dispositif n’aurait concerné que 20% des salariés, pour un montant de 25 millions d’euros, et sur un "reliquat de deux à trois jours" de RTT. Si la modestie des chiffres peut s’expliquer par l’annonce tardive de la mesure en fin d’année dernière, l’enquête réalisée par l’Acoss pour les prochains mois n’est pas plus optimiste.

Réalisée entre fin mai et début juin, celle-ci dévoile que seuls 21% des chefs d’entreprise prévoient de proposer à leurs salariés de racheter une partie de leurs jours de RTT d’ici à la fin de l’année. Démantèlement. Pire, les salariés eux-mêmes ne seraient pas demandeurs : plus de 80% d’entre eux n’auraient pas fait de demande de rachat de jours de RTT à leur employeur pour cette année.

Même financièrement incitatif, ce dispositif, dont le but est d’augmenter le temps de travail des salariés à temps plein, ne séduit pas. Qu’en sera-t-il alors de la prochaine loi sur le démantèlement des 35 heures, qui elle, ne comporte aucun élément financier ?

Pour compléter l'analyse, cet excellent article de mars 2008 :

"Les 35 heures, bouc émissaire"

http://www.alternatives-economiques.fr/les-35-heures--bouc-emissaire_fr_art_690_35858.html

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Commentaires
H
En dehors du contexte , faire ou ne pas faire d'heures supplémentaires, et allons nous payer plus d'impôts si nous en faisons et perdre ainsi nos précieux avantages, une seule conclusion, serions nous devenus aussi fainéants que les rois de la belle époque ?<br /> Tout laisse à penser que OUI !
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