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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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14 octobre 2008

A propos de monnaie de singe…

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"Le trader de singes"

                      

Une fois, dans un village, un homme apparut et annonça aux villageois qu’il achèterait des singes pour 10$ chacun.

Les villageois, sachant qu’il y avait des singes dans la région, partirent dans la forêt et commencèrent à attraper les singes.

L’homme en acheta des centaines à 10$ pièce et comme la population de singes diminuait, les villageois arrêtèrent leurs efforts. Alors, l’homme annonça qu’il achetait désormais les singes à 15$.

Les villageois recommencèrent à chasser les singes. Mais bientôt le stock s’épuisa et les habitants du village retournèrent à leurs occupations.

L’offre monta à 20$ et la population de singes devint si petite qu’il devint rare de voir un singe, encore moins d'en attraper un. L’homme annonça alors qu’il achèterait les singes 50$ chacun. Cependant, comme il devait aller en ville pour affaires, son assistant s’occuperait des achats.

L’homme étant parti, son assistant rassembla les villageois et leur dit : "Regardez ces cages avec tous ces singes que l’homme vous a achetés. Je vous les vends 35$ pièce et lorsqu’il reviendra, vous pourrez les lui vendre à 50$." Les villageois réunirent tout l’argent qu’ils avaient, certains vendirent tout ce qu’ils possédaient, et achetèrent tous les singes.

La nuit venue, l’assistant disparut. On ne le revit jamais, ni lui, ni son patron ; que des singes qui couraient dans tous les sens.

Bienvenue dans le monde de la bourse !                                            (Merci à jpduf)

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14 octobre 2008

Comment rembourser vos dettes avec… rien ?

Nous sommes à Condé-sur-Gartempe. Une jeune femme, d’apparence convenable, bien qu’un peu trop fardée, y débarque un vendredi matin...

Elle réserve une chambre pour la nuit à l‘Hôtel de la Gare et, comme elle n’a pas de bagage, elle laisse en acompte un billet de 100€, tout neuf. Puis, elle s’en va visiter la vieille ville.

Le pâtissier qui a vu la scène dit au patron de l‘hôtel : "Cela fait six semaines que vous me devez 100€ pour la pièce montée que j’ai livrée à l’occasion de la communion de votre fille."

Le patron lui donne le billet de bonne grâce.

Comme cette scène a été vue par d’autres, elle se reproduit cinq autres fois, car le pâtissier devait aussi 100€ au minotier… qui en devait autant au garagiste… lui même débiteur de cette somme au boucher… qui avait à régler 100€ au représentant de la maison Erlida… lequel devait à son tour acquitter sa chambre à l’Hôtel de la Gare pour 100€. Il redonne donc le billet au patron de l’hôtel.

Ce vendredi soir, en entrant de promenade, la jeune femme annonce, qu’ayant fait une rencontre, elle annule sa réservation. L’hôtelier lui rend donc son billet.

Elle le regarde de près. Elle le tient vers la lumière. "C’est effectivement mon billet". Elle sort son briquet et le brûle. "C‘était un faux billet", dit-elle en souriant, se tourne et s‘en va.

Extrait de "La face cachée de la monnaie". Lire la brochure complète :

http://www.journarles.org/spip.php?article587

Merci à la formidable association :

www.journArles.org

13 octobre 2008

Crise : La cuisine des chefs Sarkozy et Parisot

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Dessin de Charb dans Charlie Hebdo

C'est la criiiiise ! Au menu : confiture sur tartines beurrées pour les uns, soupe bien coagulée pour les autres. Ce week-end, on en a entendu de toutes les sortes. Le sauve-qui-peut venu des Etats-Unis a atteint l'Europe. Les réunions se succèdent à un rythme effréné. L'objectif principal est autant de rassurer le populo que de lui fiche la trouille.

Rien de contradictoire là-dedans. Il s'agit de montrer que nous sommes gouvernés, que le pouvoir garde son sang-froid tout en nous insinuant l'ordre de nous tenir tranquilles. Sinon, au premier mouvement d'humeur, nous risquons de perdre boulot, salaire, épargne… Vu le chômage en hausse, les déficits abyssaux, la récession et, donc, vu la misère ambiante, nous avons intérêt à fermer notre gueule.

Car, qu'on se le dise, il faut que l'escroquerie soit endiguée par le recours à l'argent public, coûte que coûte. Il faut sauver les malfrats auteurs du hold-up géant, ces financiers dorés sans scrupules qui restent les bienfaiteurs de l'humanité. L'opération enfumage peut très bien réussir. Le gouvernement et le Medef usent de tous les moyens qu'ils contrôlent pour nous faire gober la soupe en magma. Les chaînes de télé, sources d'information les plus matraquantes auprès du grand public, se relaient pour souffler le froid et le chaud de la communication "officielle".

Comme par hasard, ce week-end a paru un sondage du Journal du dimanche sur le travail dominical en même temps qu'une interview du secrétaire d'Etat à l'industrie et à la consommation, Luc Chatel. Le JDD appartient au groupe Arnaud Lagardère, grand copain de Nicolas Sarkozy. Le sondage est produit par le groupe Ifop dont la PDG est Laurence Parisot, grande copine des deux autres. Illico, tous les médias buvant à la même fontaine d'eau brute reprennent l'info.

Et que prétend donc ce sondage ? Que "67% des Français accepteraient de travailler le dimanche si c'était davantage payé qu'en semaine". Oh ! La bonne nouvelle que voilà ! Quelle surprise ! Pourtant, dans le détail, on apprend que sur les 1.003 personnes interrogées, seulement 17% répondent "oui, toujours" et 50% "de temps en temps". Premier étonnement : n'y a-t-il que des Français qui travaillent en France ? Deuxième étonnement : que veut dire l'expression "de temps en temps" ? Est-ce trois ou quatre fois par an ? Est-ce deux fois par mois ? Est-ce seulement lorsque l'occasion se présente ou que c'est très bien payé ? On n'en saura pas plus. Le lavage des cerveaux aura opéré à merveille.

La seconde question du sondage portant cette fois sur l'ouverture des magasins le dimanche a peu été reprise par les médias. Pourtant ! On y entend un autre son de cloche. 52% sont favorables et 48% sont contre. Sur le site du gratuit 20minutes, sur le même thème, un autre sondage de ce dimanche comptabilisant en fin de soirée 5.578 votants spontanés montre qu'il n'y a que 26,78% des répondants pour qui le travail du dimanche "c'est bien, cela permet d'arrondir ses fins de mois". Pour 37,38%, "c'est de l'exploitation pure et simple" et pour 12,82%, "pas question de travailler le jour du Seigneur" (sic). Total : 50,20% défavorables. Et 23,02% déclarent que "c'est pratique, on peut faire ses courses toute la semaine".

Ces chiffres ne feront bien sûr pas la une… Seule la manipulation écrasante de l'Ifop servira de caution. Pour mémoire, il y a un an, Laurence Parisot disait vouloir clarifier les magouilles de la caisse noire de l'IUMM et mettre de l'éthique (on ne rit pas, s'il vous plaît !) au sein du Medef. On attend toujours… De même, Nicolas Sarkozy voulait dépénaliser le droit des affaires. Puis, il s'était fendu d'un discours stigmatisant les parachutes dorés, s'engageant à légiférer sévèrement. On attend toujours, aussi…

Samedi soir, en direct sur France 2, la présidente patronale répétait qu'elle ne veut pas de loi, des recommandations suffiraient, pour encadrer les débordements faramineux des chefs d'entreprise, estimant qu'elle fait confiance au bon sens et à la morale de ses collègues (on ne ricane pas, s'il vous plaît)… Vu le culot des gros bras de la finance mondiale en général et française en particulier, il y a peu de chances qu'une autorégulation se mette en place et soit respectée.

Pour conclure, et ce sera là enfin l'occasion de rire, on peut lire ceci sur le site de l'Ifop : "L'Ifop s'appuie sur l'expérience, cultive l'imagination, encourage l'innovation. Les femmes et les hommes de l'Ifop agissent à chaque instant avec honnêteté et transparence. Le respect du client est au cœur de leur éthique, sa satisafction au cœur de leur mission". […] "Nous aimons inventer, découvrir, déchiffrer." […] "Notre regard sur ce qui nous entoure n'est à nul autre pareil". […] "70 ans d'esprit pionnier et de décryptage de l'opinion publique, ça se partage."

On ne peut pas mieux tromper…

10 octobre 2008

Sarkozy évincé du prix Nobel de la paix

Le prix Nobel de la paix 2008 a été décerné à un président mais pas à celui de la République française. C'est l'ancien chef d'Etat finlandais, Martti Ahtisaari, qui a reçu la prestigieuse récompense. On pouvait craindre le pire si le jury Nobel s'était laissé abuser par le hold-up de la libération d'Ingrid Betancourt par Nicolas Sarkozy. Ouf ! Même satifaction hier, le prix Nobel de littérature n'a pas été attribué à Henri Guaino, auteur des fumeux discours du président. Le jury a distingué Jean-Marie Gustave Le Clézio, un véritable écrivain humaniste, lui.

8 octobre 2008

Barack Obama, candidat mondial !

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(Clic sur l'image pour agrandir)

4h00 du matin et mon œil toujours ouvert…

Deuxième débat télé entre Barack Obama et John McCain cette nuit en direct de Nashville, au cours d'une heure trente d'échanges directs sur des thèmes de politique intérieure (45mn) et extérieure (30mn). Impressions personnelles à chaud : sérénité permanente côté Obama, attaques défensives côté McCain.

Le graphique placé en pied d'écran mesurait seconde par seconde du (+) au (–), de haut en bas, les réactions d'un panel de femmes et d'hommes aux propos et réponses de l'un et de l'autre. Le niveau atteint par Obama dépassait régulièrement (plafonnant même parfois) celui de McCain. Certes, ce ne sont que des tendances de l'instant mais les courbes étaient incontestablement en faveur d'Obama.

Les sondages réalisés immédiatement après le débat donnent Obama vainqueur à plus de 56% contre 36% à McCain. Il semble de plus en plus clair que, dans cette élection, McCain apparaît comme un candidat "américain" tandis qu'Obama est devenu un candidat "mondial".

P.S. : Malgré mes efforts répétés, mon blog a refusé systématiquement la mise en ligne de toute image de McCain...

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6 octobre 2008

Bourreaux, banco, gogos… la "crise" a bon dos

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(Clic sur l'image pour agrandir) Dessin de Charb

Ah, tous ces beaux discours sur "la crise" ! Et tous ces gros paquets de milliards qui valsent, vont, viennent, disparaissent, réapparaissent pour retomber dans les mêmes poches, celles des cyniques voyous de la finance. "Au secours, les Etats !" qu'ils pleurent du fond de leurs coffres-forts. Et les Etats de les satisfaire ! Allez, pauvres gueux couverts de sueur, ne vous plaignez pas ! C'est ça ou le chômage. Alors, payez de votre personne pour engraisser vos bourreaux !

Regardez un peu ce qui se passe en France. La "crise" a bon dos pour camoufler la politique de casse du gouvernement. A qui profite le tour de passe-passe ? Ben, pas la peine de chercher. Voyez plutôt cet article de Gérard Filoche, inspecteur du travail, membre du parti socialiste, paru dans Siné Hebdo du 10 septembre 2008.

Ils piquent votre temps et votre pognon

Ça se saurait depuis longtemps si travailler rendait riche. Ce qui rend riche, c'est d'exploiter le travail des autres. Un patron, "ça ne vous donne pas du travail". Un patron, ça ne donne rien. C'est le salarié qui lui donne quelque chose : son travail.

Sur 23 millions de salariés, il y a 3,5 millions de cadres. Ils viennent d'en prendre plein les dents. La nouvelle loi d'été 2008 de Sarkozy-­Fillon-Bertrand - et la maîtresse du Medef, Mme Parisot - les pousse à tra­vailler 235 jours (au lieu de 218) par an pour le même prix. Ils y perdent tous leurs jours fériés sauf le 1er mai. Ils pourront même y perdre les repos hebdomadaires et travailler jusqu'à 282 jours dans une année. En perdant aussi les majorations d'heures supplémentaires.

Une fausse rumeur court, selon laquelle "les cadres n'ont pas d'horaires". La belle affaire ! C'est totalement faux : juridiquement, selon le code du travail, les cadres ont des horaires, légaux (35 heures) et maxima (48 heures). Ils sont de "droit commun" comme les autres salariés.

La fausse rumeur, c'est un truc de Mme Parisot pour les faire travailler sans compter leurs heures et sans les payer au tarif légal. Seuls ceux qu'on appelle "cadres supérieurs" n'ont pas d'ho­raires, mais il y a très très peu de "cadres supé­rieurs", pas plus de 0,2 % des cadres (assimilables aux patrons dans leurs fonctions et dans leurs salaires) ; 99,8 % des cadres ne sont pas supé­rieurs… Même si beaucoup se "croient" supérieurs, et tombent ainsi dans le panneau… Faut jamais se croire supérieur !

Après les cadres, c'est le tour de tous les salariés… Certes, la dernière loi Sarkozy-Fillon-Bertrand ne sup­prime pas la durée légale de référence à 35 heures hebdomadaires, mais elle permet des "dérogations", si un patron l'exige et si un syndicat est assez servile pour signer un "accord" en ce sens. Dans ce cas, la "majora­tion" des heures supplémentaires (qui sont déclenchées à la 36e heure) sera diminuée (à 10%), voire carrément supprimée.

Sans que la grande presse ne le dénonce, Sarkozy vient d'effectuer un tête-à-queue spectaculaire : en août 2007, il faisait passer les heures sup­plémentaires (dans les entreprises de moins de vingt salariés) de 10% à 25% ; là, en août 2008, il permet de déroger partout à sa propre loi en les ramenant de 25% à 10%, voire 0%.

Avec Sarkozy, Fillon, Bertrand, c'est tout pour les patrons, rien pour les salariés : ils veulent casser les 35 heu­res légales et les 48 heures maxima, ils soumettent le code du travail aux exigences du Medef, ils rongent le droit de grève, suppriment le droit du licenciement, ils diminuent les droits syndicaux, ceux de l'inspection du tra­vail… Tout ça pour donner moins à ceux qui travaillent plus et donner plus à ceux qui travaillent moins : les actionnaires.

29 septembre 2008

EDVIGE, la bonne fée veille sur nous

oeil_d_edvigeTrouvé sur le net, ce facétieux dialogue fiction – ou réalité ? – qui ouvre l'appétit autant que de vastes perspectives rieuses. On dira peut-être que c'est exagéré... et même osé. Mais, ça pourrait bien être ce qui nous attend d'ici peu. Pour pimenter un peu, j'ai complété les informations manquantes que la bonne fée Edvige aura sans doute oublié de mentionner, par pudeur bienveillante à mon égard…

Standardiste : Speed-Pizza, bonjour.

Client : Bonjour, je souhaite passer une commande, s'il vous plaît.

Standardiste : Oui, puis-je avoir votre NIN, Monsieur ?

Client : Mon Numéro d'Identification National ? Oui, un instant, voilà, c'est le 6102049998-45-54610.

Standardiste : Je me présente, je suis Habiba Ben Saïd. Merci, Mr Jacques Lavoie. Donc, nous allons actualiser votre fiche, votre adresse est bien le 374 cours Mirabeau à Aix-en-Provence et votre numéro de téléphone le 04.42.69.69.69. Votre numéro de téléphone professionnel à la Société Durand est le 04.72.25.55.41 et votre numéro de téléphone mobile le 06.06.05.05.01. C'est bien ça, Monsieur Lavoie ?

Client (timidement) : Oui !!!

Standardiste : Je vois que vous consultez trop régulièrement le blog de Monsieur Castronovo, l'une de nos sources les plus fiables pour mettre nos fiches à jour et décrypter tous les pseudos. Je vois aussi que vous appelez d'un autre numéro qui correspond au domicile de Mlle Isabelle Denoix, qui est votre assistante technique. Sachant qu'il est 23h30 et que vous êtes en RTT, nous ne pourrons vous livrer au domicile de Mlle Denoix que si vous nous envoyez un XMS à partir de votre portable en précisant le code suivant AZ25/JkPp+88.

Client : Bon, je le fais, mais d'où sortez-vous toutes ces informations ?

Standardiste : Nous sommes connectés au système croisé et comme je viens de vous le dire en lien direct avec le blog de Monsieur Castronovo, Monsieur Lavoie.

Client (soupir) : Ah bon !... Je voudrais deux de vos pizzas spéciales mexicaines.

Standardiste : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Monsieur Lavoie.

Client : Comment ça ???...

Standardiste : Votre contrat d'assurance maladie vous interdit un choix aussi dangereux pour votre santé, car selon votre dossier médical, vous souffrez d'hypertension et d'un niveau de cholestérol supérieur aux valeurs contractuelles. D'autre part, Mlle Denoix ayant été médicalement traitée il y a 3 mois pour hémorroïdes, le piment est fortement déconseillé. Si la commande est maintenue, la société qui l'assure risque d'appliquer une surprime.

Client : Aie ! Qu'est-ce que vous me proposez alors ?...

Standardiste : Vous pouvez essayer notre pizza allégée au yaourt de soja, je suis sûre que vous l'adorerez.

Client : Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais aimer cette pizza ?

Standardiste : Vous avez consulté les "Recettes gourmandes au soja" à la bibliothèque de votre comité d'entreprise la semaine dernière, Monsieur Lavoie, et Mlle Denoix a fait, avant-hier, une recherche sur le Net, en utilisant le moteur "http://www.moogle.fr" et comme mots clés "soja" et "alimentation". D'où ma suggestion.

Client : Bon d'accord. Donnez-m'en deux, format familial.

Standardiste : Vu que vous êtes actuellement traité par Dipronex et que Mlle Denoix prend depuis 2 mois du Ziprovac à la dose de 3 comprimés par jour et que la pizza contient, selon la législation, 150mg de Phénylseptine par 100g de pâte, il y a un risque mineur de nausées si vous consommez le modèle familial en moins de 7 minutes. La législation nous interdit donc de vous livrer. En revanche, j'ai le feu vert pour vous livrer immédiatement le modèle mini. C'est le modèle préféré de Monsieur Castronovo qui ne proteste jamais, lui…

Client : Bon, bon, ok, va pour le modèle mini. Je vous donne mon numéro de carte de crédit.

Standardiste : Je suis désolée, Monsieur, mais je crains que vous ne soyez obligé de payer en liquide. Votre solde de carte de crédit VISA dépasse la limite et vous avez laissé votre carte American Express sur votre lieu de travail. C'est ce qu'indique le Credicard Satellis Tracer.

Client : J'irai chercher du liquide au distributeur avant que le livreur n'arrive.

Standardiste : Ça ne marchera pas non plus, Monsieur Lavoie, vous avez dépassé votre plafond de retrait hebdomadaire. C'est ce que nous a signalé Monsieur Castronovo qui contrôle vos comptes chaque jour et qui est bien informé.

Client : Mais ?... Ce n'est pas vos oignons ! Et puis, de quoi se mêle ce Monsieur Castronovo ? Contentez-vous de m'envoyer les pizzas ! J'aurai le liquide. Combien de temps ça va prendre ?

Standardiste : Compte-tenu des délais liés aux contrôles de qualité, elles seront chez vous dans environ 45 minutes. Si vous êtes pressé, vous pouvez gagner 10 minutes en venant les chercher, mais transporter des pizzas en scooter est pour le moins acrobatique.

Client : Comment diable pouvez-vous savoir que j'ai un scooter ?

Standardiste : Votre Peugeot 408 est en réparation au garage de l'Avenir, par contre votre scooter est en bon état puisqu'il a passé le contrôle technique hier et qu'il est actuellement stationné devant le domicile de Mlle Denoix, voisine immédiate de Monsieur Castronovo. Par ailleurs j'attire votre attention sur les risques liés à votre taux d'alcoolémie. Vous avez, en effet, réglé quatre cocktails Afroblack au Tropical Bar, il y a 45 minutes. En tenant compte de la composition de ce cocktail et de vos caractéristiques morphologiques, ni vous, ni Mlle Denoix n'êtes en état de conduire. Vous risquez donc un retrait de permis immédiat.

Client : @#%/$@& ?# !

Standardiste : Je vous conseille de rester poli, Monsieur Lavoie. Je vous informe que notre standard est doté d'un système anti-insulte en ligne qui se déclenchera à la deuxième série d'insultes. Je vous informe en outre que le dépôt de plainte est immédiat et automatisé. Or, je vous rappelle que vous avez déjà été condamné en juillet 2009 pour outrage à agent.

Client (sans voix) : ? ...

Standardiste : Autre chose, Monsieur Lavoie ?

Client : Non, rien. Ah si, n'oubliez pas le Coca gratuit avec les pizzas, conformément à votre pub.

Standardiste : Je suis désolée, Monsieur Lavoie, mais notre démarche qualité nous interdit de proposer des sodas gratuits aux personnes en surpoids. Cependant à titre de dédommagement, je peux vous consentir 15% de remise sur une adhésion flash au contrat Jurishelp, le contrat de protection et d'assistance juridique de Speed assurance. Ce contrat pourrait vous être utile, car il couvre, en particulier, les frais annexes liés au divorce. Vu que vous êtes marié à Mme Claire Lavoie, née Girard depuis le 15/02/2008 et vu votre présence tardive chez Mlle Denoix, ainsi que l'achat il y a une heure à la pharmacie du Cours d'une boîte de 15 préservatifs et d'un flacon de lubrifiant à usage intime. À titre promotionnel, je vais faire joindre aux pizzas un bon de 5 euros de réduction pour vos prochains achats de préservatifs valable chez Speed-Parapharma. Toutefois, veuillez éviter les pratiques susceptibles d'irriter les hémorroïdes de Mlle Denoix, pour lesquelles Speed-Parapharma se dégage de toute responsabilité. Bonsoir Monsieur et merci d'avoir fait appel a Speed Pizza. Inutile de nous rappeler, Monsieur Castronovo nous transmettra directement votre fiche de satisfaction…

25 septembre 2008

Faire-part : On enterre le service public hospitalier

Rentrée des casses pour les services publics

Education, poste, santé... tout se tient. La casse touche tous les services publics. Le pays d'Aix n'est d'ailleurs pas à l'abri. Pour qui en douterait encore, Patrick Pelloux, médecin urgentiste, a résumé la situation du service public hospitalier (Charlie Hebdo n°848 du 17 septembre 2008). Visiblement, cela n'a pas plu à sa hiérarchie. Le Canard Enchaîné nous informe que le gêneur vient d'être muté…

pelloux

Ci-gît l'hôpital

Alors que la campagne électorale d’Obama ne cesse de prendre comme exemples les systèmes sanitaires et sociaux collectifs de la France, le gouvernement néolibéral de Fillon poursuit la casse de la Sécurité sociale et des hôpitaux publics, initiée avec le plan "Hôpital entreprise 2007" de Chirac, mis en place par Mattei.

Le projet de loi de Roselyne Bachelot "Hôpital, patients, santé, territoire" est une privatisation des hôpitaux publics, sous le prétexte, comme de bien entendu, de sauver lesdits hôpitaux. C’est tout l’art de la communication actuelle : dire le contraire de ce qu’on fait. Nous sommes à l’heure du mensonge et des mots qui ne veulent plus rien dire.

Le plan Bachelot est conforme à la pensée néolibérale du Pr Vallancien, du club Montaigne, des compagnies d’assurances, comme AXA, et des grands labos pharmaceutiques. Tout est prêt pour la dernière offensive, pour le plus grand profit des fonds de pension étrangers, qui se régalent à l'idée de racheter les cliniques et hôpitaux de France. C’est qu’il y a encore du gras à faire sur la carcasse de notre pays. La bête est à terre, il faut l’achever. Et les faibles mobilisations syndicales les encouragent.

Qui veut la fin met les moyens

                

Dans ce projet de loi, la santé est régionalisée, avec la création des agences régionales  de santé. Le passage des missions de service public aux établissements privés à but lucratif sera désormais possible. Les SAMU, qui étaient départementaux, pourront devenir régionaux. Le statut des praticiens  hospitaliers mis en place par la gauche au début des années quatre-vingt disparaît. Ainsi les médecins  soumis à des contrats d’objectif verront leur salaire évoluer en fonction de leur travail et de leur production.  Les médecins hospitaliers deviendront des machines dans la chaîne de production de soins. Les établissements vont avoir des contrats pluriannuels, avec des pénalités si les objectifs fixés ne sont pas atteints. Fermetures en perspective ! On passe de l'obligation de moyens à celle de résultats.

Le directeur de l’hôpital devient le seul maître dans rétablissement, mais perd au passage une partie de son statut. La création de fondations, pour fondre en un bloc les centres hospitalo-universitaires, l'industrie pharmaceutique et les grands argentiers, est directement inspirée du rapport du Pr Vallancien. Il va sans doute mettre fin à l'INSERM. En effet, comme aux Etats-Unis, les fondations vont récolter du pognon, ainsi, les industriels défiscaliseront leurs profits, tout en ayant un regard sur la recherche… On imagine que ces recherches seront moins orientées vers le bien de la médecine que vers le bien des actionnaires. Et des chercheurs, qui auront sans doute un intéressement…

Avec la fin du conseil d’administration de l’hôpital, qui était présidé par le maire, on fait sauter l’un des derniers verrous qui empêchaient la casse du service public hospitalier. Même si les maires s’intéressaient de manière inégale aux hôpitaux, ils représentaient la démocratie, l’attachement de la nation aux hôpitaux, le lien social entre la ville et l’hosto. Oui, je sais, tous ces mots ne sont plus à la mode…

La nation a inventé au cours des deux derniers siècles les hôpitaux publics. Il n’aura fallu que cinq ans aux néolibéraux poux les abattre. Le projet de Bachelot est le faire-part de l’enterrement du service public hospitalier.

Dans le n°844 de Charlie Hebdo, je vous expliquais le scandale de la grève des professeurs de médecine qui exercent une activité privée dans les hôpitaux publics. Malgré la demande du Conseil d’Etat et les rapports de la Cour des comptes, le gouvernement vient de leur donner satisfaction : par un nouveau décret, la réversion de leurs honoraires a été abaissée de 40% à 25% ! Inutile de dire que toutes les autres professions hospitalières qui attendent une augmentation peuvent se brosser… Noël avant l’heure, c'est pour les médecins les plus privilégiés.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Dans le Canard Enchaîné du 24 septembre 2008

23 septembre 2008

La Poste est un service public, pas une marchandise

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Dessin de Charb dans Charlie Hebdo du 17 septembre 2008

Si nous fermons les yeux, l'arnaque, la grosse arnaque des coups de fils passés par téléphones portables, avec entente frauduleuse des fournisseurs sur les prix surtaxés, risque bien de se reproduire avec ce qu'il reste de la poste si le privé s'empare de notre service public.

Les rapaces sont au coin de la bonne affaire, comme ils le sont pour l'eau qui coûte toujours plus cher lorsque la gestion est confiée aux escrocs de la distribution. Les petits bureaux disparaîtront et les points d'accueil seront réduits. Tout sera mis en œuvre pour réaliser des profits sur les dépouilles du service public qu'on camouflera sous des offres alléchantes de "produits" qui n'ont rien à voir avec les missions de la poste. Le premier souci des nouveaux "bienfaiteurs" sera de rassasier les actionnaires qui se fichent éperdument du service rendu. Leur dernier souci sera de satisfaire la population.

L'Etat a une grande responsabilité dans ce qui se passe. En réduisant les effectifs et en fermant de nombreux guichets sur tout le territoire, il a déjà peu à peu organisé le début de la casse et orienté les esprits à penser que la poste, ça ne marche pas. Il veut maintenant faire passer l'idée que seule la concurrence peut la sauver.

La manipulation est insidieuse jusque dans les mots. L'Etat compte sur la résignation des usagers qu'il veut transformer en "clients". La grève d'aujourd'hui a un sens. Ce n'est pas grave de ne pas recevoir notre courrier ce mardi. C'est pour la bonne cause. Car ce qui nous attend avec le privé, ce sera moins de tournées, beaucoup de retard et des files d'attente exaspérantes à notre bureau de poste habituel. La poste n'est pas une marchandise, c'est un service. Public.

Je reproduis ci-après un bijou de billet publié dans Le Monde le 29 août 2008 sous la signature de Robert Solé. Tout est dit en quelques mots. Un régal…

Service public

La poste sera donc privatisée en 2011. Elle s'y prépare activement. Hier, en faisant la queue au guichet, j'ai bénéficié de publicités pour des boissons gazeuses et des crèmes adoucissantes pour les mains, qui passaient en boucle sur un écran. Quand j'ai acheté un timbre, l'employée m'a demandé : "Je vous mets les enveloppes avec ?" Elle m'a vendu aussi un tube de colle spéciale qui permet de bien les cacheter. "Vous avez la carte de la Poste ?, s'est-elle enquise d'un air gourmand. Je vous la fais, ça demande une minute et vous pourrez cagnotter des points."

Sur le chemin de la sortie, le conseiller financier m'a saisi par la manche : "Monsieur Sole (leurs listes informatiques ne font pas les accents), avez-vous un instant ?" Il m'a entraîné dans son bureau : "Votre Livret A a atteint son plafond. Connaissez-vous le Livret B ? Nous faisons des promotions en ce moment." Je n'ai pas tardé à découvrir aussi les avantages des Livrets C et D. Il a été si convaincant que j'ai souscrit à toutes les lettres de l'alphabet. Ce qui m'a valu 200 points. Mon cadeau, lui, un tire-bouchon clignotant, me sera livré à la maison. Par la Poste.

21 septembre 2008

Sénatoriales 2008 : Chez nous…

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Voici les résultats des élections sénatoriales dans les Bouches-du-Rhône. Il y avait 4 sièges sortants à gauche et 3 à droite. Le nombre de sièges à pourvoir est passé à 8, avec la création d'un nouveau siège pour ce renouvellement. Pour 8 postes, il y avait 5 listes dont 2 ont dominé : 5 postes de sénateurs sont allés à gauche et 3 à droite.

                               Inscrits :             3061

                               Votants :             3051  (99,67%)

                               Blancs ou nuls :  52        (1,70%)

                               Exprimés :          2999  (97,97%)

"Faire gagner les BdR" (PS / PC) :

1686   (56,22%)   écart + 504 voix :   5 ELUS 

Jean-Noël GUERINI

Isabelle PASQUET

Roland POVINELLI

Samia GHALI

Serge ANDREONI

"Réussir nos villes et nos villages dans le BdR" (UMP) :

1182   (39,41%) :   3 ELUS

Jean-Claude GAUDIN

Sophie JOISSAINS

Bruno GILLES

  "L'écologie Les Verts" :                    77 (2,57%)

  "Faire Front pour le Sénat" (FN) :    39 (1,30%)

  "Parlement du handicap" :               14 (0,47%)

Et maintenant, un peu humour grinçant au risque d'énerver certains de mes amis de gauche Si, pour son nouveau mandat, Jean-Noël Guérini adopte le même comportement de cancre que lors du précédent, on ne pourra compter que sur 4 sénateurs de gauche actifs. En dix ans de mandat de sénateur, Guérini s'est plutôt fait remarquer par son... inactivité parlementaire : membre d'aucune structure de travail interne de la haute assemblée, une seule proposition de loi, 5 interventions en séance publique et 119 questions au gouvernement, ce qui permet d'esquiver la présence à Paris...

D'ailleurs, les 2 sénateurs les plus assidus ont été Jean-François Picheral (PS) et Robert Bret (PC) qui ne se représentaient pas. Coup de chapeau à eux deux !

Guérini a reçu le soutien de François Bernardini, maire d'Istres. Tactique ? On le saura dans les mois qui viennent à travers les manœuvres du congrès du PS. Il pourrait bien y avoir de gros orages. Quant aux Verts, qui n'en finissent pas de se créer des embrouilles et qui ont fait du yoyo jusqu'à la veille du scrutin, il n'y a pas à dire : ils en voient de toutes les couleurs.

      

Au niveau national, le Parti Radical de Gauche obtient 4 nouveaux sièges de sénateurs (2 hommes, 2 femmes) et perd 1 siège.

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