Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
28 février 2022

Quand les autorités se fichent des demandes des citoyens

ALLO ? Y A QUELQU'UN ? Se répéter, toujours. Pour un jour peut-être avoir des réponses ? Pourquoi les autorités demeurent de bois lorsqu'un citoyen ne demande qu'à savoir où en sont les démarches (quand il y en a) pour tenter de résoudre des problèmes qui n'ont rien d'anodin. Voici trois exemples qui en disent long sur le manque d'écoute tant au niveau national qu'au niveau local...

ministère de la justice - Copie (2)
(Clic sur l'image pour agrandir)

Je vais me contenter de prendre trois exemples parmi d'autres que j'ai mis en lumière sur ce blog.
En mai dernier, il y a donc neuf mois, j'ai adressé une lettre en recommandé au ministre de la justice. J'y exprimais une demande toute bête, créer une obligation pour les procureurs de répondre à tout plaignant, quelle que soit la suite donnée à la plainte, histoire de savoir si elle est valable, si elle permet d'engager une procédure ou si elle est simplement classée. Ce n'est tout de même pas la fin du monde, hein. Après tout, sous peine de menaces ou de sanctions, l'Etat nous oblige bien, lui, à toujours répondre. J'avais naïvement cru aux paroles d'Eric Dupond-Moretti annonçant un rapprochement de la justice avec le citoyen et à une réduction significative des délais pour tout contentieux. A ce jour, je n'ai rien reçu, à part le récépissé postal.
Au plan local, j'ai tenté d'alerter la mairie à plusieurs reprises depuis 2019 sur deux situations qui ne me semblent pas insurmontables à résoudre. Elles concernent toutes deux l'espace public.
Le rond-point de Pont de l'Arc est mal en point. Les ornements commémoratifs dégradés n'ont toujours pas été restaurés. Pire, la seule grosse boule de pierre a subi un nouvel outrage. Pour mémoire, ce rond-point est dédié au souvenir de la 4ème Région aérienne.
L'autre cas concerne l'état désastreux de chaussées et de trottoirs. La mairie continue à répiécer le sol par petits morceaux au lieu de traiter, selon une programmation intelligente, des longueurs dans leur entièreté. Je ne suis pas invalide (cela pour dire que contrairement aux personnes à mobilité reduite je suis un privilégié) et j'ai l'occasion de me déplacer à pied chaque fois que je le peux. Ici ou là, c'est une horreur car il faut à éviter des bosses et des trous qui sont de vrais  dangers. Il n'y a pas si longtemps, une dame a glissé sur un trottoir et a chuté sur la chaussée. J'ai pu l'aider à retrouver ses esprits et la relever. Voilà, avec ces rappels, je veux juste signifier que les autorités ne font pas toujours bien leur travail. Ce ne sont pas des caprices mais des attentes argumentées pour le bien de tous.

Mes précédents articles sur les trois sujets traités

"Ma lettre à Eric Dupond-Moretti pour obliger les procureurs à répondre"
:
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/08/02/39078467.html

"Pont de l'Arc : Le rond-point a perdu son prestigieux nom et ses ornements" : http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/04/13/38915554.html

 "Des rues aixoises… en déroute"
http://castronovo.canalblog.com/archives/2019/10/04/37672667.html

Publicité
21 février 2022

Déontologie : Sophie Joissains veut-elle laver plus blanc que ses parents ?

ARTIFICE ? Nouveauté au conseil municipal du 10 février. Comme annoncé, Sophie Joissains a présenté une délibération créant la Commission de déontologie. Elle s'ajoute à la Charte de l'élu mais ne fait-elle pas double emploi ? Pour la maire d'Aix, ne s'agit-il pas surtout de faire oublier les condamnations de ses parents et de se prémunir de toute comparaison avec eux ? 

Charte gazette

En soi, le principe n'est pas contestable. Il s'agit de prévenir tout manquement à la conduite de l'élu. Depuis 2015, il existe d'ailleurs déjà une Charte de l'élu local qui énonce les sept principes déontologiques que tout élu local doit respecter durant son mandat. Plus précisément, elle contient des règles de bon comportement et de déontologie. Elle instaure de fait un cadre de prévention des risques d’infraction au sein des collectivités.
La municipalité a voulu aller un peu plus loin en instituant un organisme de prévention censé aider tout élu se sentant concerné par une éventuelle situation s'écartant du droit. Mais à lire le contenu du rapport, on a l'impression d'avoir affaire à un rappel des règles déjà répertoriées dans la Charte. Est-ce que la maire d'Aix a voulu se prémunir de toute attaque quant à son comportement en lavant plus blanc que ses deux parents condamnés ?
A l'époque du maire Alain Joissains, pris dans les filets de la justice et condamné en 1986, et aussi lorsqu'il est devenu directeur de cabinet de Maryse Joissains (contrat illégal annulé par arrêt du Conseil d'Etat en 2015 suite à mon action en justice), la législation n'avait pas encore suffisamment progressé comme à l'heure actuelle pour sanctionner les dérives. Idem pour Maryse Joissains, mise en examen en 2013 et durement punie en 2021.
Le terme "déontologie" vient du grec deontos, qui veut dire "devoir". Dans son sens courant, il renvoie aux obligations que des personnes sont tenues de respecter dans leur travail. Cela concerne la politique, les affaires, les métiers, etc. On a assez entendu de cas de conflits d'intérêts, d'abus de pouvoir et autres turpitudes aussi peu glorieuses. Inutile de citer toutes les personnalités (gouvernement, parlementaires, maires, élus locaux, chefs d'entreprise) prises la main dans le sac.
Je veux rappeler qu'à la mairie d'Aix, depuis 2001, plusieurs élus de la majorité se sont fait pincer pour des arrangements. Le dernier cas, la mise en examen de l'adjoint à l'urbanisme, ne date que de 2020. Je répète donc, Sophie Joissains, qui a toujours soutenu les frasques de ses parents, a-t-elle voulu donner un signal surtout suite aux erreurs de sa mère ? C'est mon avis (voir ci-dessous mon article du 12 novembre 2021). A signaler que les deux groupes d'opposition se sont abstenus. J'aurais fait pareil.

"Sophie Joissains veut un déontologue : Dure, dure, la succession…" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/11/12/39216172.html

Charte de l'élu local

ICI : La délibération du conseil municipal

7 février 2022

Rue Chastel : Supplique pour une rue oubliée

REQUÊTE. La requalification des places comtales n'a pas fait que des heureux. Les travaux ont laissé de côté quelques mètres de voirie mitoyens du périmètre rénové. Un ami m'a fait part de sa déception et du courrier qu'il a adressé à Sophie Joissains. Il en a fait un article minutieux et érudit dans un style tout en élégance. Cet observateur est Max Juvénal, ancien directeur de l'historique hebdomadaire "La Provence libérée". Il me plaît de le relayer avec son accord.

rue chastel

C'est un grand Aixois à la personnalité forte et reconnue, et ami depuis quarante ans, qui me fait part de son point de vue sur l'évolution de notre ville. Il est dépité de ce qu'il constate sur la situation d'une rue du centre-ville qu'il connaît particulièrement bien. Il y mêle des réflexions frappées au coin du bon sens. Il le fait avec élégance, style et érudition, d'où le titre de son article "Supplique pour une rue oubliée", un régal de lecture.
Sa belle plume, il l'a pratiquée pendant des années car il a longtemps été directeur de "La Provence libérée", hebdomadaire au nom très évocateur rappelant la combat de son père résistant, Max Juvénal, dont la ville a honoré la mémoire en dénommant une belle avenue proche du pôle culturel de Sextius-Mirabeau.
Ces rappels pour dire qu'il y a de quoi être surpris par le désintérêt des autorités municipales aux sollicitations des habitants qui pourraient au moins être écoutés ne serait-ce que par simple courtoisie.
Alors, de quoi s'agit-il ? Après avoir mentionné les travaux de requalification des places comtales, le vif du sujet se focalise sur la non prise en compte de la rue Chastel pourtant proche du secteur de l'église de la Madeleine. Et là, le talent d'observateur de l'auteur fait merveille pour pointer l'incohérence de l'oubli de cette rue faisant partie du périmètre rénové.
Dans la lettre d'accompagnement de cet article adressé à Sophie Joissains, ses parents maires avant elle lui sont rappelés à son souvenir. A la fin de l'article lui-même, quelques touches politiques, allusives, bien senties et ponctuées d'humour ferment le ban. Il serait dommage de ne pas lire ces belles envolées.

(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

17 janvier 2022

Des pépins aixois… en bref (suite)

ÉTERNITÉ. Des projets annoncés depuis plusieurs années par la municipalité sont à la traîne. Ils ne sont pourtant pas secondaires. Si pour certains des études ont été lancées, ils semblent globalement être en panne. Ils ont fait partie des promesses ou engagements (chacun choisira sont mot) en figurant dans les programmes de Maryse Joissains de 2014 et de 2020. Sophie Joissains les fera-t-elle aboutir d'ici 2026 ou... au mandat suivant ?

Droite règlements de comptes aix

Avant d'aborder quelques sujets qui fachent, signalons ce qui marche. Le centre de vaccination aixois au complexe du Val de l'Arc est très performant. On y est accueilli avec bienveillance et efficacité par tous les personnels mobilisés depuis plus d'un an, médecins, infirmiers, Croix rouge, employés municipaux. Comme des milliers de personnes, j'ai pu recevoir, dans le respect des délais entre les injections, les trois doses sans aucun effet secondaire quelconque.
Je précise à toutes fins utiles que j'étais pour le passe sanitaire et maintenant pour le passe vaccinal. Chacun peut faire ce qu'il veut mais j'ai des témoignages de personnes non vaccinées qui ont attrapé le covid et qui regrettent de ne pas s'être protégées.
Venons-en aux autres sujets.
L'Ecole supérieure d'art Son tranfert annoncé il y a quelques années à l'ouest de la ville étant tombé à l'eau, la municipalité a décidé de la réhabiliter sur place. Le dernier directeur, arrivé en 2018, a quitté ses fonctions car, juge-t-il, le dialogue est difficile, voire unilatéral de la part des élus. La rénovation des bâtiments (environ 10 millions d'euros) risque de s'éterniser. En effet, la Ville veut que le projet s'inscrive dans le cadre de la requalification du quartier du Faubourg. Pour ceux qui savent ce que cela veut dire, on n'est pas prêt d'en voir le bout du nez, d'autant plus qu'on n'en est même pas aux études et encore moins à une programmation de financement.
Le muséum d'histoire naturelle Le muséum connaît d'ailleurs le même sort. Fermé en avril 2014, il a été transféré au parc Saint-Mitre, mais sans véritables locaux, ses remarquables collections (faune, flore, botanique) étant remisés et non visibles du public dans des bâtiments situés dans les quartiers sud. Des expositions thématiques sont cependant programmées dans d'autres lieux de la ville. J'ajoute que pendant le mandat de 2014 à 2020, mon groupe n'a cessé d'interroger la municipalité sur le devenir du muséum.
La Constance Le projet a pris un an de retard. Il a fallu revoir, sur avis défavorables des autorités administratives environnementales, plusieurs aspects dont celui de la pollution atmosphérique à cause du trafic routier. Il faut y ajouter celui de la biodiversité avec la nécessité de prendre en compte les espaces cultivables. Et la préconisation de ne pas négliger les nuisances sonores. Cela fait beaucoup pour un nouveau quartier présenté comme vertueux. 
Quartier Carcassonne Cet espace à l'est de la ville (quelque 15 hectares) a certes connu quelques évolutions, notamment la rénovation de la piscine qui connaît depuis sa réouverture des problèmes de malfaçon qui ont nécessité une fermeture à plusieurs reprises. On parle de l'implantation d'un centre de secours (30 pompiers) depuis au moins 2015. La Ville a cédé un terrain au département à cette effet car il en a la compétence et a par conséquent son mot à dire. Quant au périmètre global à considérer, il est prévu une restructuration des équipements sportifs, la requalification des espaces publics extérieurs et l'organisation des stationnements. Le programme prévisionnel (2023) et son coût (13,5 millions d'euros) ont été présentés au conseil municipal de décembre. Après tant d'années, va-t-on tenir les délais ? 

La première partie est ici :
"Des pépins à droite… en bref" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2022/01/10/39297645.html

10 janvier 2022

Droite : Des pépins… en bref

BRASIER. Les étincelles étaient nombreuses lorsque Maryse Joissains était maire. Elle refusait de laisser Aix et le Pays d'Aix intégrer la métropole, signe d'une perte de pouvoir qu'elle n'admettait pas. Sophie Joissains, à peine élue maire, a allumé la mèche contre Martine Vassal. La rupture est devenue un règlement de comptes. Cette discorde entre élus de droite met à mal tout travail pertinent en commun. D'un autre côté, Jean-Claude Gaudin fait l'objet sans pitié de l'Agence anticorruption qui accable sa gestion de la Ville de Marseille pendant un quart de siècle. Vite, les pompiers !

Droite règlement de comptes image

Le nouveau millésime ne change rien. D'une année à l'autre, on retrouve de mêmes sujets dont certains ne sont pas glorieux. Je n'ignore pas que gouverner n'est pas toujours facile. Mais être à la tête d'une collectivité engage la responsabilité d'une majorité et ses choix. Un petit recensement d'informations, souvent parues dans la presse, permet de se faire une idée de ce qui va, et c'est heureux, et de ce qui ne va pas quand le bon sens n'est pas la vertu première des gouvernants. Voyez la métropole qui a connu en quelques semaines des soubresauts en tout genre.
Barouf entre Sophie Joissains et Martine Vassal
La maire d'Aix continue le combat stérile contre la métropole mené pas sa mère. Elle a démissionné avec fracas de sa vice-présidence au risque d'isoler notre ville. La réforme voulue par le gouvernement qui prévoit un retour de certaines compétences de proximité aux communes ainsi que la suppression des conseils de territoire fin juin prochain est pourtant une réponse aux demandes des élus. Et voilà que Gérard Bramoullé qui a remplacé avec une majorité étriquée Maryse Joissains à la présidence du Pays d'Aix ne sait plus quoi faire pour soi-disant se faire entendre. Il réclame un moratoire sur la réforme jusqu'à l'élection présidentielle, espérant peut-être que la candidate de son parti gagne et revienne sur cette réforme. C'est mal barré pour le moratoire et pour une victoire des Républicains.
Profitons de cette bagarre pour régler son compte à Martine Vassal. Lors de la présentation de son budget départemental, si le montant passe de 2,4 milliards d'euros à 2,6, la dette grimpe à 1,6 ! Martine Vassal a le chèque facile même si elle met en avant la crise sociale et sanitaire. Rappelons que tout au long de l'ère Jean-Noël Guérini qui avait lui aussi de mauvaises pratiques électoralistes, les caisses n'étaient pas vides. Voilà comment cette droite s'emplâtre au lieu de travailler la main dans la main dans le seul but d'être avant tout au service de la population.
Jean-Claude Gaudin sévèrement accablé pour sa gestion
Je l'ai déjà évoqué fin décembre. L'Agence française anticorruption (AFA) a produit un rapport cinglant sur la gestion de Marseille par Jean-Claude Gaudin. Ebouriffant tant les griefs sont graves et nombreux. "L’équipe de contrôle a pu constater une insuffisante culture de la probité au sein des services."
Sont listées certaines dérives qui ressemblent fort à un système institutionnalisé : subventions opaques, clientélisme (notamment pour les logements sociaux), permis de construire douteux, pratique courante de recrutements familiaux, nombre important de fonctionnaires ayant fait l’objet de plaintes pénales pour des faits d’atteintes à la probité. J'avais fait un rapprochement avec des aspects aixois dont certains ont été condamnés par la justice.                                                                                            A suivre…

Publicité
20 décembre 2021

Métropole : Pourtant, ils se sont tant et tant aimés !

CANNONADES. Après les discordes, voilà les noms d'oiseaux. Jusqu'ici de la même majorité, Sophie et Maryse Joissains et Martine Vassal, s'envoient des mots pas vraiment doux, des torpilles en fait. Ah, l'appétence du pouvoir pour soi !

métropole nom - Copie

Les deux premières pour reprocher à la présidente de la métropole sa trahison et cette dernière pour leur dire que c'est elle la patronne. La nouvelle maire d'Aix est allée jusqu'à démissionner de sa vice-présidence et, avec son premier adjoint, du groupe politique dont ils étaient des membres censés être influents pour la gouvernance métropolitaine. Jeudi, nouvelle couche de peinture noire, ils se sont abstenus lors du vote du budget 2022. Comme chacun sait, c'est un acte de défiance qui met hors course ceux qui empruntent le chemin de la déloyauté par rapport à la majorité.
Pour couronner le tout, bien que n'ayant plus aucune fonction, la semaine dernière, Maryse Joissains a adressé un violent courrier à son ex-amie Martine Vassal (voir ci-dessous). "Tu dois ta carrière à Jean-Claude Gaudin." Et Sophie a qui doit-elle la sienne ? "Tes promesses n'ont pas résisté à ton appétence pour le pouvoir." Il y en a qui devraient se regarder un peu mieux dans leur miroir.
Plus loin dans la missive, "tu as lamentablement perdu la ville de Marseille après avoir fait une campagne dispendieuse, même les cartons de pizza étaient décorés de ton effigie..." Ouille ! ça c'est envoyé !
Elle parle aussi de "médiocrité" et de "manœuvres mesquines". Enfin, "je ne te pardonne pas d'avoir créé la zizanie dans le consensus habituel et formidable du Pays d'Aix". Une allusion au rôle qu'aurait joué Martine Vassal lors de l'élection de Gérard Bramoullé à la présidence du conseil de territoire avec seulement 31 voix, 24 se portant sur un autre candidat.
Tous ces gens qui se sont tant aimés se déchirent maintenant en plein jour. Mais qu'on ne s'y trompe pas, ces incartades sur fond de désaccords sur le devenir de la métropole sont d'abord des querelles entre des personnes dont l'appétence de pouvoir est le moteur.
Qui c'est les plus forts ?
Juste deux autres informations que l'on ne peut envoyer aux oubliettes.
Un, le vote du budget du département des Bouches-du-Rhône, présidé aussi par Martine Vassal, a fait apparaître que le budget est de 2,6 milliards d'euros et que la dette sélève à 1,6 milliard. C'est de la bonne gestion, ça ?
Deux, l'Agence française anticorruption (AFA), dont le directeur est l'ancien procureur Charles Duchaine, désormais inspecteur général de la justice, a produit un rapport cinglant sur la gestion de la mairie de Marseille par Jean-Claude Gaudin, "l’équipe de contrôle a pu constater une insuffisante culture de la probité au sein des services."
La liste est longue : subventions opaques, clientélisme (notamment pour les logements sociaux), permis de construire douteux, pratique courante de recrutements familiaux, nombre important de fonctionnaires ayant fait l’objet de plaintes pénales pour des faits d’atteintes à la probité.
Et puis, cela m'amuse, le directeur de cabinet et son adjoint ont eu des rémunérations de ministres alors que la loi fixe un plafond pour de tels emplois. Cela me rappelle le cas d'Alain Joissains dont j'avais fait annuler le contrat illégal par le Conseil d'Etat précisément pour dépassement très abusif de ses émoluments pendant 7 ans !
LE BLOG REPRENDRA EN JANVIER.

Le courrier intégral de Maryse Joissains à Martine Vassal

(Pour un meilleur confort de lecture, clic sur le carré de flèches en bas à droite du document)

13 décembre 2021

Métropole Aix-Marseille et Conseil du Pays d'Aix, ça turbule encore !

JÉRÉMIADES. C'est triste mais les mauvais jeux de récréation s'éternisent au sujet de la réforme de la métropole. Le dernier conseil de territoire du Pays d'Aix en a fourni l'exemple avec des propos peu frappés au coin du bon sens. Malgré les avancées du gouvernement qui prennent en compte certaines demandes de proximité des élus, on continue à se lamenter de manière quasi masochiste. A-t-on oublié à quoi sert une métropole ?

métropole aix-marseille carte - Copie

Quand finiront les bisbilles sur le devenir de la métropole ? Le gouvernement a fait avancer la réforme en satisfaisant des demandes des élus. A savoir la restitution aux communes des prérogatives de proximité qui étaient réclamées. La métropole aura à s'occuper prioritairement des politiques stratégiques, transports, urbanisme, habitat, économie et environnement qui nécessient une vision d'ensemble sur tout le territoire. La seule incertitude non encore tranchée concerne la montant réel de la dévolution financière que l'Etat sera prêt à débloquer. En revanche, un point est d'ores et déjà acquis, la disparition des conseils de territoire. Ce sera en juin 2022.
Dans le compte-rendu du conseil du Pays d'Aix de La Provence de samedi et de dimanche, les propos tenus par certains maires ou élus continuent à révéler leurs critiques et leurs aigreurs, qui pour annoncer l'apocalypse, qui pour pleurnicher sur les finances pour leurs communes. Ils ne veulent toujours pas comprendre que la métropole a été créée sur la base d'une solidarité et d'une mutualisation de moyens pour harmoniser les politiques à mener à plus large échelle.
D'autres métropoles qui fonctionnent de la sorte enregistrent des succès que n'a pas encore réussi à mettre en œuvre celle d'Aix-Marseille. Depuis qu'elle est élue, sa présidente n'a toujours pas pris le sujet à bras-le-corps. Et c'est ce qu'on lui reproche d'ailleurs. Pour mémoire, Martine Vassal a gelé le Plan de déplacements urbains (PDU) et le Plan local de l'habitat (PLH) en 2019. Quel temps perdu !
Pour revenir au conseil du Pays d'Aix, La Provence observe que la salle était clairsemée du fait de l'absence de nombreux élus. Les débats ne les intéressent donc pas ? Lorsque j'y siégeais, j'avais aussi remarqué cet absentéisme qui était hélas devenu une habitude. Pour finir, depuis le début de la métropole, les ordres du jour ont fait une part de plus importante aux délibérations soumises à un avis. Et pour cause, institutionnellement, les vraies décisions se prennent bien en conseil métropolitain et non plus en conseils de territoires qui n'ont plus de véritable utilité.  

Exemples de lamentations rapportées

Gérard Bramoullé, président 
"On a besoin d’un échelon intermédiaire entre les communes et la métropole. On a besoin de ne pas toucher aux allocations de compensations de nos communes, c’est vital, ils nous ont massacrés financièrement. Depuis dix ans, que ce soit la droite ou la gauche. C’est une forme de mort lente."
Roger Pellenc, maire de Pertuis 
"Au 31 décembre 2023, on va constater la débâcle si ce n’est avant.
Un élu aixois de la majorité 
"Cet amendement fait de vous ni plus ni moins Messieurs et Mesdames les maires que des chefs cantonniers et j’ai peur qu’il vous mette dans la voiture qui vous amènera à l’échafaud."

6 décembre 2021

La métropole Aix-Marseille, en molle ou en folle position ?

PAN PAN ! L'incartade de Sophie Joissains à l'encontre de Martine Vassal sur les compétences de la métropole, notamment celles des communes, a précipité la crise qui couvait depuis que le gouvernement a annoncé vouloir les redéfinir avec la suppression des conseils de territoire.  La secousse a eu ses répercussions au conseil du Pays d'Aix qui a vu le premier adjoint Gérard Bramoullé n'être élu qu'avec 31 voix contre 24 au maire de Saint-Marc-Jaumegarde. D'où la question : la présidente de la métropole a-t-elle joué un rôle visant à affaiblir Aix ? 

métropole vassal joissains

Il y a eu la démission de Sophie Joissains de sa vice-présidence en pleine séance du conseil métropolitain. Et aussitôt la réponse armée de Martine Vassal. La première lui reproche l'abandon de ses engagements pour la protection des aides aux communes. La seconde lui rétorque qu'elle n'est pas à la hauteur de sa mère, qualifiée de combattante. En oubliant de rappeler que Maryse Joissains vitupérait la "monstropole" à longueur de temps.
Dans une très longue interview à La Provence publiée le 9 octobre, Sophie Joissains, chargée de la réforme métropolitaine, y définissait sa vision. Et voilà que le 19 novembre elle critique la présidente pour son double discours. Martine Vassal a sans doute une conduite ambigüe. Mais ces échanges venimeux se déroulent alors que le gouvernement a annoncé la suppression totale des conseils de territoire et sa volonté de redéfinir les compétences respectives de la métropole et des communes, les grands projets pour l'une et la proximité pour les les autres.
Alors à quoi a bien pu servir l'incartade surprise de Sophie Joissains ? On se le demande. Cela aura pour conséquence de tendre un peu plus les relations au sein de la métropole. La Ville d'Aix pourrait perdre de son influence alors qu'elle est la deuxième plus grande commune après Marseille.
Dans la foulée, suite à la condamnation définitive assortie d'inéligibilité de Maryse Joissains qui a ainsi perdu toutes ses fonctions, le conseil de territoire du Pays d'Aix s'est réuni mardi pour procéder à l'élection d'un nouveau président. Sophie Joissains n'était pas candidate, sa mère lui ayant conseillé de faire ses classes à la mairie. C'est donc son premier adjoint Gérard Bramoullé qui s'est présenté au nom de la ville-centre, le maire de Saint-Marc-Jaumegarde (1300 habitants) s'étant lui aussi déclaré. Le résultat des votes a révélé pour la première fois une grosse fracture à l'intérieur du conseil puisque Gérard Bramoullé a obtenu 31 voix et Régis Martin 24.
Nul doute que les antagonismes apparus à la métropole ont joué un rôle de division entre les partisans soutenant encore Aix et ceux qui ont préféré rester du côté de Martine Vassal. On ignore pour l'instant si cette dernière a mis en avant des garanties à ses soutiens afin d'affaiblir les représentants aixois. Voilà donc le psychodrame entré dans sa phase aigüe.
A mon avis, Martine Vassal pourrait être la gagnante de ce duel car sa fonction lui permet de discuter es-qualités avec le gouvernement sur les modifications à apporter au fonctionnement de la métropole avec, à la clé, un financement par l'Etat pour les axes stratégiques tels que les transports et les écoles. Et ce n'est pas négligeable.  

27 novembre 2021

Sophie Joissains, la maire qu'on voit tanguer

ZIGZAGS. Difficile de tenir plus de huit heures sans tanguer. Jeudi, en conseil municipal, Sophie Joissains, ne connaissant pas tous les dossiers, surtout les majeurs, a sollicité les hauts fonctionnaires pour répondre à sa place aux questions des oppositions. Elle a aussi ramé pour justifier les contradictions de ses positions sur la métropole. Sans compter son refus qu'on l'appelle madame LA maire. Dure, dure, la succession, disais-je récemment...

joissains CM 2020 14 25
(Capture d'écran de la séance diffusée sur internet)

D'aucuns objecteront que je chipote. Sauf que cela éclaire d'un jour différent la déclaration dans la presse de Sophie Joissains estimant qu'elle s'était préparée de longue date à la fonction de maire. D'ailleurs, c'est Maryse Joissains elle-même, dans des propos rapportés et publiés ce 26 novembre, qui déclare qu'elle préfère que sa fille ne se consacre qu'à son mandat de maire et ne postule pas à la présidence du conseil de territoire. L'ex-maire dit (voir ci-dessous) : "Sophie ne peut pas y aller, je lui ai donné trop rapidement la responsabilité de la mairie, il ne faut pas qu'elle se disperse."
Au conseil municipal de jeudi, on a pu constater qu'elle ne maîtrisait pas tous les dossiers. En huit heures de séance, elle a fait appel et donné la parole à pas moins d'une demi-douzaine de hauts fonctionnaires pour apporter des précisions à des demandes des deux groupes d'opposition sur des sujets lourds et sensibles.
Autre exemple, plus mineur il est vrai, à propos des conseils de quartier, elle a voulu rappeler que la loi dite de "démocratie de proximité" datait de 2014 alors qu'elle l'était depuis 2002. Pourquoi cette bévue ? Parce que la municipalité n'avait jamais appliqué la loi et que ce n'est que 12 ans plus tard que ces conseils ont été instaurés. Mais on n'en a jamais plus entendu parler. Sophie Joissains dit maintenant qu'elle veut bien en faire quelque chose tout en privilégiant la concertation avec les comités d'intérêt de quartier. Mais, comme l'a justement fait remarquer Marc Pena (gauche), les CIQ regroupent des personnes souvent qualifiées alors que les conseils de quartiers ont vocation à associer plus largement la population. Les communes qui ont institué ces derniers conseils, outre le fait qu'elles respectent le cadre légal, elles mettent en pratique une véritable démocratie de proximité à l'écoute des habitants.
Pas moins discordant, le débat de 90 minutes qui a eu lieu en début de séance n'a pas manqué de mettre Sophie Joissains devant ses contradictions. Sa démission de la vice-présidence de la métropole et ses propos coupants contre la gestion de Martine Vassal ont motivé des remarques vives de la part des groupes d'opposition. En effet, comment Sophie Joissains peut-elle justifier son départ et en même temps le maintien de son premier adjoint à l'autre vice-présidence, chargé de la stratégie budgétaire ? On en saura plus lors du conseil métropolitain qui devra examiner le budget 2022. Les élus aixois et du Pays d'Aix le voteront-ils ou feront-ils sécession de la majorité de Martine Vassal ? Prendront-ils le risque de basculer dans l'opposition ou mangeront-ils chapeau et voilette ? Il faudra de l'inventitivité à Sophie Joissains pour justifier ses positions antagonistes.
Enfin, dernier moment de surprise, interrogée avec pertinence par Pierre Spano (gauche) à l'occasion des violences faites aux femmes qui concluait sur la nécessité de dire madame LA maire, elle a tenu, comme sa mère, à réfuter cette appellation au féminin.
"J'avoue être un peu traditionaliste et tenir énormément à la langue française. Non, je n'ai pas envie de m'appeler madame la maire." Cela faisant, elle en a pourtant oublié les appellations dejà passées dans le langage courant : madame la députée, madame la ministre, madame la présidente et autres. 
Si l'on suit la "logique" de la maire d'Aix, un homme devrait donc pouvoir alors être appelé monsieur LA maire, s'il le souhaite ? Mais non, les "iel", oubliez tout ça, le maintien du virilisme, même dans la langue, est à la fois historique et imparable, sinon la société est bel et bien foutue. Tiens, comme ça ressemble au discours du postulant présidentiel anti tout le monde ! 

joissains succession prov 26

18 novembre 2021

Maryse Joissains a démissionné : Ses derniers propos sont lamentables

MAIRIE, C'EST FINI, FINI, FINI ! Le bout du bout, enfin. Maryse Joissains n'a plus aucune fonction élective. Elle estime avoir été victime d'une "lettre de cachet" exécutée par des juges à l'idéologie gauchiste. Et toujours avec le même sens de la mesure, elle entrevoit l'avènement de la dictature en France. Youpi, la Chine, la Corée du nord et autres ne seront plus seules...

joissains démission

Maryse Joissains n'a plus aucune fonction élective. Bien forcée de se retirer, elle a démissionné, ce mercredi, suite à la notification le 4 novembre, de sa condamnation définitive à 8 mois de prison avec sursis et 3 ans d'inéligibilité par la Cour de cassation pour prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics. Comme elle l'avait fait pour son poste de maire, elle a pris devants sachant qu'il n'y avait plus rien à faire suite au courrier du préfet appliquant la décision de la Cour. 
Ce qui est stupéfiant, c'est son ultime tribune, "Lettre aux Aixois", publiée dans le magazine de la ville de novembre / décembre. Elle appelle "erreur" l'embauche d'une collaboratrice à la communauté du Pays d'Aix qui n'en a pas la compétence. 
Elle répète aussi son mensonge sur la promotion express de son chauffeur qui avait reçu l'accord des administrations, sauf que ce qui posait problème était qu'elle l'avait pistonné en le mettant au sommet de la liste des promouvables alors qu'il n'y avait que deux places possibles et qu'il figurait à la 46ème place sur les 168 pouvant prétendre à un avancement. Cela n'a pas échappé au Tribunal administratif qui avait été saisi par un syndicat municipal. La promotion avait été annulée. 
Les pires propos, bien outranciers et parfaitement scandaleux, de la lettre sont réservés aux magistrats qui l'ont jugée. Lisez ça, ce qu'on nomme le sens de la mesure : "A l’évidence, cette décision est inspirée à la fois par une idéologie gauchiste – je suis un élu de la droite républicaine – un esprit de corps et une rare incompétence"
Et, toujours dans la nuance de haut vol : "Je tiens à préciser que l’Arrêt de Cassation en question n’est pas motivé, c’est donc une "lettre de cachet". Demain, il n’y aura plus d’élu courageux pour gérer les structures de notre pays car le pouvoir des juges est l’ouverture à la dictature." La Chine, la Corée du nord, la Birmanie et la Biélorussie n'ont qu'à bien se tenir ! Finir ainsi son parcours politique condamnée et s'exprimer de cette façon, c'est vraiment lamentable !

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>
Publicité
Suivre sur Twitter
Publicité