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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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27 novembre 2021

Sophie Joissains, la maire qu'on voit tanguer

ZIGZAGS. Difficile de tenir plus de huit heures sans tanguer. Jeudi, en conseil municipal, Sophie Joissains, ne connaissant pas tous les dossiers, surtout les majeurs, a sollicité les hauts fonctionnaires pour répondre à sa place aux questions des oppositions. Elle a aussi ramé pour justifier les contradictions de ses positions sur la métropole. Sans compter son refus qu'on l'appelle madame LA maire. Dure, dure, la succession, disais-je récemment...

joissains CM 2020 14 25
(Capture d'écran de la séance diffusée sur internet)

D'aucuns objecteront que je chipote. Sauf que cela éclaire d'un jour différent la déclaration dans la presse de Sophie Joissains estimant qu'elle s'était préparée de longue date à la fonction de maire. D'ailleurs, c'est Maryse Joissains elle-même, dans des propos rapportés et publiés ce 26 novembre, qui déclare qu'elle préfère que sa fille ne se consacre qu'à son mandat de maire et ne postule pas à la présidence du conseil de territoire. L'ex-maire dit (voir ci-dessous) : "Sophie ne peut pas y aller, je lui ai donné trop rapidement la responsabilité de la mairie, il ne faut pas qu'elle se disperse."
Au conseil municipal de jeudi, on a pu constater qu'elle ne maîtrisait pas tous les dossiers. En huit heures de séance, elle a fait appel et donné la parole à pas moins d'une demi-douzaine de hauts fonctionnaires pour apporter des précisions à des demandes des deux groupes d'opposition sur des sujets lourds et sensibles.
Autre exemple, plus mineur il est vrai, à propos des conseils de quartier, elle a voulu rappeler que la loi dite de "démocratie de proximité" datait de 2014 alors qu'elle l'était depuis 2002. Pourquoi cette bévue ? Parce que la municipalité n'avait jamais appliqué la loi et que ce n'est que 12 ans plus tard que ces conseils ont été instaurés. Mais on n'en a jamais plus entendu parler. Sophie Joissains dit maintenant qu'elle veut bien en faire quelque chose tout en privilégiant la concertation avec les comités d'intérêt de quartier. Mais, comme l'a justement fait remarquer Marc Pena (gauche), les CIQ regroupent des personnes souvent qualifiées alors que les conseils de quartiers ont vocation à associer plus largement la population. Les communes qui ont institué ces derniers conseils, outre le fait qu'elles respectent le cadre légal, elles mettent en pratique une véritable démocratie de proximité à l'écoute des habitants.
Pas moins discordant, le débat de 90 minutes qui a eu lieu en début de séance n'a pas manqué de mettre Sophie Joissains devant ses contradictions. Sa démission de la vice-présidence de la métropole et ses propos coupants contre la gestion de Martine Vassal ont motivé des remarques vives de la part des groupes d'opposition. En effet, comment Sophie Joissains peut-elle justifier son départ et en même temps le maintien de son premier adjoint à l'autre vice-présidence, chargé de la stratégie budgétaire ? On en saura plus lors du conseil métropolitain qui devra examiner le budget 2022. Les élus aixois et du Pays d'Aix le voteront-ils ou feront-ils sécession de la majorité de Martine Vassal ? Prendront-ils le risque de basculer dans l'opposition ou mangeront-ils chapeau et voilette ? Il faudra de l'inventitivité à Sophie Joissains pour justifier ses positions antagonistes.
Enfin, dernier moment de surprise, interrogée avec pertinence par Pierre Spano (gauche) à l'occasion des violences faites aux femmes qui concluait sur la nécessité de dire madame LA maire, elle a tenu, comme sa mère, à réfuter cette appellation au féminin.
"J'avoue être un peu traditionaliste et tenir énormément à la langue française. Non, je n'ai pas envie de m'appeler madame la maire." Cela faisant, elle en a pourtant oublié les appellations dejà passées dans le langage courant : madame la députée, madame la ministre, madame la présidente et autres. 
Si l'on suit la "logique" de la maire d'Aix, un homme devrait donc pouvoir alors être appelé monsieur LA maire, s'il le souhaite ? Mais non, les "iel", oubliez tout ça, le maintien du virilisme, même dans la langue, est à la fois historique et imparable, sinon la société est bel et bien foutue. Tiens, comme ça ressemble au discours du postulant présidentiel anti tout le monde ! 

joissains succession prov 26

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