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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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27 juin 2012

Assemblée nationale : Un président et... des surprises

ciot vote(Clic sur l'image pour agrandir) 
Comme tous les députés de gauche, Jean-David Ciot a voté... 
en évitant le regard de l'élue qui tenait l'urne, 
contrairement à des députés de droite qui lui ont même serré la main...

L'Assemblée nationale nouvellement élue s'est officiellement réunie hier après-midi pour procéder à l'élection de son président pour cinq ans, Claude Bartolone.
Le moment fut solennel et fort.
Pour l'occasion, et on a pu s'en rendre compte grâce à la chaîne parlementaire qui a retransmis et commenté l'événement en direct, l'hémicycle était plein à craquer, ce qui est une occurrence devenue plutôt rare, à part pour les séances télévisées des questions orales hebdomadaires au gouvernement.
Si beaucoup de visages sont encore inconnus au niveau national, il fait peu de doute que les électeurs de chaque département auront voulu scruter les images pour identifier leurs représentants dont les portraits ont figuré sur les affiches de campagne.
L'assemblée compte 577 députés. Mais, pour le vote essentiel d'hier, ils n'étaient que 540, les ministres élus députés n'étant pas autorisés à siéger, pas plus que leurs suppléants qui devront attendre un mois.
Il n'a fallu qu'un tour pour choisir le président. On peut cependant noter qu'avec les interdits de vote et le nombre élevé de blancs ou nuls (55), la majorité absolue est tombée à 243 sur 485 exprimés.

assemblée nationale élection du président

logo assemblee nationale

Comme c'est le cas aussi au Sénat, l'Assemblée nationale fonctionne sur le principe de groupes politiques constitués et déclarés.
Pour cette XIVe législature 2012-2017 de la 5e République, il y en a 6 : 4 à gauche et 2 à droite. Les députés sans appartenance siègent comme non-inscrits.
GAUCHE :
=> Groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) :
      279 membres + 16 apparentés
        -----> Président : Bruno Le Roux
=> Groupe écologiste :
      18 membres
        -----> Président : François de Rugy
=> Groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR) :
      15 membres
        -----> Président : André Chassaigne
=> Groupe radical, républicain, démocrate et progressiste (RRDP) :
      15 membres
        -----> Président : Roger-Gérard Schwartzenberg
DROITE :
=> Groupe de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) :
      185 membres + 11 apparentés
        -----> Président : Christian Jacob
=> Groupe de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) :
      29 membres 
        -----> Président : Jean-Louis Borloo
NON INSCRITS :
      9 (pas de président)
Au début de la séance, on a appris que 23 requêtes en contestation d'opérations électorales ont été communiquées au Conseil constitutionnel.
Parmi le lot des élections contestées, figurent celles de la députée Sylvie Andrieux (Bouches-du-Rhône), du député Bruno Le Roux (Seine-Saint-Denis), du nouveau député François Fillon (Paris), du député Patrick Devedjian (Hauts-de-Seine) et de 4 députés, dont Thierry Mariani, élus au titre des Français établis hors de France.
Par ailleurs, la députée Sylvie Andrieux, dont l'immunité parlementaire avait été levée sous le précédent mandat et dont l'investiture avait été retirée par le parti socialiste à quelques jours du premier tour, n'a pas été admise comme membre du groupe socialiste mais elle siègera en tant qu'apparentée.
Enfin, à signaler que le député Olivier Falorni qui a battu Ségolène Royal n'a pas été le bienvenu au sein du groupe socialiste mais a été accueilli par le groupe du parti radical de gauche. 

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25 juin 2012

Joissains et les dérapeurs absents de l'Assemblée

joissains amère

Chouette, la nouvelle Assemblée nationale se réunit mardi à 15h. Et ce sera une joie de suivre ce premier moment qui ne sera pas encore une séance de travail légistatif mais une mise en place des instances qui auront la responsabilité du fonctionnement pendant cinq ans.
En amont, majorité de gauche et minorité de droite ont déjà pu préparer le terrain en organisant leurs divers groupes respectifs puisque les députés sont officiellement entrés en fonction le 20.
Leur premier vote important désignera le nouveau président de l'Assemblée. On en connaît déjà le titulaire, Claude Bartolone du parti socialiste. La suite des opérations d'installation des rouages (commissions, groupes, etc.) aura lieu mercredi et jeudi.
L'assemblée qui vient de sortir des urnes offre enfin une image renouvelée de la représentation nationale. 217 députés (soit 38%) sont élus pour la première fois et les femmes constituent désormais 27% de l'ensemble des 577 députés, une avancée notable à mettre en très grande partie à l'actif de la gauche.
L'hémicycle va devoir se familiariser avec un nombre conséquent de nouveaux visages. L'hécatombe a entraîné la disparition de bataillons entiers de député(e)s de droite, voire de positionnement plus extrême, qui ont perdu leurs sièges pour inconduite caractérisée ou tout simplement par alternance voulue par les électeurs.
Ici, dans les Bouches-du-Rhône, deux députés manqueront particulièrement à l'appel. Après son autre déconfiture à la présidence de la Communauté urbaine de Marseille qui avait vu Eugène Caselli lui subtiliser la place par un tour de magie politique, Renaud Muselier s'est fait tailler une veste par la ministre Marie-Arlette Carlotti. Son avenir s'est un peu plus assombri alors qu'il a toujours en tête, paraît-il, l'ambition d'être le successeur de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille. C'est loin d'être fait.
Et puis, il y a Maryse Joissains, qui se croyait invincible mais qui a enregistré l'un des scores les plus minables de la droite dans sa circonscription, défaite par Jean-David Ciot dès sa première candidature. Maryse Joissains n'a à s'en prendre qu'à elle-même. Elle a morflé comme sa collègue Nadine Morano qui a, elle aussi, franchi sans vergogne le pas de la honte en direction du lepénisme.
Depuis des années, Joissains a tout osé dans ce sens et son rejet par les électeurs est une juste sanction qu'il va lui falloir analyser. Est-ce un signe, face à l'évidence de son score plancher à cette législative, cette fois, elle n'est pas allée jusqu'à réitérer le fumeux argument de l'illégitimité du candidat gagnant et son non moins gaguesque coup d'esbroufe du recours.
Joissains est désomais affaiblie et, pour les mêmes raisons, il n'est pas hors de portée de lui régler définitivement son sort lors de la municipale de 2014. Nous en reparlerons, chaque chose en son temps.
Pour elle, comme pour Morano, on pourra alors leur suggérer une reconversion dans une de ces émissions filmées 24h/24 sur la chaîne qui bétonne les cerveaux. Ou leur confier à tour de rôle de participer à ce programme de radio qui offre une seconde carrière aux grasses têtes. L'animateur ne le sait peut-être pas encore mais, avec le nombre de député(e)s battu(e)s en juin, il dispose là d'un vivier pour assurer ses audiences pendant plusieurs années.
 

joissains morano 2

Pour ma part, je me réjouis aussi de la disparition hautement méritée de certaines autres caricatures de la caste sarkozienne : Frédéric Lefèbvre qui confondait œuvre littéraire et marque commerciale, Georges Tron qui mettait les pieds où il ne fallait pas, Michèle Alliot-Marie qui excellait, pleine de morgue (maintenant, elle y est !) plus en Tunisie qu'au gouvernement, Chantal Brunel qui proposait ses compétences en expulsion maritime des immigrés, Claude Guéant qui concurrençait son patron en crapuleries policières, ou encore Valérie Rosso-Debord qui se prenait pour un porte-flingue sans se rendre compte que le ridicule ne tue plus.
On en a peu parlé mais une dynastie familiale au pouvoir depuis 1946 dans le Puy-de-Dôme a perdu son dernier descendant, Louis Giscard d'Estaing, qui a lui aussi été contraint à devoir prononcer à son tour la célèbre formule paternelle "au revoir".
Ultime bonheur, l'Assemblée a échappé à l'arrivée du pathétique Benjamin Lancar, clone en devenir de Lefèbvre. Au soir de la décrépitude de la droite, quelques regrets cependant. Dommage que ne fassent pas partie de l'ambulance des évacués les Patrick Balkany, Henri Guaino, Valérie Pécresse et David Douillet.
Ce qui est extraordinaire, mais à vrai dire sans surprise, c'est que, maintenant que Nicolas Sarkozy est réduit au silence, on entend ses suppôts, et pas les moindres, dire à la télé que la stratégie ultra-droitière du président sortant initiée par son conseiller d'extrême-droite Patrick Buisson était allée trop loin. Or, jusqu'au dernier jour de l'élection présidentielle, aucun de ces godillots n'avait osé se rebeller. Non, ils ont toujours menti et tout validé avec servilité et hypocrisie.
Plutôt que de venir épancher leurs états d'âme, qu'ils fassent d'abord leur examen de conscience et d'honnêteté. Etaient-ils les seuls à ne pas voir ce que tout le monde voyait énorme comme un clan de nababs au Fouquet's, un yacht d'ami richissime ou des montres de luxe au poignet, ces symptômes d'une sorte de maladie mentale qu'on nomme le syndrôme d'ubris ? A savoir, la perte totale du sens des réalités, l'intolérance à la contradiction, les actions à l'emporte-pièce, l'obsession de sa propre image et les abus de pouvoir. Etait-ce donc vraiment si difficile d'avoir le courage de sortir du rang pour dénoncer les dérives, mettre en garde Sarkozy et l'alerter sur sa faillite annoncée ?
Allez, hop, tournons la page. Et écrivons-en une autre, plus belle, plus juste et plus humaine. Le changement, c'est maintenant. Assurément !

Coup de chapeau à Jean-David Ciot !
http://www.assemblee-nationale.fr/14/tribun/fiches_id/605557.asp

Calendrier d'ouverture de la XIVe législature :
http://www.assemblee-nationale.fr/agendas/calendrier_ouverture_14.asp

Un article intéressant et sans pitié
(Merci à son auteur d'avoir cité mon blog et d'avoir mis un lien)
http://www.marianne2.fr/Comment-la-droitisation-de-l-UMP-a-conduit-a-sa-chute_a219909.html

(Clic sur l'image pour agrandir)

joissains canard 20

22 juin 2012

Alexandre Medvedowsky, les Guérini et... l'Arbois

arbois site

Pour retracer les différents épisodes touchant au technopôle de l'Arbois, Mediapart a réuni dans un article bien documenté tous les éléments de la saga dans laquelle sont cités les noms des frères Guérini et bien d'autres troubles personnages.
Il n'est donc peut-être pas inutile de rappeler l'ensemble de ces faits au lendemain de la garde à vue d'Alexandre Medvedowsky qui en est ressorti sous le statut judiciaire de témoin d'assisté.
Le président Alexandre Medvedowsky affirme cependant "n'avoir rien à voir là-dedans", assure n'avoir été interrogé que sur
"une affaire microscopique" et n'avoir jamais été au courant de la présence à l'Arbois, lors d'une réunion de chantier, de Bernard Barresi, fiché au grand banditisme.
Difficile pourtant d'imaginer qu'en deux journées de garde à vue les gendarmes n'aient pas également et longuement abordé d'autres passionnants sujets...
Bonne lecture !

L'affaire Guérini aux portes d'Aix-en-Provence

logo mediapart entier

20 juin 2012 par Louise Fessard

Dans les Bouches-du-Rhône, l'enquête du juge Duchaine sur des malversations dans les marchés publics du conseil général, présidé par Jean-Noël Guérini (PS), et de ses multiples organismes satellitaires, s'oriente depuis début 2012 du côté d'Aix-en-Provence. Après les déchets, les attributions de logements HLM, et les maisons de retraite, c'est le Technopôle de l'Arbois, un établissement public administratif lié au département et chargé d'aménager le plateau de l'Arbois, un massif naturel proche d'Aix-en-Provence, qui est dans le viseur.
Son président, le conseiller général PS Alexandre Medvedowsky, et son directeur, Olivier Sana, ancien secrétaire d'une section PS aixoise, étaient depuis mardi matin en garde à vue à Marseille, où ils sont interrogés par la douane judiciaire. Mercredi soir, Alexandre Medvedowsky a été présenté à un juge, tandis qu'Olivier Sana était remis en liberté.
Eternel candidat PS à Aix-en-Provence, Alexandre Medvedowsky, énarque, est à Paris patron d'ESL France, un grand cabinet de conseil spécialisé dans l'intelligence économique et le lobbying situé sur les Champs-Elysées.
Début mai 2012, Jean-Louis Jaubert, l'ex-directeur du Technopôle, avait été mis en examen pour "atteinte à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans les marchés publics". Cet ingénieur venu du privé, qui avait rencontré Alexandre Guérini, le frère du président du conseil général, lors d'une mission d'ingénierie sur l'une des décharges qu'il gère dans les Bouches-du-Rhône, avait reconnu lors de sa garde à vue qu'"à l’évidence Alexandre Guérini a tenu un rôle dans (sa) nomination" en 2006.
Les enquêteurs soupçonnent Jean-Louis Jaubert de favoritisme dans l'attribution de marchés de BTP à l'Arbois, notamment celui du bâtiment Lavoisier, obtenu en 2007 par la société ABT, une entreprise réputée proche du grand banditisme et dont l'un des cogérants, aujourd'hui mis en examen dans un autre volet de l'affaire, était associé dans l'une des sociétés d'Alexandre Guérini.
Ils soupçonnent également Monsieur Frère d'avoir en juin 2009 œuvré pour l'investiture d'Alexandre Medvedowsky par le PS local, lors de l'élection municipale partielle à Aix-en-Provence, en échange du maintien à l'Arbois de son protégé, Jean-Louis Jaubert, pourtant considéré, selon une écoute, comme "incompétent" et "malhonnête" par Medvedowsky lui-même.
Le syndicat mixte de l'Arbois a été créé en 1991 à l'initiative du conseil général des Bouches-du-Rhône (qui en détient toujours 57% des parts, le reste étant réparti entre la Communauté du pays d'Aix, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et la chambre de commerce et d'industrie de Marseille) afin d'aménager ce territoire de 4.500 hectares, "au cœur d'un des plus grands espaces naturels de Provence", et d'y attirer entreprises et labos de recherches travaillant sur l'environnement. A deux pas de la gare TGV d'Aix-en-Provence, dans une région où le foncier se fait rare, l'endroit est stratégique et "suscitait des convoitises", comme l'a reconnu Jean-Louis Jaubert lors de sa garde à vue, selon La Provence.
En octobre 2007, la société ABT obtient trois lots dans l'extension du bâtiment Lavoisier, destiné à abriter une filiale d'Areva, pour un montant de 1,6 million d'euros. ABT était gérée par deux proches d'Alexandre Guérini (Damien Amoretti et Patrick Boudemaghe, aujourd'hui tous deux mis en examen dans un autre volet de l'affaire) et domiciliée à Gardanne (Bouches-du-Rhône), sur l'un des lieux de planque de Bernard Barresi, fiché au grand banditisme et acquitté en mars 2012 à Colmar pour un ancien braquage.
Leur dossier, qui remporte la meilleure note sur les trois critères retenus (prix, technique et environnemental), semble béton, même si les travaux se dérouleront ensuite très mal. Questionné par Mediapart en juin 2011, Olivier Sana avait alors indiqué que le maître d'œuvre avait dû "intervenir à plusieurs reprises pour rappeler la société ABT à ses obligations"
Extrait du rapport d'analyse d'offres de mai 2007 classant ABT en tête.
"ABT pouvait avoir de bons dossiers techniques, ils avaient embauché un ingénieur spécialiste pour rédiger les dossiers, explique un architecte marseillais rencontré le 9 juin 2012, qui a travaillé avec l'entreprise sur d'autres chantiers. C'était une vraie entreprise avec des salariés, pas une simple boîte à lettres. Mais, quand il y avait ABT (parmi les candidats à un appel d’offres - ndlr), on savait qu’ils étaient placés."
Selon deux témoins de l'époque contactés par Mediapart, Bernard Barresi lui-même, alors en cavale depuis vingt ans, aurait assisté, sous le nom d'emprunt de Monsieur Gilles, à des réunions de chantier dans les locaux du syndicat mixte de l'Arbois. "Je l'ai vu une fois, il accompagnait les représentants de l'entreprise ABT, dit l'un des architectes qui a travaillé sur le bâtiment Lavoisier. A l'époque, personne n'imaginait que c'était Monsieur Barresi, il était dans un anonymat total." Un autre acteur explique même que "Bernard Barresi passait des heures dans le bureau de Jean-Louis Jaubert" (le directeur de l'Arbois - ndlr)" et que "c'était lui qui donnait le tempo".
Selon La Provence, le parquet de Marseille aurait récemment délivré un réquisitoire supplétif au juge Charles Duchaine, visant une possible association de malfaiteurs entre Alexandre Guérini et Bernard Barresi. "Le but ayant été pour les acteurs ciblés de repérer des terrains (sur le plateau de l'Artois et à La Ciotat - ndlr), afin d'y réaliser des plus-values et ainsi d'asseoir leur puissance, pour obtenir ensuite de nouveaux marchés", avance le quotidien régional.
 

logo arbois

"Tu vas pas braquer le président et la famille Guérini"
Plusieurs écoutes téléphoniques, datant du printemps 2009, et les témoignages d'anciens responsables de l'Arbois, montrent que Jean-Noël Guérini et son frère Alexandre ont tout fait pour installer puis maintenir leur homme, Jean-Louis Jaubert, à la direction de l'Arbois. 
"Quand j'étais président de l'Arbois de 2003 à 2006, Jean-Noël Guérini m'avait demandé de me séparer de mon directeur de l'époque, Claude Reynoird, dont je n'avais pourtant qu'à me louer, se souvient le conseiller général PS André Guinde. Je ne comprenais pas pourquoi à l'époque." Claude Reynoird sera écarté en 2006 au profit de Jean-Louis Jaubert, "un choix délibéré du président du conseil général", a expliqué, à Bakchich, l'ancien directeur débarqué.
Au printemps 2009, Alexandre Medvedowsky, le président de l'Arbois, veut se débarrasser de Jean-Louis Jaubert qu'il juge incompétent. Le 18 mai, Alexandre Guérini, au téléphone avec Olivier Sana, alors bras droit de Medvedowsky à l'Arbois, lui rappelle que Jean-Noël Guérini et lui souhaitent le maintien à la direction générale de l'ingénieur pendant un an, "pour régler ses problèmes de retraite""Jean-Noël m'a dit on le laisse et dans un an on met Olivier", martèle Alexandre Guérini. Simple militant PS et homme d'affaires spécialisé dans les déchets, Monsieur Frère n'avait pourtant aucune fonction à l'Arbois. "Alexandre Medve il ne sera pas d'accord là dessus hein, lui il est prêt à faire un geste à le garder un an de plus si nécessaire, mais pas au poste de directeur général, il n'a aucune confiance en lui, il nous fait que… Enfin je vais pas te refaire tout le tableau hein", répond Olivier Sana.
Malgré cette mise en garde, Alexandre Medvedowsky se prépare à licencier Jean-Louis Jaubert. Fin mai, d'après une écoute, la lettre de convocation à l'entretien préalable est même prête. Alexandre Guérini, outré, en informe le 28 mai 2009 le directeur de cabinet de son frère, Rémy Barges (qui a depuis démissionné).
Au téléphone, les deux hommes s'indignent de cette rébellion du président de l'Arbois. "Je l'ai eu au téléphone cette semaine, Alexandre Medve, je lui ai dit (…) que la volonté du président (du conseil général - ndlr) c'est de maintenir en poste Jean-Louis Jaubert, explique Rémy Bargès à Monsieur Frère. Il m'a dit “Il est incompétent, il est nul, il ne sait pas manager, il est malhonnête”. J'ai dit écoute ça reste à démontrer hein ? (…) Là on est désavoués, là Alexandre, on est désavoués, et j'ai eu Medve au téléphone et j'avais eu Sana dix jours avant pour bien lui dire (…) que je lui ai donné ma ligne et clairement il en tient pas compte, et il sait très bien que Jean-Noël est pas d'accord."
"Ne nous énervons pas"
, tempère Alexandre Guérini. "Je ne m'énerve pas", réplique Rémy Barges. "Ça veut dire qu'il ne nous respecte pas", conclut Alexandre, après réflexion. "Ça veut dire qu'il ne nous respecte pas absolument", répète Rémy Barges. Les deux se donnent un moment de réflexion pour se calmer.
Dix minutes plus tard, Rémi Barges rappelle Alexandre Guérini. Son frère Jean-Noël, de retour d'Aix-en-Provence, vient d'apprendre la nouvelle. "Je viens de lui en parler, il m'a dit “Mais il est fou”, il m'a dit “il est fou, on a pris un engagement de la parole, il passe en force”, il me dit “vous appelez Medve, vous lui dites 'Très bien, très bien, tu licencies Jaubert, tu fais ce que tu veux, on t'avait donné des consignes, tu ne les suis pas mais moi je lance un audit, je me retire de l'Arbois, je lance un audit sur l'Arbois voilà'”."
Au mot d'audit, Alexandre Guérini pressent le faux pas : "Non mais tu dis pas ça, tu dis pas tu lances un audit (…) Tu dis “Bon écoute, tu as raison, tu veux virer mon directeur. Ben, ok de toutes façons le tien n'y sera pas, je te le dis, et si tu le vires, le Conseil général se retire définitivement” (…)".
Le ton se fait menaçant : "Tu lui dis comme ça “Tu sais, tu connais si tu t'obstines, si tu t'entêtes, tu sais que la famille Guérini ils sont encore plus entêtés que toi !” Rémy Bargès obtempère : "Oui, oui, je lui dirai “Alexandre tu peux pas faire ça, (…) on va pas se braquer les uns les autres, tu vas pas braquer le président et la famille Guérini”."

arbois

Proglio : "Message transmis"
L'annulation, le 8 juin 2009, par le Conseil d'Etat de l'élection municipale de 2008 à Aix en raison de propos de Maryse Joissains durant la campagne "mettant clairement en cause la vie privée" du candidat Modem François-Xavier de Peretti, semble leur offrir une voie de sortie, pour dénouer la crise. Les enquêteurs soupçonnent un accord entre Alexandre Guérini et Alexandre Medvedowsky : le maintien de Jean-Louis Jaubert à la tête de l'Arbois pendant un an contre l'investiture du PS pour la municipale partielle de juillet 2009.
Entendu comme simple témoin en mars 2012, Alexandre Medvedowsky a, selon La Provence, jugé "absurde" ce lien. "Si cela se passe sur une même période, je n’y suis pour rien et cela ne veut pas dire qu’il y a un rapport entre les deux", a-t-il déclaré aux douaniers. C'était pourtant un autre socialiste aixois, le conseiller général André Guinde, qui était jusqu'au dernier moment favori pour porter la candidature PS à Aix. Et plusieurs textos de juin 2009, révélés par le mensuel Le Ravi, montrent que Monsieur Frère a apporté un soutien actif à la candidature de dernière minute d'Alexandre Medvedowsky. "Il paraît que Guinde fait chier... j'ai eu de Peretti on avance", écrit le président de l'Arbois à Alexandre Guérini le 11 juin 2009, un jour avant la date fatidique de l'assemblée générale des militants aixois. Ce dernier le rassure : "Laisse-moi faire." "C'est pour ça que je t'envoyais texto !! Merci de ton aide", se réjouit Alexandre Medvedowsky.
En effet, il a gagné la partie. Le 12 juin, "le soir de la réunion des militants aux Milles, qui devait entériner ma désignation, j'ai vu arriver Eugène Caselli, qui était alors secrétaire fédéral des Bouches-du-Rhône, pour dire que ce serait Medvedowsky qui conduirait la liste", se souvient André Guinde. "Après ça, je n'ai pas été plus loin, j'ai encaissé le coup, et je suis rentré dans le rang, explique le vice-président du Conseil général. J'ai compris quand j'ai vu les écoutes. Alexandre Medvedowsky avait des appuis que je n'avais pas. Nous ne boxions pas dans la même catégorie."
Jusqu'à quel niveau ? Car quelques heures avant l'assemblée des militants aixois, Alexandre Guérini reçoit un mystérieux texto d'Henri Proglio, alors PDG de Veolia : "Cher Alexandre. Message transmis. Je vous embrasse. Henri." Monsieur Frère répond aussitôt : "Je sais. Merci beaucoup." 
S'agit-il d'une pure coïncidence ? Henri Proglio, qui entretient des relations d'amitié et d'affaires avec Alexandre Guérini, a-t-il joué un rôle dans l'investiture d'un candidat socialiste aux municipales d'Aix ? De quelle façon ? Ou s'agissait-il d'un coup de main dans un autre dossier intéressant Alexandre Guérini ? Henri Proglio n'a pu être joint ce mercredi pour éclaircir ce point.
Interrogé par Mediapart, Eugène Caselli, aujourd'hui président de la Communauté urbaine de Marseille, dit "ne rien savoir du tout" d'une possible intervention de l'ex-patron de Veolia. "André Guinde était resté pendant un moment l'unique candidat pour Aix-en-Provence, relate-t-il. Quand Medvedowsky s'est finalement déclaré, Jean-Noël Guérini m'a dit qu'il le soutiendrait. Dans ces cas-là, c'est toujours l'homme fort du parti qui décide. J'ai donc averti André Guinde que si Guérini ne le soutenait pas, le conseil fédéral ne l'investirait pas."
Après son investiture, Alexandre Medvedowsky est en tout cas pleinement rentré en grâce auprès d'Alexandre Guérini qui lui propose dans un texto du 22 juin de "se voir et me dire ce dont tu as besoin pour ta campagne. Bises". Rendez-vous est pris le lendemain dans un café aixois. Jean-Louis Jaubert, aujourd'hui retraité, restera, lui, en poste à la direction du technopôle de l'Arbois jusqu'en septembre 2010.

20 juin 2012

Affaire Guérini : Medvedowsky en garde à vue !

medve garde à vue

Bon, allons-y direct. C'est fort regrettable et triste à constater mais, à gauche aussi, il y a un grand besoin de nettoyage pour assainir les pratiques politiques. Il est largement temps.
Dans notre département des Bouches-du-Rhône, trop d'élus ont beaucoup dérivé vers des comportements répréhensibles.
Cela fait maintenant près de deux ans que des affaires dont on parlait seulement en coulisses ont fini par éclater, notamment grâce au travail remarquable et obstiné de plusieurs juges marseillais dont le plus renommé est Charles Duchaine.
Depuis, les convocations, les confrontations et les mises en examen pleuvent de tous côtés. 
Actualisation : voir en fin de texte
Evidemment, ce sont surtout les diverses affaires liées aux frères Alexandre et Jean-Noël Guérini qui ont fait l'objet du traitement judiciaire et médiatique le plus retentissant eu égard aux multiples responsabilités du président du conseil général.
Conséquence logique, les deux frères sont mis en examen, le premier ayant même été un temps incarcéré et le second ayant vu son immunité parlementaire levée.
Le "système Guérini" ainsi dénommé et souvent évoqué est peu à peu détricoté par la justice et ce n'est pas fini. Il reste sans doute encore pas mal de fils à dénouer avant de boucler tant de minutieuses enquêtes. Le juge Duchaine a procédé avec beaucoup de méthode, ne négligeant aucune piste et convoquant plusieurs dizaines de protagonistes réels ou présumés.
Réseaux, ententes, corruption, favoritisme, pressions, menaces, rien ne manque à ce qui apparaît au grand jour comme une organisation liée à la soif de pouvoir, d'influence et d'enrichissement. Une telle absence d'éthique mérite des sanctions exemplaires.
Nouveau rebondissement hier matin dans le bureau du juge. Le dossier ouvert il y a quelques mois à propos du rôle qu'aurait joué Alexandre Guérini au sein du technopôle de l'Arbois a connu une suite à laquelle il fallait s'attendre.
Plusieurs responsables du site ont été entendus par les enquêteurs chargés de l'affaire Guérini. Déjà convoqués et auditionnés comme simples témoins en mars dernier, Alexandre Medvedowsky, président de l'établissement public dépendant du CG13, et Olivier Sana, son actuel directeur, ont été placés en garde à vue et interrogés toute la journée dans les bureaux des magistrats. Hier soir, on apprenait que les douaniers ont réclamé que la garde à vue de Medvedowsky soit prolongée.
On se rappelle que l'ancien directeur, Jean-Louis Jaubert, avait été mis en examen en raison d'irrégularités constatées sur un marché public de travaux emporté par une société liée au grand banditisme. Cet épisode avait poussé Medvedowsky à une certaine forme de prudence et à prendre en quelque sorte les devants en se portant partie civile au nom du technopôle.
Pour mémoire, Jean-Noël Guérini avait usé de la même méthode pour assurer sa défense. Cela ne l'avait cependant pas empêché d'être mis en examen. Mais, à l'heure actuelle, il serait hasardeux de dire qu'il pourrait en être de même pour Medvedowsky.
Pour en revenir aux propos d'introduction, on se demande comment deux députés sortants et ré-élus dimanche ont pu obtenir l'investiture socialiste alors que des procédures étaient engagées contre eux.
Sylvie Andrieux d'abord, qui avait été mise en examen et avait perdu son immunité parlementaire et l'autorisation de se présenter avec le sigle de son parti juste avant le premier tour, devra comparaître en correctionnelle en novembre.
Henri Jibrayel ensuite, qui avait malmené la sénatrice Samia Ghali en tenant des propos qui avaient entraîné des plaintes réciproques, et qui, selon le Canard enchaîné, ferait l'objet d'une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et escroquerie ayant favorisé l'octroi de subventions à des associations de son secteur d'élection. Jibrayel s'en offusque en affirmant qu'à ce jour il n'a pas été invité par le juge pas plus qu'il n'a été convoqué par la police. Il n'empêche. Que lui aussi puisse être soupçonné des mêmes pratiques qui ont amené Andrieux devant le tribunal n'est pas ce que l'on peut attendre de mieux d'un député.
Je persiste. L'assainissement total, c'est maintenant ! 
NB : Pendant la longue période électorale, la justice n'a pas fait relâche pour les deux frères Guérini. Début mai, à l'issue d'un contrôle serré des comptes d'une de ses sociétés exploitant la décharge de La Ciotat, Alexandre a reçu un courrier du fisc lui réclamant pas moins d'un demi-million d'euros.
De son côté, multipliant les démarches en défense, Jean-Noël a de nouveau porté plainte contre son pourfendeur Arnaud Montebourg. Puis, contestant la forme de sa mise en examen, il a aussi déposé une seconde fois une requête en nullité de la procédure. La cour d'appel devrait se prononcer aujourd'hui, vraisemblablement par une décision de rejet et de demande de poursuite de l'information par les juges marseillais.
                                  Actualisation : Fin des gardes à vue 
Les gardes à vue d'Alexandre Medvedowsky et d'Olivier Sana ont duré deux jours. Le directeur du technopôle de l'Arbois a été laissé libre dans la journée sans avoir été présenté au juge. C'est probablement parce que les affaires qui ont suscité les recherches d'informations des gendarmes sont antérieures à son recrutement en 2010. Le président de la structure a lui aussi quitté le tribunal en fin d'après-midi mais après avoir été auditionné par le juge Duchaine. Il est sorti sous le statut de témoin assisté, un statut judiciaire qui n'est ni celui de simple témoin ni celui d'une mise en examen. Les suites de l'enquête diront si le juge compte en rester là.

blog titre entierMes précédents articles (par ordre chronologique)

"Les Guérini, Medvedowsky et les dessous de l'Arbois" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2011/12/14/22961146.html

"Alex Guérini et Alex Medvedowsky en connivence ?" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/03/21/23816450.html

"Medvedowsky récuse toute connivence avec Guérini" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/03/23/23832848.html

"L'ex-directeur de Medvedowsky mis en examen" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/05/25/24339362.html

logo bakchichDeux articles dans Bakchich

http://www.bakchich.info/societe/2012/06/19/les-geants-des-dechets-degustent-a-marseille-61452

http://www.bakchich.info/societe/2012/05/28/affaire-gueriniguernica-la-petite-musique-de-jean-louis-jaubert-61397

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A propos de Sylvie Andrieux

andrieux canard 6

andrieux canard 6
Et un rappel...

andrieux laprovence 18

A propros d'Henri Jibrayel

jibrayel pastis canard 6
Et un rappel... 

jibrayel canard 25

17 juin 2012

Jean-David Ciot député, Marine Joissains chassée !

MARINE JOISSAINS BATTUE !

leg 14e

C'est la meilleure nouvelle de ce second tour des législatives.
Dans la 14e circonscription, la sortante aux deux mandats Marine Joissains UMP est enfin évincée de l'Assemblée nationale. Aix et le pays d'Aix seront désormais représentés par Jean-David Ciot PS (53,55%).
Par ailleurs, un autre député sortant UMP aux deux mandats paie la facture. Richard Mallié est défait en triangulaire dans la 10e par François-Michel Lambert EELV (41,64%)
Seul l'UMP Christian Kert est réélu de justesse (50,98%) pour un sixième mandat dans la 11e contre Gaëlle Lenfant PS.

leg aix 2nd tour

                                             Les réactions...
                                      ... de Jean-David Ciot
Le nouveau député PS Jean-David Ciot est fier de ses 53,55%.
"Je suis très content de ce résultat. On a, avec ma suppléante Noëlle Ciccolini, engagé une campagne de fond, essayé de porter des sujets qui préoccupent nos concitoyens : la question de la jeunesse, de l’emploi, du logement, de la sécurité, de la justice... On les a portés à bout de bras, on n’a pas toujours été entendu, le débat médiatique étant souvent plus intéressé par les caricatures. On n’est jamais tombé dans la campagne de caniveau dans laquelle on a essayé de nous attirer parfois. Et on a eu raison. On a mené une campagne digne et respectueuse de tous, en allant dans toutes les communes, faire un vrai travail de proximité. J’avais pris l’engagement que si j’étais député, je serais un député de proximité."
                                      ... et de Maryse Joissains
La sortante UMP battue ne croit toujours pas en sa défaite.
"Je ne comprends pas... Je ne comprends pas parce que je travaille, toutes les semaines à l’Assemblée nationale et ici, sur le territoire. Je pensais que les gens auraient reconnu mon bon bilan. Ils vont désormais devoir se satisfaire de la mauvaise gestion de François Hollande, même s’ils ont visiblement eu envie de lui donner une majorité. Mon adversaire a réalisé un beau combat, il était bien moins connu que moi et cela s’est révélé être un avantage : il a sans doute fait beaucoup moins de mécontents que moi qui suis aux responsabilités. Je suis amère, déçue mais je reste mobilisée, je vais me battre pour l’avenir. Cette défaite est quelque part un bonus pour la ville d’Aix et pour ma santé..."

leg 11e

leg 10e

La nouvelle Assemblée nationale
(Clic sur l'image pour agrandir)

legislatives 2012 résultats définitifs

Dernière minute : Selon les chiffres officiels fournis par le ministère de l'Intérieur pour la métropole, l'outremer et les résultats quasi définitifs sur les Français de l'étranger, le PS obtient 280 sièges, les divers gauche 22, les radicaux de gauche 12, soit 314 sièges. EELV a 17 sièges, le Front de gauche 10 et les indépendantistes martiniquais 2 sièges, ce qui porte l'ensemble de la gauche à 343 sièges.
L'UMP a recueilli 194 sièges, le Nouveau Centre et les divers centristes 14, les divers droite 15 et les radicaux valoisiens 6, soit un total de 229 pour la droite. L'extrême droite en a trois, dont deux pour le FN, et le MoDem deux. 
Le total de 343 sièges de la nouvelle majorité est un record absolu pour l'ensemble de la gauche qui n'en avait jamais obtenus autant. Le précédent record pour une Assemblée de 577 sièges datait de 1997 (avec 319).
L’ensemble de la gauche totalise près de 51% des voix au second tour de ces législatives, un score rarement atteint dans son histoire, selon une totalisation du ministère de l’Intérieur portant sur 42,1 millions d'électeurs inscrits. L’ensemble des candidats de gauche (PS, radicaux de gauche et divers gauche, Front de gauche, EELV) ont 50,99%, ceux de droite (UMP, Parti radical, Nouveau Centre et divers droite) 44,08%, l’extrême droite 3,82% et les autres candidats (dont le Modem) 1,09%.
L’Assemblée nationale compte 234 nouveaux députés, soit 40% du total, qui ne siégeaient pas dans l’Assemblée sortante, dont 137 socialistes.
155 femmes siègeront dans la nouvelle Assemblée, chiffre sans précédent en France mais encore très éloigné de la parité puisque 422 hommes ont été élus. Le taux de femmes au Palais-Bourbon s'élève désormais à 26,86%. Il était de 18,50% en 2007 avec 107 femmes, reléguant la France à la 19e place en Europe pour la réprésentation des femmes. Le PS est le parti qui a envoyé le plus gros contingent de femmes à l'Assemblée : 106 sur un total de 280 élus. L'UMP arrive très loin derrière, avec 27 sur 194 députés. Parmi les 17 élus EELV, 9 sont des femmes. Quatre femmes figurent dans les divers gauche, trois au PRG, deux au Front de gauche, deux dans les divers droite, une au MRC et une au Front national. 

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15 juin 2012

Joissains et Kert, le dénouement, c'est maintenant

legislatives vague rose vague bleue

Dimanche, les deux duels aixois vont être très chauds. Rien n'est vraiment encore acquis pour aucun des candidats. En revanche, comme la majorité présidentielle est passée à gauche, il faut s'attendre à la disparition de pas mal de députés de droite. Le coup de balancier peut donc aussi jouer pour les deux circonscriptions aixoises (j'en rêve !).
13h00 : Canular téléphonique : 
Nadine Morano piégée par l'imitateur Gérald Dahan ! (A écouter ci-dessous)

Les premiers signes ont été donnés par les électeurs de dimanche dernier. Les candidats sortants, Marine Joissains et Christian Kert, sont en fort recul. Et, c'est inédit, ils n'arrivent qu'à la seconde place. Reste à voir quels glissements, même minimes, feront le résultat du second tour. Y aura-t-il une accentuation en faveur des candidats de gauche, Jean-David Ciot et Gaëlle Lenfant, ou un sursaut, pour l'instant indiscernable, pour ceux de droite ? Suspense...

(Clic sur l'image pour agrandir)

legislatives ciot

Les radios et les télés locales, les journaux et les sites internet ont plutôt bien, sinon bien, rapporté l'essentiel des faits de campagne, donnant la parole à chacun des postulants, soit séparément, soit par le biais de débats équitables. On a pu y distinguer ce qui sépare nettement les deux camps.
A droite, la défaite au niveau national est déjà intégrée dans les esprits. Et les deux candidats Joissains et Kert à la recherche désespérée d'un ultime mandat ne se projettent plus que comme d'éventuels élus d'opposition à l'Assemblée nationale.
A gauche, l'avènement assuré d'une majorité à l'Assemblée nationale encourage les deux candidats Ciot et Lenfant pour représenter en quelque sorte à la fois la relève politique et le renouvellement générationnel attendus depuis si longtemps en pays d'Aix. Ils s'inscrivent totalement dans la volonté de soutenir l'action de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault et de participer activement au travail législatif qui mettra en œuvre le projet présidentiel.

legislatives ump fn

Sarkozy, Joissains, Kert et l'UMP : "premiers de la casse"
J'ai souvent décrit ici ce qu'ont été les bilans de Joissains et de Kert qui ont voté toutes les lois de casse de Nicolas Sarkozy. Dans leurs tracts, chacun des deux candidats se vante pourtant d'avoir accompli un parcours exemplaire.
Ainsi, par exemple, Joissains n'hésite pas à mentir une nouvelle fois en écrivant "Je suis un député travailleur" alors que tous les classements démontrent son inactivité pour ne pas dire son inutilité (gros rires).
Elle se targue également d'avoir toujours travaillé en bonne intelligence avec tous les maires de la Communauté du pays d'Aix (ce qui n'a rien à voir avec les législatives) et, ajoute-t-elle, "avec le soutien des 33 maires de droite et de gauche". Ah bon ? Et c'était quoi alors cette grosse fronde qui a poussé lesdits maires à lui écrire un courrier lui reprochant vertement ses méthodes ?
Elle n'a pas encore osé se vanter de marcher sur l'eau mais, à l'entendre, elle aurait transformé notre territoire en pays des merveilles et de la poésie.
Et n'oublions non plus les deux scandales de ces dernières semaines, l'annulation de l'exposition Albert Camus et l'interdiction des rencontres culturelles sur l'Algérie, soi-disant pour "menace sur l'ordre public". Vous la voyez la manœuvre vers un certain électorat ?
Or, tel un juste retour des choses, c'est cette détestable façon d'être toujours en train de la ramener qui pourrait lui coûter son poste de députée, à quoi s'ajoutent ses extravagances permanentes qui ont trouvé leur point culminant dans ses plus récents et si inqualifiables propos à l'endroit de l'élection du nouveau président de la République.
         Nouveau : Nadine Morano piégée par l'imitateur Gérald Dahan !
                                    (Source originale Sud Radio)


Il ne faut donc plus s'étonner de voir maintenant Marine Joissains aller quémander, comme sa collègue Nadine Morano, autre probable recalée, du secours auprès de l'extrême-droite en revendiquant d'en "partager certaines valeurs", bien entendu, sans réprobation ni sanction de la part de l'UMP à son égard. A l'évidence, cela ne plaît pas aux Aixois qui le lui ont déjà signifié dimanche en ne lui accordant plus que 28% des voix.
Kert ne fait d'ailleurs pas autre chose même s'il se camoufle derrière des manières plus policées : "Je vais essayer de désamorcer ce vote Front National qui est un vote de désespoir. [...] Ce qui, en ce qui me concerne, me conduit à en appeler au vote de cet électorat". [...] "L'électorat frontiste n'a plus qu'une candidature sur laquelle se reporter." Mais qui est donc responsable d'avoir joué avec cette flamme en empruntant les discours les plus crasses de l'idéologie de la haine ? 
Ma conclusion est simple. Dimanche, Joissains et Kert, c'est fini, si nous le voulons ! Le dénouement et le déménagement, c'est maintenant !

Dimanche soir, je publierai les résultats dès qu'ils seront disponibles.

sarko legislatives

logo laprovence
La lettre de la fronde des maires :
http://www.laprovence.com/article/aix-en-provence/madame-la-presidente-nous-vous-faisons-une-lettre

logo marsactu newL'expo Camus annulée :
http://www.marsactu.fr/vu-sur-le-web/lexpo-camus-de-marseille-provence-2013-annulee-27862.html

Les rencontres sur l'Algérie censurées :
http://www.marsactu.fr/culture-2013/lalgerie-bannie-des-terres-aixoises-27927.html

Comique :
Quand Sarkozy évoque... Stéphane Camus !
http://kacouy.blog.lemonde.fr/2012/04/30/sarkozycamusjoissains-et-onfray/

13 juin 2012

Marine Joissains et Christian Kert, bientôt éjectés ?

joissains et kert bouée 

La règle vaut pour beaucoup. Quand on est sortant, on est renvoyé à son passé et on est jugé sur son bilan. Quand on est candidat pour la première fois, on doit d'abord convaincre et montrer sa capacité à briguer une fonction.
Au premier tour des législatives de dimanche dernier, les électeurs ont en quelque sorte déjà tranché en plaçant Marine Joissains derrière Jean-David Ciot pour la 14e circonscription et Christian Kert derrière Gaëlle Lenfant pour la 11e.
C'est assez logique puisque les deux sortants ont fait partie des mêmes majorités de droite. L'une pendant deux mandats, l'autre pendant cinq mandats.
Dimanche, les résultats du second tour diront si ces deux-là pourront continuer à siéger à l'Assemblée nationale.
Les deux sortants se ressemblent dans leur soutien total et quasi aveugle à toutes les politiques décidées par Nicolas Sarkozy. Leur différence réside peut-être dans le seul fait que l'une a cumulé plusieurs mandats et fonctions trop lourds à assumer pleinement en même temps et que l'autre n'a été que député.
A ce moment donné de leurs parcours finissants où ils sont de nouveau tous deux candidats, mais en très net recul dans leurs scores habituels respectifs, les deux subissent certes le reflux de la droite consécutif à la chute de leur champion à l'élection présidentielle. Mais, ce qui les rapproche est leur maigre bilan en termes d'action locale.
L'une subit aussi le revers qu'elle s'est infligé par ses comportements outranciers, ses décisions incohérentes et ses absences de réponses concrètes aux véritables attentes économiques et sociales (dont le logement) des citoyens.
L'autre a forcément peu de comptes à rendre du point de vue communautaire et municipal mais il n'a cessé de faire figure d'élu sans réelle influence pour apporter des solutions aux situations dramatiques auxquelles sont confrontées de très nombreuses familles du pays d'Aix.
Et maintenant ? Force est de constater qu'ils se rejoignent de nouveau, à quelques infimes nuances près. Cela est tellement vrai que Kert était bien aux côtés de Joissains lors de son meeting d'hier soir à Aix, un peu comme les pendus vont au secours des pendus.
Mais il y a plus grave. Les deux revendiquent un rapprochement avec le FN.
Joissains, plus en perdition que son collègue, y va franco. Elle l'a dit au soir du premier tour, l'a répété sur un site internet et l'a confirmé à La Provence et encore hier soir sur France 3 dans le débat l'opposant à Jean-David Ciot. Et Kert louvoie pour tenter de faire croire qu'au grand jamais il ne s'abaisserait aux extravagances de sa collègue tout en évoquant, l'air de rien, que les électeurs d'extrême-droite l'intéressent aussi comme une réserve de voix. Il les juge donc compatibles avec sa propre ligne, en particulier sur les thèmes discutables liés en grande partie aux élucubrations identitaires.
Dans ces domaines, il faut reconnaître à Joissains et à Kert réunis un certain culot pour oser avancer l'argument que leurs ré-élections seraient la solution miracle aux problèmes que le gouvernement désavoué et sorti par les urnes a largement contribué à envenimer. Face à leurs piètres résultats du premier tour, les deux députés en sursis en sont donc réduits à la quête de la bouée de sauvetage.
Pour essayer à la fois de rétablir sa légitimité perdue et de redorer du coup sa prétention écornée de rassemblement censée impressionner les électeurs qui, de toute façon, lui tourneront le dos et préfèreront Jean-David Ciot au second tour, Joissains se proclame désormais "seule représentante de la droite et du centre" tentant de faire oublier ceux qui l'ont déjà désavouée en votant pour d'autres candidats de droite et d'extrême-droite, tandis que, prétendant être encore capable de concurrencer Gaëlle Lenfant, Kert s'octroie le titre de "seul des deux candidats à être un candidat humaniste avec une certaine rigueur". Mais qui peut bien encore les croire ?
Alors, ma conclusion est simple. Le chambardement, c'est maintenant !

10 juin 2012

Pays d'Aix : Marine Joissains et Christian Kert en recul

legislatives 1 - Copie 

Au vu des résultats définitifs de ce premier tour des législatives, Marine Joissains et Christian Kert en ballotage défavorable pourraient passer à la trappe d'ici une semaine.
Sous réserve de bouleversements au second tour, le Pays d'Aix devrait compter deux députés de gauche : Jean-David Ciot et Gaëlle Lenfant.
Les tableaux ci-dessous montrent une érosion plus importante que prévu pour les scores UMP dans les circonscriptions elles-mêmes mais aussi et surtout à Aix.
C'est probablement la fin d'un cycle de droite et une perspective de bon augure en vue de l'élection municipale de 2014. Cela me réjouit pleinement...

 legislatives Aix premier tour
  
legislatives 1 - Copie (2)
  
legislatives 1 - Copie (3)

8 juin 2012

C'est le moment de couler la Marine... Joissains

circo 14e aix
Dimanche, c'est le premier tour des législatives. Et il faut bien le répéter clairement tout autour de soi, pour que nul ne s'y méprenne ou ne s'y dérobe, la portée de ces élections n'est ni secondaire ni négligeable. Loin de là. Elles sont en fait aussi déterminantes que l'élection présidentielle dont elles sont le prolongement naturel.
Les deux scrutins étant désormais liés par la règle électorale inaugurée en 2007, la cohérence voudrait que les électeurs soient aussi nombreux pour confirmer leurs choix de mai. Les derniers sondages ont donné les tendances. Mais cela ne suffit pas. Il faut maintenant les concrétiser. 
Ces législatives ont un double intérêt, donner une majorité nationale à la gauche et élire les députés qui représenteront nos territoires au quotidien. 
Jeudi, j'ai livré ce que j'en pensais pour la 11e circonscription. Voyons aujourd'hui la 14e. Les enjeux y sont encore plus cruciaux pour l'avenir d'Aix et du pays d'Aix. La candidate UMP sortante est Marine Joissains qui sollicite un 3e mandat.
Vu ses bilans parlementaire et municipal, il n'est que temps de la dégager une fois pour toutes. Personnellement, je n'accepte pas d'être réprésenté par une élue qui, depuis dix ans, a pris sa fonction de députée à la légère jusqu'à friser l'imposture. Je ne veux plus que notre ville d'Aix soit la risée et la cible des commentaires de toute la France, notamment depuis la goutte puante qui a fait déborder "la" vase, celle de sa collusion revendiquée avec l'extrême-droite. 
Joissains a senti les vents contraires se lever de face. Même des personnes qui lui accordent habituellement leurs suffrages sont outrées par son comportement. Et elle se sait en grand péril. C'est sans doute ce qui a poussé Sophie Joissains à se fendre d'un billet sur son blog pour parer les brèches. Las, la fille nous rejoue la même vaine pièce que sa maire avec la même ligne de défense tordue. 
Dimanche, Joissains va devoir d'ailleurs affronter plusieurs candidats issus de son propre camp qui lui contestent sa légitimité. Déterminés à la faire battre, ils ont ouvertement et violemment déclaré leurs hostilités à son encontre.
L'un est Michel Boulan, maire UMP de Châteauneuf-le-Rouge, qui a récupéré sans coup férir l'investiture du
Nouveau centre justement retirée à la sortante après ses propos scandaleux. L'autre, moins connu certes, est Philippe Neveu, ex-directeur général des services de la Communauté du pays d'Aix, que Joissains a viré et qui n'a donc pas qu'une dent mais un dentier complet contre elle. 
Elle aura aussi contre elle l'érosion des résultats de l'UMP suite à la défaite de son vénéré président. Il y a également le découpage électoral opéré par un ministre de Sarkozy qui lui a ôté huit bureaux qui lui étaient précédemment favorables. Enfin, la candidate FN tentera de lui ravir des voix sans pourtant être sûre de pouvoir se maintenir au second tour. Et si elle n'y parvenait pas, il n'est pas certain que ses électeurs reportent leurs suffrages sur Joissains. 
Pour compléter ce bref tour d'horizon, le candidat de la majorité présidentielle est cette fois considéré par beaucoup comme sérieux et peut donc l'emporter. Après tout, la chose est faisable car cette circonscription a déjà été à gauche en continu de 1962 à 1986 grâce à la personnalité hors normes de Louis Philibert.
C'est précisément son successeur à la mairie du Puy Sainte-Réparade, Jean-David Ciot, qui, avec sa suppléante aixoise Noëlle Ciccolini, fille du très respecté ancien maire socialiste d'Aix Félix Ciccolini, entend bien reprendre le flambeau pour siéger à l'Assemblée nationale. 
Pour ceux qui se sentiraient encore le courage et aptes à résister à une dernière dosette de nausée, je conseille d'aller lire ou relire ce qui a paru dans la presse au sujet de Joissains.
Pour comprendre le niveau des dégâts provoqués par ses récentes outrances, il n'est qu'à observer que l'article de
Rue89 a reçu à ce jour 107.714 visites et fait l'objet de 270 commentaires. Quant à l'article du NouvelObs, il pointe la curiosité ostensible plaquée... sur la poitrine de Joissains. 
Dimanche, il faut couler la Marine, que le patronyme soit originel ou emprunté. 
Ma conclusion est simple. La gauche au parlement, c'est maintenant ! 
NB : Le candidat de la nouvelle majorité présidentielle est Jean-David Ciot qui se présente pour la première fois.

Dimanche soir, je publierai les résultats du premier tour dès qu'ils seront disponibles.

Mon article de jeudi sur la 11e circonscription :
"Christian Kert et Marine Joissains, pas si différents" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/06/07/24438962.html

logo rue89 bis
http://www.rue89.com/2012/05/10/aix-en-provence-vous-nous-avez-dresse-le-portrait-de-votre-maire-232062

LOGO NOUVELOBS 2
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/562835-maryse-joissains-deputee-ump-porte-une-croix-et-la-laicite-dans-tout-ca.html

logo LDH toulon
Joissains et ses frasques vues par la LDH :
joissains et marine
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5004

7 juin 2012

Christian Kert et Marine Joissains, pas si différents

circo 11e aixAix compte deux députés. Cependant, si l'un ne ressemble pas tout à fait à l'autre dans la manière de faire, leurs choix politiques ne diffèrent pas.
Christian Kert est du genre courtois et a plus travaillé que Marine Joissains qui a battu des records réguliers de vulgarité, d'absentéisme et d'inactivité.
Leur fardeau, c'est qu'il sont tous les deux de droite et qu'ils ont défendu et voté toutes les lois, même les pires, de Nicolas Sarkozy et François Fillon réunis.
Il est donc logique de les voir se démener et mener campagne pour leur réélection sous le même sigle de l'UMP. En ce moment, on les voit d'ailleurs souvent ensemble dans les manifestations et sur les estrades. Et on les entend se congratuler et se soutenir l'un l'autre. Et, bien sûr, déclarer la main sur le cœur s'apprécier pour leur grand courage mutuel. La bonne blague !
Les connaissant parfaitement tous deux, je puis révéler qu'en privé Kert a parfois été gêné aux entournures par les loufoqueries et les outrances de Joissains. En retour, cette dernière a un intérêt particulier à afficher un semblant d'unité avec son collègue, histoire de se refaire une moralité. Le malheur pour elle, c'est que les renommées ne sont pas transférables.
Et puis de quelles renommées s'agit-il, s'il vous plaît ? Après les déclarations tordues de sa collègue sur François Hollande, le député n'a pas été en reste pour approuver la dérive. "Le chef doit assumer toutes les responsabilités, même celle de rompre la monotonie du quotidien. Et ça, Maryse sait très bien le faire."
Mais, aujourd'hui, revenons plus précisément à Christian Kert lui-même. Le député se présente souvent comme centriste et humaniste, au motif qu'il a débuté à l'UDF. Mais, c'était il y a longtemps, c'est prescrit, dirais-je. Sous ses airs d'urbanité, le député aux cinq mandats ne manque pas de voter des textes discutables. Trois exemples.
Un, après avoir déclaré qu'il ne voterait pas la loi de Sarkozy dite réforme des collectivités territoriales, il a fini par apporter sa voix sans barguigner.
Deux, il a fait la paire avec son collègue député Richard Mallié pour pousser au travail dominical.
Trois, il est surtout l'auteur de l'amendement controversé voté en 2004 sur "le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du nord, et accordant à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit".
Vous le voyez le message subliminal électoraliste ? Il va dans le même sens que cette présence de Kert ces jours-ci aux côtés du candidat UMP d'Arles, Roland Chassain, une présence destinée à lui apporter son soutien lors d'une réunion publique. Or, le lendemain, ce candidat tractant en compagnie d'un transfuge du FN, Stéphane Durbec, a clairement déclaré dans le journal Minute (!) qu'il était pour un dialogue avec l'extrême-droite et qu'il se désisterait pour le candidat FN si lui-même n'était pas au second tour. "Je suis plus proche de Marine Le Pen que du PS. Si Mme Laupies est en mesure de gagner, il n'y aura pas de front républicain. Pour moi, c'est tout sauf Vauzelle !", a-t-il éructé.
Sur la profession de foi que les électeurs de la 11e circonscription ont reçue hier et sur son matériel de propagande, le député sortant Kert décline tous les clichés que l'UMP a déversés pendant la campagne présidentielle et qu'il n'est nul besoin de reproduire ici.
Ma conclusion est simple. La gauche au parlement, c'est maintenant !
NB : La candidate de la nouvelle majorité présidentielle est Gaëlle Lenfant déjà en course en 2007.

Les cabrioles de Bruno Genzana

Depuis le découpage de la 11e circonscription, il voulait être le candidat du Nouveau centre se faisant fort d'éjecter Christian Kert. Marine Joissains avait passé un accord pour l'aider. Bruno Genzana y a cru. Il a perdu. Et que fait-il depuis cette nouvelle baffe ? Il a repris ses critiques contre elle. Il s'est ostensiblement montré aux côtés de Michel Boulan, membre de l'UMP, qui se présente en quasi dissident sous l'étiquette du NC dans la 14e.
Son autre prétexte est qu'il condamne les propos scandaleux et trop droitiers de Joissains : "Elle fait courir un grand risque à la droite aixoise. Je soutiens Boulan qui offre une alternative crédible et courageuse à ceux qui partagent nos valeurs". Ah bon ? Quelles valeurs ?
C'est le moment de ressortir des archives. N'est-ce pas lui qui, jusqu'en 2008, avait constitué au conseil général un groupuscule d'élus intitulé "Agir pour le 13" qui a recyclé l'ancien maire FN de Marignane Daniel Simonpieri ? Et le voilà maintenant déguisé en roquefort qui dit au camembert "tu pues". Nauséabond !

Les faits sur Genzana :
http://felina.pagesperso-orange.fr/doc/extr_dr/simonpieri_recyclage.htm

"Kert canarde Genzana qui veut lui piquer sa place" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/11/24/19688228.html

"La Provence renvoie Kert à ses aigreurs" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/11/26/19706294.html

Sondage TNS/Sofres/NouvelObs du 2 juin 2012
sondage legislatives

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