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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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25 juin 2012

Joissains et les dérapeurs absents de l'Assemblée

joissains amère

Chouette, la nouvelle Assemblée nationale se réunit mardi à 15h. Et ce sera une joie de suivre ce premier moment qui ne sera pas encore une séance de travail légistatif mais une mise en place des instances qui auront la responsabilité du fonctionnement pendant cinq ans.
En amont, majorité de gauche et minorité de droite ont déjà pu préparer le terrain en organisant leurs divers groupes respectifs puisque les députés sont officiellement entrés en fonction le 20.
Leur premier vote important désignera le nouveau président de l'Assemblée. On en connaît déjà le titulaire, Claude Bartolone du parti socialiste. La suite des opérations d'installation des rouages (commissions, groupes, etc.) aura lieu mercredi et jeudi.
L'assemblée qui vient de sortir des urnes offre enfin une image renouvelée de la représentation nationale. 217 députés (soit 38%) sont élus pour la première fois et les femmes constituent désormais 27% de l'ensemble des 577 députés, une avancée notable à mettre en très grande partie à l'actif de la gauche.
L'hémicycle va devoir se familiariser avec un nombre conséquent de nouveaux visages. L'hécatombe a entraîné la disparition de bataillons entiers de député(e)s de droite, voire de positionnement plus extrême, qui ont perdu leurs sièges pour inconduite caractérisée ou tout simplement par alternance voulue par les électeurs.
Ici, dans les Bouches-du-Rhône, deux députés manqueront particulièrement à l'appel. Après son autre déconfiture à la présidence de la Communauté urbaine de Marseille qui avait vu Eugène Caselli lui subtiliser la place par un tour de magie politique, Renaud Muselier s'est fait tailler une veste par la ministre Marie-Arlette Carlotti. Son avenir s'est un peu plus assombri alors qu'il a toujours en tête, paraît-il, l'ambition d'être le successeur de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille. C'est loin d'être fait.
Et puis, il y a Maryse Joissains, qui se croyait invincible mais qui a enregistré l'un des scores les plus minables de la droite dans sa circonscription, défaite par Jean-David Ciot dès sa première candidature. Maryse Joissains n'a à s'en prendre qu'à elle-même. Elle a morflé comme sa collègue Nadine Morano qui a, elle aussi, franchi sans vergogne le pas de la honte en direction du lepénisme.
Depuis des années, Joissains a tout osé dans ce sens et son rejet par les électeurs est une juste sanction qu'il va lui falloir analyser. Est-ce un signe, face à l'évidence de son score plancher à cette législative, cette fois, elle n'est pas allée jusqu'à réitérer le fumeux argument de l'illégitimité du candidat gagnant et son non moins gaguesque coup d'esbroufe du recours.
Joissains est désomais affaiblie et, pour les mêmes raisons, il n'est pas hors de portée de lui régler définitivement son sort lors de la municipale de 2014. Nous en reparlerons, chaque chose en son temps.
Pour elle, comme pour Morano, on pourra alors leur suggérer une reconversion dans une de ces émissions filmées 24h/24 sur la chaîne qui bétonne les cerveaux. Ou leur confier à tour de rôle de participer à ce programme de radio qui offre une seconde carrière aux grasses têtes. L'animateur ne le sait peut-être pas encore mais, avec le nombre de député(e)s battu(e)s en juin, il dispose là d'un vivier pour assurer ses audiences pendant plusieurs années.
 

joissains morano 2

Pour ma part, je me réjouis aussi de la disparition hautement méritée de certaines autres caricatures de la caste sarkozienne : Frédéric Lefèbvre qui confondait œuvre littéraire et marque commerciale, Georges Tron qui mettait les pieds où il ne fallait pas, Michèle Alliot-Marie qui excellait, pleine de morgue (maintenant, elle y est !) plus en Tunisie qu'au gouvernement, Chantal Brunel qui proposait ses compétences en expulsion maritime des immigrés, Claude Guéant qui concurrençait son patron en crapuleries policières, ou encore Valérie Rosso-Debord qui se prenait pour un porte-flingue sans se rendre compte que le ridicule ne tue plus.
On en a peu parlé mais une dynastie familiale au pouvoir depuis 1946 dans le Puy-de-Dôme a perdu son dernier descendant, Louis Giscard d'Estaing, qui a lui aussi été contraint à devoir prononcer à son tour la célèbre formule paternelle "au revoir".
Ultime bonheur, l'Assemblée a échappé à l'arrivée du pathétique Benjamin Lancar, clone en devenir de Lefèbvre. Au soir de la décrépitude de la droite, quelques regrets cependant. Dommage que ne fassent pas partie de l'ambulance des évacués les Patrick Balkany, Henri Guaino, Valérie Pécresse et David Douillet.
Ce qui est extraordinaire, mais à vrai dire sans surprise, c'est que, maintenant que Nicolas Sarkozy est réduit au silence, on entend ses suppôts, et pas les moindres, dire à la télé que la stratégie ultra-droitière du président sortant initiée par son conseiller d'extrême-droite Patrick Buisson était allée trop loin. Or, jusqu'au dernier jour de l'élection présidentielle, aucun de ces godillots n'avait osé se rebeller. Non, ils ont toujours menti et tout validé avec servilité et hypocrisie.
Plutôt que de venir épancher leurs états d'âme, qu'ils fassent d'abord leur examen de conscience et d'honnêteté. Etaient-ils les seuls à ne pas voir ce que tout le monde voyait énorme comme un clan de nababs au Fouquet's, un yacht d'ami richissime ou des montres de luxe au poignet, ces symptômes d'une sorte de maladie mentale qu'on nomme le syndrôme d'ubris ? A savoir, la perte totale du sens des réalités, l'intolérance à la contradiction, les actions à l'emporte-pièce, l'obsession de sa propre image et les abus de pouvoir. Etait-ce donc vraiment si difficile d'avoir le courage de sortir du rang pour dénoncer les dérives, mettre en garde Sarkozy et l'alerter sur sa faillite annoncée ?
Allez, hop, tournons la page. Et écrivons-en une autre, plus belle, plus juste et plus humaine. Le changement, c'est maintenant. Assurément !

Coup de chapeau à Jean-David Ciot !
http://www.assemblee-nationale.fr/14/tribun/fiches_id/605557.asp

Calendrier d'ouverture de la XIVe législature :
http://www.assemblee-nationale.fr/agendas/calendrier_ouverture_14.asp

Un article intéressant et sans pitié
(Merci à son auteur d'avoir cité mon blog et d'avoir mis un lien)
http://www.marianne2.fr/Comment-la-droitisation-de-l-UMP-a-conduit-a-sa-chute_a219909.html

(Clic sur l'image pour agrandir)

joissains canard 20

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Commentaires
A
Parmi les excès de toute sorte qui émaillèrent la Présidence de Nicolas Sarkozy, il en est un, commis par l'ex-Président lui-même, qui a curieusement échappé à bien de commentateurs...<br /> <br /> <br /> <br /> Cela s'est passé entre les deux tours de la Présidentielle, et il s'agit de l'emploi d'une petite phrase et d'une expression par notre ex-Hyper-Président. <br /> <br /> <br /> <br /> L'expression était : "Espace vital", ("Lebensraum" en Allemand) véritable leitmotiv de nombre de discours d'Hitler, un "espace vital" dont la recherche était censé légitimer le déclenchement de la 2ème guerre mondiale.<br /> <br /> <br /> <br /> La petite phrase, c'était "Le travail rend libre" ("Arbeit macht frei"), une des phrases fétiches de la propagande Nazie depuis les années 30, devenue la devise des camps de la mort d'Auschwitz et de Dachau. <br /> <br /> <br /> <br /> Malheureusement pour les partisans de M. Sarkozy qui prétendent qu'il s'agit de calomnies, ces mots furent prononcés devant des caméras, et à plusieurs reprises. Les vidéos existent et font preuve. Il semblerait même que "Le travail rend libre", il l'avait déjà repris à son compte dès avant son élection en 2007.<br /> <br /> <br /> <br /> A ce stade, le départ d'un tel homme ne peut être qu'une bénédiction pour notre pays.
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C
Un oubli dans votre liste des évacués, M. Castronovo, le réac homophobe et autres adjectifs Vanneste a enfin lui aussi giclé d'un bon coup de balayette.<br /> <br /> Ca s'arrose !
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E
Et maintenant les sarkozistes vont devoir rendre des comptes, notamment à la Justice.<br /> <br /> Enfin! 5 ans de calvaire.<br /> <br /> Bel article résumant bien le changement sain à l'Assemblée
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F
Ils se bouffent entre eux. <br /> <br /> Ce sont surtout des ex-ministres femmes qui balancent sur les méthodes de Sarkozy, même si elles auraient dû ouvrir les yeux et la bouche bien plus tôt. <br /> <br /> A propos de Bachelot et de Kosciusko-Morizet qui envoient des missiles et quelques tomates, ce matin, Copé joue l'indigné et le père la morale qui voudrait poursuivre dans le mensonge pour asseoir ses propres ambitions face à son ennemi Fillon. <br /> <br /> "Quand je vois un certain nombre de personnalités qui ont été ministres de Nicolas Sarkozy, ont eu une très grande proximité avec lui, dire des choses à l'opposé de ce qu'elles ont fait, ce qu'elles ont dit, ça me stupéfie un petit peu !" "Il y a des fois où on est quand même un peu troublé de ce qu'on entend." <br /> <br /> Et de ceux ou de ce qu'on n'entend pas, il n'est pas troublé ?
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