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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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11 juillet 2022

Gérard Bramoullé furieux à propos de sa délégation à la métropole

FURAX. Il y aura forcément un perdant dans le conflit qui oppose Gérard Bramoullé et Martine Vassal. Cette dernière lui a confié la délégation à la protection du patrimoine alors que le premier adjoint visait les finances. Ils se rendent coup sur coup par voie de presse. Tout cela n'augure rien de positif pour l'entente nécessaire à la bonne gouvernance de la métropole... 

métropole logo CT - Copie (2)

Je l'ai raconté dans mon précédent article. Gérard Bramoullé, premier adjoint aixois, a été en quelque sorte humilié par Martine Vassal qui, faisant mine d'ignorer sa volonté de s'occuper des finances dont il connaît les rouages, lui a délégué la protection du patrimoine au titre de vice-président de droit de la métropole.
Cela le contrarie mais il paie le prix de sa fronde entamée sous Maryse Joissains et poursuivie par Sophie Joissains. En politique, il n'est pas bien vu de taper sur la chefferie. Une fois de plus, ceux qui essaient de faire les malins sont à coup sûr les perdants.
Gérard Bramoullé vient de répliquer par voie de presse à l'information de sa nomination qu'il a découverte... par voie de presse. La présidente de la métropole n'a certes pas été courtoise à son égard mais sa décision était calculée pour l'"offenser". C'est ce que l'on appelle la loi du talion. Ah, tu veux jouer au plus finaud, eh bien, regarde ce que je suis capable de faire.
Au moment où des changements vont avoir lieu dans la gouvernance métropolitaine, ces bagarres risquent de ne pas se calmer et risquent même de polluer un peu plus l'atmosphère. Quel autre épisode conflictuel interviendra dans peu de temps ? Dans mon article du 6 juillet, je posais la question de la crédibilité perdue d'Aix et du Pays d'Aix face à la métropole.

Métropole prov 13

Métropole délégations bramoullé pas content prov 9

Et j'avais ajouté ceci :
Que vous disais-je…
Gérard Bramoullé, le grand économiste aixois que le monde entier nous envie, s'est vu confier non pas les finances de la métropole mais la protection du patrimoine historique. Un, Martine Vassal ne s'est pas privée de lui faire comprendre qu'elle le rétrograde car elle ne lui fait pas confiance pour s'occuper des questions budgétaires. Deux, encore plus cocasse, depuis vingt ans, il n'a cessé de vendre le patrimoine de notre ville. La plus récente tentative est celle du couvent des Prêcheurs mais, comme me le rappelle mon ami Edouard Baldo, si la cession traîne c'est parce que nous nous sommes opposés à cette braderie de dupe.

Métropole délégations vice-présidents prov 5

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5 juillet 2022

Aix et le Pays d'Aix ont-ils perdu toute crédibilité face à la Métropole ?

ABRACADABRANT. Ces derniers jours, trois sujets importants et redondants ont fait l'objet de l'actualité. Ils concernent des thématiques censées structurer et modeler le territoire tant aixois que métropolitain : le logement social, l'urbanisme et la gouvernance d'Aix-Marseille Métropole. En jouant aux frondeurs permanents, Aix et le Pays d'Aix ont-ils perdu toute crédibilité ? En tout cas, on ne les écoute plus vraiment...

PAH + HMP - Copie

La politique, c'est souvent une question de choix et de positionnement. Trois sujets importants et redondants ont fait l'objet de l'actualité. Ces dossiers concernent des thématiques censées structurer et modeler le territoire tant aixois que métropolitain : le logement social, l'urbanisme et la gouvernance d'Aix-Marseille Métropole. Depuis longtemps, mes lecteurs n'ignorent pas mon opinion là-dessus.
Pays d'Aix Habitat a connu pas moins de sept directeurs en deux décennies sous les municipalités Joissains. De multiples péripéties, parfois rocambolesques, ont entraîné des changements de la direction et créé des problèmes de gestion dont se plaignaient les locataires. Ces derniers ont vivement contesté le manque d'écoute et aussi le montant excessif des charges calculé à la hausse sans raison. Ils ont gagné devant les tribunaux et ont été remboursés.
Le dernier directeur nommé depuis un peu plus de dix ans, record de longévité, vient de prendre sa retraite. Les relations avec la mairie n'ont pas toujours été calmes. Maryse Joissains s'était offusquée que l'épouse du directeur a été candidate à l'élection municipale de 2020 sur la liste de l'ex-adjoint dissident Jean-Marc Perrin. Mais bon, ce dernier a été battu. Au-delà de ces questions de personnes, la vraie réflexion est que l'office a raté plusieurs occasions de se fixer une feuille de route pour combler le retard en termes de constructions, laissant une file d'attente de 5000 demandeurs de logement.
Et cela nous amène à jeter également un regard sur le Plan local d'urbanisme aixois (PLU) voté en 2015 que nous avons considéré être largement au-dessous des besoins réels des habitants. Nous en sommes toujours à un peu moins de 20% de logements sociaux quand la loi en exige 25%.
Désormais, le PLU devenu Plan local d'urbanisme intercommunal du Pays d'Aix (PLUi) et qui sera soumis à l'autorité métropolitaine est en cours de discussion. Les élus ne nient pas qu'il y a une carence de logements et qu'il faut mettre en œuvre une stratégie qui lie logement, mobilité et cadre de vie. Admettons que cela soit pris en compte. Reste que, même avec une volonté renforcée, les créations de logements sociaux n'arriveront au mieux qu'à rattraper les retards et ne pourront pas combler les nouveaux besoins liés à l'évolution démographique.
Comment la Ville d'Aix va-t-elle pouvoir faire entendre sa voix à la métropole alors que depuis Maryse Joissains l'atmosphère est plus que tendue. L'ancienne maire d'Aix n'a jamais voulu reconnaître la nécessité de la métropole. A son tour, Sophie Joissains vient d'aggraver les choses en démissionnant de son poste de vice-présidente et en se fâchant carrément avec la présidente Martine Vassal en l'accusant de mensonges sur des promesses non tenues. Est-ce responsable (non !) de saboter ses propres chances d'être écoutée ?
Lors de l'élection de Gérard Bramoullé, nouveau président du territoire du Pays d'Aix, des maires se sont désolidarisés de cette attitude en ne lui accordant que 31 voix sur 58. Depuis le 1er juillet, les conseils de territoire ont été dissous comme l'impose la loi. La récente réforme de décentralisation voulue par le gouvernement prévoit de rendre certaines compétences de proximité aux communes. Avec leur image brouillée, la mairie d'Aix et le Pays d'Aix seront-ils à la hauteur du débat pour être considérés comme des interlocuteurs sérieux ?

Que vous disais-je…

Gérard Bramoullé, le grand économiste aixois que le monde entier nous envie, s'est vu confier non pas les finances de la métropole mais la protection du patrimoine historique. Un, Martine Vassal ne s'est pas privée de lui faire comprendre qu'elle le rétrograde car elle ne lui fait pas confiance pour s'occuper des questions budgétaires. Deux, encore plus cocasse, depuis vingt ans, il n'a cessé de vendre le patrimoine de notre ville. La plus récente tentative est celle du couvent des Prêcheurs mais, comme me le rappelle mon ami Edouard Baldo, si la cession traîne c'est parce que nous nous sommes opposés à cette braderie de dupe. 

Métropole délégations vice-présidents prov 5

27 juin 2022

Aix-Marseille-Métropole : La loi met fin aux conseils de territoire

FERMETURE. Que la loi s'applique ! Les six conseils de territoire qui ont donné naissance à Aix-Marseille-Métropole seront officiellement dissous début juillet. Ce sera un échelon juridique de moins dans la gestion des collectivités. Ce que j'approuve et j'en donne mes raisons...

CT 1 23

Petit retour historique depuis 1993. Cette année-là, six communes limitrophes, Aix-en-Provence (avec le maire Jean-François Picheral), Bouc-Bel-Air, Coudoux, Saint-Cannat, Venelles et Vitrolles se constituent en communauté de communes pour mutualiser leurs énergies. 13 nouvelles communes y font ensuite leur entrée. La loi Chevènement de décentralisation sur les intercommunalités leur permet en 2001 de se transformer en communauté d'agglomération du Pays d'Aix (CPA). 14 nouvelles communes rejoignent la structure. Plus tard, d'autres encore font monter le nombre à 36. 
La dernière évolution intervient en 2016 suite à la loi MAPTAM de 2014 qui crée la métropole en fusionnant administrativement les six intercommunalités. Cette dernière réunit désormais 92 communes. A titre transitoire et éphémère, les intercommunalités se voient confier un rôle sans personnalité morale jusqu'à leur disparition donc en ce mois de juillet. 
La bagarre en Pays d'Aix contre la métropole et cette disparition a été menée, souvent avec outrance, par Maryse Joissains qui voulait défendre l'idée d'un "village gaulois" pour conserver son pouvoir. Mais, vainement. Jusqu'à aujourd"hui, les conseils de territoire n'étaient plus sollicités que "pour avis" et quelques "décisions", la métropole endossant et exerçant son pouvoir souverain. 

CT 25 28

Mon opinion est que la clarification par la fusion était nécessaire pour envisager une gestion rationnelle sur un périmètre dont les politiques à mener se recoupent de manière transversale : transports, logement, urbanisme, environnement, etc.
En siégeant quelques mois à la CPA en 2001, et pleinement en tant que conseiller territorial de 2014 à 2020, j'ai pu me rendre compte de ce qui allait et de ce qui n'allait pas. D'abord, l'absentéisme endémique des élus rendant les quorums aléatoires. Si des débats ont bien eu lieu, je percevais que pas mal d'élus votaient les yeux fermés donnant l'impression de ne pas ouvert les dossiers. La parole revenait en général aux maires. Les rares oppositions ne se manifestaient pas plus que ça. J'ai (très) souvent été l'un des seuls à intervenir pour poser des questions et donner un avis différent sur la gestion.
Par ailleurs, je me suis réjoui de la réduction par la loi du nombre des élus qui me semblait inutilement pléthorique et qui permettait ainsi de faire économies en termes d'idemnités. De même, l'élection au suffrage universel des élus qui n'étaient jusque-là que des délégués désignés par les conseils municipaux a assis une légitimité nouvelle à leur rôle. Je considère que ce sont là des avancées démocratiques.
On l'aura compris, je ne suis pas choqué par la disparition des conseils de territoire. Certes, il va falloir encore du temps pour que la métropole devienne totalement performante mais je ne désespère pas qu'elle y parvienne.

23 mai 2022

Revendications : Les grévistes y sont allés droit au bus !

BLOCAGE. La grève des bus aura duré trois pleines semaines. Mais ce n'était pas la première. Depuis 10 ans, les conflits entre les personnels et Keolis ont été réguliers. La direction ne finit par accepter d'entendre les revendications que dans le rapport de force, oubliant que c'est un service public qui a des devoirs envers ses employés et les usagers !  

AIX EN BUS 25

Ça vous étonne, vous ? Moi, pas. Depuis 2012, date à laquelle Keolis s'est vu attribuer la délégation de service public, mots très importants, le personnel ne cesse de réclamer de meilleures conditions de travail et une revalorisation de leurs salaires. Rien de scandaleux là dedans. L'entreprise n'a toujours pas acquis le sens de l'écoute et du dialogue. D'où les grèves ou arrêts de travail récurrents.
Rappelez-vous, Keolis avait obtenu la gestion en 2012 en remplacement de Véolia. Puis, il a été reconduit en 2019 pour neuf ans. Mais dès le départ, c'était le chaos avec un chamboulement total du réseau qui avait provoqué l'incompréhension et la colère des usagers. A l'époque, Maryse Joissains avait été obligée de tenir plusieurs réunions publiques, houleuses, pour les entendre.
Quelques améliorations avaient été apportées dans la foulée. Puis, au fur et à mesure, des ajustements ont aussi adouci l'ambiance, notamment sur les tracés de lignes, les fréquences et les arrêts de bus. Tout cela, les personnels l'ont subi mais s'y sont conformés montrant ainsi leur bonne volonté.
La grève continue qui a commencé il y a trois semaines est la plus longue car elle porte sur la gestion globale du réseau, tous points confondus. La direction ne veut rien entendre et surtout ne veut rien lâcher. Hasard du calendrier, le sujet a pu être évoqué au conseil municipal de vendredi. Surprisement, Sophie Joissains a rejoint les récriminations exposées par ses opposants, tout en se dédouanant d'une responsabilité directe, renvoyant de la sorte la gestion de ce dossier à la métropole qui la compétence des transports. Ce qui n'est donc pas faux. Or, la maire d'Aix a peu de chances d'être prise au sérieux. Depuis qu'elle s'est brouillée avec Martine Vassal, elle est mise à l'écart. Elle en paie donc le prix. Mais la présidente de la métropole ne pourra pas laisser les choses filer car elle en paierait elle aussi les frais à son tour.
Aux dernières nouvelles, sur le site de Keolis, on découvre qu'un accord a été trouvé entre la direction et les personnels. Le service reprendra entièrement ce lundi. 
Les usagers vont fêter ça ! Pour en savoir plus sur les avancées obtenues, même si des problèmes subsistent, lire ci-dessous l'article de La Provence de ce dimanche. 

Aix en bus site grève

aix en bus grève fin prov 22

17 mai 2022

Voici pourquoi il est difficile de trouver un toit à Aix…

INCURIE. Sujet récurrent, s'il en est. Cela signifie qu'on ne cesse d'en parler car, malgré les constats, la politique publique d'Aix en matière de logements manque de vision globale. Une étude a fait le diagnostic et propose des solutions...

Logement caricature - Copie

Les prix à l'achat (source FNAIM : prix moyen au m² 5.763 euros allant de 3.679 à 7.792) ou à la location sont prohibitifs. Les nouvelles constructions sont décidées au coup par coup et ne s'insèrent pas dans un plan d'ensemble qui devrait répondre aux besoins réels de la population. On privilégie les habitations privées au détriment de celles du public. Les rénovations de l'existant sont insuffisantes, notamment au centre-ville, ce qui augmente le nombre de logements vacants et paupérise les immeubles anciens. Les nouveautés se concentrent dans les quartiers excentrés comme Puyricard, Luynes, les Milles, la Duranne et à l'avenir à la Constance.
Il existe pourtant un Plan local de l'habitat (PLH) qui était censé fixer des règles et des projections en termes d'évolution et de répartition des constructions. Hélas, on constate des distorsions de toutes sortes, y compris dans le déséquilibre social entre quartiers. Dans les secteurs les plus favorisés, on trouve des constructions convoitées par des familles aux revenus aisés et qui deviennent des résidences secondaires, c'est-à-dire qu'on y habite par intermittence.
Ceci n'est qu'un résumé de la diversité des problèmes qui éloignent d'Aix les ménages à revenus modestes plus enclins à aller chercher un logement dans les communes environnantes du Pays d'Aix qui offrent des conditions un peu plus abordables. Mais pour des personnes qui travaillent à Aix, cela induit des frais de déplacements, cause des pertes de temps et aggrave la pollution déjà conséquente sur les grands axes routiers.
J'ai été destinataire d'une intéressante note produite par le Cercle Mirabeau d'Aix-en-Provence qui dresse un état des lieux alarmant de la situation aixoise et qui fait des propositions pour aider à apporter des solutions de bon sens afin d'éviter des points de non-retour.

Quelques chiffres

- Même avec une démographie qui stagne, le besoin en logements par an est estimé à 1.200 
- On constate cependant et paradoxalement une forte augmentation du nombre de logements mis sur le marché, par exemple entre 2008 et 2018, 6.747 soit trois fois les besoins consécutifs à l'augmentation de la population 
- Ce nombre comporte 1/3 de résidences principales et 2/3 de logements vacants ou des résidences secondaires
L'étude indique : "On connaît les raisons de la distorsion existant entre l’augmentation du nombre de logements et la faible augmentation de la population, qui sont à rechercher dans le développement des hébergements saisonniers – type Airbnb – et dans les séparations ou les divorces ou encore la recherche de logements mieux adaptés, consécutive à l’inadéquation des logements anciens ou/et de centre-ville, trop exigus, sans ascenseur, mal configurés, sans parking à proximité."
- En centre-ville, la part de logements vacants représente 9,38% des logements (chiffre de 2018), alors que la moyenne admise comme "normale" ne devrait pas dépasser 5%
L'étude précise : "Ainsi, ne devrait-on pas, pour enrayer cette dérive, mettre en oeuvre une politique volontariste, vis-à-vis du parking des résidents ou de la rénovation et de la mise aux normes modernes d’habitabilité, de ces logements, lorsque cela est possible ? La question mérite d’être posée…"
Et ceci : "Concernant l’augmentation du nombre des résidences secondaires, doit-on laisser dériver le parc immobilier aixois vers ce type de logements, qui ne sont pas utiles aux Aixois, ne font pas vivre l’économie locale, dégradent l’environnement, par le bétonnage, les problèmes de voisinage et la stérilisation de terres agricole et des espaces naturels qu’ils engendrent ? Là encore, la question mérite d’être posée…"

Quelques solutions du Cercle Mirabeau à l'intention des pouvoirs publics (Ville et Métropole)

- Recensement des locations saisonnières 
- Augmentation de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires
- Mise en place d’une taxe sur les logements vacants
- Aide à la rénovation de l’habitat, susceptible d’être financée au moins pour partie, par la taxation des résidences secondaires
- Respect des quotas de logements sociaux, qui ne représentent que 15% du total des logements à Aix, ou des logements de catégories intermédiaires
- Règlementation et suivi des locations courtes, type Airbnb, ou saisonnières 
Voilà qui est dit.

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9 mai 2022

The Camp : Qui pour sauver cet ovni et comment ?

ROULETTE. Peut-être du nouveau pour renflouer l'ovni The Camp. Après bien des déboires, un appel à candidatures pour une reprise de l'affaire a été lancé. Une négociation est en cours entre l'entreprise retenue et la direction et ses actionnaires. A l'issue des discussions, le sauvetage sera-t-il viable ? On évoque un rachat pour quelque 48 millions. Pour mémoire, à l'origine, le projet avait bénéficié de fonds privés et de prêts publics. Espérons juste que ce ne sera pas de l'argent perdu... 

The Camp photos - Copie - Copie

Bon, ce n'est pas vraiment comparable avec l'EPR de Flamanville qui compte 12 années de retard dans sa mise en service initialement prévue en 2012 et qui pourrait démarrer en 2023 et dont le coût de 3,3 milliards est passé à 12,7, mais le campus de l'innovation de The Camp (situé sur le plateau de l'Arbois) souffre lui aussi de maux qui le fragilisent.
Je vous ai entretenus du sujet il y a exactement un an. Face à ses déconvenues, entre autres, fermeture administrative pendant de longs mois dont ceux de la crise sanitaire, dettes, compression des charges et réduction des effectifs, qui risquaient de mettre en péril tout le site, 20 millions d'euros ont été injectés pour recapitaliser l'opération qui était de l'ordre de 80 millions à l'origine en 2017. 
Une grosse bouée de secours était nécessaire. Il fallait trouver un repreneur. Plusieurs candidats se sont manifestés. Un seul a été retenu et ainsi une négociation exclusive a été ouverte entre cette entreprise marseillaise et la direction et ses actionnaires. Le défi n'est pas mince. On évoque un rachat à hauteur de 48 millions, 27 pour le foncier et 21 pour combler les dettes. Il y aura sans doute également une réorientation du projet pour mieux l'adapter aux innovations technologiques incessantes.
Voilà donc comment The Camp espère sauver son affaire qui, il faut bien le dire, est unique en son genre. Il a bénéficié de fonds privés (entreprises et banques) et d'importants prêts publics des collectivités qui restent à rembourser. Espérons que ce ne sera pas de l'argent perdu ! 

Budget initial en 2017

Ainsi se dessinaient les contours du modèle économique du programme de The Camp : un projet public (Région PACA, département des Bouches-du-Rhône, la métropole Aix-Marseille, la chambre de commerce) et privé (Accenture, AccorHotels, Air France, Cisco, CMA CGM, Crédits Agricole, Groupe VYV, La Poste, Maïf, SNCF gare et connexions, Sodexo, Steelcase, Vinci) financé à hauteur de 80 millions d’euros : 40 millions d’euros pour le bâtiment, 40 millions pour les premières années de fonctionnement, jusqu’à arriver à l’équilibre en 2020. 

The Camp prov 21

"The Camp : Un château de sable qui prend l'eau" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/04/26/38937316.html

4 avril 2022

Procès des frères Guérini : Tuiles pour Jean-Noël, taule pour Alexandre

GNOUF. Même tard, tout finit par arriver. Les frères Guérini se voient de nouveau condamnés en appel. Jean-Noël à 3 ans de prison dont 18 mois ferme, Alexandre à 6 ans de prison où il a été incarcéré sans attendre. Et puis jetons un coup d'œil sur une demi-douzaine de candidats à la présidence de la République dans les griffes de la justice...

guerini decharge et cege - Copie

La justice française n'est pas expéditive, c'est son honneur, elle permet à tout accusé de réfuter chaque jugement jusqu'à épuisement des recours. Les frères Guérini en ont usé comme de droit. Mais à un moment on ne peut plus vraiment échapper aux preuves assénées plusieurs fois par les juges. Les deux frères vont tenter une dernière chance en cassation.
Mercredi, Jean-Noël Guérini a vu sa peine confirmée, déclaré coupable de "prise illégale d’intérêts". Trois ans de prison, dont 18 mois ferme, 30 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité : la même sanction que celle du tribunal correctionnel de Marseille, le 28 mai dernier, mais cette fois, la cour n’a pas prononcé d’exécution provisoire sur l’inéligibilité (source : La Provence). Son frère Alexandre a eu moins de chance. C’est la peine de 6 ans qui a été confirmée elle aussi, mais le chef d’entreprise, arrivé libre, est reparti entre deux policiers. La cour a prononcé un mandat de dépôt à la barre et il dort à la maison d’arrêt d’Aix-Luynes (source : La Provence). Les deux hommes ont longtemps cru être si puissants qu'ils pouvaient demeurer dans l'impunité.
Mauvaise pioche aussi pour Jean-Claude Gaudin. Il y a quelques jours, même s'il plaidait coupable, il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis dans l'affaire des heures supplémentaires indues des agents municipaux de Marseille. Certaines personnalités de son entourage ont également été condamnées. Pour rappel, à Aix, après de longues années de procédures, Maryse Joissains a été condamnée à 8 mois de prison avec sursis et 3 ans d'inéligibilité, perdant ainsi son poste de maire pour "prise illlégale d'intérêts et détournements".
Et aussi des candidats à l'élection présidentielle
Au niveau national, six candidats à la présidence de la République ont eu ou ont affaire avec la justice.
Marine Le Pen pour détournement de fonds publics du parlement européen au profit de son parti. Eric Zemmour quatre fois condamné (dont deux fois de façon définitive) pour provocation à la discrimination raciale, pour injure et provocation à la haine. Valérie Pécresse sera jugée en décembre pour diffamation publique en 2020 envers un fonctionnaire membre de la Cour régionale des comptes qui avait participé à un rapport d'étape sur la gestion de la région Ile-de-France.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a été condamné pour s'être insurgé lors de la perquisition houleuse des locaux de son parti. Sans compter que son association de soutien à sa candidature de 2017 a été mise en examen pour "escroquerie aggravée, tentative d'escroquerie aggravée, faux et usage de faux". Par ailleurs, lui-même a été condamné pour injure publique et diffamation envers des journalistes de Franceinfo qu'il avait traités d'abrutis et de menteurs. Il avait déclaré : "Ils ont l'air de ce qu'ils sont, c'est-à-dire d'abrutis. Pourrissez-les partout où vous pouvez." Anne Hidalgo, la maire de Paris a été condamnée en 2016 pour diffamation envers le Front national. En 2012, elle avait affirmé que le parti avait "soutenu" la collaboration avec les nazis. Elle a également fait l'objet d'une autre condamnation pour diffamation, pour avoir accusé un architecte d'avoir utilisé des documents municipaux "à des fins personnelles pour un colloque". Yannick Jadot avait été condamné lors de ses années à Greenpeace.
ET TOUS CES GENS VEULENT GOUVERNER !

28 mars 2022

Pour ne pas tomber dans le panneau... du mobilier urbain qui change

LOTO. A part le balisage temporaire des travaux, ce n'est pas forcément flagrant au premier coup d'œil. Les panneaux urbains de publicité commerciale sont remplacés un à un dans toute la ville. JCDecaux a perdu le marché d'installation et d'exploitation qu'il détenait depuis 2006 face à Clear Channel nouvellement choisi. Entre ces deux mastodontes, la concurrence est plus que rude. La Ville d'Aix percevra une redevance de 891.000 euros par an pendant 13 ans.

Panneau Clear Channel
(Clic sur l'image pour agrandir)
Notez la cocasserie, Clear Channel utilise la balisage de JCDecaux pour installer ses panneaux
 

Avez-vous remarqué ça ? Les panneaux urbains de publicité commerciale font peau neuve. JCDecaux détenteur du marché depuis 2006 pour 15 ans l'a perdu au profit de Clear Channel pour 13 ans à partir de fin 2021. Résultat : on assiste aux travaux de remplacement intégral de chaque élément du mobilier (avec installation de capteurs et de raccordements) dans les rues qui en étaient pourvues.
A noter que ces changements ne concernent pas les abribus de JCDecaux qui dépendent de la métropole depuis que la gestion des transports en commun lui a été transférée.
Que comporte le nouveau contrat d'installation et d'exploitation ? La pose de 286 dispositifs publicitaires composés de quatre types : 54 mobiliers de 8m² le long des grands axes, 200 de 2m² assurant un maillage homogène du territoire, 20 numériques au cœur de la ville et 12 colonnes d'affichage culturel.
Une des conditions du cahier des charges précisait que "le reconditionnement à neuf des mobiliers n’était pas autorisé, ainsi il était exigé que les mobiliers soient intégralement neufs, sortis d’usine et fabriqués avec des matériaux neufs ou recyclés". Cela a-t-il eu pour effet d'évincer JCDecaux même s'il est vrai qu'il présentait un coût financier supérieur à celui de son concurrent ? On peut s'interroger car ce fut aussi le cas à Avignon en 2015 (mais aussi à Carpentras) et JCDecaux a d'ailleurs saisi le Tribunal administratif, le recours étant désormais en Conseil d'Etat.
Que rapporte ce marché pour la Ville ? Ainsi que l'indique la délibération municipale du 11 juin 2021, le bénéfice annuel sera de 891.000 euros. Vous savez presque tout ! 
NB : Comme pour le précédent marché, "les panneaux permettent d’assurer la diffusion d’informations municipales pour communiquer à la population les événements se déroulant sur le territoire communal. De même, ils permettent aux associations de diffuser leurs informations, gratuitement, par la mise à disposition de créneaux d’affichage par la Ville. C’est ainsi que, l’affichage urbain met toute l’année en valeur le travail des acteurs culturels, sportifs et caritatifs par la diffusion de leurs campagnes de communication."

Avant
Panneaux JCDecaux

Après
Panneaux Clear Channel 3

21 mars 2022

Deux exemples aixois d'immobilier privé qui tapent fort au porte-monnaie

POGNON. Si vous avez de l'argent, investissez à Aix, un vrai havre. Notre ville fait l'objet de constructions d'habitat haut de gamme. Il est en ainsi pour les locaux de l'ancienne sous-préfecture en centre-ville avec 32 logements grand standing et l'énorme projet immobilier près du rond-point de Pont de l'Arc avec 175 logements. Mais si vous cherchez un appartement à tarif abordable, à l'achat ou en location, le prix du m² risque de calmer vos ardeurs !

sous préfecture 28

Dans l'immobilier aixois privé, connus ou pas, il y a des noms qui lorgnent chaque juteuse occasion qui se présente. Rappelez-vous par exemple à qui ont été vendus l'Hôtel de Caumont, une partie de l'Hôtel Boyer d'Eguilles abritant l'ancien muséum d'histoire naturelle, l'office de tourisme, le cinéma Renoir, l'espace où se trouvait le restaurant Flunch. C'est à monsieur Stéphane Gros Colas, dirigeant de douze entreprises. Ah ah !
J'ai parlé il n'y a pas si longtemps de l'énorme projet de construction près du rond-point du Pont de l'Arc (lien ci-dessous). C'est la société Icade qui édifiera l'ensemble immobilier comprenant 175 logements, une résidence étudiant, un immeuble de bureaux et des places de parking (125) en sous-sol et aérien, sur une superficie d'un peu plus de 10.000 m². Le Comité d'intérêt du quartier Facultés indique sur son site que "plus d’un millier de personnes sont susceptibles de transiter sur le site : 1200 dans l’école + 150 dans les bureaux + 175 dans les logements-étudiants".
J'avais aussi fait état de la vente en 2017 de l'Hôtel de Valbelle, ancienne sous-préfecture (classée monument historique) par le département, la Ville d'Aix n'ayant pas jugé opportun de l'acquérir elle-même pour en faire des logements sociaux. Donc, l'aménagement de cette ancienne sous-préfecture, cédée au groupe Advenis pour 9 millions d'euros, est commercialisé auprès d'investisseurs gestionnaires de fonds privés pour en faire 32 logements du T1 au T3 (duplex) de 35 à 190 m² mis à la location au prix d'une vingtaine d'euros le m² (loyers allant de 700 à 3800 euros/mois). Avec ces logements grand standing, la résidence fait dans le luxe qui tape fort au porte-monnaie.
Aixois qui cherchez un logement à prix abordable, circulez, tout ça n'est pas pour vous !

"Pont de l'Arc : Un énorme projet immobilier qui va rendre la vie difficile" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2021/10/18/39181584.html

14 mars 2022

Sophie Joissains... les dents de la maire

EMPOIGNADES. De la haine, peut-être pas encore. Mais des antagonismes, c'est manifeste. Sur fond de réforme annoncée de la métropole et de soutiens divergents à l'élection présidentielle, les rapports entre Sophie Joissains et Martine Vassal tournent au vinaigre. Aux propres dépens de la maire et à ceux d'Aix ? 

Sophie ravi septembre 2021

La maire d'Aix a mordu la première. Elle a d'abord fustigé la présidente de la métropole en lui reprochant d'avoir trahi ses engagements sur la réforme pour laquelle elle avait promis de défendre les communes. Sophie Joissains l'avait accusée de connivence avec le gouvernement.
A la séance métropolitaine de novembre, elle avait démissionné de sa vice-présidence en dénonçant le "double discours" de Martine Vassal. Cela faisant, elle passait de fait dans l'opposition, ce qui fut confirmé en décembre par son abstention (avec des élus du Pays d'Aix) sur le budget 2022. Voilà pour les premières salves.
La suite du feuilleton s'inscrit dans le cadre de l'élection présidentielle. Après Renaud Muselier et autres Christian Estrosi et Hubert Falco, qui appellent à voter directement pour Emmanuel Macron en délaissant Valérie Précresse pourtant désignée pour le parti Les Républicains auquel ils appartenaient, voilà que Martine Vassal en fait autant. Sophie Joissains déclare qu'elle s'attendait à ce ralliement : "J’ai la faiblesse de penser qu’il s’agit là du prix de la réforme métropolitaine qu’il lui a accordée". Elle demeure, elle, dans sa position de soutien à la candidate LR, du fait que son parti UDI a passé un accord.
La fissure s'agrandit donc au risque de créer une béance irrémédiable entre partisans de droite. En se singularisant de la sorte, Sophie Joissains n'a peut-être pas assez mesuré ce qu'il pourrait advenir pour les intérêts d'Aix face à des élus ayant plus de pouvoir de nuisance qu'elle. Attendons donc de voir quelles seront les conséquences et les rétorsions qui lui seraient appliquées.
Jeudi, Sophie Joissains a encore montré ses dents au meeting d'Aix des soutiens à Valérie Pécresse. Dixit La Provence, elle a taclé le récent ralliement de la présidente LR de la métropole au président sortant, en plein épisode de disparition annoncée des conseils de territoire et de "dévitalisation de nos communes", ajoutant "Cela a été monnayé contre un ralliement, peut-être y aura-t-il une assiette de lentilles avec un secrétariat d’Etat".
Sophie Joissains, de la maire à la une
Depuis son élection à la tête de mairie d'Aix, Sophie Joissains n'avait pas ménagé sa peine pour affirmer sa légitimité en répondant en octobre sur deux pages aux questions de La Provence, puis de nouveau sur deux pages le 25 janvier ("Avec Martine Vassal, il y a une confiance qui est rompue."). Et enfin, quatre pleines pages dans le magazine municipal de janvier et une vidéo de dix minutes pour ses vœux sur le site de la mairie. Pour rappel, dans son rôle de contestataire permanente, Maryse Joissains n'avait pas remporté tous ses combats.
Tout cela peut-il suffire pour trouver sa place dans les relations avec la région, le département et la métropole alors qu'on imagine mal Emmanuel Macron ne pas être réélu ?

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