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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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17 mai 2022

Voici pourquoi il est difficile de trouver un toit à Aix…

INCURIE. Sujet récurrent, s'il en est. Cela signifie qu'on ne cesse d'en parler car, malgré les constats, la politique publique d'Aix en matière de logements manque de vision globale. Une étude a fait le diagnostic et propose des solutions...

Logement caricature - Copie

Les prix à l'achat (source FNAIM : prix moyen au m² 5.763 euros allant de 3.679 à 7.792) ou à la location sont prohibitifs. Les nouvelles constructions sont décidées au coup par coup et ne s'insèrent pas dans un plan d'ensemble qui devrait répondre aux besoins réels de la population. On privilégie les habitations privées au détriment de celles du public. Les rénovations de l'existant sont insuffisantes, notamment au centre-ville, ce qui augmente le nombre de logements vacants et paupérise les immeubles anciens. Les nouveautés se concentrent dans les quartiers excentrés comme Puyricard, Luynes, les Milles, la Duranne et à l'avenir à la Constance.
Il existe pourtant un Plan local de l'habitat (PLH) qui était censé fixer des règles et des projections en termes d'évolution et de répartition des constructions. Hélas, on constate des distorsions de toutes sortes, y compris dans le déséquilibre social entre quartiers. Dans les secteurs les plus favorisés, on trouve des constructions convoitées par des familles aux revenus aisés et qui deviennent des résidences secondaires, c'est-à-dire qu'on y habite par intermittence.
Ceci n'est qu'un résumé de la diversité des problèmes qui éloignent d'Aix les ménages à revenus modestes plus enclins à aller chercher un logement dans les communes environnantes du Pays d'Aix qui offrent des conditions un peu plus abordables. Mais pour des personnes qui travaillent à Aix, cela induit des frais de déplacements, cause des pertes de temps et aggrave la pollution déjà conséquente sur les grands axes routiers.
J'ai été destinataire d'une intéressante note produite par le Cercle Mirabeau d'Aix-en-Provence qui dresse un état des lieux alarmant de la situation aixoise et qui fait des propositions pour aider à apporter des solutions de bon sens afin d'éviter des points de non-retour.

Quelques chiffres

- Même avec une démographie qui stagne, le besoin en logements par an est estimé à 1.200 
- On constate cependant et paradoxalement une forte augmentation du nombre de logements mis sur le marché, par exemple entre 2008 et 2018, 6.747 soit trois fois les besoins consécutifs à l'augmentation de la population 
- Ce nombre comporte 1/3 de résidences principales et 2/3 de logements vacants ou des résidences secondaires
L'étude indique : "On connaît les raisons de la distorsion existant entre l’augmentation du nombre de logements et la faible augmentation de la population, qui sont à rechercher dans le développement des hébergements saisonniers – type Airbnb – et dans les séparations ou les divorces ou encore la recherche de logements mieux adaptés, consécutive à l’inadéquation des logements anciens ou/et de centre-ville, trop exigus, sans ascenseur, mal configurés, sans parking à proximité."
- En centre-ville, la part de logements vacants représente 9,38% des logements (chiffre de 2018), alors que la moyenne admise comme "normale" ne devrait pas dépasser 5%
L'étude précise : "Ainsi, ne devrait-on pas, pour enrayer cette dérive, mettre en oeuvre une politique volontariste, vis-à-vis du parking des résidents ou de la rénovation et de la mise aux normes modernes d’habitabilité, de ces logements, lorsque cela est possible ? La question mérite d’être posée…"
Et ceci : "Concernant l’augmentation du nombre des résidences secondaires, doit-on laisser dériver le parc immobilier aixois vers ce type de logements, qui ne sont pas utiles aux Aixois, ne font pas vivre l’économie locale, dégradent l’environnement, par le bétonnage, les problèmes de voisinage et la stérilisation de terres agricole et des espaces naturels qu’ils engendrent ? Là encore, la question mérite d’être posée…"

Quelques solutions du Cercle Mirabeau à l'intention des pouvoirs publics (Ville et Métropole)

- Recensement des locations saisonnières 
- Augmentation de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires
- Mise en place d’une taxe sur les logements vacants
- Aide à la rénovation de l’habitat, susceptible d’être financée au moins pour partie, par la taxation des résidences secondaires
- Respect des quotas de logements sociaux, qui ne représentent que 15% du total des logements à Aix, ou des logements de catégories intermédiaires
- Règlementation et suivi des locations courtes, type Airbnb, ou saisonnières 
Voilà qui est dit.

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