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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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20 février 2007

L'appel des sans-abri d'Aix

Enfants_de_Sancho_Panza

Dans la salle d'audience du Tribunal de Grande Instance, les sans-abri et leurs supporteurs occupent presque tous les bancs. La cour d'appel a examiné lundi le recours de la mairie d'Aix, qui demande l'expulsion des SDF campant depuis deux mois à la Rotonde, devant l'office de tourisme.

"A Nice, le tribunal a débouté la mairie", rappelle l'avocate des sans-abri, soutenue par les Enfants de Don Quichotte. "Ce mouvement a permis aux SDF du camp de se resociabiliser", conclut la défense.

Les sans-abri ont décidé de s'appeler désormais les "Enfants de Sancho Panza", une association créée la semaine dernière. "Elle aidera les personnes qui ont vécu un accident de la vie", explique Tibo, leur porte-parole. La mairie les entendra-t-elle ? "Une médiation, c'est tout ce que nous demandons", tonne leur avocate.

La cour d'appel devrait rendre sa décision le 6 mars.

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20 février 2007

Congrès du Parlement : les votes des élus d'ici

Congres_Versailles

Voici les résultats des scrutins sur les trois projets de lois constitutionnelles

votés au Congrès du Parlement à Versailles, lundi 19 février 2007.

Projet de loi modifiant l'article 77 de la Constitution.

Compléter la définition du corps électoral pour l’élection des assemblées

de province et du congrès de la Nouvelle Calédonie.

Nombre de votants : 870   Nombre de suffrages exprimés : 814

Majorité requise : 489 (3/5 des suffrages exprimés)

Pour l'adoption : 724   Contre : 90   Le Congrès du Parlement a adopté

Jean-François PICHERAL, sénateur PS : POUR

Maryse JOISSAINS, députée UMP : NON VOTANT

Christian KERT, député UMP : POUR

Richard MALLIE, député UMP : CONTRE

--------------------------------------------------------------------

Projet de loi portant modification du titre IX de la Constitution.

Nouvelle rédaction des articles 67 et 68 de la Constitution ayant trait

à l'immunité et à l'inviolabilité du chef de l'État.

Nombre de votants : 869   Nombre de suffrages exprimés : 652

Majorité requise : 392 (3/5 des suffrages exprimés)

Pour l'adoption : 449   Contre : 203 Le Congrès du Parlement a adopté

Jean-François PICHERAL, sénateur PS : CONTRE

Maryse JOISSAINS, députée UMP : ABSTENTION

Christian KERT, député UMP : POUR

Richard MALLIE, député UMP : CONTRE

--------------------------------------------------------------------

Projet de loi relatif à l'interdiction de la peine de mort.

Inscrire dans la Constitution que nul ne peut être condamné à la peine de mort.

Nombre de votants : 876   Nombre de suffrages exprimés : 854

Majorité requise : 513 (3/5 des suffrages exprimés)

Pour l'adoption : 828   Contre : 26   Le Congrès du Parlement a adopté

Jean-François PICHERAL, sénateur PS : POUR

Maryse JOISSAINS, députée UMP : ABSTENTION

Christian KERT, député UMP : POUR

Richard MALLIE, député UMP : CONTRE

19 février 2007

Les grandes prédictions de Genzana pour 2008

Son bêtisier de l'avenir enfin révélé

Grand éclat de rire, mais aussi interrogations, en découvrant la soi-disant "Grande consultation" lancée par Bruno Genzana qui ne voit jamais les choses en petit. Difficile, en parcourant son site, de maîtriser les zygomatiques. Car son laïus grandiloquent réserve de fausses nouveautés et, surtout, recèle d'énormes perles bien alignées à la queue leu leu. Un vrai collier.

Ce qu'il y a de plus comique, c'est sans doute le bilan politique de l'équipe dont il fait partie, s'il ne nous abuse. Citons-le : "La majorité municipale actuelle à laquelle j’appartiens a mené, en six ans, sous la conduite de Madame le Maire, de nombreuses actions nécessaires et positives. Vous êtes les témoins de ce dynamisme. Pour aller plus loin, je crois que nous avons besoin d’une perspective, d’un cap, de repères clairs, pour bien décider de la direction dans laquelle doit s’engager notre ville pour construire un vrai avenir." Autrement dit, j'ai ma part dans la catastrophe, je veux fuir de cette équipe et je veux vous sauver.

Hypocrite : "Et si le temps de la campagne électorale des municipales n’est pas arrivé, par contre, le temps de construire ensemble un projet pour Aix et le Pays d’Aix est venu. Je vous propose de mettre à profit les mois qui viennent pour bâtir cette ambition. Ce dialogue ne s’inscrit pas en opposition avec l’action municipale. Bien au contraire, il est destiné à l’amplifier et la prolonger." Donc, résumons, ce n'est pas l'heure mais le temps presse. Il ne s'agit pas de tout bousculer, juste d'"amplifier et prolonger". Joissains ne saurait-elle donc pas le faire ?

Hilarant : "Les idées neuves ne doivent pas nous faire peur." En effet, il suffit de repasser quelques plats. Quelques exemples ? "Réorganiser le nettoiement." Pourquoi ? Ca ne marche pas ? Accès de lucidité ? "Redéfinir les lignes et les fréquences des bus". Merci Chorro de se décarcasser pour rien et de ne pas avoir expliqué à Genzana qu'il n'y a plus ni charrettes ni fiacres dans nos rues.

Risible : "Bien se loger à Aix aujourd’hui est un véritable parcours du combattant. C’est possible avec une politique municipale volontaire." Mais, voyons, voyons, elle ne l'était donc pas ? Pire, était-elle carrément involontaire ?

Cocasse : "Acheter des terrains pour les mettre à la disposition des organismes de logements sociaux, afin de satisfaire les demandes légitimes de ceux qui attendent depuis des années l’attribution d’un logement social ou qui souhaitent depuis trop longtemps une mutation." Là, c'est le bouquet ! Genzana, chargé du Plan Local de l'Habitat et administrateur de l'OPAC Pays d'Aix Habitat, ferait mieux de ne pas trop s'en vanter.

Désopilant : "Engager une révision du Plan Local d’Urbanisme afin de sortir de la crise actuelle." Sans blague, pourquoi est-il resté silencieux lorsque le maire a prononcé le report de la procédure pour après les élections ?

Burlesque : "Donner du coeur et du sens à la vie de tous nos quartiers." Le style même de Genzana : la compassion sous vide, sans date de péremption.

Tordant : "Moderniser l’accueil des écoles maternelles et primaires qui sont au coeur des compétences fondamentales des villes. Créer des places de crèches. Innover dans l’offre culturelle et sportive en direction des jeunes. Etre attentif au souci des 40.000 étudiants qui sont la richesse et le gage du rayonnement international d’Aix." Ouf, l'avenir, c'est pour demain.

Crevant : "Doter Aix-en-Provence comme toute les villes modernes d’un système de vidéosurveillance, outil indispensable à la sécurité et l’aide à la personne." Joissains lui aurait-elle caché qu'elle a déjà fait voter son projet au conseil municipal ? Vite, une rediffusion pour Genzana.

D'où viennent les clichés ?

Bon, le site est plein de clichés et d'incantations. Mais, j'ai été fort intrigué par un certain nombre de coïncidences au sujet de la galerie de photos qui illustre les pages.

Bizarrement, à la rubrique "crédits", aucun nom d'auteur n'est mentionné. Pourtant, on retrouve d'identiques photos de marché et de fontaine sur le site, lié à la mairie, de l'Office de tourisme, dont Genzana est le délégué municipal. Sur ce site, à la rubrique "copyright", un avertissement précise clairement les limites d'utilisation des documents (*).

La fontaine avait aussi décoré sa carte de vœux dans le cadre de ces mêmes fonctions.

Sur la plaquette, éditée par la mairie, des "Rendez-vous de l'International", dont il est l'organisateur, qui contient par ailleurs un mot du maire, il y a une photo de réception donnée à l'Hôtel de Ville le 24 juin 2006.

Toutes ces photos ont visiblement été prises aux frais de la Ville. A-t-il seulement pris soin de consulter la loi ? De quel droit emprunte-t-il des images dont les noms des auteurs, eux, sont précisés sur le site de l'Office et sur la plaquette ? A-t-il versé des droits ?

J'avais déjà signalé ici même que lors des vœux qu'il avait présentés en tant que conseiller général, sans mention de son mandat d'adjoint, il avait utilisé le service d'affranchissement de la Ville pour l'envoi de ses cartes (j'en ai gardé la preuve).

Je trouve tout cela bien troublant pour ne pas dire plus. Et là, ce n'est plus l'avenir, c'est plutôt lave noir.

(*) L'Utilisateur reconnaît que le contenu de ce site et les éléments qui le composent sont protégés par des droits de propriété intellectuelle et que toute copie, reproduction, diffusion, vente, ou exploitation, quel que soit le procédé, sont strictement interdits. Seule reste permise l'utilisation à titre exclusivement privé et à des fins non commerciales.

18 février 2007

Mort, mais pas dans un charnier

papon

Je me souviens de son long procès diffusé sur la chaîne Histoire. Comme un effroi. Le bougre, froid, raide, hautain, cynique, vindicatif, n'adressait pas le moindre regard vers le cortège des témoins venus lui rappeler la douleur endurée et jamais finie.

Il y avait pire, c'était l'absence des morts et des disparus dont les ombres innocentes planaient lourdement sur la cour.

Papon est mort d'une insuffisance cardiaque. Il avait donc un cœur aussi ? Peut-être, mais certainement pas une conscience.

Papon, Pinochet, Saddam. Ajoutons Barbie, Touvier, Bousquet et, plus loin, quelques autres, Ceaucescu, Hitler, Staline… Morts, mais pas dans un charnier.

Liste impressionnante. Liste de la honte et de l'indignité.

Que la mémoire collective n'efface jamais les crimes contre l'humanité.

Qu'elle efface encore moins le souvenir de chaque victime tombée pour nous.

18 février 2007

Loi de 1905 : Questions à un certain candidat

timbre_loi_1905

Henri Pena-Ruiz, philosophe, écrivain, dont le dernier livre paru est "Leçons de bonheur" (Flammarion), était venu à Aix en juin 2005 et à Vitrolles en juin 2006. Ses conférences ont attiré beaucoup de monde. Sa personnalité, la rigueur de sa pensée et ses talents d'orateur ne laissent personne indifférent. Ses écrits et ses propos font autorité. Très pointu sur le thème de la laïcité, il vient de publier (Le Monde 16 février) une contribution éclatante au débat adressée à Sarkozy. Ci-après, quelques extraits.

Monsieur le Ministre, la religion n'est pas un service public.

Voici cinq questions devenues cruciales qui vous permettront, je l'espère, d'en convenir.

Les humanistes athées doivent-ils jouir des mêmes droits que les croyants ?

Dans votre livre "La République et les religions" (Cerf, 2004) vous accordez un privilège à l'option religieuse. […] Ne pensez-vous pas que celui qui ne croit pas au ciel puisse être blessé par votre préférence, aujourd'hui transposée en une politique discriminatoire ?

Quelle égalité s'agit-il de promouvoir ?

[…] Etes-vous donc partisan de la discrimination entre les citoyens selon les options spirituelles dans lesquelles ils se reconnaissent ? L'égalité républicaine se réduirait-elle pour vous à l'égalité des divers croyants, à l'exclusion des humanistes athées ou agnostiques ? Parler de "toilettage" de la loi de séparation de 1905 est un euphémisme trompeur. […]  Renoncer au principe "La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte", c'est plus que toiletter la loi. C'est l'abolir. […]

Quelle priorité pour les pouvoirs publics ?

[…] En République, seul l'intérêt général, commun à tous, portant sur les biens et besoins de portée universelle, mérite financement public. Or, la religion n'est pas un service public, comme l'instruction, la culture ou la santé. Elle n'engage en effet que les fidèles, c'est-à-dire une partie des citoyens seulement. La puissance publique, dont les fonds résultent des impôts payés par des athées autant que par des croyants, n'a donc pas à financer les cultes, pas plus qu'elle n'aurait à financer la diffusion de l'athéisme. En convenez-vous ? L'Etat, jugé trop pauvre pour assurer les finalités sociales des services publics qui concernent tous les citoyens, serait donc assez riche pour financer l'option religieuse, qui pourtant n'en concerne que certains. Révoltant paradoxe : briser la laïcité en même temps que les services publics. […]

Quelle conception de la lutte contre le fanatisme ?

Vous dites vouloir éviter les interventions étrangères, notamment les financements venus de pays peu respectueux des valeurs républicaines et démocratiques. Et vous affirmez qu'en payant, on pourra mieux contrôler. Fausse évidence. Car enfin, quel lien juridique y a-t-il entre le financement et un droit de regard sur les propos des responsables religieux dans les lieux de culte ? […] Ne nous trompons pas de combat. Ce n'est pas l'étranger comme tel qui pose problème à la République, mais celui qui entend s'affranchir de la loi commune pour lui substituer sa loi particulière, qu'elle soit religieuse ou coutumière. […] Seul vaut l'Etat de droit.

Enfin, que resterait-il de la laïcité ?

[…] Dès lors, la République doit-elle renoncer à la laïcité pour satisfaire une minorité ou concentrer les deniers publics sur la redistribution par les services publics, la gratuité des soins, le logement social ou la lutte contre l'échec scolaire, qui concernent tous les hommes, sans distinction de nationalité ou de choix spirituels ? […] Il est évidemment essentiel de permettre aux croyants l'acquisition des terrains qu'ils financeront, et toute discrimination foncière doit être combattue. Si l'on brouille la frontière pourtant nette entre le culturel et le cultuel, on parachève le démantèlement de la loi. Les mots ont un sens, et tout glissement visant à confondre ce qui est distinct est une malhonnêteté. Cela s'appelle du détournement des deniers publics.

Nulle polémique dans de telles interrogations, mais l'inquiétude vive d'un républicain qui n'est pas décidé à admettre de nouveaux empiétements programmés contre la laïcité, à contre-courant des grandes conquêtes de l'esprit de liberté. La conscience citoyenne ne peut que s'insurger.

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17 février 2007

Roland Castro, le citoyen au nom cousin

Roland_CastroJe ne peux résister à la tentation d'adresser un clin d'œil d'amitié à Roland Castro, ne serait-ce que par cousinage de patronymes. D'autant que, il y a une quinzaine d'années, il avait fait un petit tour à Aix pour nous parler de politique de la ville.

C'est dans le cadre d'activités associatives que nous l'avions invité à venir bousculer nos idées un peu reçues dans un domaine qu'il connaît bien en tant qu'architecte urbaniste.

Personne n'a oublié qu'il est à l'origine des programmes "Banlieues 89" que François Mitterrand l'avait chargé de mettre en œuvre.

Homme de conviction à la langue imaginative, homme original à l'humour grinçant, il avait apporté toute son expertise pour éclairer nos envies de projets pour certains quartiers de la ville.

Ce fut un privilège de le rencontrer. Il ne pouvait s'empêcher de tracer des traits sur des feuilles comme un prolongement de lui-même. Il m'avait aimablement offert le plus beau dessin qu'il avait griffonné sur son bloc-notes.

Il se déclare aujourd'hui candidat à la présidence de la République pour défendre les mêmes utopies concrètes de démocratie, de dignité humaine et de bonheur partagé. Je lui souhaite bonne chance pour faire entendre ses coups de gueule dans le tourbillon échevelé de la campagne qui s'ouvre.

On peut visiter le site du citoyen Castro en un clic

utopiesconcretes.org

17 février 2007

La laïcité, force gagnante de la République

CHARLIEDepuis quelques années, le débat sur la laïcité retrouve une vigueur qui exprime que rien n'est jamais acquis et que le combat doit demeurer intransigeant.

La Loi de 1905 fait de la France un pays précurseur et elle est reconnue par les Français comme un facteur de paix.

Elle est la référence essentielle qui distingue ce qui relève de la vie publique et la part qui est liée à la liberté de la sphère privée. Il ne s'agit pas de neutralité.

C'est le régime de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

En fin de compte, le procès intenté à Charlie Hebdo sur la base de comportements confus (on y a parlé de blasphème, de racisme…) aura été un moyen de réaffirmer les principes qui régissent notre droit.

Il aura aussi été un révélateur du degré de confiance que la République accorde à ses citoyens pour s'exprimer librement sur tout ce que la loi autorise, y compris donc les religions.

Le procès aura montré que la critique n'a pas de limites sauf celles qui que la loi générale élaborée par tous peut fixer pour éviter toutes les dérives, l'injure, la discrimination ou encore l'appel à la destruction. Une croyance ou une idéologie ne peuvent souffrir de ces contraintes.

La Procureure a fait un réquisitoire politique, au sens noble du terme, qui a conclu au rejet de la plainte – mais il faudra attendre le jugement – en s'appuyant sur le socle républicain de la liberté d'expression, partie prenante de la liberté de conscience, qui renvoie à l'acte fondateur de la Loi de 1905.

A travers ce procès et les réactions en chaîne qu'il a suscitées, c’est la conception même de l'organisation et du fonctionnement de notre société qui était en jeu.

Ce sont des principes intangibles qui ne peuvent être remis en cause pas plus que les principes d’égalité en droits des individus et de chacun face à ses droits et devoirs ou de la réservation à l’espace public de la ressource publique.

16 février 2007

L'oracle Hulot à Marseille : le pacte et le pactole

dechargeNicolas Hulot à Marseille, c'est comme si Tintin rencontrait Pinocchio. Mais, défense de rire. L'intrépide au cœur vert est venu pour un acte symbolique : recueillir la vertueuse signature de Gaudin au bas de son pactole écologique.

En effet, le cas étant exemplaire, il fallait primer Marseille, via sa Communauté urbaine, pour son obstination à construire un incinérateur au bord de Fos qui, comme chacun sait, avait un urgent besoin de ce nouveau trophée polluant.

A l'occasion de la visite du premier écologiste du monde, un collectif d’associations de défense de l’environnement a dénoncé l'hypocrisie du maire et la caution tacite de notre populaire évangélisateur télé. On ne voit vraiment pas pourquoi. Gaudin a des excuses.

Il s'est tellement battu qu'il n'a même pas eu le temps de lire le "pacte écologique" qui prône la concertation et la consultation de la population. C'est donc tout naturellement qu'il a pris sa décision unilatérale de construire l'incinérateur, mettant en danger l'environnement et la santé des habitants tout en leur pourrissant la vie.

Peu importe que les populations de Fos-sur-Mer et de Port-Saint-Louis, consultées par leurs maires respectifs sur le précieux cadeau, se soient déclarées contre à 97%.

Interrogé par la presse, l'oracle Hulot, toujours mi-oui mi-non, a rendu sa sentence : "Ce qui m'intéresse, ce n'est pas ce qui a été fait mais ce qui sera fait demain et si ce sera cohérent avec la signature du pacte. Les associations sont mieux placées que moi pour juger de la cohérence et de la pertinence de cela. Si elles ont ces réserves, j'ai tendance à penser qu'elles ont de bonnes raisons de les avoir. Je comprends la réaction des habitants de Fos et je la partage. Ils auront payé tous les tributs environnementaux de France et de Navarre !"

Ce qu'il a résumé ainsi à la radio : "C'était peut-être la solution de la facilité, mais ce n'est pas la meilleure réponse."

Ces propos d'un courage inouï montrent bien que Hulot se fiche quand même un peu de ce qui se passe. Il veut simplement qu'on lui signe sa bouillie pour sa bouille.

Et qu'on n'aille pas lui chercher querelle dans les informations du jour. Il n'y est pour rien si Total, l'un des principaux financeurs de sa fondation, a engrangé un bénéfice record de 12,6 milliards en 2006. Et si l'annonce est faite au moment même où cette société philanthropique doit faire face à la justice pour les dégâts causés par l'Erika.

Allez, cessons d'être aussi mesquins. C'est vrai, quoi. Ce qui est fait est fait, l'écologie ne commence que demain…

15 février 2007

Prochain conseil municipal : 19 février

Hotel_de_VilleLa prochaine séance publique

du conseil municipal

se tiendra

Lundi 19 février à 18h30

à l'Hôtel de Ville d'Aix

Avec 80 rapports à l'ordre du jour de cette séance, on pourrait croire que la municipalité fourmille de projets. En réalité, les trois quarts sont des décisions très courantes qui ne changeront pas le visage d'Aix. Pour le reste, il s'agit de sujets qui vont et reviennent au gré des étapes des procédures.

On trouve quand même pêle-mêle des rapports concernant l'OPAC, l'urbanisme, le carnaval et la vidéosurveillance. Mais aussi des décisions de justice et l'annulation par le tribunal administratif de la délibération accordant la signalisation touristique à Decaux.

Et puis, une absence à relever, celle du dossier sur les antennes relais. Lors du dernier conseil municipal, le maire avait quitté la séance et le premier adjoint avait décidé de reporter le dossier à… février. Pourquoi ne l'a-t-on inscrit à ce conseil ? Mystère.

Pourtant, la situation est préoccupante pour les habitants soumis à la proximité immédiate de ces installations. Nous ne nous contenterons pas des habituelles contorsions destinées à évacuer les questions sans explications sérieuses. Nous voulons connaître toute la vérité sur les raisons de cette dérobade.

15 février 2007

Marseille sur la paille : l'herbe n'y est pas plus verte

logo_MarseilleIl est toujours très instructif d'aller voir si l'herbe est plus verte chez le voisin. Grâce à la séance du conseil municipal diffusée en direct le 5 février, j'ai découvert que Marseille est aussi sur la paille. En 4h22 pour quelque 130 dossiers, deux sujets ont dominé les débats : la vente de bâtiments communaux et les orientations budgétaires.

Le rapport 128 (1h), étrangement avancé en 11e position, annonçait la cession de l'Hôtel Dieu, acheté par la Ville 9,9 M€, cédé pour 7,5 M€ au groupe AXA. Censée renflouer les fins de mois difficiles de la commune, elle a provoqué un tollé. Ce bijou de famille va être transformé en hôtel 4 étoiles et en 75 logements, mettant le mètre carré à 0,48€ par mois !

Le rapport 42 (1h40) concernait les orientations budgétaires pour 2007. Sans rire, l'adjoint aux finances y a vu la gestion rigoureuse (1,8 milliards de dettes !) et les miracles accomplis par le maire. On apprend même que ce dernier vient de se voir décerner une récompense de portée universelle, "L'Equerre d'argent" – si, si, ça existe – "pour une réalisation de grande qualité", à savoir la réfection de la place Bargemont opportunément située devant… l'Hôtel Dieu.

Au milieu des dossiers expédiés à tout vitesse, les élus de l'opposition mécontents, dont Antoine Rouzaud (PRG), fustigent la vente de 2600 logements pour 130 M€ à la Sogima pour les mêmes raisons de renflouement et l'élargissement vers le Nord d'Euromed. Puis, ils s'attaquent au canal de l'Huveaune qui ne serait pas si clair que ça. La majorité se vante du pôle culturel de la Belle de Mai où se tourne une série télévisée quotidienne à succès et qui ferait de Marseille la 2e ville de tournages en France avec 102 jours pour 2006. Aix n'a qu'à bien se tenir.

Patrick Mennucci (PS) fulmine contre les 180 caméras de vidéosurveillance, toutes en centre ville, qui ne résolvent rien car "elles ne couvrent que 1% de la superficie de Marseille, il manque 200 policiers et la délinquance ne baisse pas."

Guy Tessier (UMP) stigmatise la non intégration du dossier des Calanques dans le projet de la ville et de la Communauté urbaine. Il en rajoute une vague en prônant la révision à la hausse de la carte fiscale, ce qui finit par bien agacer Jean-Claude Gaudin, conscient des déficits de la Communauté (1 milliard de dettes !) et qui s'apprête à réduire la part reversée aux 18 communes membres. Piqué au vif, le maire l'asperge d'une remarque acide mais un peu tordue, "Mais cela n'a rien à voir avec la CUM", se plaignant quand même, une fois de plus, de l'adhésion des Pennes Mirabeau à la Communauté du Pays d'Aix qui l'a privé d'une forte taxe professionnelle.

Il est encore question du Frioul qui va être réaménagé, de la fermeture de l'Opéra pour travaux pendant deux ans avec transfert des spectacles au Silo, "si tout se passe bien".

En toute fin de séance, est traitée une question orale de l'opposition sur l'agrandissement d'un collège et le problème de la mise à disposition d'un terrain par la Ville au Conseil général. Gaudin, qui sait toujours tout sur tout (pas comme certaine maire…), narre dans le détail où est le nœud du problème, les obstacles levés, les points à régler et comment il a déjà tout envisagé. Pour les délais, il faut négocier avec l'Etat qui est maître du jeu, "alors, ne venez pas me chercher des hissetouares".

Terminons en signalant que Jean Bonat (PS) occupait étrangement le siège de Jean-Noël Guérini (PS) absent pour problème de santé, Gaudin lui souhaitant courtoisement prompt rétablissement. Jean-François Mattéi (UMP), pourtant rapporteur de plusieurs dossiers, n'était pas là.

Lucien Weygand (PS), silencieux comme à l'accoutumée, s'intéressait du bout des doigts à un magazine plein de photos. C'était la luxueuse revue de 60 pages éditée par le maire pour promouvoir son bilan (comme le fait aussi certaine maire…). Dans une intervention talentueuse (dans ce mot, il y a tueuse), Jean-Pierre Fouquet (Verts) a balancé ses quatre vérités caustiques au maire.

Enfin, fin du fin, une minute a suffi à Renaud Muselier (UMP, ancien "fils de Provence") pour confirmer la vacuité de ses propos qu'il a pris grand soin d'exprimer dans un français très approximatif. Il aura du mal à rivaliser avec Gaudin dont les idées sont aussi mauvaises mais la langue juste, même s'il estropie le mot "tran-oué" qui est bel et bien estranger.

Pour voir l'enregistrement

http://sportsat.mairie-marseille.fr/ArchWM/cm20070205.htm

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