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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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12 mars 2007

Ils ont quitté les lieux mais pas la rue

impasse_Joissains

Les SDF de la Rotonde ont quitté les lieux mais pas la rue. Ils sont désormais logés à "l'impasse Joissains, "rue de la misère". D'après le maire, "manifestement, ces gens se moquent du monde." Peut-on être plus cynique quand on n'a pas construit de logements sociaux, qu'on n'a pas développé l'hébergement d'urgence, qu'on n'a pas pris d'initiative pour des solutions pérennes et surtout qu'on n'a pas été capable d'écoute face à la détresse. Mme Joissains, c'est bientôt votre tour. Comme lui, il va falloir vous en aller aussi. Votre bilan ne vaut pas mieux. Si vous faites encore appel au tribunal, en passant, n'oubliez pas le sens du mot "justice" qui est au fronton.

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11 mars 2007

Tag ta maire !

La lutte contre les tags que la municipalité mène en centre ville ne fait que déplacer le problème. Maintenant, par exemple, on voit même des panneaux routiers, qui n'avaient jamais été souillés, couverts de peinture. Au stade Carcassonne, le délire atteint son paroxysme sur les murs des bâtiments pourtant clôturés. J'ai pris cette photo du plateau sportif dimanche matin. Il n'y a qu'à admirer… les dégâts. Ce sera la même chose avec la vidéosurveillance concentrée dans l'hyper-centre. Les délits se commettront de plus en plus en périphérie. Bon, bref, il va falloir repenser tout ça de manière globale, après les Joissains.

P1000074

11 mars 2007

Des brèves politiques étonnantes…

Adhérent… fictif

Une de mes connaissances du PRG vient d'avoir une belle surprise. Dans sa boîte aux lettres, il a trouvé une enveloppe contenant "sa" carte d'adhérent à l'UMP, à son nom, au tarif étudiant de 10€. Evidemment, il n'avait rien demandé ! Il y avait aussi un reçu permettant d'obtenir une déduction fiscale. On peut donc se poser plusieurs questions. Comment sait-on qu'il étudiant ? Qui a bien pu fournir ses coordonnées à l'UMP ? Comment ce parti a-t-il pu envoyer tout ça sans aucune signature du "non demandeur" ? Combien y a-t-il d'autres adhérents fictifs à l'UMP ? Comment sont fabriqués les listings de ses adhérents ? Utilise-t-on des fichiers de l'état-civil, voire de la police ? Mystère, mais drôles de méthodes quand même ! Toujours est-il qu'il a renvoyé le puant cadeau aux frais du destinataire. Mais combien de personnes ont accepté sans broncher de se faire encarter à leur insu ? Les bras m'en montent.

Sarko, immigré à problèmes

Il a fallu qu'il en remette une couche. Voilà maintenant qu'il veut créer un ministère de "l'immigration et de l'identité nationale". Qu'est-ce que ces deux termes peuvent bien foutre ensemble ? Moi, je le dis, actuellement, le "seul fils d'immigré" qui nous pose des problèmes s'appelle Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa. Pourquoi a-t-il tant de hargne envers les immigrés d'aujourd'hui ? N'a t-il pas lui-même souffert étant jeune de porter un nom étranger ? Pourquoi imposer aux autres les souffrances du rejet dû à la différence ? Son but étant évidemment purement électoraliste, c'est encore plus écœurant. A quand un grand ministère de la haine humaine ?

La "première" femme

Pourquoi parle-t-on sans cesse de "troisième homme" ? Jusqu'à preuve du contraire, Ségolène Royal est bel et bien une femme, non ? Ce type de cliché est repris partout sans que jamais la question soit posée sur ce qu'il véhicule. Bayrou ou n'importe qui d'autre devrait être désigné comme le "deuxième" homme par rapport à d'autres hommes et Royal comme la "première" femme par rapport à d'autres femmes ! J'y vois là, y compris au lendemain de la journée internationale des femmes, un langage formaté au carcan du machisme qui résiste insidieusement à l'accès des femmes aux responsabilités politiques, là où elles auraient dû être depuis longtemps. La logique voudrait que l'on parle de "personne". Contrairement à tous ceux qui s'offusquent de la féminisation des noms de fonctions et de métiers, je trouve que c'est par la force des mots que les esprits évolueront réellement vers le respect des individus et des identités quels qu'ils soient.

10 mars 2007

La honte du bonheur

miroirCe week-end, il ne serait pas inutile de nous demander si notre cerveau n'aurait pas besoin de miroirs pour nous aider à mieux réfléchir.

"Il y a sur terre de telles immensités de misère, de détresse, de gêne et d'horreur, que l'homme heureux n'y peut songer sans prendre honte de son bonheur." André Gide

10 mars 2007

La cour des comptes regarde sous la tente des SDF

la_cour_des_comptesA Aix, comme ailleurs, on devrait regarder de plus près ce qui dit la Cour des comptes ! Ses rapports sont souvent cinglants et crachent quelques bonnes vérités. Cependant, un double problème subsiste : a-t-elle le pouvoir d'exiger la mise en œuvre de ses préconisations et quel droit de suite peut-elle exercer ?

La répétition des observations, à intervalles réguliers, dans certains domaines montre qu'il est difficile de faire entendre raison aux gouvernements quels qu'ils soient. Il n'en reste pas moins que l'information délivrée par la Cour permet au moins une prise de conscience si ce n'est un début d'action.

La dernière enquête publiée cette semaine portait sur le vaste sujet des SDF. Manque de logements sociaux, engorgement des lieux d'hébergement d'urgence, faiblesses des dispositifs d'insertion et de la coordination des acteurs... Philippe Seguin, président de la Cour des comptes, a déploré l'incapacité "insupportable de la France à résoudre le problème" des SDF en présentant un rapport sur les "personnes sans domicile".

Il a néanmoins salué la prise de conscience survenue cette année à la suite de l'intervention notamment des Enfants de Don Quichotte autour du canal Saint-Martin à Paris. "Prise de conscience du caractère insupportable de l'incapacité à régler un problème dont l'ampleur (environ 100.000 personnes sans domicile) ne devrait pas être hors de mesure pour un pays développé de plus de 63 millions d'habitants", a-t-il souligné. Philippe Seguin a pris acte de la volonté affichée par les pouvoirs publics de créer un "droit au logement désormais opposable".

Il estime cependant que le problème a été jusqu'à présent "pris à l'envers" en focalisant les moyens sur l'hébergement d'urgence alors que l'objectif est bien de permettre l'accès à un vrai logement social et durable. En conséquence, le rapport propose d'augmenter la construction des logements dits "très sociaux" destinés aux personnes les plus pauvres, qui représentent aujourd'hui moins de 2% du parc HLM.

Autre piste évoquée par la Cour des comptes, le droit de réservation des préfets, pratique qui serait tombée en désuétude. Elle préconise une réforme des aides au logement pour "donner plus à moins de personnes" et appuie le projet de création d'un fonds de garantie spécifique pour la prise en charge des cautions. "Ces cautions peuvent représenter plusieurs mois de loyer et peuvent représenter un quart voire un tiers des frais de logements annuels", a souligné Philippe Séguin. Une telle garantie figure dans la loi sur le droit au logement opposable adoptée en février.

La Cour des comptes juge également indispensable de "recentrer le dispositif de premier accueil sur les véritables urgences", en ouvrant des places d'hébergement toute l'année et en adaptant mieux l'accompagnement des personnes. Philippe Séguin a estimé que la décision du gouvernement de créer des places "de stabilisation" allait dans ce sens.

Alors, Mme Joissains, entendez-vous cela ?

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9 mars 2007

La lettre de D. Rumani-Elbez à A. Medvedowsky

Ma collègue Danielle Rumani-Elbez a envoyé cette lettre à Alexandre Medvedowsky, à La Provence et à La Marseillaise, en réaction à l’article paru dans La Provence du 5 mars 2007. C'est bien volontiers que je publie sur mon blog cette lettre dont je partage la totalité des propos.

Alexandre,

On sait bien que le Politique est complexe par essence ; mais ceci ne doit pas nous empêcher de nous poser quelques questions pour éclairer des situations et espérer trouver quelques réponses consensuelles.

J’ai été la candidate désignée par le PS et le PRG aux élections législatives de 2002 dans la 14eme circonscription parce que tu souhaitais faire une pause après les Législatives de 1993 et de 1997 où tu avais été le candidat de la Gauche face à J.-B. RAIMOND. C’est vrai qu’en 2002, il n’y avait pas beaucoup de "courageux volontaires" pour affronter Maryse Joissains ; et, comme souvent dans ces cas-là, on a fait appel à une femme pour essuyer les plâtres ! Contre toutes attentes, les résultats obtenus n’ont pas fait rougir l’ensemble des composantes de la Gauche.

Aujourd’hui, Alexandre, tu as souhaité, à nouveau, être celui qui allait défendre nos idées et notre programme. J’y ai adhéré, confiante dans l’avenir : Maryse Joissains, tu le dis toi-même, s’est affaiblie politiquement depuis 2002 quand les Aixois pouvaient tout espérer du changement. Et aussi, en pensant que ta probable élection aux législatives résoudrait les tensions internes au PS.

Et puis, nous apprenons, dans l’article publié hier dans La Provence, que cette prochaine élection législative n’est pas celle qui t’intéresse ; que, si tu es élu, tu démissionneras.  Il faudra alors organiser de nouvelles élections (gâchis de temps et d’argent) puisque toi-même, comme toute la gauche, t’es engagé à appliquer la règle de non cumul des mandats. Que vont penser ceux qui s’apprêtent à voter pour toi ? Que sous-tend cette décision ? Je ne peux pas croire que tu veuilles être celui par qui tout doit passer : élections cantonales, législatives, municipales… N’est-ce pas contraire à nos valeurs de gauche où le pouvoir et les responsabilités doivent être partagés afin d’espérer une meilleure efficacité ?

Danielle RUMANI-ELBEZ

Conseillère municipale d’Aix en Provence

Parti Radical de Gauche

9 mars 2007

Poison d'avril : Joissains a brûlé le roi Carnaval

Le_CarnavalComme en 2006, le Carnaval sera cette année encore une piteuse mascarade façon Joissains. Je l'avais dit au conseil municipal, on aurait voulu le tuer, on ne s'y serait pas mieux pris. Subvention générale en baisse, part réduite à un tiers pour mieux humilier le Comité officiel, dispositif hétéroclite insensé concocté hors les bénévoles historiques qui ont fait le succès de la manifestation depuis 1985, élu délégué au Carnaval tenu à l'écart et dans l'ignorance de l'improvisation municipale, toutes les conditions auront été réunies par la mairie pour saccager la fête annuelle, traditionnelle et populaire attendue par tous les Aixois, petits et grands.

Ce que le maire a appelé, sans doute pour faire la grosse tête, "une féerie urbaine" tourne à l'eau de boudin. Je l'avais pourtant avertie : "Cela marchait très bien jusqu'en 2004, si bien que vous avez voulu le réparer et vous l'avez cassé ! Dites au moins la vérité ! Vous voulez faire des économies parce que le budget de la ville ne vous permet plus rien. C'est de la supercherie ! Quelle mouche vous a donc piquée ?"

La réalité est là. Le Comité officiel n'a pas obtenu les moyens financiers et matériels de parader avec ses chars sur le cours Mirabeau. Obligés jusqu'ici d'avancer l'argent de leurs propres poches, les bénévoles ne peuvent pas terminer les chars et seront donc contraints de ne pas les sortir le 1er avril. Maryse Joissains a déclaré avoir pris acte de leur décision.

Si les Aixois se rendent sur le cours, ils n'auront droit qu'à une pochade rudimentaire de mauvaise imitation. Le maire, elle, va devoir s'expliquer sans se… défiler.

9 mars 2007

Brèves en rage campagne…

Chiffres du chômage : L'Insee bâillonnée !

Voilà, dernière victime de la chape de plomb, l'Insee. Les chiffres du chômage ne seront pas publiés. Faut-il que le gouvernement en ait honte à ce point. Quel hasard que les outils statistiques se mettent à tourner de l'œil et à ne plus pouvoir fournir des résultats "fiables" juste avant les élections ! Pour faire plus crédible encore, l'Institut déclare qu'on ne les saura qu'à l'automne. N'y a-t-il donc que des nuls à l'Insee ? N'y a-t-il aucun petit génie capable de recompter tout ça ? Comment peut-on être certains que les résultats livrés jusqu'à présent étaient donc les bons ? C'est peut-être le sens de ce que Sarkozy appelle la "culture du résultat". Quant à Villepin, il a annoncé il y a deux jours qu'il "se battrait pour l'emploi jusqu'au bout de sa mission de premier ministre". Il voulait sans doute dire "y compris pour planquer les résultats catastrophiques du chômage qui repart à la hausse" ! En octobre, le chiffre sera très élevé : il y aura quelques radiés de luxe. Beaucoup de ministres et de députés de ce gouvernement UMP auront rejoint l'ANPE.

Sarkozy, So krazy

De l'estomac, il en a ! Ce jeudi soir sur France 2, Sarkozy a fait feu de tout bois. Plus démago que lui, on ne peut pas. Vous l'avez sans doute vu. A plusieurs reprises, il a fait preuve d'un culot sans pareil. Pas gêné pour un sou, il n'a pas craint de se contredire, par exemple à propos du nombre de fonctionnaires. La main en forme de pistolet, il a brandi ses menaces, proféré son mépris pour toutes sortes de catégories de gens et désigné des coupables partout. Son aplomb a atteint des sommets lorsqu'il a affirmé sans vergogne : "moi, je ne triche pas" ou "je n'ai pas le droit de trahir". Comme s'il n'avait jamais été pris sur le fait… Belle prestation, pas de questions embarrassantes sur ses trahisons politiques passées ou sur les informations parues dans Le Canard enchaîné. Comment peut-on faire confiance à ce personnage ? Chirac lui rafraîchira-t-il la mémoire dimanche ? Ah, celui-là, c'est un peu son père, non ?

Sarko et Hulot sont dans un studio

Deux Nicolas sont dans un même studio. Qui est le cocu ? Pauvre Hulot ! Venu de la chaîne voisine, il a pleurniché tous ses océans pour s'offusquer de la teneur de dix misérables lignes mentionnant l'expression "totalitarisme écologique" sur un total de quatre pages d'intentions du petit caractériel. Là encore, Sarko a répété qu'il respecterait ses engagements (voir ci-dessus). L'autre reproche de Hulot portait sur le silence qu'entretient Sarko dans sa campagne sur les enjeux écologiques. Hulot était quasiment… vert de rage. Même en se parant de tous les arc-en-ciel possibles, le monsieur "ni droite ni gauche" de l'écologie siglée TF1 restera celui qui aura fait le plus de dégâts contre l'écologie politique défendue par les vrais écologistes.

8 mars 2007

Moi, je suis très "Ravi"

Ravi_39

Toujours aussi documenté, caustique et irrévérencieux, le n° 39 de mars du Ravi est dans les kiosques (2,80 €, c'est un prix d'ami, alors, ouste, on va vite l'acheter pour soutenir la presse libre). On y parle d'Aix et de la région. Et pour vous mettre en appétit, je reproduis l'excellentissime compte-rendu du conseil municipal d'Aix du 15 janvier dernier publié en février (n° 38). Le "grand reporter", Jean-François Poupelin, a en effet testé incognito la séance. Implacable ! Dans sa fiche technique, il note aussi que le conseil a duré 4h8mn, que le temps de parole arraché par l'opposition a atteint 2h24mn – j'avoue avoir utilisé au moins 60mn ! – et qu'il y avait environ 80 personnes présentes dans le public. A déguster ci-dessous…

8 mars 2007

Calisson du mois : Le conseil d'Aix testé par "Le Ravi"

JoissainsSi vous n'avez jamais assisté à une séance publique du conseil municipal d'Aix, voici une occasion unique et bien parlante de vous faire une idée de l'ambiance. Une vraie bataille où l'on voit comment la ville est traitée par l'équipe de Mme Joissains.

A lire avec délectation jusqu'à la fonte complète de la friandise. Un régal ! (Compte-rendu du conseil du 15 janvier publié en février par Le Ravi)

17h15 "Est-ce que nous avons le quorum ?", lance à la cantonade et sans autre formule de politesse Maryse Joissains, députée-maire de la ville. Après s'être excusée de devoir quitter le conseil à 19h pour Paris, afin de participer, le lendemain matin, à une conférence de presse pour le Festival international d'art lyrique, la première magistrate enchaîne avec la même désinvolture : "Tous mes vœux à la population et au conseil. Surtout la santé, sinon on ne peut rien faire !"...

17h16 Cyril Di Méo, conseiller d'opposition Verts, et benjamin de l'assemblée, débute l'appel.

17h42 Avancé d'une heure à cause des obligations du maire, la salle de Provence, se remplit peu à peu. Maryse Joissains tapote son micro et réclame le calme.

17h54 Jean-Marie Reynaud, directeur des ressources et relations humaines, un peu tendu, achève une présentation fastidieuse du bilan social 2005 de la ville. Repoussé à deux reprises, le bilan défend la thèse d'une municipalité soucieuse de ses dépenses en personnel et du bien-être de ses employés. Seul point noir aux yeux de la députée­-maire : l'absentéisme. "J'ai demandé qu'on s'intéresse aux accidents de travail. Mon objectif est de les éradiquer", promet l'élue.

17h56 Lucien-Alexandre Castronovo, Radical de gauche, débute les hostilités en attaquant les chiffres sur les effectifs.

18h03 "Vive l'UMP !", lance un des membres du campement des Don Quichotte installés place de la Rotonde, en plein centre ville, dont plusieurs représentants et soutiens complètent un public déjà à l'étroit.

18h37 Maryse Joissains commence à perdre patience. D'abord conciliante avec Lucien-Alexandre Castronovo, qui bataille ferme, elle finit par s'agacer lorsque Jacques Agopian, conseiller socialiste, dénonce une "présentation tendancieuse" de la réduction des effectifs. "Cette discussion concerne des personnes et ça commence à bien faire ! Le personnel a le sentiment qu'on le stigmatise ! Moi, je dis que l'on a rempli nos objectifs en n'augmentant pas la masse salariale et en intégrant 393 salariés précaires !", s'emporte la députée-maire.

18h49 Alors que la présidente de la Communauté du Pays d'Aix s'apprête à quitter la séance, une militante des Don Quichotte l'interpelle violemment : "Franchement, c'est honteux ! Je suis venue te voir ! La Rotonde, tu l'as oubliée ?" Maryse Joissains s'esquive et offre sa place à Gérard Bramoullé, adjoint aux finances, qui se lance dans la lecture de la première délibération de la soirée (budget primitif 2007 de la ville), sans plus répondre à la SDF. Révoltée, cette dernière quitte à son tour le conseil, suivie de près par une partie du public dans un chahut qui ne faiblit pas.

19h28 Le conseil est complètement débridé. Lucien-Alexandre Castronovo, François-Xavier de Peretti, deuxième adjoint UDF privé de délégation depuis cinq ans et son départ de la majorité, et le socialiste Alexandre Medvedowsky dénoncent d'une même voix le désintérêt total de la municipalité pour le problème du logement et un budget communication qui s'élève à 2,5 millions d'euros (+ 12,2 % en un an). Gérard Bramoullé défend comme un mort de faim son budget et tacle dans tous les sens. "On est en période préélectorale, je comprends que tu fasses un discours de campagne", rétorque-t-il au conseiller socialiste. Dépassé par l'ambiance devenue électrique, il finit par laisser Jean Chorro, premier adjoint délégué aux affaires juridiques, et Françoise Brassart, élue PS, s'étriper sur les augmentations d'impôts de la Région. Lucien-Alexandre Castronovo profite des réjouissances pour taquiner Bruno Genzana, jusque-là particulièrement passif. "J'aimerais que les gens descendent de leurs affiches et viennent débattre du budget. Sinon, qu'ils votent contre !", lance-t-il à l'adjoint au tourisme, candidat à la candidature non déclarée aux prochaines municipales, qui s'est offert une campagne d'affichage, au grand dam de Mme le maire.

19h40 "Comment on coupe la parole?", s'énerve Jean Chorro pendant que Cyril Di Méo s'entête à dénoncer l'attitude de la mairie vis-à­-vis des Don Quichotte. Quelques essais plus tard, l'adjoint aux affaires juridiques réussit à éteindre le micro du conseiller Verts. Réaction immédiate dans le public : "On n'agit pas comme ça en France !" Plus prudent avec Alexandre Medvedowsky, qui relance le débat, il obtient le vote sur le budget primitif. L'opposition, François-Xavier de Peretti et Jacques Garçon, autre conseiller UDF, votent contre.

19h47 Lors d'une pause cigarette méritée, le grand reporter du Ravi croise Gérard Consani, adjoint spécial des quartiers Nord, ventre en avant et démarche décidée, dans les escaliers menant à l'ancienne salle du Parlement de Provence. Interpellé par un retraité qui prend le chemin inverse, l'élu stoppe net sa progression et confie, complice, au vieil homme qui l'encourage "à tenir" : "Je suis un cheval de bataille. Et vous savez, Maryse est une battante, elle a une capacité de travail extraordinaire. Et puis, c'est une mère corse..."

20h07 Bruno Genzana se sent tout à coup pousser des ailes. A propos du "budget primitif du festival international d'art lyrique", il ironise : "Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas pu m'exprimer sur le sujet ce matin en conférence de presse." Référence voilée à la mauvaise humeur que lui témoigne "Maryse". A l'exception de Jean Chorro et Gérard Bramoullé, visages fermés, l'assemblée reste indifférente à l'allusion. Les conseillers de la majorité poursuivent leurs discussions ou somnolent. Le brouhaha est tel que François-Xavier de Peretti interrompt son intervention. Dans un style très balladurien, il s'exaspère : "Qu'est-ce que c'est ?" Et gagne une minute de calme.

20h27 Les rangs du PS se vident. Unis dans leur combat, André Guinde, Jacques Agopian et Alexandre Medvedowsky désertent le conseil en même temps.

20h30 "C'est la 10e ou 15e modification du Plan d'Occupation des sols (POS) que vous effectuez sans le dire. Je pense saisir la juridiction compétente pour la faire annuler", prévient Cyril Di Méo, toujours aussi offensif, au sujet d'une modification apportée au Plan local d'urbanisme (PLU). L'élu Verts ne vote pas la délibération. Seuls Catherine Silvestre, opposition de gauche, et François-Xavier de Peretti s'abstiennent.

20h32 Les débats autour du dossier de la ZAC de la Duranne, à l'ouest illustrent à la perfection deux subtilités locales : les désaccords, récents et anciens au sein de la majorité, et la liberté de parole accordée à l'opposition. "Je m'oppose au projet mais je n'irai pas contre la municipalité", affirme Bruno Genzana. Arinna Latz, des Verts, est particulièrement cinglante : "Ou on traite cet espace comme on l'a toujours fait, en cédant les terrains à des promoteurs et en se pliant à leurs désirs, ou on utilise cette unique opportunité foncière pour construire un nouveau quartier à Aix en réfléchissant à un projet durable". François-Xavier de Peretti, presque condescendant, annonce de son côté, "qu'il partage les remarques" de ses collègues. Cyril Di Méo conclut avec une boutade : "Nous abordons un sujet primordial et je suis sidéré que les prochains acteurs de notre avenir, Mme le maire et Alexandre Medvedowsky (NDLR : candidat à la candidature PS aux municipales) ne soient pas là. Mais peut-être que ceux qui seront concernés par les prochaines élections sont présents", taquine l'élu Verts. Robert Delgiovine, adjoint spécial des Quartiers Est en charge du dossier, et Jean Chorro ne mouftent pas.

20h52 Devant un public désormais clairsemé, Lucien-Alexandre Castronovo, de tous les combats, lance ses dernières forces dans un plaidoyer en faveur du Centre européen de création et de développement (CECDC). "La structure va fermer et c'est pour ça que vous baissez sa subvention de 279 000 € à 87 000 €", dénonce le conseiller radical. D'abord pugnace, Patricia Larnaudie, adjoint à l'Education, finit par abandonner la confrontation.

21h07 Jacques Lengrand, conseiller PS, sort de son mutisme pour tenter de sauver la privatisation de la fourrière municipale, "un véritable service public" selon lui. "La délégation court sur cinq ans", explique Gérard Bramoullé, "c'est malheureux, mais il faut ramasser plus de voitures pour que ce soit rentable". Immédiatement, Cyril di Méo lui saute dessus : "Je viens de comprendre votre politique du stationnement !"

21h21 La socialiste Françoise Brassart, qui a passé la quasi-totalité du conseil au téléphone, interroge Jean Chorro au sujet de la délibération 26. Apparemment déjà chez lui, ce dernier lui demande de reposer sa question.

21h23 A peine le premier adjoint a-t-il clos la séance que la salle se vide. Et pour cause ! La mairie paie le casse-croûte au rez-de-chaussée ! Le grand reporter du Ravi va pouvoir enfin se restaurer.

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