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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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25 février 2007

Vous voulez me faire remarquer ou quoi ?

Hou la la ! Mais c'est inquiétant ça ! Vous ne devenez pas trop sympas avec moi ? Vous voulez me faire remarquer ou quoi ? C'est ça ? Vous voulez m'attirer des ennuis avec Joissains ou, pire, avec mes amis ? Vous voulez que le maire me fasse des procès comme ceux qu'elle perd chaque fois ? Vous voulez faire exploser mon ordinateur ? Vous voulez me condamner aux travaux forcés ?

Honnêtement, je ne sais plus où me mettre. Je trouve que vous y allez un peu fort ces temps-ci. Ici, vous m'encouragez à ne pas lâcher le morceau. Là, vous classez mon blog comme étant "le plus prolifique des blogs politiques aixois". Vous ajoutez même qu'il faut avoir "une pensée pour L.-A. Castronovo qui doit probablement passer de longs moments à travailler sur son blog." Vous allez jusqu'à dire que certains de mes articles sont "drôles et pertinents". Ou bien encore que je suis "inépuisable" ou que j'ai "beaucoup de détermination".

Mais, dites-moi un peu, qu'est-ce qui vous prend ? Bon, d'accord, d'une certaine façon, sans vous en rendre compte, vous avez tourné accros à mon blog et c'est devenu irréversible. Ce n'est pas bien grave, même si ça va s'aggraver.

Mais, en ce qui me concerne, je tiens à rassurer tout le monde, je vais bien. Je ne me prends pas la tête, je laisse plutôt les autres se la prendre. C'est vrai, des infos, j'en ai plein et vous ne serez pas frustrés. Parce que, après tout, ce n'est pas parce qu'autres ne font pas le maximum que je vais me satisfaire du minimum. Mais, cela n'a rien d'un exploit quand même.

Vous le savez sans doute, dans mes vies pas si lointaines, j'ai eu la chance d'avoir pratiqué la rédaction journalistique. Ce qui, je l'avoue, me facilite la tâche et ne dévore pas mon temps outre mesure. En revanche, et vous l'avez pressenti, j'ai un secret que je peux bien vous révéler. Aimer lire, aimer écrire, aimer la vie publique, défendre des convictions, ce n'est pas un labeur, c'est un bonheur. Et comme mon blog est greffé dans mon cerveau, je n'ai qu'à lui dicter directement ce que j'ai à dire, quand je veux, où je veux, comme je veux.

C'est peut-être cela que vous semblez vouloir partager avec moi. En tous cas, j'en serais flatté et ravi.

Bon, maintenant, ce n'est pas tout. Il ne vous reste plus, si je puis abuser, qu'à diffuser l'adresse de mon blog autour de vous. En quelque sorte, soyez ambassadeurs et partageurs. Le portail est grand ouvert. C'est juste là, en face de vous. Merci.

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24 février 2007

Victor Hugo, la civilisation contre la barbarie

Victor_Hugo

"L’échafaud est un crime permanent. C’est le plus insolent des outrages à la dignité humaine, à la civilisation, au progrès."

"Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-là, utilisez-là ; vous n’aurez plus besoin de la couper."

"Un homme tué par un homme effraye la pensée, un homme tué par les hommes la consterne."

"Eh bien, songez-y, qu'est-ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare la civilisation règne."

"Je vote pour l'abolition pure, simple et définitive de la peine de mort."

24 février 2007

Peine de mort : La déclaration de Robert Badinter

Livre_BadinterBadinterLivre_Abolition_Badinter

Ce fut le moment le plus intense du Congrès du Parlement réuni à Versailles lundi 19 février 2007. Voici l'intégralité du discours prononcé par Robert Badinter. Nul ne pouvait mieux que lui incarner la voix universelle de la France. C'est clair, c'est magistral, c'est humaniste. En cadeau après le texte, l'original de la loi signée par François Mitterrand le 9 octobre 1981.

"Voici un quart de siècle que la peine de mort était abolie en France ; voici vingt ans que l'abolition devenait en fait irréversible, avec la ratification par la France du sixième protocole annexe à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, qui interdit aux États signataires de recourir à la peine de mort.

Aujourd'hui, nous voici conviés par le Président Chirac, abolitionniste de longue date, à inscrire dans la Constitution un nouvel article 66-1 : "Nul ne peut être condamné à mort." Cette constitutionnalisation apparaît comme l'aboutissement du long combat mené en France par tant de hautes consciences, de Voltaire à Hugo et Camus, de Condorcet à Schoelcher et Jaurès, et je tiens, en cet instant, à rappeler devant le Congrès le souvenir du Président Mitterrand, car c'est à son courage et à sa volonté politique que nous devons l'abolition de la peine de mort en France, en 1981. (Applaudissements sur de très nombreux bancs.)

Cette révision aura des conséquences juridiques. Elle permettra à la France de ratifier le deuxième protocole au Pacte sur les droits civils et politiques des Nations unies, qui conforte l'abolition dans les États signataires. Nous souhaitons que soit ratifié à cette occasion le treizième protocole à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme, qui a la même finalité.

Mais cette révision revêt surtout une portée symbolique et morale considérable. En l'inscrivant dans le titre VIII de la Constitution, consacré à l'autorité judiciaire, la République française proclame qu'il ne saurait plus jamais y avoir en France de justice qui tue.

Cette révision s'inscrit enfin dans les progrès constants de la cause de l'abolition en Europe et dans le monde. En 1981, nous étions le trente-cinquième État dans le monde à abolir la peine de mort. Vingt-cinq ans plus tard, sur près de 200 États membres de l'ONU, 129 sont abolitionnistes. C’est dire que l’abolition est devenue majoritaire au sein des États du monde.

En Europe, notre continent, ravagée pendant tant de siècles par la pire des criminalités – l’on pense en particulier à la première moitié du XXe siècle –, la peine de mort a disparu, sauf en Biélorussie, le dernier des États staliniens. Mais quel progrès réalisé par la civilisation européenne !

La Cour européenne des droits de l'homme, qui dit le droit en matière de libertés pour l’ensemble du continent, a condamné en 2003 la peine de mort comme "une sanction inacceptable, voire inhumaine, qui n'est plus autorisée par la Convention européenne des droits de l'homme". La Cour a marqué ainsi, solennellement, que l'abolition se fonde sur le premier des droits de l'homme, le droit au respect absolu de sa vie, qu'aucun État démocratique ne saurait violer.

Dans l'ordre international, les conventions et les déclarations se sont succédé – je n’en donnerai pas la liste ; je citerai simplement, car il est riche de sens, le traité de Rome de 1998 créant la Cour pénale internationale, dont on sait qu’elle a pour mission de lutter contre l’impunité des pires criminels qui soient et dont les statuts ont exclu le recours à la peine de mort.

Ainsi, l'Humanité va de l'avant, même si certains États, notamment la Chine, l'Iran, l’Arabie saoudite, mais aussi les États-Unis, grande république amie, voient, hélas, se succéder encore trop souvent condamnations et exécutions. C'est pourquoi la France se doit d'être partout présente, quand il s'agit de combattre la peine de mort.

En ce moment même, nous devons nous mobiliser pour que les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien condamnés à mort en Libye (Applaudissements sur tous les bancs), au mépris de toute justice, soient sauvés par notre action.

Il nous faut de même soutenir l’action entreprise par la présidence allemande de l'Union européenne et le Parlement européen, qui viennent de demander, dans une résolution récente, la "mise en place sans conditions d'un moratoire universel sur les exécutions capitales". Ce moratoire doit inspirer la trêve olympique sur la peine de mort – trêve olympique qui remonte au grand temps de la Grèce antique – que nous réclamons à l'occasion des Jeux olympiques de Pékin, en 2008.

Mais il ne suffit pas d’un moratoire sur les exécutions ; encore devons-nous obtenir un moratoire sur les condamnations elles-mêmes. Car nous refusons que s'accroisse plus longtemps la masse des milliers de condamnés à mort dans le monde – parmi lesquels il y a, nous le savons, des innocents –, qui peuplent les quartiers de la mort pendant des années, voire des décennies, dans l'attente angoissée de l'aube prochaine, qui sera peut-être la dernière.

Tant que, dans ce monde, on pendra, on décapitera, on empoisonnera, on lapidera, on suppliciera, toutes celles et ceux qui considèrent le droit à la vie comme un absolu moral, tous ceux-là ne doivent pas connaître de répit !

Je veux, en cet instant, dire au Congrès ma conviction absolue : la peine de mort est vouée à disparaître de ce monde comme la torture, parce qu'elle est une honte pour l'humanité. Jamais, nulle part, elle n'a fait reculer la criminalité sanglante ; pire encore, elle transforme le terroriste en martyr ou en héros aux yeux de ses partisans.

La peine de mort ne défend pas la société des femmes et des hommes libres, elle la déshonore ! Aussi refuserons-nous toujours et partout que, sous couleur de justice, la mort soit la loi. Pendant la guerre civile d’Espagne, à Tolède, les fascistes espagnols criaient "Viva la muerte !", "Vive la mort !" Qu’avons-nous à voir, nous, enfants de la liberté, avec ce blasphème sanglant ? Que vive la vie !

C'est cela le sens du combat pour l'abolition de la peine de mort. Nous accomplissons en cet instant le vœu formulé par Victor Hugo en 1848 : l’abolition pure, simple, irréversible ; j'ajouterai, pour la France, "universelle". (De très nombreux parlementaires se lèvent et applaudissent longuement.)

original_abolition

23 février 2007

Les CIQ aixois ne font pas de quartiers

plan_aixSuite à une déclaration du maire prétendant que, dès qu'elle a un projet, elle a "les CIQ sur le dos", une association a réagi en publiant une lettre ouverte. Voici l'essentiel du communiqué du CIQ Granettes Pey Blanc Saint-Mître et Souque. Ce texte a reçu l'appui du CIQ Pigonnet et du CIQ Est qui vont dans le même sens.

"Cette accusation est non seulement choquante, mais aussi déplacée, au regard du fait que les problèmes de logement, rencontrés aujourd'hui à Aix, proviennent essentiellement de l'imprévision qui prévaut depuis plusieurs années en matière d'urbanisme. […] Alors que l'opération Sextius-Mirabeau s'achève, on s'achemine vers une raréfaction de l'offre de logements, faute d'avoir mis en œuvre, à temps, une politique d'habitat et de réserves foncières.

Le tarissement de l'offre en logements n'est pas dû aux soi-disant obstructions des CIQ mais au fait que la ville n'a pas su anticiper, notamment par la révision du PLU (Plan local d'urbanisme, successeur du POS), pourtant décidée en juillet 2001, ni mettre en œuvre une véritable politique de réserves foncières.

Les actions que nous menons ne visent qu'à dénoncer le lancement désordonné de modifications ou révisions partielles, notoirement insuffisantes, et sans concertation ni réflexion globale sur ce que devrait être l'urbanisme d'Aix. Il est donc trop facile de rejeter la crise actuelle sur les CIQ…

Ce que n'accepte pas Mme le maire est, qu'à travers les actions que nous menons, nous pointions depuis déjà 3 ans ce manque de volonté et de vision politique. Le plus grave est que la crise actuelle ne peut qu'empirer, car nous en sommes au degré zéro de la révision du PLU, et celle-ci ne devrait pas aboutir avant 3 ou 4 ans avec toutes les conséquences humaines que cela devrait engendrer.

Aujourd'hui, hormis quelques personnes disposant de gros revenus, qui peuvent encore acheter à Aix, la grande majorité des nouveaux arrivants ainsi que les jeunes, dont nos propres enfants, n'ont plus les moyens de s'installer à Aix, ce qui aggrave les mouvements pendulaires sur les routes, avec leur cortège de fatigues, de pollution et de troubles dans les familles en raison de la tension induite par ces déplacements. […] Désormais, les entreprises hésitent de plus en plus à s'installer à Aix, faute de logements pour recevoir leurs salariés. 

En tout état de cause, la commission urbanisme de la Fédération des CIQ travaille d'arrache-pied à un livre blanc sur ce thème qui, nous l'espérons, pourra aider à faire avancer le débat."

23 février 2007

Le Carnaval d'Aix victime de la mouche tsé-tsé ?

carnaval_aixS'adressant au maire et à l'assemblée, l'élu délégué au Carnaval a lancé : "Je n'ai été tenu au courant de rien. J'ai été mis à l'écart."

Autant dire que, vu les conditions de préparation de la manifestation, on est mal parti. Pourtant, le maire venait de faire de la gonflette en annonçant un Carnaval renouvelé, "une féerie urbaine", avec pour thème "les insectes" et qui allait en mettre plein les yeux aux Aixois.

Mal lui en a pris. J'ai rappelé quelques évidences qui l'ont un peu énervée.

"Puisqu'on parle d'insectes, je ne sais s'il y aura la mouche tsé-tsé. Mais on voit bien que vous essayez d'endormir tout le monde. Le Carnaval d'Aix existe depuis 1984. Cela marchait très bien jusqu'en 2004, si bien que vous avez voulu le réparer et vous l'avez cassé !

En 2005, vous l'avez retardé pour cause de décès du pape. En 2006, vous avez baissé la subvention. Il n'y avait pas de chars. Vous avez fait quelque chose qui ne correspondait pas à l'esprit de cette fête et le public a boudé.

Cette année, vous dites vouloir le relancer. Mais vous additionnez un certain nombre de gens qui ne se sont jamais vus, au risque de la cacophonie ! Vous additionnez des gens et des choses sans aucune coordination. Une structure va recevoir 20 000 €, une autre 5 000 € et le Comité officiel 12 000 €. Il n'est plus fait appel à d'autres communes de la Communauté du Pays d'Aix. Vous réduisez la somme totale de 8 000 € par rapport à l'an dernier et vous mettez le Comité en grande difficulté.

Au point que ses bénévoles sont obligés de faire de la récupération de vieux chars pour en construire de nouveaux. Ils n'ont même pas d'argent pour acheter les peintures. C'est ça votre nouveau Carnaval ? Dites au moins la vérité ! Vous voulez faire des économies parce que le budget de la ville ne vous permet plus rien. C'est de la supercherie ! Quelle mouche vous a piquée ?"

A l'évidence, le conseil municipal ne savait rien de ce qui se tramait. Les élus ont reçu ma déclaration en pleine figure, plus douloureusement qu'une poignée de confettis.

Contactés, les responsables du Comité sont dubitatifs. Pourront-ils boucler leur travail pour le 1er avril ? Les chars seront-ils terminés ? Pourront-ils les sortir sans avoir perçu un centime de la ridicule subvention qui ne leur sera versée au mieux qu'en mai ? En cas d'échec, le maire ne pourra plus se défiler.

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22 février 2007

OPAC et mairie : La double reculade

OPAC_annulation

La gestion de la ville par Mme Joissains est toujours surprenante. Ainsi, au début de la séance du conseil municipal du 19 février, le maire annonce sans explications que les trois dossiers concernant l'OPAC sont retirés de l'ordre du jour. Est-ce parce qu'ils sont incomplets ? Non. Est-ce parce qu'ils vont évoluer ? Non.

Les intitulés montraient bien qu'ils avaient trait à des opérations anciennes. Il était proposé d'annuler des garanties d'emprunt accordées par la Ville de 1998 à 2001, sous la municipalité de Jean-François Picheral.

Les délibérations indiquent en toutes lettres que l'OPAC a tout simplement déprogrammé la construction de 28 logements à "Campagne Nègre" (garantie de 2 M€), des réhabilitations à Beisson et au Jas de Bouffan (3,5 M€) et à Encagnane (1,2 M€).

Quand on connaît les problèmes de logement à Aix, on peut s'étonner de telles décisions. Evidemment, ces programmes ne sont pas en cause en tant que tels. Leur abandon a des origines nettement moins glorieuses.

Il est imputable au néant de la politique de l'habitat de l'équipe actuelle. Mais, ce n'est pas la seule raison.

Le désordre qui règne au sein de l'Office depuis six ans y est aussi pour quelque chose. Cinq directeurs différents, des dysfonctionnements sans fin et une absence de choix clairs ont créé cette situation sans précédent. Les victimes directes en sont les familles ayant déjà un logement et surtout toutes celles qui en attendent un.

Ayant sans doute compris que l'opposition n'allait pas laisser faire, le maire a fait marche arrière pour ne pas aggraver son cas. Mais, nous allons rester vigilants. Les dossiers en question pourraient refaire surface sous une autre forme moins visible.

22 février 2007

A Aix aussi : deux CV, deux mesures. On en parle ?

logo_cvA l’automne 2005, les émeutes urbaines embrasent la France. A Aix-en-Provence, rien ne se passe. Un jeune Aixois, Nabil Sorf, se demande pourquoi. Il crée une association, L’Acte citoyen, et lance une grande enquête auprès de 350 jeunes de 18 à 25 ans au Jas-de-Bouffan, à Corsy, à Encagnane, à la Pinette et à Beisson.

Comme il le pressentait, la jeunesse aixoise de ces quartiers ne respire pas la joie de vivre. Près de 60% des personnes interrogées sont au chômage. Plus d’un tiers des sondés se disent victimes de discrimination à l’emploi.

Une expérience, désormais banale, est faite avec un jeune homme au patronyme maghrébin. Deux CV, l'un à son propre nom, l'autre au patronyme européen, sont envoyés pour postuler à un emploi dans l’hôtellerie. Pour le premier, la réponse est négative, pour le second positive.

“Nous avons mis en contact ceux qui avaient un dossier étayé prouvant la discrimination à l’embauche avec la Halde (Haute Autorité de lutte contre la discrimination). Sans jeter la pierre à cette institution, on peut dire que ses moyens sont extrêmement limités. La plupart des jeunes n’ont eu aucune réponse. Désormais, un sentiment d’impuissance domine.”

Lorsque cent entreprises signent la "charte de la diversité", L’Acte citoyen prend contact avec elles : “Seules deux nous ont répondu. Cette charte est un peu comme celle de Nicolas Hulot, dans la réalité, c’est du vent.”

L’autre grand enseignement de l’étude menée par L’Acte citoyen, c’est la “ghettoïsation” de fait des jeunes issus des quartiers défavorisés : “La grande majorité des jeunes ne fréquentent pas les boîtes de nuit ou les cafés du centre-ville. Ils savent qu’ils ne rentreront pas. Inutile non plus de chercher un logement dans certains quartiers. Aix est réputée comme une ville étudiante agréable. Mais c’est loin d’être le cas pour l'autre jeunesse aixoise.”

Pour en parler, L’Acte citoyen et un collectif d’associations organisent, vendredi 23 février de 9h00 à 19h00, un colloque à l’amphithéâtre de la Verrière (Cité du livre d’Aix) intitulé Osmos 2007.

Au programme, un espace d’information, des débats autour de la diversité dans l’entreprise, des projections de films, une expo photo et des représentations théâtrales. La Halde, la direction départementale du travail, la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille, l’Union patronale, le Mrap 13 feront notamment partie des invités.

21 février 2007

Vidéosurveillance à Aix : un scénario pour série B

videosurveillance

38 caméras : 30 en centre ville, 2 au Sud et 6 pour la zone d'activités de la Pioline. Autant dire que la décision du maire ne va rien résoudre. Au contraire même, les problèmes vont être déplacés à l'extérieur. Exactement comme à Marseille où 180 caméras sont concentrées en centre ville, soit à peine sur 1% du territoire de la ville.

Cela n'a, en rien, empêché les délits pour atteintes aux personnes d'augmenter fortement. Ce sera pareil à Aix. Comme pour les tags qui ont envahi les pourtours de la ville.

Alors, à quoi cela sert-il de faire de la démagogie électoraliste ultra-sécuritaire ? A Aix, la police nationale a perdu quelque 60 agents en trois ans. En même temps, la police de proximité a été supprimée. Pourtant, la présence humaine en prise directe avec la population est autrement plus sécurisante et efficace. Les postes de police municipale dans les quartiers, dont le maire se gargarise tant, sont… sans policiers.

Depuis sa création, le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), dont les objectifs sont de réfléchir, proposer, coordonner et agir intelligemment, n'a été réuni, avec les élus de l'opposition, qu'une seule et unique fois en séance plénière ! Plus rien depuis 2004 !

Le choix fait par le maire, lundi au conseil municipal, d'installer ces caméras n'est que de la poudre aux yeux. En effet, cela a commencé dès 2002. Depuis lors, le discours a été entretenu par plusieurs bandes-annonces. Son prix initial d'entrée en service était de 1,6M€.

Or, depuis quatre ans, sa programmation n'avait plus été projetée nulle part. Et pour cause. Les budgets en ont empêché la sortie. Au mois de mai 2006, une avant-dernière bande-annonce proclamait qu'elle ne coûterait plus que 1,2M€.

La vérité, c'est que le scénario a été revu à la baisse. Moins d'acteurs – on économisera en supprimant les personnels qui devaient s'en occuper – et les scènes de rue seront enregistrées pour être visionnées par la police seulement le lendemain. Autrement dit, en différé et non plus en direct. L'intervention immédiate en cas de délit constaté ne prendra que… 24 heures. Cela s'appelle se hâter… très lentement.

En revanche, faire son cinéma, c'est bon pour la… propagande.

castronovo_et_di_meo

France_3

Le reportage de France 3 est au début de l'édition de mardi 20 février.

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b13a_1214part1

21 février 2007

Plan de Campagne : Désolé, pour moi, c'est non

Après le débat à la Communauté d'Agglomération du Pays d'Aix, la question de l'ouverture de Plan de Campagne le dimanche a de nouveau été posée au conseil municipal. A titre personnel, j'ai dit tout le mal que je pensais de cette mesure.

J'ai rappelé que la situation est totalement illégale depuis 40 ans. Que – et c'est un comble – le Préfet de région lui-même prend des décisions de dérogation qu'il sait être contraire à la loi.

A mes yeux, tous les arguments servis par les partisans de l'ouverture ne sont que des manipulations. On manipule les salariés, souvent des étudiants en emploi précaire sans aides pour leurs études, en leur faisant croire qu'ils gagnent plus alors que leur travail est mal payé. On les manipule à la pression et au chantage au licenciement.

On répand dans la presse des chiffres de suppressions d'emplois calculés le doigt humide en l'air. Dans 90% des centres commerciaux de France, les magasins sont fermés le dimanche et on n'entend personne crier à la perte de profits.

Enfin, en embuscade de tout cela, c'est le Code du travail qui est visé. On veut s'y asseoir dessus pour précariser toutes les activités et asservir les employés dans la misère. Je trouve cela inacceptable. Désolé, la loi, c'est la loi. J'ai voté non à l'ouverture.

20 février 2007

Une séance au son du tambour et du bazooka

En direct de l'Hôtel de Ville comme si vous y étiez !

Hotel_de_Ville_en_directCette séance n'a duré que deux heures. Comme je l'annonçais il y a quelques jours, même s'il y avait 80 questions inscrites à l'ordre du jour, le contenu était indigent. Une dizaine de rapports a donné lieu à échanges parce que l'opposition a fait valoir ses points de vue.

Il paraît que le dossier des antennes relais a simplement été "oublié". Le maire s'est défaussée et en a imputé la faute aux services. On croyait que c'était elle qui faisait l'ordre du jour. On sait depuis longtemps qu'il n'en est rien. Elle est dépassée. On verra si le sujet sera traité le mois prochain.

Bon, au début, l'ambiance n'y était pas. Je me suis donc chargé de taper sur le tambour. Pas dur d'y arriver.

J'ai demandé au maire de rembourser les frais engagés par la Ville dans le procès perdu contre Le Nouvel Observateur. En colère, elle m'a répondu que je faisais des attaques personnelles alors qu'elle avait elle-même porté plainte en disant qu'elle se sentait visée… personnellement par le magazine. Conclusion : les Aixois paieront les lubies du maire chaque fois que ça lui prendra.

Au sujet de la vidéosurveillance, malgré nos critiques, elle a persisté à dire que c'était efficace. Moi, je pense que la présence humaine en prise directe avec la population, c'est mieux.

Consciente de l'esclandre que nous pouvions faire sur trois rapports aberrants sur l'OPAC, le maire les a retirés en début de séance. Mais, ils finiront bien  par refaire surface un jour ou l'autre. On va guetter ça.

Pour le Carnaval du premier avril (coïncidence), la bataille au bazooka a bien eu lieu. J'ai envoyé mes obus contre le bricolage du projet. Pour la deuxième année consécutive, on risque d'aller vers la pitance. Je ne pensais pas si bien dénoncer le bric-à-brac. Car, surprise, on a même entendu l'élu délégué à cet événement déclarer qu'il n'avait pas été associé au dossier ! Quel aveu !

Enfin, j'ai pointé du doigt le désengagement de l'Etat en matière de politique de la petite enfance. La CAF va réduire ses financements dans les contrats enfance. Aix est touchée par ce recul.

Ce billet n'est qu'un petit résumé à chaud du conseil municipal. Je reviendrai sur certains de ces sujets dans les prochains jours.

Au fait, il n'y avait pas de caméras pour montrer aux Aixois comment se passent les choses en direct mais il y avait la télé ! En effet, France 3 Méditerranée est venue capter quelques séquences de nos interventions. Cela sera peut-être réduit à un format de deux ou trois minutes mais sait-on jamais. La diffusion semble programmée pour mardi à partir de 12h00 ou à 19h00, ou les deux. A vos télés !

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