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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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22 mars 2007

Chirac et Sarkozy : qui dissout qui ?

Chichi_Sarko

Le soutien de Chirac à Sarkozy n'est peut-être qu'un petit jeu de dupes. Poussé par Sarkozy, Chirac s'est auto-dissous. Mais on peut se demander si Chirac ne vient pas aussi à son tour de dissoudre Sarkozy. Contraint et forcé, il a donc "tout naturellement" transmis le legs au petit.

Imaginons un peu leur entretien.

"J'ai créé l'UMP, tu me l'as volée, je te la donne. Tu m'as trahi, je ne t'en veux pas. Je t'apporte mon soutien, tu me protégeras."

Et l'autre : "Ta présidence n'a pas été très glorieuse. J'ai essayé de te sauver en occupant tous les ministères. Tu m'en dois un peu quand même. Ne t'inquiète pas, si je suis élu, je serai toujours ministre de l'intérieur et de la justice. J'ai beaucoup appris de toi. Et puis, tu sais, les prisons sont déjà pleines. Il n'y a plus de place pour toi. Allez, merci, et embrasse Bernadette de ma part."

Et pour les Français, quel changement ? Il serait de taille, si l'on peut dire. Après la "fracture sociale", la "rupture totale".

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22 mars 2007

Mais qui va écouter les CIQ ?

Ton de déception et de colère. Ces deux dernières semaines, quatre CIQ ont tenu leur assemblée générale annuelle (j'ai assisté à trois d'entre elles). Au-delà des questions spécifiques à chacun de leurs quartiers, ce qui est revenu le plus souvent dans les débats, de façon variée, a été le manque d'informations et d'écoute par la municipalité.

Les faits leur donnent raison. Ni le maire, ni aucun "grand" élu aixois n'a répondu à leurs invitations. Pourtant, les comités de quartier jouent un rôle démocratique essentiel, connaissent les problèmes sur le bout des doigts et initient d'innombrables propositions pour leur cadre de vie.

C'est d'ailleurs pour cela, que la Fédération des CIQ prépare un "livre blanc" en vue des prochaines élections.

CIQ des Trois-Sautets

Le CIQ intercommunal a stigmatisé l'état de désert dans lequel est laissé ce secteur "en déshérence, dégradé, sans logique d'aménagement", malgré les grandes promesses de Chorro qui, l'année dernière encore, s'engageait à régler illico les problèmes de sécurité routière. Le CIQ demande que cet axe soit étudié globalement comme une entrée de ville, qualifiant la situation actuelle de "entrée de ville la plus minable d'Aix". Les riverains attendent toujours.

CIQ de la gare

De nombreuses interrogations ont porté sur la future gare routière. Dans la salle, certains habitants ont exprimé avec virulence qu'ils se sentaient méprisés par la mairie. Le second sujet de leur colère a été la reprise du boulevard Charrier. L'adjointe du quartier s'est contentée de proposer pour l'instant qu'on recouvre d'un enrobé de goudron quelques mètres de la voie. Par ailleurs, les résidants ont rappelé que diverses demandes de travaux s'accumulaient sans réponse de la part de la mairie.

CIQ Sextius-Mirabeau-Europe

Si les administrateurs ont pu donner quelques renseignements sur l'état d'avancement du quartier et la gare routière, c'est parce qu'ils ont participé à des réunions. Mais, tout était présenté au conditionnel, aucun adjoint concerné n'était là pour donner les précisions qu'ont réclamé les riverains. Les habitants ont aussi demandé qu'un point soit fait sur la demande de création d'une crèche.

CIQ Quartiers Est

Le bureau avait sciemment fait l'impasse sur les élus de crainte qu'il n'y ait des propos électoraux, sans doute échaudés par les promesses non tenues, certaines depuis ces dernières  années. Ont cependant été abordées les questions d'un couloir de bus avenue Fontenaille, les nuisances de la fête foraine et l'idée d'une "coulée verte" le long des cours d'eau. Quand y verra-t-on plus clair, nul ne le sait.

22 mars 2007

Hulot, OK ou KO ?

Que demande-t-on à Hulot depuis qu'il a annoncé sa non candidature ? Non pas d'éveiller la conscience écologique des présidentiables, mais de désigner le candidat pour lequel voter. L'animateur confiait mardi à Libération qu'il ne soutiendrait "ostensiblement pas plus un candidat qu'un autre". Car "je ne veux pas transformer une démarche transversale comme le pacte écologique en démarche partisane".

Depuis son retrait de la course à l'Elysée, l'environnement a fait pschitt dans la campagne. Pourtant, rien que la semaine dernière, les candidats devaient se prononcer sur quatre moratoires : sur le réacteur EPR, les essais d'OGM en plein champ, la construction de nouvelles autoroutes ou celle de nouveaux incinérateurs de déchets.

Pour maintenir la pression, Nicolas Hulot et l'Alliance pour la planète (qui rassemble plusieurs ONG) invitent à un rassemblement le 1er avril sur l'esplanade du Trocadéro, à Paris. Depuis cette annonce, il paraît que les états-majors des partis le rappellent...

Voici quelques réactions glanées sur le net qui sont à mon goût.

Assez M. Hulot !

Occupez vous de vos eaux de toilettes et de votre commerce, d'ailleurs vos produits polluent. Ménagez notre pays et regardez plutôt du côté des grands pollueurs, les USA, la Chine et la Russie et bien d'autres. Vis-à-vis d'eux, vous êtes a genoux pour y vendre vos produits.

Incompréhensible

Mais pour qui se prend Hulot ? Il n'est pas plus important que les autres écologistes et pourtant il fait comme si. Il a peur de l'anonymat ? Au lieu de le renforcer, il a affaibli un mouvement qui s'affirmait. Quel mépris ! Il suggère un impôt énergie mais en tant que richissime, payé, sponsorisé par des financiers internationaux, il fait abstraction des taxes que l'usager le moins argenté paye sur les taxes.

Quelles voix ?

De quelles voix parle-t-il ? Il n'est pas candidat et l'élection n'a pas eu lieu. Ah oui, il parle de l'audience de son émission sur TF1 ?

Franchir le pont

Je pense que Nicolas Hulot a réussi à poser comme principe de base de l'action politique, l'intégration des problématiques environnementales. Il doit maintenant franchir le pas et valider les candidats qui ont répondu aux attentes de son pacte écologique. Faire de la politique, c'est prendre position et il est temps qu'en matière d'écologie les masques tombent afin de séparer clairement les projets pertinents et le marketing électoral.

Il fatigue !

Sincèrement, Hulot aurait pu se présenter au lieu de faire chanter les autres candidats. Sa façon de présenter les choses aujourd'hui commence à agacer.

Aux ordres

Pas de recyclage pour M. Hulot mais incinération dans l'incinérateur construit pas Bouygues, c'est logique... c'est son employeur. Mais si Bouygues lui demande de soutenir Sarkozy, il le fera si Chirac ne s'y oppose pas.

22 mars 2007

Sonder ou (se) tromper ?

instituts

Un outil de notoriété pour les instituts (8)

Les sondages politiques sont pratiqués en France principalement par six grands instituts : BVA, CSA-TMO, Ifop, Ipsos, Louis Harris et TN Sofres. Cette activité représente avant tout un instrument de notoriété pour ces instituts. Cela leur permet de se faire mieux connaître de leur cible d'entreprises, à l'occasion de la publication de leurs résultats et des partenariats noués avec la presse et les stations de radio et de télévision pour les émissions politiques et les soirées électorales. Ainsi, en 2000, par exemple, les sondages politiques n'ont contribué qu'à environ 3% au chiffre d'affaires d'IPSOS France et à 9% à celui de BVA.

21 mars 2007

Des brèves en chiffres

ISF, mon amour

394.518 : c'est le nombre de Français qui ont payé l'impôt sur la fortune en 2005.

Salaire, ma douleur

40% : c’est la proportion de Français qui voient chaque année leur salaire individuel baisser, selon le Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale.

Un signe ?

L'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1 a fait les scores suivants : Ségolène Royal 8,9 millions, Nicolas Sarkozy 8,2 millions, François Bayrou 6,7 millions.

Trou de mémoire

24 mois : c'est le temps nécessaire aux citoyens pour oublier le contenu des promesses électorales, selon le sociologue Yves Michaud.

Blogophiles

Quelque 10% des internautes visitent des blogs politiques, soit de 2 à 3 millions de lecteurs réguliers ou occasionnels.

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21 mars 2007

Aïe, je n'aimerais pas être à leur place

liberation

Dans la chronique Rebonds de Libération du 20 mars, Pierre Marcelle a écrit un article au fer rouge pour dire ce qu'il faut dire. Pour vous en faire savourer la pulpe, j'en ai extrait deux passages particulièrement frappeurs comme je les aime. A déguster lentement, jusqu'au bout…

Raymond, Simone, François…

Flottent dans cette campagne des remugles troublants, queues d'objets potentiels ayant tout pour devenir affaires, mais à propos desquels il semble acquis qu'on ne s'attardera pas. Ainsi des non-dits immobiliers du candidat d'à peu près toutes les droites. Le Canard enchaîné a posé, à propos de Nicolas Sarkozy et de certain promoteur de l'île de la Jatte, des questions auxquelles il ne fut pas répondu ; furent publiés des documents, précis, que nul porte-parole ne réfuta, ni a fortiori le principal intéressé (si j'ose dire). Le Canard, depuis, nasille dans un désert.

Ces questions de gros sous, comme disent ceux qui n'ont pas besoin de les compter, seraient donc d'une vulgarité telle qu'elles ne souffriraient pas qu'on s'y salisse la langue ; celle des candidats, bien sûr, celle des journalistes, dit-on, mais celle aussi ­ hélas, eh oui... ­ des "vraies gens", purs, vertueux et très soucieux d'éthique, mais dont on ne sache pas qu'ils aient jamais trop mégoté leurs suffrages à leurs élus enrichis, et même personnellement enrichis, par des trafics divers (Patrick Balkany, par exemple, bien élu et réélu après sa condamnation pour prise illégale d'intérêts. De ce que l'aujourd'hui encore député maire de Levallois-Perret réclame au Trésor public la remise gracieuse de ses dettes, qui s'émeut ?).

Et puis, y a l'autre... L'autre relent... Je parle de Raymond Barre, et du procès en antisémitisme que lui fit dans Claude Lanzmann (Libération du 6 mars). Et certainement fallait-il que s'y collât le réalisateur de Shoah pour réveiller (Oh, à peine...) quelques souvenirs, sinon une mémoire.

Le temps s'y prête, pourtant. Papon vient de casser sa pipe et Chirac de faire des adieux dans un bilan dont ne restera pour l'histoire (pour les manuels, surtout) que son discours à propos de Vichy, capitale de l'Etat pétainiste français ; et Lucie Aubrac disparaît, mais il faut à Simone Veil une semaine pour prendre ses distances d'avec le Commissariat aux... pardon, le ministère de l'Identité nationale et de l'Immigration de Nicolas Sarkozy.

Mais d'où vient que les sorties de Barre ne suscitent que la réprobation trop polie d'une inconscience ou d'un inconscient ? Serait-ce dû à l'indulgence qu'on accorde aux vieillards, à la prescription octroyée aux retraités des lambris, ou à la simple charité chrétienne ? Cette dernière, plutôt...

Dans l'antisémitisme que chantonne Raymond Barre, Jésus revient parmi les siens et l'absout. Car il en va de l'antisémitisme comme du cholestérol : il y a le bon et le mauvais. Le mauvais, c'est le nouveau : celui des "gauchistes extrémistes", qu'il veut pourfendre, qui ne confondent pas l'Etat d'Israël avec la judéité. Pour l'ancien, dont le très catholique Bernanos disait que Hitler le "déshonorait", l'époque est moins regardante. Raymond Barre monte ce cheval de retour avec des gants de pécari. Moins "séducteur" que chez Morand, certes, mais de beaux restes, tout de même, et de tradition bien assise.

Quant à Bayrou, s'il n'est partout, on a cru apercevoir son essence apostolique juchée sur un tracteur, labourant la glèbe œcuménique, brisant les mottes de droite et les mottes de gauche pour tracer l'éternel sillon d'une union nationale, sinon d'une révolution.

Allègre et Besson, les voyageurs sans ambages

Et si ces déclarations synchrones de Claude Allègre et d'Eric Besson étaient surtout affaires d'hormones et de vanité blessée ? Allègre, donc, décrète qu'il ne votera pas Royal. Votera-t-il seulement ? N'en dira pas plus. Bougonne de confuses "convictions personnelles de scientifique" et nous dit de nous démerder. Bien... On fera sans lui.

Allègre, on connaissait, Besson, on découvre. L'ex-chargé de l'économie au PS nous fit le mois dernier une sortie nerveuse et bruyante que de zigzagantes accointances avec Sarkozy ne contribuèrent pas à rendre pédagogique. Aujourd'hui, il imprime sa bile dans un livre d'entretiens. Besson non plus ne votera pas Royal, au premier ni au second tour. "Sauf, évidemment (sic), si elle était opposée à Jean-Marie Le Pen." M. Besson est bien bon.

En attendant, il fait tout pour qu'elle n'y soit pas. En ce domaine, il amènera les mieux disposés à son endroit (je n'en suis pas) à se demander d'où il parle, et pourquoi si tard. Son libelle dépeint Ségolène Royal en intrigante harpie, cuisinière de "quelque chose de poisseux et consensuel", saturnienne Mère Ubu "que sa propre gloire motive", qui "use et abuse de démagogie", "instrumentalise le féminisme" et "construit un pouvoir personnel". Rien moins !

Il parle "sans passion aucune" (sic), éructe de plus belle un réquisitoire effarant que sa seule parole prétend étayer. Et c'est si pesant et si vulgaire qu'on se prend soudain à se demander ce qu'il prit vendredi au Monde de reproduire, de ces crachats haineux, une page entière.

21 mars 2007

Ben... euh... chépa encore...

content

21 mars 2007

Sonder ou (se) tromper ?

sondage_en_question

Des électeurs "mobiles" (7)

Il est également une tendance qui inquiète beaucoup les sondeurs et qui pourrait, si elle se poursuivait dans les prochaines années, achever de décrédibiliser les sondages politiques. Il s’agit de la volatilité de l’électorat et du nombre d’indécis qui atteignent des niveaux inquiétants.

En 2002, à deux semaines du premier tour, il y avait encore 40% d’indécis ou de personnes susceptibles de changer d’avis. Et on estime que plus de 20% des votants vont finalement se décider dans l’isoloir. A cela s’ajoutent le nombre important de candidats et la disparition plus ou moins avérée du clivage gauche droite qui permettait des reports prévisibles entre les deux tours.

Comment arriver dans ces conditions à donner de manière fiable des estimations, surtout lorsque l’élection se joue à 1 ou 0,5 points d’écart ? Même si l’on comprend bien cette difficulté, ni les hommes politiques, ni les journalistes, ni l’opinion publique ne pardonneront aux sondages de s’être trompés.

Car ces sondages sont devenus aujourd’hui les véritables oracles de notre société moderne et les sondeurs des sorciers capables par on ne sait quel pouvoir occulte, de prédire notre avenir. Cette sur-confiance et les déceptions qui découlent des erreurs répétées dans le champ politique risquent de provoquer la mise en question générale de la fiabilité des études et du travail quotidien des 350 instituts d’études hexagonaux.

C’est à se demander si les grands instituts, qui utilisent ces sondages politiques comme un outil de notoriété, ne feraient pas mieux de s’organiser pour en limiter l’utilisation et mieux communiquer sur leurs objectifs et leurs limites.

20 mars 2007

Des brèves "spécial recyclage"

Hulot broie du vert

Il a comme des regrets l'animateur de TF1. Et il vient pleurnicher en plus. Il déplore que le débat sur l'écologie ait "repris sa place habituelle". Il estime que "l'esprit du pacte écologique a volé en éclats". Rappelant que, en signant son pacte, "tous les candidats s'étaient engagés à faire de l'impératif écologique le déterminant majeur de l'action publique", il ajoute : "On s'approche du premier tour et on voit bien que l'environnement n'est pas leur priorité". Ben, oui, son "pacte écologique" n'a eu que 10 signatures de candidats et pas 500 pour qu'il soit candidat lui-même. Comme tout "ni gauche ni droite", il ne lui reste plus qu'à vendre son "arme" au diable d'un candidat de droite et il sera sauvé du ridicule.

Borloo, Begag, Dupont-Aignan, pieds nickelés

Borloo chez Sarko. Il a fait semblant de faire durer le suspense et puis il s'est couché comme les autres. Le plan Borloo a, paraît-il, sauvé la cohésion sociale. Sarkozy, lui, dit qu'il faut tout reprendre. Ils viennent de passer cinq ans dans le même gouvernement. Allez, ouste, dehors, pas question qu'il nous la refasse ces deux-là ! Begag, lui aussi, a côtoyé Sarkozy. Maintenant, il le critique et tente de se réfugier chez Bayrou. Quand on n'est pas d'accord, on démissionne, petit. On ne joue pas au ministre de rien d'un président de rien pour ensuite aller encore faire de la figuration chez "pique-partout". Un autre qui ne va pas tarder à le rejoindre, c'est le pseudo dissident UMP Dupont-Aignan. Hulot va être content. Au moins une de ses idées d'avant-garde – même s'il n'a pas encore vu qu'elle existe depuis longtemps – va être prise en compte : le recyclage.

Besson ailleurs, Allègre nulle part

Besson bouffe du socialo, Allègre vomit le monde entier. Ah, les braves âmes qui détiennent la potion magique ! Besson a avalé sa doctrine et pourfend maintenant le PS, même pas la reconnaissance du ventre, celui-là ! Mais, il y a surtout le second, qui n'est jamais allé se confronter au suffrage universel. A-t-il oublié les années de son ministère où il a tout raté, sauf sa grande spécialité… expérimenter dans son labo une haine qu'il continue de déverser à flots sur tout ce qui n'est pas lui. Au revoir, les faux amis.

20 mars 2007

Sonder ou (se) tromper ?

difficile

Les biais méthodologiques (6)

Pour être valable, un sondage politique doit être mené avec beaucoup de rigueur, à tous les stades : définition de questions claires et précises, constitution de l'échantillon, formulation des questions, saisie des réponses, retraitements et redressements. Or, des erreurs peuvent s'insérer à chacune de ces étapes, d'autant plus que toutes ces opérations sont réalisées très souvent dans des délais extrêmement courts, sous la pression des événements et des commanditaires.

En supposant que toutes les précautions ont été prises pour éviter les erreurs de base, il est des biais plus difficiles à éviter. Les plus importants sont liés au choix de l'échantillon. En effet, la méthode des quotas qui est utilisée pour choisir l'échantillon peut être mise en œuvre avec plus ou moins de finesse.

Les critères utilisés sont nécessairement peu nombreux, notamment pour des raisons de coût et de simplification. Généralement, on utilise l'âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, la catégorie d'agglomération et la région. Pourtant, d'autres critères tel le niveau d'études, le statut marital ou la présence d'enfants sont déterminants dans le comportement de vote.

Par ailleurs, les critères utilisés peuvent eux-mêmes se heurter à une réalité plus complexe. Ainsi, la catégorie "Inactifs", qui regroupe quasiment le tiers de la population française, est souvent traitée en bloc. Or, on retrouve dans cette catégorie des populations très diverses (femmes au foyer, jeunes sans emploi, retraités). Et même lorsque ces sous-catégories sont prises en compte séparément, il est difficile de gérer des paramètres encore plus fins mais très déterminants dans les intentions de votes, telle l'ancienne profession des retraités, par exemple.

Toujours concernant le respect de la représentativité de l'échantillon, on constate qu'un nombre croissant de personnes refusent de répondre aux enquêtes téléphoniques, surtout lorsqu'il s'agit de questions aussi engageantes que celles des sondages politiques. Les populations qui répondent le plus volontiers ont souvent un niveau d’étude supérieur et portent de l’intérêt à la vie politique. Les abstentionnistes, jeunes et autres blasés de la politique se retrouvent donc sous-représentés.

Tout cela fait que les quotas sont plus difficiles à atteindre et que la tendance devient forte d'utiliser la méthode du redressement d'échantillons pour effectuer les rattrapages nécessaires (avec un risque d'erreur d'autant plus important que le redressement affecte des coefficients forts à certaines catégories peu interrogées).

A ces biais habituels s'ajoutent de nouvelles difficultés, auxquelles les instituts de sondages vont devoir répondre dans les années à venir pour assurer la fiabilité de leurs résultats. Ainsi, si le téléphone, média privilégié pour les sondages d'opinion, assure actuellement une représentativité satisfaisante, un phénomène nouveau suscite quelques interrogations : la multiplication des téléphones portables. En effet, de plus en plus de Français se désabonnent de leur ligne fixe au profit de numéros mobiles. Or il n'existe pas aujourd'hui un annuaire exhaustif des téléphones mobiles. En outre, il est plus difficile d'administrer une enquête sur mobile que sur une ligne fixe.

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