Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Archives
24 octobre 2012

Les baïonnettes d'Obama contre Romney

obama romney caricature(Clic sur l'image pour agrandir)

Les débats télévisés sont clos, place aux derniers meetings.
La troisième confrontation entre Barack Obama et Mitt Romney s'est déroulée à l'Université de Lynn à Boca Raton en Floride. Et elle a été assez rude pour le candidat républicain. Le président sortant ne l'a aucunement épargné sur le thème de la politique étrangère (disons plutôt la façon très américaine de la voir comme, par exemple, avec une absence totale de mention de l'Europe) où il a l'avantage de l'expérience engrangée en quatre ans de mandat.
Les thèmes officiels du débat portaient sur le rôle des États-Unis dans le monde, la guerre en Afghanistan et la relation avec le Pakistan, les changements au Proche-Orient et le nouveau visage du terrorisme et les relations avec la Chine.
A vrai dire, ce dernier débat de 96 minutes n'a pas toujours été à la hauteur avec une redondance de lieux communs, des explications imprécises et des passages hors sujet lorsque les candidats sont revenus sur des questions économiques déjà traitées dans les précédents débats.
Les échanges ont cependant permis à Barack Obama de ne pas mâcher ses mots. Il a présenté son adversaire comme étant incompétent et indécis en politique étrangère, n'hésitant pas à dire que son adversaire est "nul" en ce domaine. Il n'a pas manqué d'agiter son trophée de guerre, l'élimination de Ben Laden. Cela faisant, Barack Obama a tenté de peaufiner son image d’homme de paix, et de président économe qui a mis fin à la guerre d'Irak après une décennie de guerres coûteuses.
Et puis, il y a eu ce moment cinglant où, sans avoir l'air d'y toucher, il moque le côté vieillot de Mitt Romney en lui précisant que le temps "des chevaux et des baïonnettes" est fini, lorsque celui-ci s'attaque aux baisses d'effectifs et de moyens de l'armée américaine. Le président n'est pas allé jusqu'à lui parler de flèches, de catapultes ou de gourdins mais son attaque était déjà suffisamment ironique et assassine comme ça.
Ce débat sur la politique étrangère est une figure imposée à chaque élection présidentielle. Il arrive souvent en dernier à la veille du scrutin. Le sortant y trouve toujours un moyen habile de faire la différence avec un novice.

obama sondage CNN 22(Clic sur l'image pour agrandir)

De plus, comme le montrent les sondages réalisés à chaud, Barack Obama a marqué des points et cela peut jouer en termes de dynamique finale.
CBS News indique que 53% des téléspectateurs estiment qu'Obama a remporté le débat, 23% que c'est Romney qui l'a remporté, les 24 % restants estiment qu'il y a match nul. CNN donne Obama gagnant avec 48% contre 40% pour Romney. Un sondage Public Policy Polling auprès des électeurs de 11 Etats susceptibles de basculer donne l'avantage au président, 53% contre 42% pour Romney.

obama mots utilisés

Au premier débat, les deux candidats étaient cantonnés debout derrière un pupitre. Au deuxième, on leur avait fourni des tabourets avec une totale liberté de mouvements. Lundi, on leur a donné l'occasion d'être assis dans de confortables fauteuils placés dans la courbe d'une table en forme de demi-lune face à l'unique journaliste chargé de poser les questions et d'animer la soirée.
Pour cet ultime débat, diffusé sur 11 chaînes américaines, toujours en présence d'un public trié sur le volet et sommé de ne pas manifester la moindre réaction, Barack Obama avait choisi de porter une cravate bleue et Mitt Romney une cravate rouge, les couleurs de leurs partis respectifs comme lors du premier débat.
Certains médias, soucieux de pousser l'analyse formelle et technique des trois confrontations, sont allés jusqu'à calculer le nombre total de mots prononcés : 17.177 le 3 octobre, 18.979 le 16 et 17.908 le 22. Voilà des statistiques qui, même si elles sont fiables et font la joie de leurs initiateurs, n'apportent strictement rien à la campagne électorale et n'auront aucun impact sur le résultat final de l'élection qui se jouera le 6 novembre. Une élection qui, selon mon petit doigt, verra la réélection de Barack Obama.

Moment d'ironie cinglante (sous-titré en français)

L'intégralité du débat en anglais

La transcription intégrale du débat en français
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2012/10/23/verbatim-la-transcription-du-troisieme-debat-obama-romney_1779488_829254.html

Publicité
18 octobre 2012

Comme attendu, Barack Obama aplatit Mitt Romney

obama training(Clic sur l'image pour agrandir)

Mardi soir, Barack Obama et Mitt Romney se sont revus. Pendant 97 minutes.
Quelques jours avant, ce sont les candidats à la vice-présidence, Joe Biden et Paul Ryan, qui avaient croisé le fer. Ce fut là un face-à-face du genre féroce, le vice-président en titre ayant beaucoup houspillé et moqué son concurrent avec force sourires, franches rigolades et estocades à la hache.
Pour leur deuxième débat (combat ?), comme chacun pouvait s'y attendre, les prétendants au poste suprême ont révisé la batterie de leurs arguments et ajusté leurs comportements en fonction des observations qui avaient été adressées à l'un et à l'autre lors du premier débat.
Cette fois, dès la première minute, Barack Obama a pris les choses en main, y allant franco pour essayer de réduire dès le départ et avec beaucoup plus de pugnacité toute prétention de son adversaire. Les médias à l'affut attendaient cette montée en puissance pour lui accorder un avantage.
Face à la pression et aux propos précis de Barack Obama, Mitt Romney n'a pas vraiment pu fignoler l'image assez lisse qu'il avait voulu livrer de lui-même lors de la première confrontation. Le président sortant lui a renvoyé à la figure bon nombre de ses mensonges sur l'emploi, la fiscalité et la politique étrangère (traitée en seulement 20 mn en bout de la prestation) faisant ainsi nettement apparaître la superficialité et l'inconsistance des propositions de son interlocuteur.
Le troisième débat de lundi prochain en Floride risque fort d'être cruel pour celui qui se voit déjà à la Maison blanche.
Mais revenons à cette soirée de mardi. La retransmission était télévisée depuis l'université d'Hofstra, à Hempstead, près de New York, toujours selon une mise en scène soignée même si le décor a changé. Les deux candidats ne sont plus côte à côte derrière un pupitre mais peuvent évoluer sur l'estrade en s'interpellant, quasiment dans un corps à corps sportif, comme s'ils allaient échanger des coups à la manière de boxeurs disposant de leurs tabourets respectifs sur un ring placé face à l'œil arbitral et impartial de la présentatrice.
Vestimentairement, le seul détail qui a vraiment varié pour faire la distinction d'un débat à l'autre, c'est la stratégie affichée pour la couleur des cravates, rouge pour Barack Obama, bleue pour Mitt Romney, un choix inverse de celui de début octobre. C'est sûr, leurs équipes de conseillers s'espionnent !
Quant au public, qui n'avait pas le droit de réagir ou d'applaudir, il était installé sur des gradins encerclant de près les deux candidats. Les personnes, une dizaine en tout, qui ont posé des questions ciblées en lisant leurs notes, avaient forcément été sélectionnées avec l'accord des deux candidats.

obama sondage CNN 16 octobre(Clic sur l'image pour agrandir)

A l'issue du débat, les grandes chaînes de télévision ont rendu leur habituel verdict sondagier sur l'affrontement.
Hors les indécis, pour CNN, Obama obtient 46% et Romney 39%. Pour CBS, c'est 37% pour le premier et 30% pour le second. Mais, selon les lecteurs du Washington Post, Obama a gagné par un score de 71%. A signaler enfin que ce débat a suscité 7,2 millions de tweets contre 10,3 millions le 3 octobre. Le débat Biden / Ryan n'en avait généré que 4 petits millions.
La suite le 22 octobre avec en ligne de mire l'heure de vérité que sera l'élection du 6 novembre.

L'intégralité du débat

La transcription de larges extraits du débat en français
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2012/10/17/verbatim-la-transcription-du-deuxieme-debat-obama-romney_1776506_829254.html

"Alors, comme ça, Obama aurait déjà perdu ?"
http://castronovo.canalblog.com/archives/2012/10/05/25254475.html

5 octobre 2012

Alors, comme ça, Obama aurait donc déjà perdu ?

obama 3(Clic sur l'image pour agrandir)
Ma capture d'écran

Un débat électoral, c'est d'abord de l'image. Et c'est ce qu'ont malheureusement retenu les commentateurs des médias dont on peut se demander s'ils ont tous veillé jusqu'à cinq heures du matin pour se faire leur propre idée. Au lieu de quoi, hier, attitude moutonnière s'il en est, une certaine paresse les a tous fait se soumettre au premier qui a dégainé son point de vue. Un Mitt Romney très en verve aurait écrasé un Barack Obama méconnaissable.
Et, pour ne pas rater le cliché unique à imposer, tous ont repris le score "Romney 1 - Obama 0". A la place, ils auraient pu dire Romney 15 - Obama 12, par exemple. Mais non, à leurs yeux, un score simplificateur fait toujours mieux l'affaire pour assurer une titraille de marchands.
Autres chiffres, tous ont relayé les résultats d'un sondage effectué à chaud par les télévisions américaines, appréciation censée désigner "le plus convaincant", "le vainqueur", et pourquoi pas le futur président tant qu'on y est ! Selon ces résultats, Romney a gagné à 67% et Obama s'est fait écraser à 25%. Pour CBS News, c'était 46% pour Romney et 22% Obama. Le drame, quoi.
Comme en 2008, j'ai pris sur mon sommeil pour suivre en direct la retransmission intégrale sur CNN de 3 à 5 heures du matin. Je ne le regrette pas. Car il vaut mieux aller à la source avant de se faire polluer par les copiés-collés de la grande majorité des médias. Je n'ai donc pas vu exactement la même chose que ce dont on nous bassinés en boucle toute la journée.
D'abord, c'est le premier débat d'une série de trois (hors un débat entre le vice-président en titre et l'autre candidat à la vice-présidence). Autrement dit, les scores déjà sous-entendus et même parfois interprétés comme définitifs ne veulent rien dire à ce stade. Ensuite, personne n'est allé s'aviser de rechercher et encore moins de préciser que ces sondages ont été obtenus sur la base loufoque de 430 sondés pour CNN et de 523 pour CBS News.

obama sondage CNN(Clic sur l'image pour agrandir)

En France, on se plaint de la fiabilité des sondages établis à partir de panels de 1.000 personnes pour une population de 66 millions de Français. Imaginez ce que peut valoir la farce outre-Atlantique au regard de plus de 316 millions d'Etats-Uniens. Et même si CNN prend la précaution de signaler des critères et notamment la marge d'erreur de + ou – 4,50%, que valent ces simulacres de consultation ?
Comme on le peut le voir sur ma capture d'écran du débat, au moment où chacun des candidats s'exprime, des mesures défilent en bas de l'image indiquant le niveau de réaction des téléspectateurs sélectionnés par la chaîne. Le débat se déroulant à Denver, Colorado, devant un public sommé d'être neutre et silencieux, ce sont des habitants de cet état qui ont été appelés à juger instantanément les propos de chaque intervenant.
Pour mémoire, cet état vote plutôt républicain mais il a accordé une bonne majorité à Obama en 2008.
D'un bout à l'autre du débat, les courbes n'ont quasiment jamais franchi la partie inférieure de la ligne médiane pour Obama alors qu'elles fléchissaient plus souvent en-dessous pour Romney.
Au-delà de ces détails peu rapportés dans les médias, la plupart des commentaires médiatisés ont surtout tourné autour des postures des candidats et des réactions suscitées par l'écume d'un spectacle typiquement américain. Pour ceux qui font profession d'informer, une fois encore, la forme a pris le dessus sur le fond, le style sur la substance.
Mais il ne fallait pas que regarder. Il fallait aussi écouter.
Certes, il est indéniable que Romney a fait des efforts pour tenter d'améliorer son image et paraître un peu moins ce qu'il est. Certes aussi, Obama a paru moins spectaculaire. Après tout, le premier est un concurrent qui veut la place tandis que le second est le président qui veut la conserver. Si l'on avait seulement suivi le débat à la radio, sûr que les impressions auraient eu une autre saveur. Pour moi, Romney a joué la forme car sur le fond il n'est pas crédible. Obama a misé sur le fond car la carrure tout le monde la connaît déjà.

truman dewey 1948

(Clic sur l'image pour agrandir)
En 1948, Harry Truman réélu montrant la une du Chicago Daily Tribune
qui annonçait la victoire de Thomas E. Dewey

Et, précisément, qu'ont-ils dit et aussi que n'ont-ils pas dit ? Romney a essayé de gommer toutes ses gaffes et déclarations rétrogrades proches de l'extrême-droite tout en assénant ses principes d'un libéralisme échevelé. Obama s'en est tenu au rappel de sa politique économique et sociale en portant un regard humaniste sur les plus déshérités. Et là, selon moi, il n'y a ni image ni photo entre les deux.
D'ailleurs, les sondages faits cette fois à l'échelle du pays donnent au président sortant un avantage confortable. Et c'est ce qui compte pour pouvoir l'emporter le 6 novembre.
Incidemment, vraie première, des sites d'information américains ont publié les réactions collectées sur des réseaux sociaux. Le débat a généré plus de 10 millions de tweets en 90 minutes, avec une majorité favorable à Obama. Mais là encore, la prudence s'impose, car toute précipitation à y entrevoir un résultat électoral serait hasardeux, pour ne pas dire imprudent. Il suffit d'ailleurs de se rappeler deux cas particulèrement significatifs de plantages des instituts de sondages.
En 1948, le président démocrate sortant Harry Truman était donné perdant face au candidat républicain Thomas E. Dewey, au point que le Chicago Daily Tribune avait fait sa une dans la nuit en anticipant le résultat, qui fut infirmé quelques heures après. Plus près de nous, c'est le démocrate John Kerry qui avait fait les frais de sondages approximatifs puisqu'il fut battu et le républicain George W. Bush réélu.
Je ne voudrais pas finir cet article sans pointer quelques différences et similitudes sur les débats présidentiels diffusés en direct à la télévision.
Aux USA, un seul journaliste pose les questions, assis face aux candidats. En tant que modérateur impartial, il est également chargé de conduire les prises de parole des concurrents se tenant côte à côte debout devant un pupitre sans qu'ils puissent réellement discuter entre eux.
En France, les journalistes sont assis à la même table que les deux candidats et font plutôt penser à des potiches qu'à des interviewers. Les deux finalistes sont face à face et échangent les coups quasiment sans intermédiaire.
Ce qui est commun aux deux dispositifs, c'est que les candidats préparent leurs prestations et s'entraînent préalablement face à des interlocuteurs jouant le rôle du concurrent. Tout est millimétré comme dans une pièce de théâtre. Les seules surprises sont celles qui peuvent jaillir soudainement par la tension de la situation, par la rugosité de certaines attaques, par la mise à l'index des failles ou encore la lourdeur ou la finesse d'esprit de chaque candidat.
Et, hélas, comme aux Etats-Unis, le lendemain, le gros des médias reprend à l'unisson ce que l'AFP A dit qu'il fallait en dire.

L'intégralité du débat

La transcription du débat en français :
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2012/10/04/verbatim-la-transcription-du-debat-obama-romney_1769785_829254.html

Le débat sur CNN tel que je l'ai suivi :
http://edition.cnn.com/election/2012/debates/first-presidential-debate?hpt=hp_c2

Infographie
Comment se financent les campagnes électorales
 :
http://www.lemonde.fr/ameriques/infographie/2012/03/13/comprendre-le-financement-des-campagnes-electorales-americaines-en-3-minutes_1649185_3222.html

Les prochains débats de l'élection présidentielle américaine auront lieu :
Le 11 octobre, entre le vice-président Joe Biden (démocrate) et Paul Ryan (républicain), le colistier de Mitt Romney. Thématique : la politique intérieure et internationale.
Le 16 octobre, entre Obama et Romney. Thématique : la politique intérieure et internationale.
Le 22 octobre, entre Obama et Romney. Thématique : la politique internationale.

27 juin 2012

Assemblée nationale : Un président et... des surprises

ciot vote(Clic sur l'image pour agrandir) 
Comme tous les députés de gauche, Jean-David Ciot a voté... 
en évitant le regard de l'élue qui tenait l'urne, 
contrairement à des députés de droite qui lui ont même serré la main...

L'Assemblée nationale nouvellement élue s'est officiellement réunie hier après-midi pour procéder à l'élection de son président pour cinq ans, Claude Bartolone.
Le moment fut solennel et fort.
Pour l'occasion, et on a pu s'en rendre compte grâce à la chaîne parlementaire qui a retransmis et commenté l'événement en direct, l'hémicycle était plein à craquer, ce qui est une occurrence devenue plutôt rare, à part pour les séances télévisées des questions orales hebdomadaires au gouvernement.
Si beaucoup de visages sont encore inconnus au niveau national, il fait peu de doute que les électeurs de chaque département auront voulu scruter les images pour identifier leurs représentants dont les portraits ont figuré sur les affiches de campagne.
L'assemblée compte 577 députés. Mais, pour le vote essentiel d'hier, ils n'étaient que 540, les ministres élus députés n'étant pas autorisés à siéger, pas plus que leurs suppléants qui devront attendre un mois.
Il n'a fallu qu'un tour pour choisir le président. On peut cependant noter qu'avec les interdits de vote et le nombre élevé de blancs ou nuls (55), la majorité absolue est tombée à 243 sur 485 exprimés.

assemblée nationale élection du président

logo assemblee nationale

Comme c'est le cas aussi au Sénat, l'Assemblée nationale fonctionne sur le principe de groupes politiques constitués et déclarés.
Pour cette XIVe législature 2012-2017 de la 5e République, il y en a 6 : 4 à gauche et 2 à droite. Les députés sans appartenance siègent comme non-inscrits.
GAUCHE :
=> Groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) :
      279 membres + 16 apparentés
        -----> Président : Bruno Le Roux
=> Groupe écologiste :
      18 membres
        -----> Président : François de Rugy
=> Groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR) :
      15 membres
        -----> Président : André Chassaigne
=> Groupe radical, républicain, démocrate et progressiste (RRDP) :
      15 membres
        -----> Président : Roger-Gérard Schwartzenberg
DROITE :
=> Groupe de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) :
      185 membres + 11 apparentés
        -----> Président : Christian Jacob
=> Groupe de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) :
      29 membres 
        -----> Président : Jean-Louis Borloo
NON INSCRITS :
      9 (pas de président)
Au début de la séance, on a appris que 23 requêtes en contestation d'opérations électorales ont été communiquées au Conseil constitutionnel.
Parmi le lot des élections contestées, figurent celles de la députée Sylvie Andrieux (Bouches-du-Rhône), du député Bruno Le Roux (Seine-Saint-Denis), du nouveau député François Fillon (Paris), du député Patrick Devedjian (Hauts-de-Seine) et de 4 députés, dont Thierry Mariani, élus au titre des Français établis hors de France.
Par ailleurs, la députée Sylvie Andrieux, dont l'immunité parlementaire avait été levée sous le précédent mandat et dont l'investiture avait été retirée par le parti socialiste à quelques jours du premier tour, n'a pas été admise comme membre du groupe socialiste mais elle siègera en tant qu'apparentée.
Enfin, à signaler que le député Olivier Falorni qui a battu Ségolène Royal n'a pas été le bienvenu au sein du groupe socialiste mais a été accueilli par le groupe du parti radical de gauche. 

25 juin 2012

Joissains et les dérapeurs absents de l'Assemblée

joissains amère

Chouette, la nouvelle Assemblée nationale se réunit mardi à 15h. Et ce sera une joie de suivre ce premier moment qui ne sera pas encore une séance de travail légistatif mais une mise en place des instances qui auront la responsabilité du fonctionnement pendant cinq ans.
En amont, majorité de gauche et minorité de droite ont déjà pu préparer le terrain en organisant leurs divers groupes respectifs puisque les députés sont officiellement entrés en fonction le 20.
Leur premier vote important désignera le nouveau président de l'Assemblée. On en connaît déjà le titulaire, Claude Bartolone du parti socialiste. La suite des opérations d'installation des rouages (commissions, groupes, etc.) aura lieu mercredi et jeudi.
L'assemblée qui vient de sortir des urnes offre enfin une image renouvelée de la représentation nationale. 217 députés (soit 38%) sont élus pour la première fois et les femmes constituent désormais 27% de l'ensemble des 577 députés, une avancée notable à mettre en très grande partie à l'actif de la gauche.
L'hémicycle va devoir se familiariser avec un nombre conséquent de nouveaux visages. L'hécatombe a entraîné la disparition de bataillons entiers de député(e)s de droite, voire de positionnement plus extrême, qui ont perdu leurs sièges pour inconduite caractérisée ou tout simplement par alternance voulue par les électeurs.
Ici, dans les Bouches-du-Rhône, deux députés manqueront particulièrement à l'appel. Après son autre déconfiture à la présidence de la Communauté urbaine de Marseille qui avait vu Eugène Caselli lui subtiliser la place par un tour de magie politique, Renaud Muselier s'est fait tailler une veste par la ministre Marie-Arlette Carlotti. Son avenir s'est un peu plus assombri alors qu'il a toujours en tête, paraît-il, l'ambition d'être le successeur de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille. C'est loin d'être fait.
Et puis, il y a Maryse Joissains, qui se croyait invincible mais qui a enregistré l'un des scores les plus minables de la droite dans sa circonscription, défaite par Jean-David Ciot dès sa première candidature. Maryse Joissains n'a à s'en prendre qu'à elle-même. Elle a morflé comme sa collègue Nadine Morano qui a, elle aussi, franchi sans vergogne le pas de la honte en direction du lepénisme.
Depuis des années, Joissains a tout osé dans ce sens et son rejet par les électeurs est une juste sanction qu'il va lui falloir analyser. Est-ce un signe, face à l'évidence de son score plancher à cette législative, cette fois, elle n'est pas allée jusqu'à réitérer le fumeux argument de l'illégitimité du candidat gagnant et son non moins gaguesque coup d'esbroufe du recours.
Joissains est désomais affaiblie et, pour les mêmes raisons, il n'est pas hors de portée de lui régler définitivement son sort lors de la municipale de 2014. Nous en reparlerons, chaque chose en son temps.
Pour elle, comme pour Morano, on pourra alors leur suggérer une reconversion dans une de ces émissions filmées 24h/24 sur la chaîne qui bétonne les cerveaux. Ou leur confier à tour de rôle de participer à ce programme de radio qui offre une seconde carrière aux grasses têtes. L'animateur ne le sait peut-être pas encore mais, avec le nombre de député(e)s battu(e)s en juin, il dispose là d'un vivier pour assurer ses audiences pendant plusieurs années.
 

joissains morano 2

Pour ma part, je me réjouis aussi de la disparition hautement méritée de certaines autres caricatures de la caste sarkozienne : Frédéric Lefèbvre qui confondait œuvre littéraire et marque commerciale, Georges Tron qui mettait les pieds où il ne fallait pas, Michèle Alliot-Marie qui excellait, pleine de morgue (maintenant, elle y est !) plus en Tunisie qu'au gouvernement, Chantal Brunel qui proposait ses compétences en expulsion maritime des immigrés, Claude Guéant qui concurrençait son patron en crapuleries policières, ou encore Valérie Rosso-Debord qui se prenait pour un porte-flingue sans se rendre compte que le ridicule ne tue plus.
On en a peu parlé mais une dynastie familiale au pouvoir depuis 1946 dans le Puy-de-Dôme a perdu son dernier descendant, Louis Giscard d'Estaing, qui a lui aussi été contraint à devoir prononcer à son tour la célèbre formule paternelle "au revoir".
Ultime bonheur, l'Assemblée a échappé à l'arrivée du pathétique Benjamin Lancar, clone en devenir de Lefèbvre. Au soir de la décrépitude de la droite, quelques regrets cependant. Dommage que ne fassent pas partie de l'ambulance des évacués les Patrick Balkany, Henri Guaino, Valérie Pécresse et David Douillet.
Ce qui est extraordinaire, mais à vrai dire sans surprise, c'est que, maintenant que Nicolas Sarkozy est réduit au silence, on entend ses suppôts, et pas les moindres, dire à la télé que la stratégie ultra-droitière du président sortant initiée par son conseiller d'extrême-droite Patrick Buisson était allée trop loin. Or, jusqu'au dernier jour de l'élection présidentielle, aucun de ces godillots n'avait osé se rebeller. Non, ils ont toujours menti et tout validé avec servilité et hypocrisie.
Plutôt que de venir épancher leurs états d'âme, qu'ils fassent d'abord leur examen de conscience et d'honnêteté. Etaient-ils les seuls à ne pas voir ce que tout le monde voyait énorme comme un clan de nababs au Fouquet's, un yacht d'ami richissime ou des montres de luxe au poignet, ces symptômes d'une sorte de maladie mentale qu'on nomme le syndrôme d'ubris ? A savoir, la perte totale du sens des réalités, l'intolérance à la contradiction, les actions à l'emporte-pièce, l'obsession de sa propre image et les abus de pouvoir. Etait-ce donc vraiment si difficile d'avoir le courage de sortir du rang pour dénoncer les dérives, mettre en garde Sarkozy et l'alerter sur sa faillite annoncée ?
Allez, hop, tournons la page. Et écrivons-en une autre, plus belle, plus juste et plus humaine. Le changement, c'est maintenant. Assurément !

Coup de chapeau à Jean-David Ciot !
http://www.assemblee-nationale.fr/14/tribun/fiches_id/605557.asp

Calendrier d'ouverture de la XIVe législature :
http://www.assemblee-nationale.fr/agendas/calendrier_ouverture_14.asp

Un article intéressant et sans pitié
(Merci à son auteur d'avoir cité mon blog et d'avoir mis un lien)
http://www.marianne2.fr/Comment-la-droitisation-de-l-UMP-a-conduit-a-sa-chute_a219909.html

(Clic sur l'image pour agrandir)

joissains canard 20

Publicité
23 mai 2012

Ça canarde aussi à droite contre Marine Joissains

joissains contestee 4Revenons aujourd'hui encore sur Marine Joissains et ses scandaleux propos au soir du second tour, puis dans les jours qui ont suivi. Relevons d'abord que sa proximité et sa collusion affichées avec l'extrême droite lui ont valu les critiques au demeurant logiques de toute la gauche.
Voilà maintenant qu'elle reçoit également des tirs venant de son propre camp, au moins localement.
Deux candidats de droite se sont déclarés plus ou moins par surprise sur la 14e circonscription dont elle est l'élue depuis dix ans. Et ces deux candidats ont leurs raisons de s'en prendre à celle qu'ils ont un temps adorée.
L'un n'est autre que Michel Boulan, maire de Châteauneuf-le-Rouge, vice-président de la Communauté du Pays d'Aix, qui n'en est pas à sa première vengeance, après avoir été plusieurs fois malmené et mis à l'écart par Joissains. Il ne la nomme plus mais la désigne comme "député sortant". Feu !
Première salve. Il demande à l'UMP de lui retirer son investiture et de l'exclure. "Ce qui s’est passé au soir de la présidentielle et le lendemain avec le recours en annulation a ridiculisé les électeurs UMP."
Deuxième salve. Il condamne les mamours dangereux avec le FN. "Je ne veux pas qu’Aix devienne le laboratoire de ce rapprochement contre nature qui ruinera les objectifs de renforcement de l’UMP."
Troisième salve. Mieux vaut tard que jamais, Boulan ouvre enfin les yeux et dresse le bilan de son inactivité parlementaire : "Joissains n’a pas un seul texte de loi à son nom en deux mandats."
Quel sera le poids de Boulan qui se présente avec l'étiquette du Nouveau centre, le parti d'Hervé Morin qui vient pourtant de rentrer la tête basse au bercail de la maison-mère de droite ? Peut-être une poignée de voix, mais une poignée de voix qui pourrait suffisamment réduire le résultat de Joissains aux deux tours.
L'autre candidat, totalement inattendu, lui, s'appelle Philippe Neveu, l'ex-directeur général des services de la CPA, viré par Joissains au bout de 18 mois, et toujours en procès contre elle. Il fait irruption dans la campagne en se présentant sous les couleurs très droitières des amis de Charles Pasqua.
La législative tombe à point - l'occasion a sans doute fait le larron - pour que cette personne, qui a débuté au milieu des années 80 à l'UDF, est passée ensuite pour un proche de l'UMP et maintenant au RPF (Rassemblement pour la France fondé par Charles Pasqua), ait eu envie de se venger, dans le but évident de faire chuter son ancienne patronne. Sa notoriété électorale est nulle mais il se contenterait bien de quelques petites dizaines voire centaines de voix pour affaiblir lui aussi le score de la sortante.
Nous allons donc assister les 10 et 17 juin à un combat intra droite où la pitié ne sera pas de mise.
Et Marine Joissains dans tout ça ? Ah, elle doit avoir l'air malin avec ses jugements à l'emporte-pièce sur François Hollande dont elle a dit qu'il "n'était pas légitime", qu'il était "un danger pour la République", qu'il était "ridicule" et manquait de "prestance". Notons cependant, au passage, qu'elle était d'ailleurs dans le même ton que celui des Copé et autres fantasques cartomanciens qui avaient dénigré Hollande qui n'avait jamais gouverné et qui n'était pas connu à l'international. Des arguments crétins et sans fondement qui ont été balayés puisque, qu'ils le veuillent ou non, Hollande a été élu président.
Va-t-elle, et vont-ils, renier ces mesquineries maintenant que le nouveau président a été accueilli et reconnu de la meilleure façon dès ses premiers déplacements à l'étranger ? Même des organes de presse de droite ont bien été obligés de réviser leurs calembredaines bassement électoralistes.
Conclusion, ça va donc canarder sec au sein de la droite jusqu'au 17 juin et surtout après leur défaite à la présidentielle et, d'ici peu, celle des législatives avec des règlements de comptes qui les mettront en pièces. Oui, car la gauche aura aussi la majorité à l'asemblée nationale.
Je vous parlerai bientôt aussi du policé député UMP Christian Kert qui n'a pas été en reste pour approuver les propos tordus de sa collègue Marine Joissains. "Le chef doit assumer toutes les responsabilités, même celle de rompre la monotonie du quotidien. Et ça, Maryse sait très bien le faire." Ben voyons !
PS : Histoire de rire un peu, qui a des nouvelles de Claude Allègre ?

Et ça, c'est dans Charlie Hebdo...
joissains charlie 16

21 mai 2012

Marine Joissains et Maryse Le Pen, sœurs jumelles...

 joissains marine

Une occasion à ne surtout pas rater en juin, celle de dégager enfin Marine Joissains en la rendant illégitime lors de la législative. Vu son bilan, ses prises de position honteuses et ses frasques en tous genres, elle mérite d'être sortie comme l'a été Nicolas Sarkozy notamment pour avoir osé caresser de trop près la flamme de l'extrême droite.
On devrait constater sans délai si elle s'obstine encore à le soutenir et si elle s'en vante toujours autant en faisant apparaître en gros caractères la mention "avec Nicolas Sarkozy" sur ses affiches et ses documents de campagne.
Ce sera là un vrai signe. Car, si elle le fait, elle aura du mal à son tour à faire figure de possible vainqueur. Si elle ne le fait pas, elle montrera qu'elle n'agit qu'au gré du vent et, en réalité, pour ses propres intérêts.
En lui ôtant son siège de parlementaire, les électeurs feraient là un premier acte de salubrité publique. Le second pourrait s'en trouver facilité à brève échéance pour que les Aixois la dégagent également de la mairie à l'élection municipale de 2014. L'enjeu mérite qu'on y réfléchisse bien d'ici juin.
Rappelons-nous. Déjà, lors des élections municipales de 2008 et de 2009, la curieuse absence de listes de l'extrême-droite n'avait pas manqué de susciter des interrogations. Et pour cause. On a ensuite appris, par exemple, qu'elle avait donné son accord pour le recrutement d'un ancien FN, puis MNR, devenu villieriste, pour occuper la fonction de directeur de la communication à la Semepa.
Cette leçon vaut avertissement. Et il ne faudra pas se tromper. Si Joissains est battue à la législative, elle n'aura plus aucun scrupule, pour tenter de s'accrocher à son poste de maire, à surenchérir sans limite. D'ailleurs, s'il fallait encore s'en convaincre, il n'y a qu'à reprendre la liste de gages qu'elle a obligeamment fournis à la droite extrême chaque fois que l'occasion s'en est présentée, comme je l'ai plusieurs fois écrit. 

joissains le pen

Cette fois-ci, dès la défaite de Nicolas Sarkozy et en vue de la législative, Marine Joissains a déjà ouvertement franchi le pas du cousinage effectif avec l'autre Marine. Les deux semblent bien s'entendre et se répondre avec force amabilités.
A peine Joissains a-t-elle déclaré "Les valeurs qu'a Marine Le Pen, je les ai toujours défendues" que cette dernière s'est empressée de lui dérouler la banderole de bienvenue en disant avec gourmandise qu'elle pensait qu'il y a des "gens bien à l'UMP" et qu'elle estimait la députée maire-maire d'Aix "sincère" dans ses propos. Ce qui l'a amenée de facto et sans surprise à se déclarer "ouverte à la discussion". Seul bémol, elle a fait mine de rejeter tout accord avec l'UMP pour écarter "ceux qui apparaissent comme ayant les dents qui rayent le parquet et qui ne sont là que pour garder leur siège, je regarderai aussi ce qu'ils ont voté par le passé".
Mais difficile de se fier à cet excès de pudeur quand on entend tout de suite après qu'elle pourrait ouvrir la porte à des discussions "au cas par cas" pour celles et ceux qui s'affranchiraient préalablement de l'UMP. Ce qu'a fait Marine Joissains en déclarant qu'elle se veut indépendante de son parti, quand ça l'arrange. Sur cette base, elle pourrait bien être, elle qui a déjà fait assidument ses classes au sein de la droite populaire, la pionnière qui reniera, piétinera et souillera sans vergogne les valeurs républicaines.

(Clic sur l'image pour agrandir)
joissains canard 16

Qui a honte de Marine Joissains ?
Lit-elle ce qui s'écrit sur sa page Facebook ?
A l'évidence, soit son site n'est pas tenu à jour,
soit il échappe totalement à son contrôle...
http://www.facebook.com/pages/Maryse-Joissains-Masini/31029824660

Humour de droite...
http://www.facebook.com/humourdedroite/posts/10150938362754610?comment_id=23898901&offset=0&total_comments=35

18 mai 2012

Hollande : Mon gouvernement, c'est maintenant !

hollande gouvernement
(Clic sur l'image pour agrandir)

Obsédé compulsionnel et permanent de la culture du chiffre, Nicolas Sarkozy s'était enquis aussi, martelait-il, de vouloir noter ses ministres tous les trois mois. Face à l'ineptie de la mesure, il avait vite abandonné sa trouvaille et ne s'en était plus gargarisé. Et on a vu le résultat : frasques diverses, suspicions, mises en examen, démissions. Pour la gaudriole, on pourrait même s'étonner de comment il se fait que certains soient encore en liberté. François Hollande en a judicieusement tiré toutes les leçons. Dès hier donc, pour son premier conseil des ministres, il a fait signer à chaque membre une charte de déontologie.
Son contenu vient en expliciter en quelque sorte le vade mecum que chacun doit avoir en tête en permanence tel un aide-mémoire, un règlement intérieur ou un rappel à loi. Ce n'est pas inutile sachant que, si les sanctions encourues en cas de manquement ne sont pas énoncées dans ce document, l'arsenal juridique est plutôt bien fourni pour les faire appliquer.
D'aucuns y verraient déjà comme une marque déplacée d'infantilisation. Au regard de toutes les magouilles et de toutes les inconduites révélées au cours des années passées, on ne peut, bien au contraire, que se féliciter que l'obligation d'éthique soit affirmée au vu et au su de tous dès le premier jour du quinquennat.
Même si personne n'est jamais vraiment sûr d'être à l'abri de commettre un jour un impair, parce que la nature humaine est ainsi faite, cela pourra sans doute éviter d'avoir à réparer les dommageables et détestables conséquences en tous genres qui grangrènent la vie politique et publique.
J'ai observé la composition du premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Au-delà même des personnalités qui le composent, je trouve que François Hollande a bien respecté ses engagements de campagne en termes de la vision qu'il se fait de l'Etat et des objectifs politiques qu'il se propose de mettre en œuvre.

taubira ministre 

En dehors du devoir d'exemplarité, deux priorités ont particulièrement retenu mon attention : l'éducation et la justice. La première parce qu'elle a été au cœur de ma vie professionnelle et que je sais donc que l'école est à la base de tout. La seconde parce qu'elle est la condition essentielle inhérente à la République, celle qui permet de traiter les citoyens en êtres égaux devant la loi, en droits et en devoirs.
C'est pourquoi j'éprouve un sentiment de satisfaction de voir que le ministère de la justice a été attribué à Christiane Taubira, une femme qui saura se faire respecter et qui est une garantie de premier ordre pour donner à la justice un visage humain.
J'ai eu l'occasion de le relater ici à plusieurs reprises, mon engagement politique et ma vie d'élu local m'ont amené à rencontrer Christiane Taubira. D'abord, en 2002, lorsqu'elle était la candidate du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle. Puis, en 2004, lors d'une conférence qu'elle était venue donner à la salle des Etats de Provence en mairie d'Aix-en-Provence sur le thème "les femmes et la laîcité" devant un public nombreux et conquis par sa finesse d'esprit, sa culture, son énergie et son art oratoire.
Son caractère bien trempé ne peut et ne pourra laisser personne indifférent. Avec la nomination méritée de Christiane Taubira à cet éminent poste de combat, je me délecte à l'avance des querelles idéologiques et habituellement virulentes que les Eric Zemmour et autres extrémistes de droite ne manqueront pas de lui faire dès qu'elle aura investi pleinement sa fonction. Connaissant son goût pour la riposte calibrée, je suis convaincu que ses réponses sauront alors les remettre à leur place. Bonus, du coup, l'exercice aura pour conséquence de faire apparaître la pertinence républicaine de son action.
PS : Bonheur. Comme il est reposant de ne plus voir la tête de Nicolas Sarkozy tous les jours sur tous les écrans !

Le départ du couple Sarkozy vu par les Guignols
(Clic sur les images pour agrandir)
sarko depart 1sarko depart 2

Christiane Taubira : Le respect de la République :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/01/31/3856638.html

Christiane Taubira à Aix en 2004 : "Les femmes et la laîcité" : 
http://www.observatoirelaicite13aix.org/pdf/taubira_femlaicite.pdf

Le parcours de Christiane Taubira :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christiane_Taubira

Le blog de Christiane Taubira sur Mediapart :
http://blogs.mediapart.fr/blog/christiane-taubira

La charte de déontologie des membres du gouvernement
(à lire plein écran, bouton rectangle en bas à droite)

Portrait de Christiane Taubira, ministre de la justice


En 2007 déjà, les réactions déchaînées d'Eric Zemmour...


16 mai 2012

François Hollande président, c'est maintenant !

hollande president 7 

Le vrai début du changement, c'était hier. François Hollande a débarrassé Nicolas Sarkozy à la fois du pouvoir et de l'Elysée.
Et l'on pourra, si l'on veut lui chercher quelque chicane, ergoter sur la hâte du nouveau président de la République à dégager l'ancien au perron du palais. Ou sur sa posture l'ayant conduit à ne lui adresser que ses "vœux pour la nouvelle vie qui s'ouvre à lui", après avoir salué et louangé brièvement mais sans ambages tous ses prédécesseurs.
Après tout, hier encore, Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas osé ruser une dernière fois, avec la même absence de scrupules que celle qui a décrédibilisé son quinquennat, en convoquant sa claque par mail et sms pour l'applaudir et le pleurer à la chinoise lors de son départ de la cour de l'Elysée ?
Tout, lors de cette longue journée républicaine d'investiture, a laissé apparaître les styles totalement opposés entre l'arrivant et le sortant. Chaque image parlait plus que n'importe quelle démonstration. Et tant pis pour ceux qui n'avaient vu en François Hollande qu'un homme sans caractère et sans charisme. S'ils n'ont pas été convaincus hier qu'ils se sont trompés sur toute la ligne, à mon avis, s'ils ont un peu de courage et d'objectivité, ils auront très vite l'occasion de le découvrir.
Personnellement, à chacune des cérémonies du jour, j'ai eu le sentiment que l'air semblait déjà devenir un peu mieux respirable. J'ai entendu des mots très chers à mon esprit et à mes convictions : justice, laïcité, école, confiance, exemplarité... Et même éloge du beau !
C'est la seconde fois en tant qu'adulte et citoyen que j'éprouve cette satisfaction de constater qu'en République il ne paraît pas vain d'espérer que la vie publique et politique ne méprise plus l'éthique et le respect.
J'ai suffisamment observé des élus de tous temps, de tous lieux, de tous bords et à tous les niveaux pour pouvoir désormais flairer, sans plus trop me méprendre, l'authenticité et l'honnêteté des uns ou la fausseté et la vilenie des autres.
Aujourd'hui, je n'hésite pas à me réjouir de voir une personne telle que François Hollande s'installer à la présidence de la République française.

hollande president 6
  
hollande president premier jour
  
Depuis hier, le site officiel de l'Elysée a été actualisé ! A voir...

logo elysee
http://www.elysee.fr/

 sarko hollande gagnésarko perdusarko porte sortiehollande president ouste sarkohollande president 5sarko donné lilianesarko changement

14 mai 2012

Moisson de gros gnons pour Marine... Joissains

 joissains gnons

Pour le dire familièrement, depuis une semaine, Maryse Joissains s'en prend plein plein la figure. Ses propos outranciers après l'élection de François Hollande et, par conséquent, la raclée de Nicolas Sarkozy, ont eu pour effet direct de susciter une grosse explosion d'articles ravageurs et une riche profusion de commentaires impitoyables, sans doute un record depuis qu'elle est élue.
La vidéo de ses déclarations, reprise sur maints supports de télés et sites internet, a été un révélateur sans pareil.
Certes, les Aixois et les Provençaux ne sont pas totalement surpris par la série d'énormités et de dingueries proférées. Mais, dans le reste du pays, pour ceux qui ne la connaissaient pas, ne l'avaient jamais entendue s'exprimer ou ne l'avaient jamais vue en portrait, le choc a été brutal. Les réactions, nombreuses, ont été immédiates. Un vrai massacre à la tronçonneuse, avec souvent un détricotage en règle des pseudo-arguments mis en avant par la députée et maire d'Aix pour tenter d'expliquer et de justifier les motifs de sa rage.
Beaucoup ont souligné la virulence de ses propos, la comparant à un délire dû à un excès de dévotion au président défait. D'autres ont cru pouvoir diagnostiquer une sorte d'aliénation addictive à l'homme lui-même. Certains ont cependant essayé de chercher les vraies raisons ayant poussé Maryse Joissains à ce déchaînement au tambour censé encore défendre la politique et la personnalité du gourou mis à la porte.
Et là, tout converge. Beaucoup y voient que, suite à la déroute de l'ex-majorité, la députée se trouve contrainte de sauver sa place avec les moyens du bord. Son salut ne peut plus venir que d'un cousinage - peut-être avant concubinage - avec l'extrême-droite. C'est d'ailleurs l'hypothèse logique que j'ai aussi évoquée dans mon précédent article.
Les tirs et les réflexions ne visent pas que le seul sort de l'élection législative. En effet, en cas de débâcle en juin, Marine Joissains serait immédiatement et par ricochet mise en grand danger pour l'échéance municipale de 2014. Et ça, ce serait évidemment la fin de tout pour ses mandats. Comme dit le bon sens, quand ça veut plus, ça veut plus. Pour ma part, j'aime bien ce bon sens.

Marine Joissains vue d'ailleurs : petite sélection...
joissains canard 9 

Pour les articles et la dureté des commentaires !
logo mediapart entier
http://blogs.mediapart.fr/blog/annie-lasorne/080512/dans-la-serie-les-poissonnieres 
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-deruelle/110512/maryse-presidente

Un site coup de poing à découvrir :
logo laitdbeu
=> Nouveau lien paru ce lundi (avec référence à mon blog) :
http://kamizole.blog.lemonde.fr/2012/05/14/notule-les-gros-mensonges-de-maryse-joissains-suite-et-sans-doute-pas-fin/
 
http://kamizole.blog.lemonde.fr/2012/05/11/la-maire-daix-merite-une-correction-puisquelle-en-manque/

http://kamizole.blog.lemonde.fr/2012/05/12/maryse-joissains-recalee-en-droit-constit/

Et aussi dans le Ravi :
logo ravi bon
http://www.leravi.org/spip.php?article1303
joissains conteste hollande 

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 > >>
Publicité
Suivre sur Twitter
Publicité