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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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11 mai 2012

Appelez-moi Marine... Joissains

MJM une 1MJM une 2

A choisir, on aurait préféré entendre parler d'Aix en bien. Hélas, depuis trois jours, une déferlante de commentaires réprobrateurs et sarcastiques s'est abattue sur notre ville, sans que les Aixois eux-mêmes n'y soient pour quelque chose. Il a suffi que les propos démagogiques et tonitruants de la députée et maire d'Aix soient repris par les médias et sur les ondes.
Au soir des résultats du second tour de l'élection présidentielle qui a vu la chute de Nicolas Sarkozy, Maryse Joissains s'était livrée à une de ces déclarations outrancières au tréfonds inépuisable. Depuis, sa verve haineuse et extravagante n'a cessé de se déverser à pleins seaux.
Hier encore, elle répondait aux interviews de France Bleu Provence, de RMC et de La Provence dans lesquelles elle s'obstinait à répéter que l'élection de François Hollande à la présidence de la République n'était pas "légitime" (Voir mon article de jeudi). "Je considère que ce type d’élection se passe dans les républiques bananières". Du lourd, on vous dit !
Pour tenter de donner crédit à ses misérables arguments aussi loufoques que grotesques, elle annonçait qu'elle avait déposé une requête en annulation de l'élection, au moins celle du second tour. Dans la journée, un double camouflet lui est arrivé en pleine figure. Le Conseil constitutionnel a officialisé l'élection de François Hollande et a fait savoir que le recours de Maryse Joissains était rejeté. On s'en doutait.
Il n'en reste pas moins que, notamment sur les sites internet, la France entière raille et brocarde sans fin la maire et la députée, et plaint ces drôles d'Aixois qui l'ont élue, sous une avalanche de critiques comme on en a rarement vus.
Hier soir, Radio Zinzine m'a convié à commenter en direct la dégringolade dans le fossé de Maryse Joissains. J'ai essayé de montrer ce qui se cachait réellement derrière l'esclandre.
Finaude, elle ne dit pas que l'élection est "illégale" car elle sait qu'elle ne peut pas contester le résultat. Pour entretenir la confusion, elle choisit le vocable "illégitime" qui suggère plutôt une condamnation de nature morale, pensant que le grand public n'y verrait que du feu et en déduirait qu'il y aurait eu fraude ou méthodes délictueuses. Et voilà Maryse Joissains cherchant à installer l'image de celle qui lave plus blanc que blanc. C'est raté. Mais alors, pourquoi tout ce tintamarre ?
Plus prosaïquement, sa stratégie vise surtout à préparer l'élection législative de juin. Il y a au moins trois raisons pour le penser.
D'abord, comme on le sait, sa circonscription a été amputée de quelques bureaux habituellement réputés comme votant à droite.
Ensuite, le résultat de la présidentielle va certainement fournir une prime à la gauche et réduire d'autant celui de la droite un peu partout en France. Mais, s'il est vrai que Nicolas Sarkozy a été majoritaire à Aix, son score est cependant en recul par rapport à 2007. Maryse Joissains redoute donc le risque de se retrouver elle aussi avec un vivier de voix inférieur.
Enfin, le code électoral qui s'applique aux législatives se distingue sur un point essentiel de celui de la présidentielle. Si pour cette dernière, il ne reste que deux candidats qualfiés pour le second tour, pour les premières, il existe l'hypothèse de triangulaires, voire de quadrangulaires. Et c'est ce qui fait toute la différence.
Maryse Joissains n'ignore pas le détail de la carte électorale d'Aix et du Pays d'Aix. Dès le 22 avril, elle a mesuré le niveau élevé du vote d'extrême-droite même s'il n'a été que 15% à Aix. Cela veut dire qu'il serait possible pour la candidature FN de se maintenir au second tour - histoire par exemple de se venger férocement de l'UMP - et d'empêcher la ré-élection de la députée sortante.
A partir de ce constat, on comprend mieux pourquoi Maryse Joissains fait partie depuis longtemps du collectif dit "droite populaire". Et pourquoi, pour préserver ses propres intérêts, elle ne se prive jamais d'enfourcher allègrement des thèmes extrémisants, son ramdam démagogique de cette semaine étant censé montrer une posture d'incarnation naturelle du fonds de commerce du FN. Cela n'est évidemment qu'un autre leurre visant à mettre en avant l'idée d'un vote utile en captant dès le premier tour des voix qui pourraient lui en jouer un second fatal. Les électeurs qui tomberaient dans ce piège n'auraient, si l'on peut dire, qu'une triste consolation, celle de l'illusion d'avoir voté pour Marine... Joissains.

PS : Hier soir, sur LCM, elle s'est encore distinguée en parlant de "saloperies" et de "trouducs". Pour ma part, je souhaite conserver ma politesse et mon éducation.

Maryse Joissains, une grande juriste ? Quelle rigolade !
Ce recours démontre que la maire d'Aix ne connaît pas le droit !
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/549344-annuler-l-election-d-hollande-le-recours-de-maryse-joissains-ne-tient-pas-juridiquement.html
  
Du lourd !
L'interview dans La Provence :
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/maryse-joissains-ce-type-delection-se-passe-dans-les-republiques-bananieres

Du balourd !
A propos de la requête en annulation :

http://www.laprovence.com/article/a-la-une/maryse-joissains-depose-une-requete-en-annulation-de-lelection-presidentielle

Au secours !

Gag ! Maryse parle en français !

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9 mai 2012

Quand Maryse Joissains crache sa bile brune...

joissains aix en brun
(Clic sur l'image pour agrandir)

Squelettes fragiles, âmes tendres, cœurs sensibles, yeux chastes, oreilles propres, ne lisez pas ce qui suit.
Ça n'a pas raté. Maryse Joissains vient encore une fois de cracher sa bile brunâtre et amère. Elle, ci-devant députée et maire, vomit ses logorrhées haineuses tous azimuts. Le nouveau président ne lui plaît pas. Paraît-il. Et hop, il n'y a qu'à lui en dénier crétinement la légitimité de son élection.
La façade faussement humaniste et républicaine craque une nouvelle fois. On le savait déjà lorsqu'elle avait formalisé son appartenance au collectif de la droite populaire qui s'est distinguée par ses déclarations extrémisantes.
Le dernier fait en date et en preuve concrète, un an avant le début des campagnes électorales de ce printemps, est celui où la maire d'Aix avait vomi son fiel sur les Roms en les assimilant carrément tous à des délinquants. Elle avait fait voter par sa seule majorité une motion en forme de lettre ouverte adressée au président lui demandant de rétablir des "frontières intérieures à l'Europe". C'est évidemment impossible mais la propagande en clin d'œil borgne était bien destinée aux électeurs d'extrême-droite. (Voir liens 1 à 4)
Appel aux électeurs FN
Puis, tout au long de la période électorale, dans ses meetings de soutien hystérisé à la candidature du président sortant, elle a multiplié ses attaques contre la gauche en usant de la plus pure vulgarité. Elle a publié et diffusé un tract hallucinant d'outrances et de démagogie qui n'a rien à envier à du mauvais papier hygiénique. Elle s'y adresse entre autres aux électeurs FN.
"Je partage une partie de vos inquiétudes et de vos engagements : l’élue que je suis l’a prouvé". "Electeurs du Front national, êtes-vous prêts à subir le vote des immigrés, l’immigration massive, la régularisation des sans-papiers, la perte de notre modèle social et surtout le piétinement de nos valeurs républicaines. Pour vous et pour nous, […] la démocratie, l’identité française […] ont un sens. Alors, si au nom de nos différences réciproques, nous ne pouvons faire alliance, défendons ensemble l’Etat français contre le pire."
Il est d'ailleurs intéressant de constater que la sénatrice Sophie Joissains dit la même chose (Voir liens 5 à 7)
Hollande "illégitime"
Dernier épisode de pétage de plombs, signe que les ténèbres ont profondément envahi son cerveau, au soir de la probable défaite de son président qui a été majoritaire à Aix, Maryse Joissains a perdu tout contrôle de ses viscères en attaquant le futur président élu. (Voir vidéo et lien 8)
"Je ne pense pas que François Hollande soit légitime parce qu'il y arrive après un combat anti-démocratique comme on ne l'a jamais vu dans ce pays et que, par voie de conséquence, je ne me sens pas liée par ce Président de la République que j'estime illégitime.
Je suis toujours mon champion. Vous avez vu que ce soir, il n'a pas dit qu'il se retirait, il a simplement dit qu'il fallait respecter la France, qu'il fallait ne pas se comporter comme les zoulous qu'on avait en face, donc il a fait un discours d'homme responsable et d'homme qui méritait de continuer à conduire la France.
Alors j'espère que la jeunesse de ce pays ne va pas pâtir dans les années à venir de la bande de rigolos qui va s'emparer des commandes. Pour autant, je ne souhaite pas que mon pays se casse la figure et Nicolas Sarkozy pourrait servir de recours et peut être dans pas si longtemps que ça !"
 
Puis, elle a lancé ce cri : "C'est un danger pour la République !". Voyez-vous ça !
Selon la distinguée Maryse Joissains, les électeurs qui ne votent pas Sarkozy seraient des "zoulous", et les futurs dirigeants seraient "une bande de rigolos". Quelle finesse et quelle élégance !
Et il y a pire. C'est ce mot "illégitime" qualifiant l'accession aux responsabilités du nouveau président. Si l'on raisonne par l'absurde, une ré-élection de Sarkozy avec de mêmes résultats n'aurait alors pas plus été légitime. Et que fait-elle de ces paroles de son chef ? "La France a un nouveau Président de la République, c’est un choix démocratique et républicain. François Hollande est Président de la France et doit être respecté." Le démenti des âneries de Maryse Joissains lui a encore été administré hier matin lors de la cérémonie du 8-Mai.
Et puis, comme si une telle dénégation ne suffisait pas, Maryse Joissains invente un nouveau critère pour juger de la légitimité à occuper une fonction, celui de la personne. François Hollande ne serait pas à son goût, "physiquement", un homme "extrêmement ridicule", "qui agite ses petits bras" et qui "manque de prestance" pour représenter la France. Heureux Hollande qui aurait pu aussi avoir cinq pattes ! Elle doit sans doute confondre l'élection présidentielle avec un concours de beauté.
Tous ces propos bas du front, émanant quand même d'une (ir)responsable ayant elle-même plusieurs fois sollicité et obtenu les suffrages d'un électorat, sont orduriers, nauséabonds, honteux, indignes et méprisables.
Rien que pour cela, lors de la législative où elle se représente, Maryse Joissains mérite la même sanction que celle subie par son cher président.
Un dernier mot en forme d'interrogation. Maryse Joissains se contredira-t-elle ou manquera-t-elle au sens éthique, lorsque, le moment venu, il s'agira de remplacer le portrait officiel de Nicolas Sarkozy par celui de François Hollande dans la salle des Etats de Provence où se tiennent les séances publiques du conseil municipal ? Nous irons vérifier.

1. Motion assimilant déliquance et Roms au conseil municipal de juin 2011
=> ICI

2. Extrait d'un article de la LDH Aix (mars 2012)
logo LDH aix
(Clic sur l'image pour agrandir)
LDH Aix Roms

3. Ambiance à Luynes à propos des Roms
http://ldh-aix.org/spip.php?article104

4. L'avis d'une association spécialisée de terrain
http://www.rencontrestsiganes.asso.fr/spip.php?article923

5. Extrait du tract de soutien de Joissains à Sarkozy
(Clic sur l'image pour agrandir)
MJM république en danger

6. Quand Sophie Joissains copie sa maire
http://www.facebook.com/notes/sophie-joissains/message-%C3%A0-tous-les-citoyens-fran%C3%A7ais/101507148399326896.
 
7. La République en danger selon Maryse Joissains
logo rue89 bis
http://www.rue89.com/sites/news/files/assets/document/2012/05/lettre-une-republique-en-danger.pdf?tw_p=twt

Vidéo diffusée par MLactu.fr


 http://www.mlactu.fr/article/maryse-joissainsd%C3%A9put%C3%A9-maire-ump-daix-en-provence-je-ne-crois-pas-que-m-hollande-soit-l%C3%A9giti

8. A propos d'illégitimité
http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/05/08/hollande-president-illegitime-pour-la-maire-daix-en-provence-231980

8 mai 2012

Sarkozy : Avant, quand j'étais président...

sarko necro 

"Avant, quand j'étais président..." Le jour viendra où l'on entendra Nicolas Sarkozy parler ainsi de l'époque de son quinquennat. Cet imparfait résonnera comme un délice du passé.
Depuis dimanche soir, les soutiens qui lui restent tentent encore de lustrer son désastreux bilan, oubliant au passage tout ce qui a été critiqué et désormais rejeté majoritairement par les électeurs. Ces soutiens défaits ne cessent de se plaindre du traitement qu'a eu à subir le président déchu tout au long de son mandat, comme s'il n'y avait été pour rien.
Mais, lui-même, repris à la baguette et à l'unisson par les cohortes de ses affidés, que n'a-t-il proféré pour discréditer François Hollande. Entre autres : "Il n'a jamais exercé de responsabilités, il n'a jamais été au gouvernement. Celui qui est en tête en février n'est pas le gagnant de mai." En élisant Hollande, preuve est faite que les Français n'ont tenu aucun compte de toutes ces fadaises.
De même, Sarkozy a multiplié l'intoxication avec des phrases qui cachaient mal l'incantation. "Je sens venir la vague. Je vois une mobilisation jamais vue." Et l'on a vu ce que l'on a vu. Notamment avec ce moment de télévision que fut le débat du 2 mai. Sarkozy, qu’on a souvent fait passer pour un cogneur redoutable, prêt à tout, y compris à vilipender et rabaisser certains journalistes, s'est révélé n'être en fait qu’un encaisseur de première lorsqu’il trouve un contradicteur qui ne s’en laisse pas compter aussi facilement. C'est même à se demander comment son miroir a pu si longtemps tenir le coup à chaque reflet de sa propre image.
Pour terminer ce billet, je voudrais dire que j'ai toujours pensé qu'il valait mieux ne jamais gagner une élection avec un écart trop important. C'est le cas pour cette présidentielle remportée par Hollande. Sa victoire a été acquise démocratiquement. Mais, c'est une bonne chose que le résultat soit suffisant sans être écrasant. Cela l'obligera, tout autant que son gouvernement, à considérer en permanence qu'il doit exercer son pouvoir en toute dignité et sous les yeux des électeurs. Dans le cas contraire, ces derniers exigeraient rapidement des comptes, comme cela vient d'advenir pour le président sorti.

Une lettre ouverte du peuple de France à Nicolas Sarkozy
(Clic sur l'image pour agrandir)
sarko defaite 

"Le quinquennat"
Un petit chef-d'œuvre !
(A regarder plein écran, bouton carré en bas à droite)

sarko c'est quisarko correzesarko vestesarko concordesarko a tablesarko pere au foyersarko temps libre

6 mai 2012

François Hollande élu, Nicolas Sarkozy déchu

 sarko 20 heures 1

Ce 6 mai 2012 devient donc une autre grande date historique pour l'ensemble de la gauche et pour le peuple de France. Marianne se redécouvre belle et heureuse car elle va accueillir François Hollande, septième président de la République française. Les Français n'ont pas pardonné à l'ancien président Nicolas Sarkozy d'avoir tant défiguré le symbole de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Ce n'est que justice et morale. Les Français veulent maintenant être écoutés et respectés. Une page de l'Histoire est tournée, une autre s'ouvre.
Félicitations, Monsieur le Président François Hollande, nous comptons bien sur votre sagesse pour redonner un visage humaniste et digne à la République.

20h00 : Estimation France 2 
François HOLLANDE :  52 %
Nicolas SARKOZY :  48 %

1h00 : Résultats définitifs
(hors contingent Français de l'étranger)
(source : ministère de l'intérieur)
François HOLLANDE :   51,67 %
Nicolas Sarkozy :   48,33 %
Participation :   81,03 % 

Résultats définitifs Aix-en-Provence
François HOLLANDE :   46,91 %
Nicolas SARKOZY :   53,09 %
Participation :   80,63 %

hollande président de la république
Les couleurs des résultats nationaux
election 2012 résultats nationaux

sarko 2012
sarko aurevoir bakchich 22
sarko chirac

4 mai 2012

Présidentielle 2012 : Fini de rigoler avec Sarkozy !

 sarko france vote

"Vous n'entendrez plus parler de moi si je suis battu." Chiche !
Cette hypothèse de Nicolas Sarkozy pourrait bien devenir réalité dès dimanche soir. Ça lui fera des vacances. Et à nous aussi par la même occasion !
Voulant conjurer le péril annoncé de son propre échec, il a qualifié cette élection d'"historique". On verra bien si, par contre-coup, il n'aura pas finalement lui-même encouragé une majorité d'électeurs à le dégager pour de bon. Car, si les derniers sondages se confirment, il y a tout lieu d'espérer que la France aura un nouveau président. Le chambardement, c'est maintenant. C'est une question de dignité.  

P.S. : Mon choix n'a pas changé, je vote pour François Hollande.

Dimanche soir, je publierai les résultats du second tour dès qu'ils seront disponibles. 

Fini de rigoler, alors rions encore un peu...

sarko bayrou
  
sarko vote utile
  
sarko fouquets
  
sarko hollande flunch

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3 mai 2012

François Hollande : Moi, président...

sarko hollande relax rolex 

On avait amplement spéculé sur le climat de la rencontre. Et ce fut un débat à... rixes. François Hollande a assez rapidement cherché noise à Nicolas Sarkozy. Et inversement.
Je ne reprendrai pas ici tous les sujets qui ont alimenté le débat. On va nous les repasser bout par bout sur toutes les chaînes et on va les commenter dans tous les journaux. Je veux simplement relever quelques aspects de forme qui m'ont frappé.
Les échanges ont duré trois heures d'horloge, peut-être un record depuis que cette tradition existe. Il a donc fallu pas mal d'énergie et de résistance à chacun des deux compétiteurs pour ne jamais flancher. Et là, chapeau, quoi que l'on pense de l'un ou de l'autre.
S'il fut intéressant de suivre attentivement tous les arguments, il n'est pourtant pas certain que c'est ce qui fera la différence au moment de voter. En revanche, on se souviendra sans doute plus des postures et des traits de personnalité des deux candidats.
J'ai observé que Hollande avait délibérément opté pour une assise droite et collée au dossier de son fauteuil dès le début de l'émission. Ce qui, selon moi, lui a permis d'entretenir une certaine distance et de ne pas se laisser aller à des mouvements d'agitation. Autrement dit, il avait besoin de mettre en scène son image présidentielle. Sarkozy, lui, s'est rarement maintenu droit. Il était souvent penché en avant, signe qu'il voulait en découdre. Ce qu'il a d'ailleurs fait à maintes reprises.
On a donc assisté à une inversion des rôles : Hollande se présentant comme un futur président, Sarkozy se muant en candidat qui lui disputerait le droit de l'être. Pourtant, Hollande l'a harcelé sur son bilan en essayant de l'amener sur ce terrain et en y opposant ses propres projets.
Sarkozy a voulu éviter d'évoquer son action en tant que président mais il y a été contraint tout en essayant de critiquer son concurrent sur les politiques menées par les socialistes, pour le coup trop lointaines et décalées puisque Hollande n'est pour l'instant comptable d'aucun bilan gouvernemental direct. Dure tâche pour l'un et pour l'autre mais avec des coups réciproques qui ont quand même eu quelque succès.

 sarko hollande te battre

Ces échanges rudes, et même musclés, ont réduit, comme d'habitude, les deux présentateurs à une présence complètement aplatie et à une incapacité à maîtriser totalement le déroulement du débat. C'était tant mieux car, pendant cinq ans, lorsqu'il était interrogé avec complaisance par les médias, notamment à l'Elysée, il a pu se la couler douce sans jamais avoir à souffrir d'une véritable contradiction. Or, ce débat a permis, pour la première fois, de le forcer à se justifier devant son adversaire. Et c'est à Hollande qu'est revenu le rôle de contester point par point son action présidentielle.
Sarkozy a été obligé de répondre, tendu et énervé, se faisant tour à tour défensif ou aggressif. Réaparaissaient alors beaucoup de tics, mouvements d'épaules, de tête, torsion des lèvres, manipulation des revers de sa veste.
Hollande m'a paru globalement plus serein tout en lançant ici et là des piques ironiques en phrases courtes et incisives enveloppées de courtoisie, façon Mitterrand pour ainsi dire.
Comme l'ont rappelé nombre de chaînes de télévision, qui ont rediffusé en boucle et jusqu'à l'abus les petites phrases de plusieurs débats présidentiels, il est rare que dans ce genre de confrontation ne surgissent pas celles qui feront mouche. Cette fois-ci, ce ne fut pas une phrase ou un échange de répliques acerbes.
L'innovation est venue du côté de Hollande qui s'est lancé sans crier gare dans une véritable tirade qui marquera sans doute les esprits, par sa forme et par son contenu : "Moi, président, je..."
Cela est intervenu par surprise aux deux-tiers de l'émission comme un pensum fondateur avant que des téléspectateurs n'aient la tentation d'aller se coucher. Sarkozy en est resté presque sans voix et sans riposte au point de ne réagir qu'avec une petite raillerie : "Vous venez de nous faire un beau discours, on en avait la larme à l’œil" car il a senti que c'était forcément le moment qu'on allait retenir de ce débat. Voilà.

 sarko hollande humour

On s'accorde à considérer qu'en général ce type d'exercice télévisé n'entraîne pas de changement dans les intentions de vote. Et pour cause, le premier tour est déjà passé par là et a figé une large majorité de votes. S'il devait y avoir quelques discordances entre les prévisions des sondages et les résultats de dimanche, elles seraient à rechercher à la fois dans les niveaux de certains reports de voix et dans l'évolution de l'abstention.
Des votants du premier tour n'ayant plus de candidat pourraient s'abstenir et être remplacés par des abstentionnistes de ce même premier tour qui pourraient en définitive choisir de participer au second. Mais, beaucoup d'études montrent qu'il est assez constant que les voix nouvelles finissent toujours par se répartir équitablement entre les deux candidats restants.
Pour le dire brutalement, en gros, Sarkozy est vraiment fichu.

 sarko hollande beurre
  
sarko hollande expérience
  
sarko hollande compétent
  
sarko hollande moi président


Quel président comptez-vous être ? par francoishollande

2 mai 2012

Ce soir, Hollande et Sarkozy enfin face-à-face

sarko hollande combat 

Le débat de ce soir est attendu et sera largement suivi. Mais il est convenu de dire que les duels télévisés avant le second tour ne changent pas grand-chose aux intentions de vote, pas plus que les meetings d'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon en sait quelque chose.
Pour qui se souvient encore des précédents débats présidentiels, il s'agit plus d'un spectacle d'arène dont chaque camp pensera que son champion a forcément été le meilleur.
Mais, ce qui est toujours très intéressant à observer, c'est que, même préparée dans ses moindres détails, la confrontation se déroule en direct et, dès lors, aucun des deux candidats n'est à l'abri d'un lapsus, d'une faille, d'une perte de sang-froid, d'un écart de conduite, d'un croche-pied ou même d'une énormité sans nom proférée par l'adversaire. Alors, à nos écrans !

sarko hollande duel

2 mai 2012

Manifs du 1er-Mai : La gauche reste en tête

défilé 1er mai 2012

Même à la louche, qui saurait dire combien de personnes ont vraiment manifesté hier en France ?
Tout confondu, si l'on se réfère au total cumulé à partir des chiffres claironnés par les organisateurs respectifs, il y en avait près d'un million. Pour sûr, ce sont les deux plus grosses concentrations parisiennes, le cortège syndical et le meeting de Sarkozy, qui auront raflé la mise.
Pour le cortège (mobile), les syndicats ont annoncé 250.000 participants. Pour le meeting (statique), le candidat sortant (j'adore la formule) a cru en comptabiliser 200.000 (plus c'est gros...). Pour le premier, la police a livré ses calculs : 48.000, soit 5 fois moins. Pour le second, la police n'a rien dit mais sur internet de bien mauvais esprits ont rapporté le nombre possible de personnes pouvant tenir par mètre carré à la surface totale de la place du Trocadéro : maximum 50.000. Si nous étions mesquins, nous utiliserions la méthode de la police qui divise par 5 et cela ne donnerait que 40.000. 
L'effet des images aériennes était certes impressionnant mais on était loin des foules de la coupe du monde 98 sur les Champs-Elysées. Les syndicats ont aussi fait leurs comptes pour les rassemblements régionaux (plus de 250) : 500.000. Allez, disons, 100.000.
Et au meeting improvisé de Hollande à Nevers, en l'absence de chiffres mais au vu des images aériennes, estimons le nombre de participants à 5.000. J'allais oublier le meeting de l'extrême-droite : au doigt mouillé retenons quelque chose comme 15.000, cela  fera croire à Sarkozy qu'il peut les annexer.
Maintenant, les résultats deviennent un peu plus parlants. A droite (Sarkozy + FN), pour les organisateurs, on arriverait à 215.000 personnes, mais à 60.000 selon toute vraisemblance. A gauche (syndicats + Hollande), pour les organisateurs, la mobilisation aurait atteint les 750.000, mais plus probablement autour de 150.000.
Quoi que chaque camp a voulu démontrer, la différence est importante et le score reste très favorable à la gauche. Ce n'est pas plus scientifique que les sondages mais ça fait plaisir à constater.
Les sondages, enfin certains sondages, parlons-en un peu. Un élu écologiste de Grenoble a réussi à se faire communiquer le nombre et le coût des enquêtes d'opinion commandées par Sarkozy, et payées sur fonds publics par l'Etat, sur des multitudes de sujets, histoire de piloter sa politique à vue.
Selon ce courageux élu, rien qu'entre 2007 et 2009, la présidence bananière de la République a fait réaliser pas moins de 264 sondages pour un montant de 6,35 millions d'euros. L'élu parle d'"ivresse sondagière", d'"irrégularités" pour non mises en concurrence et d'utilisation des données par l'UMP. Le plus cocasse est celui qui pose la question suivante où l'on voit le sens aiguisé de l'intérêt général de Sarkozy pour le destin de la France : "Que pensez-vous de son mariage possible avec Carla Bruni ?"
Pour conclure, on ne sait pas encore si des enquêtes ont été menées pour tester les éléments de langage à marteler pour aller à la pêche aux voix lepénistes. En revanche, le ministre de la défense, au CV extrême-droitier notoire et condamné en son temps pour complicité de "violence et voies de fait avec armes et préméditation", n'a pas eu beaucoup à se forcer pour affirmer au sujet de la candidate FN qu'il "sera désormais possible de parler de sujets difficiles avec un interlocuteur qui n’est pas bienveillant, mais qui, au moins, n’est pas disqualifié" comme son père. Dans le genre concours de sac à vomi, Sarkozy a du souci à se faire. Mais rêvons, il n'y en a plus que pour quatre jours.

1 mai 2012

1er-Mai : Sarkozy invente "La Farce forte"

 sarko 1 mai

Que celles et ceux qui auraient déjà vu la droite défiler chaque 1er-Mai lors des traditionnels rassemblements syndicaux lèvent leur brin de muguet. Personne ? Ben voilà, drôle de hasard de calendrier, en cette veille de second tour, Nicolas Sarkozy, en perdition élyséenne, a décidé de nous jouer "la Farce forte".
Mais, et c'est fort heureux, à peine sa tromperie éventée, il s'est fait reprendre de volée sur la façon scandaleuse dont il entendait interpréter l'événement.
C'est à se demander s'il connaît les origines réelles du mouvement qui a donné naissance à ce jour où les travailleurs regroupent leurs forces pour défendre leurs conditions de vie.
De cela il se moque, bien entendu. Ce qui l'intéresse, c'est d'user du prétexte pour en détourner le symbole censé exalter un meeting trop grossièrement électoraliste de sauvetage désespéré de sa peau.
Après le hold-up du 1er-Mai par l'extrême-droite qui l'amalgame étrangement à Jeanne-d'Arc qu'on ne fête que le 8 mai, Sarkozy, le président-candidat des riches et des cyniques, ose à son tour prétendre pouvoir parler au nom de tous ceux qu'il n'a cessé de critiquer, d'insulter et de paupériser. Quel culot monstre !
Mais qui peut bien encore être dupe de telles manœuvres ? La ficelle est si grosse qu'elle ressemble à une corde. Vivement dimanche soir que la farce lui en fasse un nœud.

logo rue89 bis
Lire cet excellent article :
http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/04/30/les-tentatives-de-recuperation-du-1er-mai-nont-jamais-marche-231687

  

 compteur 81 jours

27 avril 2012

Sarkozy se vautre dans l'affront national

 sarko deuxieme tour

Hier, à midi et en soirée, et plus à midi que le soir, Nicolas Sarkozy s'est encore vautré dans des propos brûnatres.
A midi, il tenait meeting. Puisant à pleines mains dans le sac à vices démagogiques du Front national, il a assourdi son auditoire de crapuleries bien extrémistes. Faut un peu le comprendre, c'est là sa seule et ultime bouée de sauvetage crevée pour un naufrage qu'il a lui-même provoqué.
Le soir, à la télévision, le même a fait mine d'adoucir ses déclarations du midi, mais sans réellement en renier aucune. Comment le pourrait-il d'ailleurs quand on voit ceux qui le conseillent ou qui l'entourent ? Son formatage mental outrancier semble désormais achevé.
Son conseiller politique s'appelle Patrick Buisson, un journaliste qui a trempé sa plume dans le journal Minute. Son responsable des sondages se nomme Guillaume Peltier. Il a grandi au FN, a fait un tour au MNR puis chez De Villiers. Quant à son entourage, il n'est peut-être pas nécessaire de citer tous les noms mais utile de se souvenir par exemple de Brice Hortefeux, de Claude Guéant ou de Nadine Morano.
A ces cavaliers noirs, il faut y adjoindre l'écurie des quarante députés de la droite dite "populaire" pour masquer l'extrémisme de leurs frasques. L'étalon en chef s'appelle Lionnel Luca, un esprit d'une finesse bien visqueuse qui s'est encore distingué hier avec des saillies sordides pour requalifier le patronyme de la compagne de François Hollande et lapider des ex-ministres certes sans figure ayant lâché Nicolas Sarkozy pour appeler à voter à gauche. A côté de tous ces pitres, Marine Le Pen passerait presque pour la vertu républicaine.
Pourtant, hier soir, Nicolas Sarkozy s'est dit scandalisé par la une de l'Humanité qui a collé une photo de Pétain à côté de la sienne. Parce que parler de "vrai travail", ça ne rappelle rien à l'inculte qu'il est de l'Histoire de France ? Et que dire du slogan "aidez-moi" de De Gaulle, dont il dit qu'il l'ignorait jusqu'à hier soir, même si dans ses coutumières forfanteries il ose se réclamer du gaullisme quand ça l'arrange ? Et voilà pourquoi, Nicolas Sarkozy ne trouve rien à retoucher à sa dernière énormité prétendant que "Le Pen est compatible avec la République".
Devant son public, il s'est plaint d'avoir été l'homme le plus insulté depuis qu'il a été élu. A-t-il perdu la mémoire de ses faits et gestes ? Non, non. Il ne peut avoir oublié qu'il a lui-même tant piétiné, tout, tout le monde et tout le temps, parfois en usant de la vulgarité la plus ignoble. Maintenant, on le piétine. Va bien falloir qu'il s'y fasse. Il est en miettes. Il essaie de recoller les morceaux partis dans tous les sens. Sa mécanique est détraquée. Trop tard. Mission impossible. Il est totalement éparpillé.
Alors, il s'agite, trépigne, vocifère, invective, menace. Chacune de ses apparitions le montre schizophrène, hystérique, désarticulé, menteur, aggressif, les traits défigurés de hargne et de haine, comme aliéné. Il fait honte à voir comme encore président et pour quelques jours comme encore candidat. Grotesque jusqu'à sa propre caricature.
Finalement, il n'aura été qu'une erreur de l'Histoire. Et on ne parlera plus de lui que comme un tragique fait-divers qui aura duré cinq ans.
Dernier caprice avorté dans l'instant, Nicolas Sarkozy exigeait trois débats, pas moins. Et pourquoi cette envie soudaine ? Parce que les socialistes en ont fait plusieurs pour leur primaire ! Il n'avait qu'à en faire autant dans son propre parti en débandade qui est bien parti pour la guerre des califes. Mais que croit-il ? Que les Français sont des demeurés qui ne le connaissent pas, qu'ils ne l'ont pas vu à l'œuvre, qu'ils ne l'ont pas déjà jugé depuis longtemps ?
Le 6 mai, on n'en veut plus. Il perd et il part. Ses meubles, ses Rolex et sa poussette sont déjà sur le trottoir. Il faut maintenant que le peuple huissier dresse l'expulsion définitive du locataire qui a enfreint toutes les clauses du règlement intérieur. A 20 heures, le spectacle de la déroute pourrait être fort désopilant à la vue des têtes hargneuses et des langues fielleuses des Guaino, Morano, Lefebvre, Dati, Bertrand, Pécresse, Baroin et autre Copé. Le soulagement, c'est maintenant.

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