Les désamours brûlants entre Maryse Joissains et Bruno Genzana se poursuivent par de nouvelles hostilités incendiaires. Et le feu n'est pas près de s'éteindre…
Non, franchement, n'est-elle pas vraiment parfois un peu trop aimable avec tout le monde Maryse Joissains ?
Voilà qu'en plein mois d'août une déclaration incendiaire des siennes, digne d'un amour vache qui fâche, est déposée à même le paillasson de son ex-adjoint et ex-allié Bruno Genzana. Ce n'est pas la première fois que l'encore maire d'Aix s'adonne avec tant de grâce à ce genre d'effusion sentimentale. Il faut dire que c'est le nouveau prétendant à la mairie qui a d'abord allumé la mèche de ces feux de l'amour.
En juillet, il n'avait pas hésité à passer au lance-flamme la légendaire pyromanie de son ancienne idole qui avait brûlé toute chance d'être prise au sérieux dans le débat sur la métropole, dossier auquel lui-même n'est pourtant pas moins opposé. "Elle a délibérément choisi la stratégie de la chaise vide. Le résultat est sans appel, nous avons perdu sur toute la ligne, c'est un zéro pointé pour Maryse Joissains."
Il y a trois jours, échauffée par l'incendie volontaire de son concurrent, la gardienne des causes perdues a pris son appareil en main et a arrosé tout azimut. L'épaisse fumée répandue vaut son pesant de cendres.
Maryse Joissains fustige d'abord Bruno Genzana pour ses "années d'éclipse et de solitude", puis le traite tout aussi allègrement de "candidat permanent à toutes les élections aixoises, grâce à de solides protections". Bon, là, c'est bien visé.
Elle lui reproche aussi de tergiverser et de ne pas être clair sur la proposition d'alliance entre eux deux pour "empêcher la ville d'Aix d'être à nouveau gérée par les socialistes". Maryse Joissains se croit encore en 2001.
Au passage, elle s'offusque aussi des critiques que lui adresse son concurrent sur la perte de son siège de députée et sur "un hypothétique rapprochement avec l'extrême-droite". Pourtant...
Versant alors quelques bidons d'essence sur les braises, elle va direct à la question qui tue : "Mais pour qui roule donc monsieur Genzana ?" Et se fait un plaisir de rappeler "quelques amères vérités sur ce monsieur". Car, poursuit-elle de son feu, "s'il a la mémoire courte, j'ai quant à moi la mémoire rapide". Euh... moi, pas comprendre charabia. Quoi ? "Longue", "intacte", ou alors "bien revancharde", c'est ça ?
Elle impute donc son cuisant échec à l'élection législative à un candidat parasitaire à la fois UMP et Nouveau centre, ami de Genzana, qui avait une suppléante centriste mais élue depuis 2009 sur la liste de l'opposition de gauche et qui a finalement rejoint l'équipe municipale en février dernier, Maryse Joissains n'étant jamais à un paradoxe près.
De même, elle met en cause Jean-Louis Borloo qui, avec la bienveillance de Jean-Claude Gaudin, protègerait Bruno Genzana qui convoite la législative de 2017. Pour mémoire "rapide", signalons que Jean-Louis Borloo était venu soutenir Maryse Joissains en juillet 2009 lors de la municipale partielle organisée suite à l'annulation de celle de 2008. Soit dit en passant, on se demande bien comment Sophie Joissains, copine du Jean-Louis Borloo protecteur de Bruno Genzana, va justifier sa présence sur la liste municipale de Maryse Joissains.
Métropole et extême-droite
Sur le projet de la métropole, elle accuse Bruno Genzana qui "pas une fois, ne nous a rejoints dans notre combat, prompt qu’il était, en bon petit soldat, à donner en exemple le maire de Marseille…", le même Jean-Claude Gaudin qui avait pourtant apporté sa "solide protection" pour faire élire Sophie Joissains au sénat.
Sur son positionnement politique, Maryse Joissains réfute qu'on la confonde avec l'extrême-droite car elle prétend avoir soulevé les thèmes de l'insécurité et de l'immigration bien avant le parti extrémiste. Mais, pour mémoire "rapide" aussi, afin de s'attirer les faveurs de quelques suffrages salvateurs, elle n'a cessé, depuis qu'elle est élue, de toujours donner en coulisses des gages, avec recrutement à la clé, à des personnes notoirement connues pour avoir appartenu au bord extrême.
Suite à ces "mises au poing", pour Maryse Joissains, le doute n'est plus permis : "Genzana ne roule que pour lui". Et là, la démonstration mérite citation (et mes commentaires) :
"Son but, depuis des années, a toujours été de se faire élire sans efforts, laissant faire "le boulot" aux autres car chacun sait qu’il lui est très difficile de lire et d’apprécier un dossier puis surtout d’avoir le courage de prendre une décision.
La mairie d’Aix ne l’intéresse pas car le travail essentiel d’un maire, ce n’est pas seulement assister aux inaugurations, c’est les préparer en amont par une étude longue et approfondie de dossiers qui conduiront à une prise de décision forte car elle engage l’avenir de la Ville (la forte mémoire "rapide" de Maryse Joissains défaille quand il s'agit de tous ses fiascos !).
Ce qui intéresse monsieur Genzana, c’est obtenir une investiture UMP-UDI (rêvée de puis tant d'années) aux législatives de 2017 (je confirme, c'est ce qu'il m'a laissé entendre).
Enfin, on multiplie sur les blogs les photos de sa personne. Et là, on dépasse Dieu qui est, dit-on, omnipotent et omniscient. Monsieur Genzana a soudain le don d’ubiquité, il est présent sur les photos, en boucle, partout à la fois, voire en plusieurs endroits (je le lui ai dit très récemment, ajoutant même que je le trouvais un peu poseur).
Il se dédouble en autant de clônes que lui permet son égo mais le ridicule ne tuant pas…
Ah, rendons grâce à ce miraculeux agenda du maire – connu d’élus proches de monsieur Genzana – qui lui permet de se tenir au courant des inaugurations aixoises et d’être auprès du premier magistrat mais surtout près du ruban. Malheureusement il n’y a qu’une paire de ciseaux mais heureusement le photographe est obligé de cadrer le maire et… monsieur Genzana.
Bref, à trop vouloir inaugurer les chrysanthèmes, on en devient ridicule, surtout lorsque l’on ne connaît aucun des dossiers aixois ou du Pays d’Aix (c'est vrai que Maryse Joissains a de quoi faire la leçon, elle qui s'y connaît si bien en dossiers qu'elle ne connaît pas !).
Décidément, monsieur Genzana, vous rendez l’accord de second tour de plus en plus difficile."
Tout cela est fort aimable, oui, mais de là à déjà évoquer les chrysanthèmes...
NB : Dans les phrases citées, j'ai corrigé les fautes et certaines absences de ponctuation.
Le texte intégral de Maryse Joissains :
http://marysejoissains.com/aix-en-provence/municipales/mais-pour-qui-roule-donc-monsieur-genzana/
"A Aix, la droite extrême à l'œuvre…" :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2010/12/21/19931415.html
Tout sur les pérégrinations politiques de Bruno Genzana :
http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/12/10/index.html
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