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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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15 septembre 2008

Assogora, c'est aussi le mur…mure du son

Assogora_pavoise

(Clic sur l'image pour agrandir)

Assogora pavoise

Ÿ Il y avait moins d'élus hier que... l'année passée. Certains l'ont fait remarquer. Bon, Maryse Joissains  a jugé plus opportun de se rendre près d'une grotte dans les Pyrénées. Mais, on n'a pas vu beaucoup d'élus de son équipe assurer une présence minimale. L'opposition ne s'est pas plus mobilisée, ils n'étaient que quatre ou cinq à battre le pavé.

Ÿ Les jours de fête populaire, les rumeurs, qui sont parfois de vraies infos, circulent à la vitesse grand V. C'est à qui viendra vous raconter la dernière sur untel ou unetelle. Beaucoup m'ont demandé si je savais quelque chose au sujet du recours en annulation de l'élection municipale sur lequel le tribunal administratif devrait se prononcer cette semaine. Ben, il faut attendre, ai-je répliqué. Ce qui ne les a pas empêchés d'échaufauder d'audacieux scénarios en cas de nouvelle campagne électorale.

Certains ont cru aussi pouvoir me consulter comme un oracle sur l'issue des élections sénatoriales de dimanche prochain. Ils m'ont même interrogé sur la fiabilité des votes de chaque camp. Extrapolant sur le cas de la surprise de l'élection d'un socialiste à la tête de la Communauté urbaine de Marseille, classée à droite, ils ont n'ont pas hésité à me dire que les résultats du vote du 21 septembre pourraient réserver de nouvelles trahisons fomentées dans le secret des isoloirs. Dans quel sens ? Mystère.

Ÿ Un monsieur, plutôt agressif, a cru bon d'engueuler une association faisant la promotion du vélo en lui imputant la responsabilité de l'inconduite de certains cyclistes en centre ville. L'apostrophe a baissé d'un ton lorsque les bénévoles ont expliqué à cette personne qu'ils ne représentent pas la mairie et que c'est d'abord un problème de code de la route et donc l'affaire de la police.

Ÿ Un visiteur du stand des comités de quartier voyant sur une carte le périmètre de Sextius-Mirabeau tracé au feutre noir a lancé : "ça ressemble à un cachot !" Il venait sans doute de débarquer, estomaqué, du château d'If… Et ce n'est qu'en accostant sur le cours Mirabeau qu'il a enfin pu retrouver un souffle libérateur.

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12 septembre 2008

OPAC Pays d'Aix Habitat : La folle saga continue...

logo_OPAC

          

Depuis 7 ans, il se passe toujours quelque chose à l'OPAC "Pays d'Aix Habitat". Et la saga… continue de plus belle. On aura presque tout vu : 5 directeurs, 2 rapports catastrophiques de la Miilos (Mission interministérielle d'inspection du logement social), moins de 100 logements construits ou programmés, des réhabilitations au compte goutte ou annulées, un nouveau siège de l'office à 3 millions d'€, des logements attribués à la tête des copains, des effectifs plus nombreux sans que cela améliore les conditions de vie des locataires, un mystérieux cambriolage d'ordinateurs contenant la liste des bénéficiaires de HLM dont on attend toujours les résultats de l'enquête…

On apprend par la presse (La Provence et La Marseillaise) que l'actuel directeur va lui aussi partir mais on calcule encore ses indemnités de départ qui pourraient avoisiner les 200.000€. Des élus municipaux lui cherchent des poux pour tenter de le pousser à la faute alors que c'est le désordre entretenu par l'équipe du maire qui pourrit l'ambiance.

On aurait même déjà trouvé une personne actuellement sur un poste de direction dans une autre structure municipale pour le remplacer (ceci est un scoop mais je ne livrevrai pas le nom de la personne).

Quand on pense que, pendant la campagne électorale, Maryse Joissains a osé sortir un document de bilan truffé de mensonges, on se dit qu'il y a de quoi désespérer. Suggérons un nom pour cette saga : "Plus laide la ville !"

Mon article du 5 janvier 2008,

"Logement : Les bobards honteux de Maryse Joissains" :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/01/05/7449520.html

12 septembre 2008

OPAC : Le Ravi nous en dit plus sur le scandale !

Ravi_Yacine

(Clic sur l'image pour agrandir)

Dessin de Yacine dans La Ravi n°55

Etre propriétaire d'un T5 en plein centre de la Belle Endormie tout en bénéficiant d'un logement social, le mélange des genres est possible à Aix-en-Provence. Mieux vaut être proche des élus...

            

La mairie d'Aix œuvre dans le social !

Combien de temps faut-il patienter pour obtenir un logement social à Aix ? Un, deux, trois ans ? A en croire l'Office public d'habitat (OPH) de la ville, l'attente s'éternise dans bien des cas… "Comme vous le savez, la demande de logement social (3.621 dossiers en attente à Pays d'Aix Habitat) est importante dans notre région et de nombreux dossiers sont malheureusement en attente, explique l'organisme sur sont site internet. Les délais d'attribution peuvent donc être longs."

Pas de doute. L'échéance traîne souvent avant d'arriver. En témoigne le rapport publié par la Mission interministérielle d'inspection du logement social (Miilos) suite à l'enquête qu'elle a effectuée à l'OPH l'année dernière (voir le Ravi n°54) : cet audit pointe un "délai d'attente anormalement long (30 mois et plus)" pour 775 demandes… Pas éton­nant vu que les simples "délais d'enregistrement [sont] excessifs" selon les inspecteurs.

Le Ravi s'est toutefois procuré copie d'un dossier qui a mystérieusement franchi les étapes… Sur décision de la commission d'attribution réunie le 11 juillet 2007, une secrétaire municipale a ainsi décroché le sésame. Pile poil dans le secteur souhaité : soit à deux pas du T5 qu'elle possède avec son mari ! "Je vis seule avec un enfant [de 24 ans]", objecte l'intéressée avant d'écourter la discussion.

Pour cause : d'après son dossier, elle était "en cours de séparation" lors du dépôt de sa demande de HLM. Quant à sa propriété, un logement de 117m² situé dans une coquette résidence fermée en plein centre ville, elle était (et reste encore à ce jour) en vente pour un montant avoisinant les 450.000 euros. Et ce depuis décembre 2005… La commis­sion d'attribution aura cependant jugé la situation urgente. Son salaire de près de 2.300 euros fin 2006 la rendait sans doute indigente…

Son poste au secrétariat des adjoints, ou évolue Jean Chorro, premier adjoint au maire d'Aix et président de ladite commission, aura-t-il favorisé cette issue ? "Les passe-droits n'existent pas", soutient simplement l'élu. Rien n'est moins sûr.

D'autant que lors de sa visite précédente (en 2003), la Miilos avait constaté "de nombreuses anomalies dans le processus d'attribution des logements", notamment l'octroi d'un appartement à une adjointe au maire également administratrice de l'OPH. Selon le rapport suivant, les dysfonctionnements ont persisté jusqu'en 2007. Pour preuve : parmi les 84 dossiers d'attribution qu'elle a épluchés l'an passé, la Miilos en a compté onze "incomplets ou en infraction"

"De temps en temps, un dossier échappe à la vigilance des membres de la Commission" concédait d'ailleurs la députée-maire d'Aix, également présidente de l'office, à la veille de sa réélection. Maryse Joissains-Masini va jusqu'à indexer l'un de ses opposants politiques. D'après l'édile, ce dernier aurait "obtenu un logement pour sa femme de ménage après une demande datant de trois mois seulement ; pour ce faire, il a trompé la commission". Qui dit mieux ?

Dans un courrier adressé au sous-préfet d'Aix courant 2007, Jean Chorro avait tenu à rappeler les textes de loi au haut fonctionnaire. "L'ancienneté de la demande constitue la principale priorité. (…) L'ordre chronologique de présentation des dossiers de candidature est donc la règle pour tous les contingents réservataires, martelait-il alors. Or, il m'a été donné de con­stater que vos services n'appliquent pas systématiquement ce principe"… Si tout le monde s'y met…

(Journaliste : Adèle Monlairjih)

Mon article du 7 juillet 2008 (incluant celui du Ravi n°54)

"Logement : Pays d'Aix Habitat, toujours aussi OPAC..."

http://castronovo.canalblog.com/archives/2008/07/07/9837489.html

12 septembre 2008

"Le Ravi" de septembre, un canard déchaîné

une_ravi_55

Outre l'article sur l'OPAC d'Aix, Le Ravi n°55 de septembre (2,80€), toujous aussi renseigné que caustique, nous régale d'une rafale de sujets pas piqués des vers. Ainsi, nous offre-t-il des articles fouillés sur le bonnet d'âne des HLM en Paca, le dessous des sénatoriales, l'hérésie de la LGV Paca, la loterie de Marseille Capitale culturelle, les turpitudes relevées par la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la Ville d'Avignon, un portrait du préfet qui sent le Sappin… Les dessins, les brèves et les petits messages sont du même tonneau. Autre avantage : l'encre ne salit ni les mains, ni les yeux…

10 septembre 2008

Quand l'info racole sans vergogne à coup d'émotions

emotion

Quelle que soit la nature de l'événement, grave ou léger, les médias ont pris la très fâcheuse habitude de travestir toute information en choc émotionnel. Cet été, un pas de plus a été franchi dans le sensationnalisme. Il y a là quelque chose de manipulateur et de malsain.

La guerre en Afghanistan, le coup de force en Géorgie, les deux faits majeurs qui ont fait la une, ont libéré tous les mauvais instincts des médias. Il n'y a quasiment plus aucune nouvelle qui ne soit présentée de la sorte. Betancourt, les enfants tués, les bébés morts de chaleur dans des voitures, les accidents, le foot, les J.O., les élections américaines, les saloperies des et sur les stars, les bandes annonces des programmes télé, le moindre fait divers, tout y passe et la liste est sans fin.

Tout est traité par le biais de l'émotion. D'ailleurs, les expressions ne manquent pas pour exploiter à fond le filon : "beaucoup d'émotion…, grande émotion…, riche en émotions…, que d'émotion…". Autrement dit, nul n'est censé comprendre une information sans être en état de secousse tellurique à faire sortir les tripes.

Les journalistes et les commentateurs ne sont plus seulement ceux qui rapportent les faits mais aussi ceux qui tentent de vendre la marchandise en nous prenant par les sentiments. On scénarise, on met en scène, on théâtralise, on dramatise. Emotion sur commande, émotion imposée, obligation d'émotion.

On nous dit ce qu'il faut ressentir sur l'instant, on nous assène le type formaté de réaction que nous devons avoir. On nous intime l'ordre de pleurer avant de comprendre ou pour éviter de se poser trop de questions. Il ne manque plus que les pleurs enregistrés comme les fous rires factices des émissions télé. Tout est transformé en piège à gogo, histoire de faire de l'audimat, de la vente et bien sûr du fric. Mais ce n'est pas tout.

Ce qu'il y a de plus redoutable, lorsque l'émotion se substitue au raisonnement, c'est que tout se brouille, le détail noie le contexte, les liens de cause à effet s'estompent et l'information perd du sens. On attend de nous des réflexes, pas de la réflexion.

Voulez-vous que je vous dise ? Cela ressemble aux méthodes de bourrage de crâne de la pub : occuper tout l'espace pour susciter la réaction pavlovienne. La pub crée des chocs. Elle n'a que faire de notre discernement. L'info lui emboîte désormais le pas pour suivre sa pente racoleuse… Le porno n'est pas loin !

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10 septembre 2008

Fichier EDVIGE : Le point de vue de Michel Pezet

EDVIGEAux dernières nouvelles, malgré les propos clownesques de Michèle Alliot-Marie et de François Fillon réunis, suite aux nombreuses protestations, dont celle de l'inimitable Hervé Morin qui n'a vu ni le décret ni la catastrophique embuscade afghane venir, les choses bougent. Nicolas Sarkozy semble vouloir apporter quelques retouches au décret pour tenter de couper court à toute manifestation explosive susceptible de provoquer dans la foulée un coup de chaleur généralisé à embrasement politique immédiat à la rentrée. Pour mieux comprendre, la portée du décret, voici ce qu'écrivait Michel Pezet il y a quelques jours.

"On vous fiche, ne vous en fichez pas"

(Clic sur l'image pour agrandir)

EDVIGE ou l'embastillement électronique

Par Michel Pezet, avocat, ancien commissaire de la CNIL

Article paru dans Le Monde le 5 septembre 2008

Les commentaires critiques qui ont fait suite à la publication du décret instituant le fichier Edvige le 1er juillet 2008 ont essentiellement porté sur des dispositions spécifiques du texte, comme le fichage des mineurs dès 13 ans.

Pour regrettables qu'ils soient, ces aspects ne représentent pourtant qu'une faible partie du problème posé par un texte qui offre maintenant à l'Etat la possibilité de placer sous fiches la quasi-totalité de nos concitoyens, avec luxe de détails sur leur vie privée.

L'incroyable atonie de la classe politique face à ce décret n'est pas le moindre problème dans cette affaire. Au-delà de communiqués courroucés et de déclarations de principes, il revient aux responsables politiques et aux citoyens soucieux du respect des libertés individuelles de s'engager pour que cesse la construction d'un tel fichier.

Toute l'économie du décret qui institue le fichier Edvige repose sur l'autorisation de mettre sous fiches des individus ou des organisations "susceptibles de porter atteinte à l'ordre public". Or, si le droit administratif dit que l'ordre public est notamment composé du bon ordre, de la sécurité et de la tranquillité publique, cette définition floue et imprécise a depuis longtemps ouvert la voie à une jurisprudence qui admet, par exemple, qu'une personne qui chante dans la rue après 22 heures porte atteinte à l'ordre public.

Ajoutons à cela que l'atteinte à l'ordre public n'a même pas besoin d'être constituée au terme du décret, puisqu'il autorise également la mise sous fiches de personnes qui sont susceptibles de le faire, et l'on comprend que l'Etat dispose maintenant d'une immense marge de manœuvre pour enquêter sur la vie privée des individus et en intégrer les résultats dans un système de fichier automatisé. Mme Alliot-Marie a voulu récemment apaiser les esprits en déclarant que ce texte ne sera utilisé "que dans des cas extrêmement limités et (qu'il sera) très encadré". De bien jolis superlatifs qui oublient l'essentiel : rien dans la loi ou dans le décret ne précise ces limites ou cet encadrement. En user, avec modération, ou pas, ne relève donc que du fait du prince.

L'embastillement électronique est en marche.

L'environnement de la personne

Les informations autorisées à figurer dans le fichier Edvige constituent le second problème de ce texte. Elles sont pléthoriques : signes physiques, objectifs, comportement, informations fiscales et patrimoniales, déplacements, antécédents judiciaires…

La CNIL analyse pour sa part dans un récent avis que le décret permet également d'intégrer au fichier des données à caractère personnel "qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les origines philosophiques ou religieuses ou l'appartenance syndicale ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle".

Enfin, cerise sur le gâteau, le texte permet aussi d'inscrire les "données relatives à l'environnement de la personne, notamment à celles entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec elle".

Cette dernière disposition étend le recueil d'information à bon nombre de personnes ; relations, famille, enfants, sans qu'il ne soit même précisé la nature des renseignements qui pourront être ainsi collectés.

La portée de ce décret est donc très inquiétante. On ne saurait s'étonner qu'il émane d'un gouvernement et d'une majorité parlementaire qui ont fait de la réponse au sentiment d'insécurité manifesté par nos concitoyens la pierre angulaire de leurs succès électoraux et de leur politique au pouvoir. Mais comment comprendre les rares et faibles réactions que ce texte suscite à gauche ?

En à peine deux décennies, l'anxiété grandissante de notre société face à la violence, depuis la petite délinquance jusqu'aux actes terroristes, a progressivement émoussé notre vigilance collective face aux atteintes aux libertés individuelles. La gauche, toute à son désir de rejoindre l'opinion publique sur la question de la sécurité, a fini par embrasser largement les idées les plus liberticides avec pour seule nuance l'importance qu'elle continue d'attacher aux dispositifs de prévention pour lutter contre la délinquance.

Récemment traversée d'un débat salutaire sur les fondements du libéralisme politique et de leur nécessaire réappropriation pour défendre nos libertés, la gauche tient avec le fichier Edvige l'occasion de s'extraire enfin du consensus politique aberrant qui consiste, au nom de la sécurité, à sacrifier chaque jour un peu plus de la liberté de chaque individu.

Le système de fichier Edvige n'a pas sa place dans une démocratie. Et il nous faut maintenant convaincre nos concitoyens qu'en matière de sécurité la fin ne peut justifier de tels moyens.

Pour signer directement la pétition :

http://nonaedvige.ras.eu.org/petitions/?signe=oui 

9 septembre 2008

A la demande générale… ou presque

3d_sautille

A la demande générale... ou presque, les Joissains et les Sarkozy me boudant je ne sais trop pourquoi, mais cela me va très bien, je reprends donc mes pages d'écriture. Avant qu'un lecteur – un ami qui se compromet imprudemment en signant ses commentaires de ses vraies initiales et qu'Edvige a déjà fiché au nombre de ceux qui me fréquentent – ne lance un avis de recherche international, j'anticipe de quelques jours la tenue de mes chroniques.

Puis-je me permettre de faire observer que, connaissant tout de vos impatiences à me lire, j'avais pris la précaution courtoise, si, si, vous savez bien que je suis courtois, de vous donner rendez-vous en septembre. Notez bien que je n'avais pas dit le 1er, le 2 ou le 10, j'avais dit "en septembre", qui, jusqu'à plus ample informé, va jusqu'au 30. A l'évidence, vous aviez interprété autrement, à moins que... vous n'ayez délibérément fomenté une stratégie du harcèlement pour tenter de me donner mauvaise conscience. Nous nous ressemblons tellement ! Quoi qu'il en soit, même en publiant le 29, ma parole n'aurait pas été mise en défaut. Florentin, l'argument, non ? 

Mais, je vois bien que vous êtes insatiables. Vous vous êtes connectés, chaque jour, en vain, et vous me l'avez fait savoir, souvent avec humour. Il est vrai aussi que, depuis quelques temps, il n'y a pas vraiment grand-chose à se mettre sous l'œil sur d'autres blogs volages ou inconstants du coin.

A la vérité, cela m'aura permis de mesurer à sa juste valeur votre profond état de manque, que j'ai donc testé sans l'avoir machiavéliquement prémédité... alors que j'en suis bien capable (Proverbe italien : "Le loup perd le poil mais pas le vice"). J'ai l'outrecuidance de penser que les nombreux signes que vous en trahissez, par vos commentaires ou vos mails, sont finalement ceux d'une amitié, celle-là même que j'ai aussi envie  de vous manifester à ma manière en prenant place devant mon écran.

Une fois ces choses dites, et avant de repartir à la charge, je voudrais vous dire que cette pause estivale restera pour moi à nulle autre pareille. Ce mois de septembre, j'ai posé mon cartable et ma craie et laissé à de plus jeunes l'héritage de ma salle de classe et le soin de poursuivre l'éducation des générations futures. Je n'ai ni nostalgie de ce métier choisi qui m'a offert certaines de mes plus belles années professionnelles, ni même acrimonie à l'égard d'un système défaillant qui mériterait pourtant de toute urgence de redevenir le lieu fondamental de la formation des individus à la connaissance, à l'esprit critique et à la liberté.

C'est à l'école de notre République que je dois d'avoir accueilli  l'étranger que j'étais et de m'avoir fourni les outils de ma construction. Des années durant, j'ai considéré qu'il me revenait, peut-être plus qu'à d'autres, de ne rien oublier et de m'efforcer d'être à mon tour l'un des maillons de la chaîne.

A demain pour parler des agitations humaines qui n'ont pas fait la pause.

28 juillet 2008

Il n'y a que la pause qui repose…

toileCe n'est qu'un répit. Ce n'est qu'un repos... Juste un peu de temps pour réapprendre à surprendre les émouvants couchers de soleil. Se lever plus tard. Ecarquiller les yeux. S'éclaircir le regard. Débarbouiller un cerveau. S'affranchir des dures carapaces. Se refaire une nature. Embraser la vie. Et enfin revenir aux agitations humaines qui ne font, hélas, jamais de pause. A bientôt. En septembre...

Photo_PATRAS_soleil

(Clic sur l'image pour agrandir)

Photo que j'ai prise à Patras (Grèce) en 1979

25 juillet 2008

Naomi Klein : "La montée du capitalisme du désastre"

Il y avait le franc-tireur Michael Moore. Il faut aussi désormais compter avec Naomi Klein. Auteur de plusieurs ouvrages, elle parle, se déplace, dérange et pousse à réfléchir. Son livre "No Logo" sur la tyrannie des marques a connu un succès mondial. Son dernier, "La stratégie du choc" (Shock Doctrine") dénonce "la montée du capitalisme du désastre". Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça secoue. Fort. A voir, toutes affaires cessantes, cette vidéo de 6mn48s (très bien sous-titrée) qui frappe au cerveau. (Merci à jpduf)

http://www.dailymotion.com/video/x5ls1y_naomi-klein-le-capitalisme-du-desas_news

naomi_strategie_du_chocnaomi_klein

25 juillet 2008

Les heures sup n’ont pas la cote

Après plusieurs lois sur le même sujet, le gouvernement vient de faire passer celle sur les "droits et devoirs des demandeurs d'emplois", qui s'ajoute à la "réforme du temps du travail". Tout cela pour alimenter le slogan "travailler plus pour gagner plus".

Ça sent encore un peu plus l'escroquerie car le sort fait aux cadres, qui ont longtemps cru être l'abri et qui goûtent maintenant à leur tour la potion amère, montre que le gouvernement ne fait de cadeau à personne. Il dérèglemente dans tous les sens au nom d'une doctrine libéralissime prétendument efficace. Le 23 juin, Libération a publié un article de Luc Peillon qui fait le point sur les heures sup. Parlant.

Les 35 heures ont la peau dure. Destinées à lancer le "travailler plus pour gagner plus", les lois sur les heures supplémentaires et le rachat de jours de RTT devaient faire s’envoler le temps de travail. Sept mois après le lancement du dispositif, le dernier bilan de l’Acoss (la "banque" de la Sécu) marque plutôt un plafonnement du système.

Après une montée en charge au dernier trimestre 2007, et une décrue en janvier et février, le mois d’avril - pour les entreprises de plus de dix salariés - fait état d’une progression d’à peine 2% des heures supplémentaires par rapport à mars. Soit une quasi stagnation.

Rapportées aux entreprises qui ont recours au dispositif, ces 44 millions d’heures en plus d’avril  correspondent à cinq heures par salarié et par mois, soit (pour une rémunération au Smic) un supplément de 53 euros mensuels. Une somme à considérer comme un "gain" de pouvoir d’achat à la seule condition que ces salariés n’aient pas fait d’heures supplémentaires avant la loi, ce qui, pour la plupart d’entre eux, n’est pas le cas.

Pour ceux qui en réalisaient déjà, le gain réel réside uniquement entre le brut et le net (exonération de cotisations salariales), soit 20% de ces 53 euros, c’est-à-dire un peu plus de 10 euros par mois. Reste l’éventuelle défiscalisation à venir, tout en sachant qu’un Français sur deux ne paie pas l’impôt sur le revenu. Mais surtout, ces heures supplémentaires rentreront dans le revenu fiscal de référence, servant de base de calcul pour les abattements relatifs aux impôts locaux ou pour l’estimation de certaines allocations, dont la prime pour l’emploi. Certains risquent ainsi de perdre d’une main ce qu’ils vont gagner de l’autre.

Autre élément du rapport de l’Acoss, publié vendredi, les premiers résultats sur la loi "pour le pouvoir d’achat", concernant le rachat de jours de RTT en 2007. Ce dispositif n’aurait concerné que 20% des salariés, pour un montant de 25 millions d’euros, et sur un "reliquat de deux à trois jours" de RTT. Si la modestie des chiffres peut s’expliquer par l’annonce tardive de la mesure en fin d’année dernière, l’enquête réalisée par l’Acoss pour les prochains mois n’est pas plus optimiste.

Réalisée entre fin mai et début juin, celle-ci dévoile que seuls 21% des chefs d’entreprise prévoient de proposer à leurs salariés de racheter une partie de leurs jours de RTT d’ici à la fin de l’année. Démantèlement. Pire, les salariés eux-mêmes ne seraient pas demandeurs : plus de 80% d’entre eux n’auraient pas fait de demande de rachat de jours de RTT à leur employeur pour cette année.

Même financièrement incitatif, ce dispositif, dont le but est d’augmenter le temps de travail des salariés à temps plein, ne séduit pas. Qu’en sera-t-il alors de la prochaine loi sur le démantèlement des 35 heures, qui elle, ne comporte aucun élément financier ?

Pour compléter l'analyse, cet excellent article de mars 2008 :

"Les 35 heures, bouc émissaire"

http://www.alternatives-economiques.fr/les-35-heures--bouc-emissaire_fr_art_690_35858.html

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