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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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24 novembre 2008

Votes PS : Les urnes ont-elles tout dit ?

A-t-on tout dit et entendu de la cacophonie du vote socialiste ? Qui a "perdu" ? Qui a "gagné" ? Que va-t-il se passer ? Certes, il appartient au parti socialiste de régler ses propres comptes. Pourtant, ce chipotage de voix allées ici plutôt que là et vice-versa ne peut suffire pour comprendre les affres du PS.

Depuis 2007, des milliers d'adhérents qui avaient pris une carte (dont celle à 20€) pour voter pour l'investiture présidentielle n'ont pas renouvelé leur adhésion. Lors du vote de vendredi dernier, pour le second tour l'élection d'une première secrétaire, la participation n'a atteint que 58,87% au plan national et 58,38% dans les Bouches-du-Rhône. Un peu plus de 40% se sont donc totalement désintéressés de la vie de leur parti.

A Aix, sur les trois sections concernées, il ne s'est trouvé que moins de 50% pour aller voter (178 à Aix-centre, 102 à Aix-Ouest, la section Sud n'a pas fait connaître ses résultats). Le 20 septembre 2007, quelques mois avant l'élection municipale, il y avait 619 inscrits aixois, 343 avaient voté. Vendredi, au mieux, il y a eu autour de 300 votants.

Qu'en est-il de la nature des militants ? Ce n'est un mystère pour personne, le PS, comme d'autres partis, est composé de nombreux élus (environ 20%/25% des adhérents) et d'employés des collectivités locales ou de structures liées à ces collectivités (environ 10/15% des adhérents). Ces personnes suivent en général les consignes de leurs "grands chefs" au moment des votes.

Les militants "moins liés", ceux qui votent parfois à l'encontre des recommandations nationales, l'exemple du referendum européen en est une bonne illustration, se déplacent moins pour participer aux votes. C'est donc en fonction de leur bon vouloir et des circonstances que les scores varient le plus.

Il faut aussi savoir que les listes d'adhérents comportent des "inscrits" sans pourtant vouloir dire qu'ils peuvent voter. En effet, il faut être à jour de sa cotisation annuelle. Les 232.912 inscrits pour le vote de la semaine dernière ne figuraient donc pas tous sur les listes d'émargement. Parmi ceux qui se sont présentés, certains ont dû régulariser une, deux, voire trois années de retard de cotisation.

C'est sur ces bases variables que les représentants des deux motions finalistes ont échafaudé des pronostics de résultats. Lorsque les premiers chiffres ont commencé à "remonter" vers le siège du PS, la motion Royal a sans doute compris que la bataille serait serrée. Là, je serais tenté de dire que l'on a assisté à un coup de bluff de ses porte-parole lorsque vers 23h30, ils ont balancé aux médias que l'on s'achemniait vers "une nette victoire de Ségolène Royal". Les représentants de Martine Aubry ont immédiatement répliqué que l'on en était à 50/50.

A l'approche de l'annonce des résultats quasi définitifs qui inversaient la tendance, je n'ai personnellement pas été surpris des premières protestations, puis contestations du camp Royal : "Nous ne nous laisserons pas voler notre victoire", comme pour accréditer l'idée que la défaite ne pouvait s'expliquer que par des fraudes organisées.

Comment les socialistes vont-ils se sortir de ce guêpier ? A eux de faire la clarté, si tant est qu'ils puissent la faire et se réconcilier… Il est étonnant d'avoir entendu Ségolène Royal prôner le recours au vote direct des militants et, en cette occurrence, de contester leur souveraineté. A mon avis, un autre vote – réclamé en général quand on est en difficulté – n'a aucun sens. Il n'y aurait sans doute pas les mêmes participants et les tendances dégagées vendredi agiraient comme un sondage susceptible d'influencer d'autres votes dans un sens ou dans l'autre. Le salut, s'il y en a un, ne peut venir que de la vérification objective des votes déjà émis.

Quoi qu'il en soit, le PS a d'autres sujets plus graves à régler s'il veut encourager la gauche entière à lui faire de nouveau crédit de confiance.

 

Scoop : Les dessous des votes des motions dans les BDR

 

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Le 6 novembre, soit deux jours avant le congrès socialiste de Bouches-du-Rhône à Châteauneuf-les-Martigues, avait lieu dans chaque section du département le vote sur les motions.

Voici, à l'état brut, le compte-rendu, que j'ai pu me procurer, rédigé par un scrutateur national chargé de contrôler le déroulement du vote dans un bureau marseillais.

 

Primo, je rappelle que les Bouches-du-Rhône sont une grosse fédération "promise" à la Motion E (Royal). On nous avait aussi averti d'un accord avec une autre motion pour "couvrir" ces méfaits, contre un certain % de voix. Arrivé ce jeudi en début d'après-midi, on nous informe de cela !

L'élu et leader local de la motion E (je ne le citerai pas ici… mais c'est facile de savoir qui il est), apprenant que plusieurs votes dans des sections du coin seront donc contrôlés sur la base des règles communes et autres circulaires adoptés en Bureau National, nous propose carrément "30 à 50 voix de plus pour vous dans certaine sections" si finalement on abandonnait ces contrôles sur place (refus total, of course, de notre part !) : belle mise en bouche, n'est-ce pas ?

On ne compte plus les élu-e-s locaux à qui on a retiré des moyens (collaborateurs, voiture, places de matches de l'OM ! etc.) pour ne pas être sur la "bonne" motion dans ce département… Permets-moi juste de ne pas être du tout exhaustif (j'ai, comme tous les autres scrutateurs dépêchés ça et là, des notes copieuses, des noms et des preuves matérielles diverses permises notamment par qulques technologies modernes !), je réserve cela aux instances chargées de valider la sincérité des scrutins…

Dans cette section importante dans Marseille (+ de 350 militants potentiels sur le fichier "Rosam" de la section !) que je surveillais très officiellement comme "scrutateur national", voici quelques choses constatées :

ŸDès que je suis arrivé, on m'a présenté un vieux monsieur comme "partisan de ta motion", j'ai donc cru à sa vigilance amicale quelques heures, mais je me suis très vite ravisé… Il a fini par me vouvoyer avec mépris, vouloir "m'interdire de parler avec des militants" de cette section et m'agonir de propos sur ces vilains "parigots" qui feraient mieux de contrôler les magouilles dans les sections parisiennes, etc., etc.

ŸAucun isoloir ou coin un tant soit peu clos ou isolé pour voter (ce fut même constaté par un huissier envoyé par la motion E dans toutes les sections, un brin étonné…)

ŸUne urne "artisanale" non transparente, contrairement à ce qui est a priori demandé,

ŸA peine 10% des gens qui sont venus ont présenté une pièce d'identité, ceci a été présenté - sans appel - comme un acte de confiance et de convivialité,

ŸUn responsable local surpris à plusieurs reprises en train de signer en douce, au feutre noir, en lieu et place de militants du fichier,

ŸDe 18h30 à 22h, le secrétaire de section et de grands élus du coin étaient dans la pièce à côté et le bureau au dessus (sans que je puisse trop les voir ni les entendre beaucoup donc), faisant crépiter non stop les coups de fil et autres textos pour rameuter des troupes surgies d'on ne sait où… Alors qu'en général les élus surveillent quand même pas mal les votes !

ŸPlusieurs personnes très insistantes pour voter par procuration, chose interdite pour ce vote !  Je suis parvenu à empêcher toute dérogation…

ŸUne personne âgée, sans doute vraiment une honnête militante, a voté alors qu'elle n'était pas sur le fichier (non transférée),

ŸJe ne compte pas les fois où on m'a fortement incité à quitter la pièce pour manger un morceau, boire un coup ou prendre l'air… J'ai juste pu, entre 16h50 et 23h15 (fin du dépouillement et du comptage), 1mn chrono, grâce à la présence furtive d'une fille de la motion C, pu aller… faire pipi une fois !

Ÿ  Totalement isolé (aucune autre personne de la motion A, B ou C par exemple, pour surveiller les opérations de vote) je n'avais même pas la moindre vue sur la devanture et vitrine de la section (plusieurs personnes ont quand même déclaré avoir été amenées puis ramenées en voiture…), la salle où le vote se faisait ayant vu, dès 17h20, son rideau de fer baissé pour d'obscures raison de sécurité…

ŸUn mode de dépouillement un peu baroque (j'en réserve pour l'instant le détail par le menu aux instances internes, sorry)…

ŸDe nombreux votants (j'en ai compté un nombre certain…) arrivent sans dire bonjour ou saluer quiconque, vouvoient les gens qui tiennent le bureau, ne savent pas qu'on doit cocher quelque chose, ne plient pas leur bulletin pour tenter de le glisser (laissant leur choix de vote à la vue de tous), ne savent pas qu'on doit signer quand on a voté… bref, des gens sans doute braves mais qui ne connaissent rien du PS : ce ne sont pas de vrais "militants", c'est très manifeste.

ŸDébarquement subit et simultané d'une douzaine de gamins (16 à 19 ans maxi ?) en tenue de foot (crampons avec de la terre…) qui vont vers l'urne très très "drivés" : on leur donne le bulletin, on leur montre où cocher - à la chaîne - et enfin, chose que je n'aurais même pas osé imaginer !, on annonce haut et bien fort "Toi, M. Bidule Truc,, là, allez tu votes", les gamins hilares se succédant pour apposer un vague gribouillis, grimant difficilement leur nom d'emprunt… J'ai testé quelques-uns, ils ne répondaient pas à leurs prétendus "prénoms"… Est-il besoin de mentionner qu'ils étaient presque tous beurs ou blacks de ce quartier populaire et que, comme par magie, leurs noms et prénoms du moment étaient tous très "européens"..; ? Des membres du PS locaux - de tous âges - nous ont simplement dit dans la nuit, presque blasés : ces jeunes ont tout simplement gagné "50 euros en liquide" en venant à la section ce soir. Attention : je ne saurais pas jurer que ce fut bien le cas - puisque c'était à l'abri de mon regard déjà fort occupé - mais c'est une des explications très plausibles pour expliquer cet afflux et motivations à voter pour autrui en ricanant…

ŸJe ne compte plus les "petites gens" (femmes de ménage, fonctionnaires et syndicalistes locaux, ouvriers en tenue de sécurité, de chantier, de cuistot…) qui sont passé voter très très vite sans manifestement ne connaître aucun militant, ni aucune des procédures de vote interne, hésitant sur que faire de ce bulletin avec le poing et la rose (cocher, entourer, déchirer…), faisant finalement leur choix de "case" au vu et au su de tou-te-s, après index dûment posé là où il faut par les gens du cru…

En complément rapide : un collègue scrutateur  plus âgé et aguerri que moi, et aussi sérieux que peut l'être un conseiller d'Etat, a eu la vive surprise de découvrir une section où 50% (oui, oui !) des personnels d'un établissement public local sont "membres du PS" local… Avec un vote à quelque 90% pour la même motion, quelle cohérence humaine rare !

Un autre a vu, lors du vote, un agent d'une collectivité s'embrouiller : il a sorti sa carte… d'adhérent UMP avant celle du PS. Et oui, il avait les 2 !!! Etc., etc., etc. je me demande si quelqu'un y croirait dans une fiction… ? Franchement, c'est personnel, mais je n'ai rien vu d'aussi DINGUE depuis 2006, quand je suis allé en Russie (…), face à des zozos "impayables", voire dangereux, pour la  démocratie !

Ce tableau vécu de l'intérieur te parait-il assez éloquent ? … ou consternant ! ? Je précise bien que TOUTES les motions avaient évidemment le droit d'envoyer des "scrutateurs" partout où ils le voulaient en France, pour éviter ou traquer de tels errements… Seules celles qui l'ont fait peuvent donc arguer de "magouilles" ici ou là, et les démontrer.

La totalité de ce que je dis ici, qui n'est donc pas complet ni entré dans tous les détails, est avérée et je suis prêt à le soutenir devant les gens de la section contrôlée, devant une caméra, un tribunal ou X leaders nationaux de toutes les motions ou courants ! (Fin du message reçu)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 novembre 2008

Z'auriez pas un euro par hasard, siouplaît ?

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Ce ne sont que quelques chiffres mais il n'y a pas de quoi s'affoler. On peut même dire que tout va bien… se casser la gueule. Au fait, autant le savoir, les maux de dette ne seront bientôt plus remboursés du tout.

Ÿ 3.000 milliards d'euros : Montant des capitaux injectés par les Etats "riches" pour le sauvetage des banques

Ÿ 1.700 milliards d'euros : Montant du plan européen de sauvetage des banques

Ÿ 30 milliards d'euros : Minimum du financement annuel nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire de l'humanité

Ÿ 20 milliards d'euros : Primes des employés du secteur financier britannique en 2008

Ÿ 600 millions d'euros : Perte subie par des "traders" de la Caisse d'épargne

Ÿ 53,5 millions de dollars : Gains du Pdg de Goldman Sachs en 2007

Ÿ 310 Smic : Gains des patrons du CAC40 en 2008

Ÿ 4,7 millions d'euros : Indemnités de départ pour "remercier" le Pdg du groupe Carrefour 

Ÿ 51% : Augmentation des 2.500 salaires les plus élevés en France entre 1988 et 2006

Ÿ 0,14% : Croissance du 3e trimestre en France, ce ne serait pas la récession…

Ÿ 1.250 milliards d'euros : Dette publique de la France début 2008, soit 65% du PIB

Ÿ 52 milliards d'euros : Déficit de l'Etat français prévu pour 2009

Ÿ 49 milliards d'euros : Déficit du commerce extérieur français prévu pour 2009

Ÿ 923 millions de personnes affamées en 2008, soit 75 millions de plus par an

Ÿ 7,1 millions de pauvres en France, gagnant moins de 817 euros par mois

Ÿ 1,4 million de personnes secourues en 2007 par le Secours catholique

Ÿ 7 ans : Différentiel d'espérance de vie entre cadres et ouvriers à 35 ans

Si vous pouviez compléter la liste… il faut que j'aille chercher une poche de glace…

20 novembre 2008

Darcos veut fliquer les profs

Bon, Edvige a changé de prénom. Mais, mais, mais, pendant ce temps, le ministère de l'éducation nationale veut fliquer les profs sur l'Internet. Darcos va s'en charger personnellement en passant à la loupe blogs et forums de discussion. Cela s'appelle "veille de l'opinion", une mission qui sera confiée à des officines privées. Et ce n'est pas un canular ! A l'évidence, une telle initiative montre que le gouvernement ne se sent pas tranquille.

La formulation aussi directe que maladroite risque de creuser un peu plus le fossé entre le ministre de l'Éducation et le milieu enseignant. Xavier Darcos vient de lancer un appel d'offre commun avec le ministère de la Recherche intitulé "Veille de l'opinion" qui vise à surveiller toutes les sources d'information, les blogs et autres forums de discussion où s'expriment les profs.

Dans ce marché public qui émane de la délégation à la communication de Xavier Darcos, le cahier des charges fixe des règles très claires. Le prestataire qui sera retenu à l'issue de cette consultation se voit fixer plusieurs objectifs : "Repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte, analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau, décrypter les sources de débats et leurs modes de propagation, anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise…"

En fait, le ministère veut être au courant en temps réel de tout ce qui peut agiter à la fois l'opinion et faire germer la contestation. Au-delà de la seule presse écrite, il s'agit de passer au peigne fin les sites de syndicats ou de partis, mais aussi toutes les vidéos, les pétitions en ligne, les appels à démission qui, précise le texte, "doivent être suivis avec une attention particulière et signalés en temps réel". En somme, le ministère passe en "mode alerte" en espérant disposer au plus vite de toutes les informations stratégiques en essayant d'anticiper les mouvements de mécontentement pour tenter de les désamorcer plus vite.

Cette veille informatique qui doit prendre effet au 1er janvier sera payée 220.000 € par an à son prestataire. Trop cher, disent les syndicats qui déplorent par ailleurs les milliers de suppressions d'emplois et les coupes claires (*) dans les crédits budgétaires. "Il n'est pas question de ficher les profs, mais de connaître plus finement la façon dont les enseignants perçoivent la politique de leur ministre", a expliqué le cabinet de Xavier Darcos.

Ben, les grévistes d'aujourd'hui vont le lui rappeler une fois de plus…

(*) "coupe claire" : en français correct, l'expression signifie coupe importante, à l'opposé de "coupe sombre" qui veut dire peu visible. Leur emploi de manière fautive a inversé leur sens originel.

Le document officiel est ici :

http://www.fabula.org/actualites/documents/26772.pdf

19 novembre 2008

Contrat annulé : Joissains va se ramasser à l'appel

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Le contrat signé par Alain et Maryse Joissains le 18 avril 2001

Le 18 avril 2001, c'est dans son bureau de maire, que Maryse Joissains avait signé le contrat, dont les bases viennent d'être jugées illégales, qui engageait Alain Joissains comme son collaborateur de cabinet pour exercer les fonctions de conseiller spécial et, quelques mois après, de directeur de cabinet.

Au conseil municipal du 12 novembre, sentant l'affaire délicate, Maryse Joissains a préféré quitter la salle au moment de présenter la délibération l'autorisant à faire appel du jugement du Tribunal administratif. A son retour des couloirs, où elle avait entendu les interventions des élus de l'opposition, le maire s'est permis de déclarer, pas gênée pour un sou : "J'ai été extrêmement déçue, je m'attendais à plus de hauteur dans le débat." Ben voyons !

Comme me l'ont intégralement restitué mes envoyés spéciaux anonymes sur place, c'est plutôt Jean Chorro qui a rabaissé le débat en motivant ainsi son choix : "Par principe, moi, quand je perds un procès, je fais toujours appel."

Pourtant, François-Xavier de Peretti, qui n'a pas manqué de bien étudier le dossier, a parfaitement expliqué que "le jugement était limpide et que l'appel n'allait rien changer".

"Je vais voter en mon âme et conscience", a laissé tomber le premier adjoint, tout aussi péremptoire que les 40 élus de la majorité à qui on n'a jamais donné ni le moindre détail sur les dessous de ce contrat, ni exposé les motifs de l'annulation.

Pour mémoire, entre autres considérations sérieuses, le tribunal a clairement fondé son jugement sur l'impossibilité pour les élus du précédent mandat de se prononcer valablement faute d'information suffisante sur la teneur du contrat.

Et bien, aussi incroyable que cela puisse paraître, par récidive, et sans même avoir pris soin un instant de remédier formellement à la condamnation infligée pour sa faute antérieure, la municipalité vient de s'enferrer (*) et, par la même occasion, d'aggraver son cas en appel… Après l'automne, l'hiver...

(*) s'enferrer : se jeter sur l'épée de son adversaire (Larousse)

Grosse caisse

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Il a fallu trois ans et demi, dont deux imputables aux retards des réponses des avocats défendant la mairie qui ont fait l'objet d'une mise en demeure, pour obtenir un premier jugement. Il faudra peut-être quelques mois de plus pour connaître la décision en appel, un appel qui est pour Maryse Joissains un moyen de faire traîner la procédure. Personnellement, j'ai le temps. Je suis confiant. Je dirais même que plus on en parlera, mieux je me porterai.

Si j'en juge par le large écho médiatique et public qu'a connu le premier jugement, le boulet va peser de plus en plus lourd et plus longtemps. Le soir du conseil municipal, par l'effet d'autres sujets brûlants inscrits au même ordre du jour, le public était plus nombreux que d'habitude. Et ce ne sont ni le brouhaha coutumier, ni les micros qui sifflaient qui ont empêché les personnes présentes de comprendre la portée de l'affaire.

Ce que les Aixois n'ont peut-être pas encore mesuré, c'est que cela va coûter beaucoup d'argent public, même si le maire a demandé aux élus, dans une rédaction aussi poétique que surréaliste, de "donner acte à Alain Joissains de son offre de prendre à sa charge les frais consécutifs à l'appel". Relisez bien chaque mot de la phrase pour apprécier les trésors d'imagination qu'il a fallu déployer pour être si inventif, préventif et entourloupant.

Je croise les doigts qu'il lui en reste les moyens juridiques et pécuniaires pour ne pas se ramasser à l'appel !

Quoi qu'il en soit, il n'y a pas à désespérer, il y a une justice qui fait son travail. Hier, n'est-ce pas un ancien premier ministre qui a été renvoyé en correctionnelle ?

Je remercie les 15 élus de l'opposition d'avoir voté unanimement contre la décision de faire appel. Là, ils ont eu tout bon.

17 novembre 2008

Quand le PS Reims la droite à l'œil…

Consternant ! Le congrès du PS à Reims a sans doute produit l'un des plus mauvais scénarios de son histoire. Tout le monde le craignait, c'est arrivé. Les incantations à l'unité, aux lignes claires et autres "tous ensemble" n'y ont rien pu. Le vote des militants fabriquant quatre morceaux aux scores quasi identiques ont attisé au grand jour des ruptures très perceptibles depuis de longs mois et dont les tendances s'étaient déjà manifestées lors des dernières élections municipales.

L'exemple opaque d'Aix, lié au modèle tutélaire pratiqué au département, résume à lui seul les rivalités, les contradictions, en un mot, la confusion au sein du parti socialiste. A notre niveau local, la guerre du pouvoir pour quelques-uns, les ambitions personnelles, les tripatouillages, les coupures avec l'électorat et les citoyens portaient déjà en eux les gros germes des discordes révélées à Reims.

La participation aux votes des militants socialistes a à peine dépassé les 50%. Les motions ont recueilli des scores prismés par les luttes internes. Au niveau national, on a pu constater que le PS a perdu la moitié de ses adhérents depuis l'élection présidentielle. C'est sur cette base réduite que les motions n'ont réussi à déplacer que 55% des adhérents restants pour participer à la désignation de leurs leaders.

La motion de Ségolène Royal n'a fait que 29% (contre 60% lors de son investiture présidentielle), et donc 71% qui ne lui étaient plus favorables. Comment peut-on accorder et reconnaître une légitimité forte à un courant aussi peu représentatif ? L'addition des trois autres motions ou de deux d'entre elles aurait pu conférer, même partiellement, une certaine assise pour l'émergence d'un pôle moins rabougri.

Mais non, chaque calife voulait le trône, la couronne et le sceptre. Que donnera jeudi, et vendredi si rien ne se décante dès le premier tour, le vote des militants avec le même corps électoral que celui du 6 novembre ? La participation sera-t-elle inférieure, par dégoût ou par absence des candidats des motions recalées ? Y aura-t-il un sursaut des abstentionnistes et pour qui pourraient-ils se prononcer ? L'appel, ce matin, de Bertrand Delanoë à voter pour Martine Aubry va-t-il changer la donne et attirer des partisans de Benoît Hamon à voter utile pour faire dépasser les 50% à Aubry ?

Quoi qu'il en soit de tous les flous issus de ce congrès, la droite peut déjà dormir d'un œil et continuer à se rincer l'autre de l'affligeant spectacle qu'auront découvert grandeur nature les Français. Nicolas Sarkozy, lui, peut dormir sur ses deux oreilles : il n'a même plus besoin de poursuivre ses pseudo ouvertures.

Il n'y avait qu'à voir et écouter son envoyé très spécial, Eric Besson, "invité" sur toutes les chaînes de télé pour relayer l'heureuse tristesse de son employeur : "L'implosion-du-parti-socialiste-est-regrettable-car-le-débat-démocratique-a-besoin-d'une-opposition-forte, na-na-ni, na-na-na". Nul doute que le président saura, à l'occasion, récompenser son désintéressé porte-parole par une habile promotion qu'il ne faudra bien sûr pas confondre... avec un nouveau torrent de larmes de crocodile sur les malheurs du PS.

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15 novembre 2008

De gauche je suis, mais pas socialiste…

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(Clic sur les images pour agrandir)

Dans Le Canard Enchaîné du 12 novembre 2008

On me questionne sur ce qui se passe au parti socialiste. Plus particulièrement à Aix et dans le département. S'agissant de problèmes internes, étant membre d'un parti, j'ai rarement commenté la vie d'autres formations que la mienne. Les seules fois où j'ai fait connaître mon opinion ont toujours celles qui ont concerné mes participations à des équipes municipales en partenariat avec le parti socialiste.

Lors de la dernière élection municipale, j'ai délibérément choisi de figurer sur la liste de Michel Pezet. La qualité du projet que nous avons bâti ensemble et la valeur de l'équipe présente sur la liste ont renforcé ma conviction qu'il fallait être là et par sur une autre liste, même se revendiquant aussi de gauche. Mais la raison suprême de mon choix était d'abord fondée sur ma loyauté à l'égard de Jean-François Picheral. Je n'ai aucun regret d'avoir mené cette campagne-là. Il vaut mieux perdre dans l'honneur que gagner dans un certain déshonneur.

Durant cette longue période électorale, et ces derniers temps encore, les faits et les actes de certains socialistes m'ont laissé penser et me laissent penser que je ne m'étais pas trompé. J'ai trop entendu, trop vu et trop su de choses que je ne pourrais jamais les dire toutes si je devais les raconter.

Chaque jour, me sont rapportées les dernières avanies sur que ce qui se passe au sein du parti socialiste. Cela ne m'étonne guère de la part de ceux que j'ai cessé de côtoyer. D'autres, pour qui j'ai du respect et que je sens outrés, me prennent à témoin pour venir m'informer des basses pratiques internes à leur parti.

Pour citer un exemple, c'est ainsi que, dès la fin de l'élection municipale, l'appareil fédéral des BdR a procédé à la mise à l'écart de certains esprits libres qui refusaient de se laisser (for)mater. Les "purges" n'ont pas cessé depuis. Il y a une semaine, parmi d'autres sanctions visant à humilier, les plus belles illustrations sont celles de la coupure en deux de la section de la députée européeenne Marie-Arlette Carlotti et du conseiller municipal Christophe Masse, de la dissolution de la section de Maussane et des deux sections aixoises qui auraient commis l'affront de voter, l'une pour la motion de Bertrand Delanoë et l'autre pour la motion de Martine Aubry, donc pas comme on le leur soufflait.

Hier, interrogé par France 3 Méditerranée, Michel Pezet a répété, comme il l'avait déjà fait pendant la campagne municipale, qu'il n'acceptait pas des décisions tombées comme un couperet. Réagissant à ces propos, Eugène Caselli a eu la parole quelque peu hésitante pour oser une pirouette peu crédible. Selon lui, c'est un problème technique et pas politique, et les critiques émanent de "mauvais perdants".

Le matin même, sur France Inter, Vincent Peillon a balayé d'un revers de micro les arguments d'un auditeur aixois qui lui demandait de s'expliquer franchement sur les tripatouillages de la fédération des BdR. Pour le second de Ségolène Royal, tout s'est donc passé démocratiquement. C'est évidemment hypocrite et malhonnête.

Si tout est donc si translucide, comment comprendre alors l'absence d'information et de transparence sur les blogs socialistes aixois, enfin, ceux qui fonctionnent encore un tant soit peu ? Les rares révélations qui filtrent figurent sur des blogs non socialistes ou à travers des commentaires de militants ou de citoyens ecœurés.

Hier, j'ai suivi le début du congrès de Reims en direct sur la chaîne parlementaire. Je continuerai à y jeter un œil ou deux aujourd'hui et demain. Les débats ne m'indiffèrent pas. Mais je veux garder mes distances. Et, après les quelques faits et réflexions que je viens d'émettre sur la vie locale, on comprendra le sens des limites que je m'impose vis-à-vis de ce qui se passe dans les tambouilles des autres.

Alors, voilà, lorsque j'entends du bruit chez certains de mes voisins, je ne vais pas leur demander pourquoi ils se disputent, car j'ai peu d'attirance pour ce qui rabaisse ou discrédite la politique. Sans vouloir offenser des amis sincères, si de gauche je suis, de gauche je reste, mais dans un autre parti !

            

Deux liens intéressants : 

http://le13avecdelanoe.wordpress.com/2008/05/28/marseille-masse-pezet-carlotti-delanoe/

http://www.michelpezet.org/index.php?2008/11/14/165-nullite-de-la-decison-de-dissolution

Nouvel article sur Libémarseille (15 novembre) :

http://www.libemarseille.fr/henry/2008/11/riffifi-dans-le.html

Audio RTL : l'avis de Franz-Olivier Giesbert (15 novembre) : 

http://www.michelpezet.org/index.php?2008/11/15/166-fog-le-ps13-une-republique-bananiere

12 novembre 2008

Le contrat Joissains annulé, en sauve-qui-peut au CM

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Le conseil municipal en séance publique se déroule ce mercredi 12 novembre à 18h à l'Hôtel de Ville. Il y a quelque 70 rapports inscrits à l'ordre du jour. Le rapport sur l'appel du jugement d'annulation du contrat du directeur de cabinet par le Tribunal administratif porte le n° 16 bis.

Tous ceux qui pourront se rendre à la salle des Etats de Provence risquent fort d'assister à un moment tragi-comique. La teneur de la délibération a de quoi faire rire. D'abord, ce n'est pas Maryse Joissains qui présentera le dossier, alors qu'elle a elle-même signé le contrat annulé, mais son premier adjoint, Jean Chorro, désigné pour aller au front.

Ensuite, les seuls arguments avancés par la mairie pour justifier cet appel ont déjà été nettement rejetés par le Tribunal. Est-ce pour prolonger encore la procédure et jouer la montre ?

Mais, il y a encore plus drôle. La dernière phrase du rapport dit textuellement ceci : "Donner acte à M. Alain Joissains de son offre de prendre à sa charge les frais consécutifs à cet appel." Comment comprendre cette phrase ? Acte de générosité ? Tentative désespérée pour désamorcer les critiques du gaspillage de l'argent public ? Demi-aveu ?

En tout cas, je veux juste dire qu'en première instance la Ville avait demandé de me faire condamner à 4.000€ pour payer le cabinet de trois grands avocats... s'ils avaient gagné. N'ayant pas moi-même eu recours à un avocat, je n'avais réclamé que 100€ pour rembourser une somme sortie de ma propre poche (alors que j'étais conseiller municipal) représentant mes dépenses en coups de fil, encre d'imprimante, papiers à lettre, photocopies et frais d'affranchissements recommandés.

Enfin, il faut savoir que le jugement du 28 octobre s'est contenté d'aller à l'essentiel pour établir ses conclusions d'annulation. Le Tribunal aura sans doute voulu épargner un peu de ridicule aux avocats et à la Ville en ne mentionnant pas certaines cocasseries contenues dans leurs réponses – bêtises, mensonges, allégations, jugements et amalgames concernant ma personne et mes activités – présentées comme arguments de défense.

Si la majorité vote l'appel, j'utiliserai ma réserve de grosses cartouches non encore exploitées. Et... elles ne contiennent pas de l'encre celles-là.

10 novembre 2008

Maryse Joissains : "Fais ce que je dis…"

Le magazine municipal "Aix en dialogue" (n° 38) de novembre consacre une édition spéciale à la lutte contre les incivilités. Maryse Joissains y signe un édito sous le titre "Un hymne au respect !". Elle explique le sens de son initiative qui, au demeurant, est une bonne idée que chacun devrait faire sienne.

Je cite : "Nul ne pourra dire qu'il n'a été sensibilisé contre un laisser-aller coupable. Lancée en octobre et appelée à se prolonger, la campagne est comme un cri du coeur, mais aussi - pardonnez-moi l'expression - un "coup de gueule" que j’ai voulu pousser. Les Aixois, dans leur grande majorité, sont excédés par le comportement d'un petit nombre qui ne respecte rien ni personne. Les services de la propreté et du nettoiement, mais également ceux qui contribuent à l'entretien des équipements constatent avec tristesse, dépit, écœurement des excès qui ne sont plus acceptables. Moi-même, je parcours le centre-ville et les quartiers chaque jour. Je suis terrifiée par un tel spectacle. C’est indigne. Indigne pour l'image de notre cité, indigne pour les citadins, indigne pour les touristes."

Et de nous signaler que "nos incivilités" coûtent 4M€ par an au minimum. "Je le dis simplement, on a mieux à faire avec nos impôts. Dans une période où l'argent se fait rare, comment ne pas réagir devant le caractère intolérable de ces dépenses contraintes ?" Le problème, c'est que certains passages résonnent bizarrement tout autant que certains slogans dans les pages intérieures : "On a mieux à faire avec nos impôts", "Respectons ceux qui rendent la ville propre", "Dites non aux incivilités".

Moi, je veux bien, Mme le maire, mais faudrait d'abord que chacun balaie devant sa porte…

Pourquoi, en tant que présidente de l'Office public d'habitat (OPH), ne vous préoccupez-vous pas de l'entretien du cadre de vie des grands ensembles ?

Si la lutte contre les incivilités coûte beaucoup d'argent, pourquoi gaspillez-vous plus de 200.000€ de fonds publics par an en vaines prodécures de justice ?

Pourquoi vous obstinez-vous à ne pas traiter les employés municipaux avec équité ? (voir ci-dessous)

Pourquoi avez-vous signé un contrat avec rémunération excessive pour votre ancien directeur de cabinet ?

Croyez-vous que les Aixois trouvent cela "digne" ?

Faites-vous partie du "petit nombre qui ne respecte rien ni personne" ?

Ne vous vient-il pas à l'idée que nos concitoyens puissent trouver que vos "excès ne soient plus acceptables" et qu'ils puissent ressentir eux aussi "tristesse, dépit et écœurement " ?

Est-il nécessaire de compléter le titre de mon article pour résumer vos nombreuses contradictions ?

Jas_de_Bouffan

(Clic sur l'image pour agrandir)

Photo prise le 4 novembre 2008 au Jas de Bouffan (Merci à TD)

Nouveaux liens sur le jugement d'annulation

du contrat d'Alain Joissains par le Tribunal administratif : 

La revue de presse de "Charlie Enchaîné" :

http://charlieenchaine.free.fr/?Censure-numerique-a-Aix-en,261

Le site de "La Gazette des communes" :

http://www.lagazettedescommunes.com/actualite/31230/fonction_publique/paca_aix_provence_va_faire_appel_decision_marseille_annuler_contrat_directeur_cabinet_maire.htm

Une prime de représentation met en colère les agents municipaux

Environ 150 manifestants se sont réunis le 24 octobre 2008 devant la mairie d'Aix-en-Provence pour protester contre le vote du conseil municipal d'une prime mensuelle de 400€ à cinq directeurs généraux de la mairie. Cette prime censée couvrir des frais de représentation a mis en colère les syndicats. A la CGT, on déplore les économies de bouts de ficelle qui sont réalisées sur les indemnités des personels, notamment ceux de l'éducation qui ont dû attendre plusieurs mois avant d'obtenir leur augmentation. Et de constater que pour certains les négociations avancent plus rapidement que pour d'autres. Selon le syndicat, une prime de 510€ avait d'abord été proposée.

Du côté des élus, le maire, Maryse Joissains (UMP), rappelle que cette prime tout à fait légale sanctionne l'investissement du personnel municipal. Pour expliquer ce "geste généreux", elle rappelle que de nombreux efforts ont été engagés pour les autres catégories de personnel et annonce l'ouverture de négociations sur le régime indemnitaire après la désignation des élus du personnel, le 6 novembre. (Article paru dans la Gazette des communes)

Pour mémoire, le long combat sur le régime indemnitaire :

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/07/31/5767165.html

5 novembre 2008

Barack OBAMA, une victoire en couleurs

Obama

      

Barack OBAMA

voulait mettre

un peu de couleur

sur la maison blanche,

il vient de poser

un arc-en-ciel

sur le monde.

4 novembre 2008

Barack Obama, now or never !

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