A la demande générale… ou presque
A la demande générale... ou presque, les Joissains et les Sarkozy me boudant je ne sais trop pourquoi, mais cela me va très bien, je reprends donc mes pages d'écriture. Avant qu'un lecteur – un ami qui se compromet imprudemment en signant ses commentaires de ses vraies initiales et qu'Edvige a déjà fiché au nombre de ceux qui me fréquentent – ne lance un avis de recherche international, j'anticipe de quelques jours la tenue de mes chroniques.
Puis-je me permettre de faire observer que, connaissant tout de vos impatiences à me lire, j'avais pris la précaution courtoise, si, si, vous savez bien que je suis courtois, de vous donner rendez-vous en septembre. Notez bien que je n'avais pas dit le 1er, le 2 ou le 10, j'avais dit "en septembre", qui, jusqu'à plus ample informé, va jusqu'au 30. A l'évidence, vous aviez interprété autrement, à moins que... vous n'ayez délibérément fomenté une stratégie du harcèlement pour tenter de me donner mauvaise conscience. Nous nous ressemblons tellement ! Quoi qu'il en soit, même en publiant le 29, ma parole n'aurait pas été mise en défaut. Florentin, l'argument, non ?
Mais, je vois bien que vous êtes insatiables. Vous vous êtes connectés, chaque jour, en vain, et vous me l'avez fait savoir, souvent avec humour. Il est vrai aussi que, depuis quelques temps, il n'y a pas vraiment grand-chose à se mettre sous l'œil sur d'autres blogs volages ou inconstants du coin.
A la vérité, cela m'aura permis de mesurer à sa juste valeur votre profond état de manque, que j'ai donc testé sans l'avoir machiavéliquement prémédité... alors que j'en suis bien capable (Proverbe italien : "Le loup perd le poil mais pas le vice"). J'ai l'outrecuidance de penser que les nombreux signes que vous en trahissez, par vos commentaires ou vos mails, sont finalement ceux d'une amitié, celle-là même que j'ai aussi envie de vous manifester à ma manière en prenant place devant mon écran.
Une fois ces choses dites, et avant de repartir à la charge, je voudrais vous dire que cette pause estivale restera pour moi à nulle autre pareille. Ce mois de septembre, j'ai posé mon cartable et ma craie et laissé à de plus jeunes l'héritage de ma salle de classe et le soin de poursuivre l'éducation des générations futures. Je n'ai ni nostalgie de ce métier choisi qui m'a offert certaines de mes plus belles années professionnelles, ni même acrimonie à l'égard d'un système défaillant qui mériterait pourtant de toute urgence de redevenir le lieu fondamental de la formation des individus à la connaissance, à l'esprit critique et à la liberté.
C'est à l'école de notre République que je dois d'avoir accueilli l'étranger que j'étais et de m'avoir fourni les outils de ma construction. Des années durant, j'ai considéré qu'il me revenait, peut-être plus qu'à d'autres, de ne rien oublier et de m'efforcer d'être à mon tour l'un des maillons de la chaîne.
A demain pour parler des agitations humaines qui n'ont pas fait la pause.