Comment Maryse Joissains gère l'argent de la ville...
Le budget primitif 2015 a été présenté en conseil municipal. On sait que Maryse Joissains se vante toujours de ne pas toucher aux taux de la fiscalité. Pure faribole puisqu'elle tape au portefeuille des Aixois en relevant les taxes et droits divers des services publics !
Et si on parlait un peu d'argent ?
Le budget primitif 2015 a été présenté au conseil municipal du 9 février. Ce document fondamental révèle et fixe les lignes directrices de l'action de la majorité. Ce sont donc bien des choix politiques. Comme la loi le prévoit, ils avaient au préalable fait l'objet d'un débat d'orientations budgétaires à une précédente séance.
Pour ma part, je suis donc intervenu à deux reprises sur le sujet. J'en restitue ici les points concrets essentiels que j'ai commentés.
S'il est vrai que des mesures nationales concernant les diverses dotations de l'Etat ont un impact sur les finances des collectivités, le gouvernement propose toutefois quelques compensations même si elles sont forcément en baisse à cause des efforts nécessaires de maîtrise des dépenses de l'Etat.
Ainsi à Aix, on constate une évolution des recettes de fonctionnement de – 0,52% mais des dépenses de + 1,33%.
Comme je l'ai aussi fait observer en commission des finances, les taxes du Casino reversées à la Ville passent à 6,3 M€ au lieu de 6,7M€ en 2014, probablement les plus basses jamais enregistrées. L'investissement est en hausse, si l'on ajoute en fait la part reversée dans les caisses de la commune par la Communauté du Pays d'Aix.
S'il y a maintien global des taux fiscaux habituels, cela ne signifie pas pour autant un soulagement pour les ménages aixois puisque, ici et là, diverses hausses n'allègent pas la pression fiscale indirecte subie. En effet, ce maintien des taux fiscaux directs présenté comme un choix de ne pas pénaliser les ménages est compensé par des hausses de tarifs qui sont en fait de véritables impôts indirects.
Illustration. Il en est ainsi par exemple pour les hausses des tarifs des entrées dans les musées et des tarifs de location de salles. A quoi s'ajoutent les augmentations des tarifs de bus (+ 11%), de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (de 9,60 à 10,60%), ou encore les tarifs des piscines. Globalement, tous tarifs et droits divers confondus pour les services publics, la hausse moyenne est de 3%, ce qui est plus que l'inflation.
Enfin, j'ai fait observer qu'il y avait de quoi s'étonner des dépenses inscrites au titre de l'information, communication et publicité : 2.526.243 euros. De même, la Ville engage des frais d'honoraires à hauteur de 411.375 euros et des frais d'actes et de contentieux à 300.000 euros.
Ce qu'il ressort de cela c'est que, à chaque campagne électorale, Maryse Joissains se targue de ne pas toucher aux taux de la fiscalité directe. La réalité montre qu'elle n'hésite pas à taper au portefeuille des Aixois de manière indirecte. Or, il serait plus juste d'agir sur le levier des impôts qui, par nature, sont progressifs que de relever des tarifs qui s'appliquent indistinctement à tous et de façon uniforme quel que soit le niveau des revenus.