Poison d'avril : Joissains a brûlé le roi Carnaval
Comme en 2006, le Carnaval sera cette année encore une piteuse mascarade façon Joissains. Je l'avais dit au conseil municipal, on aurait voulu le tuer, on ne s'y serait pas mieux pris. Subvention générale en baisse, part réduite à un tiers pour mieux humilier le Comité officiel, dispositif hétéroclite insensé concocté hors les bénévoles historiques qui ont fait le succès de la manifestation depuis 1985, élu délégué au Carnaval tenu à l'écart et dans l'ignorance de l'improvisation municipale, toutes les conditions auront été réunies par la mairie pour saccager la fête annuelle, traditionnelle et populaire attendue par tous les Aixois, petits et grands.
Ce que le maire a appelé, sans doute pour faire la grosse tête, "une féerie urbaine" tourne à l'eau de boudin. Je l'avais pourtant avertie : "Cela marchait très bien jusqu'en 2004, si bien que vous avez voulu le réparer et vous l'avez cassé ! Dites au moins la vérité ! Vous voulez faire des économies parce que le budget de la ville ne vous permet plus rien. C'est de la supercherie ! Quelle mouche vous a donc piquée ?"
La réalité est là. Le Comité officiel n'a pas obtenu les moyens financiers et matériels de parader avec ses chars sur le cours Mirabeau. Obligés jusqu'ici d'avancer l'argent de leurs propres poches, les bénévoles ne peuvent pas terminer les chars et seront donc contraints de ne pas les sortir le 1er avril. Maryse Joissains a déclaré avoir pris acte de leur décision.
Si les Aixois se rendent sur le cours, ils n'auront droit qu'à une pochade rudimentaire de mauvaise imitation. Le maire, elle, va devoir s'expliquer sans se… défiler.