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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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2 mars 2007

Vidéosurveillance : Picheral dénonce aussi la farce

A son tour, Jean-François Picheral, sénateur PS, ancien maire d'Aix, dénonce la grosse farce de la vidéosurveillance concoctée par Maryse Joissains : mauvaise production, coûts exorbitants, pastiche de sécurité, scénario inefficace et manipulation du public.

Il encourage les Aixois à exiger, lors des élections municipales, des comptes sur la gestion stupide de ce dispositif inadapté. Ayant moi-même critiqué à plusieurs reprises ce choix inepte, je partage entièrement sa réaction. C'est bien volontiers que je la relaie ici.

La cosmétique électorale de Joissains…

"Neuf mois après en avoir adopté le principe, puis lancé un appel d’offres, le conseil municipal d’Aix-en-Provence a autorisé le 19 février le déploiement d’un système de vidéosurveillance qui comprendra au total 38 caméras, dont 30 pour le centre-ville, 2 pour l’avenue Henri-Mauriat et 6 pour le pôle d’activités de La Pioline. Il est précisé que "les images seront enregistrées et visionnées le lendemain par du personnel de la police municipale spécialement affecté à cette tâche". Le coût d’équipement et d’installation du système est de plus de 600 000 € TTC.

Encore une fois, la municipalité conduite par Maryse Joissains a fait tout faux et trompe les Aixois. Non seulement ces caméras ne vont pas couvrir les endroits où il y a le plus de délinquance à Aix mais, après de nombreuses années d’atermoiements et de gestion incompétente, Mme le Maire accouche, une fois de plus, d’une souris.

En effet, la vidéosurveillance du lendemain, celle qui consiste à enregistrer les images puis à les visionner en mode différé, ne sert qu’à faciliter les enquêtes menées après constat d’actes de délinquance sur la voie publique. Autrement dit, la police municipale est ainsi dégagée de toute responsabilité d’intervention en temps réel et peut dormir bien au chaud pendant que des voleurs attrapent les sacs de passants, des tagueurs laissent leurs sinistres signatures sur des façades ou portes d’immeubles, des dealers distribuent leur marchandise, des casseurs endommagent des voitures en stationnement et des femmes sont agressées le soir par des violeurs.

A qui servent donc en définitive les 38 caméras si l’on ne fait que constater les actes de délinquance ou de criminalité ? La réponse est à la fois claire et accablante : c’est de la pure cosmétique électorale, concoctée par Maryse Joissains avant les élections municipales de 2008. Ces dernières vont donner l’occasion aux Aixois de demander à la municipalité de rendre des comptes sur sa gestion de la sécurité dans sa zone de juridiction.

Investir une telle somme, sans compter le coût annuel d’entretien du matériel et celui du personnel de police municipale affecté à la vidéosurveillance, coûts sur lesquels la municipalité reste très discrète, c’est se moquer des électeurs quand le meilleur que l’on peut espérer obtenir, c’est d’identifier des délinquants et de les arrêter des semaines ou des mois après les faits.

Pour les connaisseurs de la vidéosurveillance, seule une surveillance en temps réel par du personnel capable de déclencher des interventions rapides sur le terrain et d’interpeller les délinquants pendant ou tout juste après leurs actes peut réduire le niveau d’insécurité sur la voie publique.

Si la méthode qui consiste à assurer une présence de personnel qualifié 24h/24 et 7j/7 devant les écrans de surveillance et à relier les postes de surveillance à des effectifs sur le terrain est évidemment plus coûteuse, surtout la nuit, que celle qui est associée à la vidéosurveillance en mode différé, elle présente au moins un avantage : son effet dissuasif est évident, sa productivité est réelle, ses résultats opérationnels sont garantis.

Si Maryse Joissains n’est pas capable de comprendre un raisonnement aussi simple, elle va devoir s’en expliquer. Surtout après la mise en place des 38 caméras quand les délinquants en auront pris acte pour agir autrement et ailleurs et que des constats d’actes de délinquance auront été effectués "le lendemain", en temps et argent perdus."

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28 février 2007

Vers la fermeture de l'ouverture du dimanche ?

ouvert_ferme

L'idée avancerait-elle enfin ? La raison aurait-elle retrouvé la voie du droit ? Le rapport du Conseil économique et social présenté lundi a déconseillé l'autorisation de l'ouverture des magasins le dimanche, mais propose un aménagement des règles.

Celui-ci préconise de "maintenir le principe du repos dominical pour les salariés" tout en estimant des "aménagements" utiles, ceci pour éviter que cela n'implique, par ricochet, des “modifications substantielles dans l'organisation et le fonctionnement de la société en impliquant nombre d'autres professions (crèches, services de logistique et de maintenance...)".

Toutefois, le rapport insiste sur la nécessité d'harmoniser des règles, qui, au fil du temps et des dérogations à répétition – le CES en a recensé 180 dont certaines seraient discrétionnaires (restauration, fleuristes...) – sont devenues illisibles et contradictoires.

A titre d'illustration, dans l'Hérault, seuls les magasins de moins de 300m2 ont le droit d'ouvrir le dimanche. Ainsi, les conseillers recommanderaient, par exemple d'autoriser 5 dimanches sur la base du volontariat, sauf dans les zones touristiques, où cette autorisation serait illimitée.

Ce rapport avait été demandé en pleine la bagarre juridique (centre commercial Usines Center des Vélizy, Yvelines, Plan de Campagne). En décembre, le ministre du Commerce Renaud Dutreil avait proposé une loi sur le commerce après l'élection présidentielle, assouplissant notamment les ouvertures de magasins le dimanche.

Mais dans le cas de Plan de Campagne, il avait d'abord annoncé qu'il ferait respecter le code du travail avant de faire trois grands pas en arrière et de laisser le Préfet de région prendre des décisions illégales.

Allez, plus que deux mois pour licencier ces hors-la-loi.

28 février 2007

ISF et ASSEDIC sont dans un bateau…

noyadesOn a beau maquiller les chiffres, on peut leur faire dire ce qu'on veut, la réalité finit toujours par s'imposer. Qui peut encore croire les annonces trafiquées du gouvernement ? Non, le chômage ne baisse pas. Non, tous les chômeurs ne sont pas bien traités. Les témoignages ne manquent pas autour de nous pour se rendre compte du désarroi profond des laissés-pour-compte.

Moins d'un chômeur sur deux serait indemnisé par l'assurance chômage (Unedic), selon le collectif "Les Autres chiffres du chômage" (ACDC), qui dénonce un recul de l'indemnisation depuis 2003.

Fin 2006, seuls 47,5% des chômeurs, toutes catégories confondues, étaient indemnisés par l'assurance chômage, contre 54% en novembre 2003, selon ACDC, qui cite des chiffres de l’Unedic corroborés par l'ANPE. Celle-ci, dans une note de conjoncture du 16 novembre 2006, indiquait aussi que moins de la moitié des demandeurs d'emploi étaient indemnisés par l'Unedic en juin 2006.

"Il serait normal que tous les chômeurs qui ont cotisé soient indemnisés. Or ce n'est pas le cas," affirme le Réseau d'alerte sur les inégalités et membre du collectif d'associations et de syndicats. Les jeunes, les femmes et les salariés les moins qualifiés sont les moins bien indemnisés, non en raison "d'une discrimination explicite", mais du fait qu'ils ont plus que les autres des emplois précaires et de courte durée, et cotisent donc moins.

Cette évolution est liée au tour de vis donné par l'Unedic en janvier 2003. L'indemnisation pour ceux qui ont travaillé moins de six mois a été supprimée et, pour les autres, la durée maximale d'indemnisation a été fortement réduite à 23 mois (sauf pour les 50 ans ou plus).

"Depuis 1979, pas moins de six réformes ont progressivement réduit les droits à indemnisation, et le RMI sert de plus en plus de voiture-balai", déplore le collectif, selon lequel l'indemnisation moyenne d'un demandeur d'emploi par les Assedics reste "faible, environ 80% du Smic". Pas de quoi tenir la tête hors de l'eau.

27 février 2007

Un César en forme de bâton

Pascale_FerranLe conflit des intermittents du spectacle terminé ? Pas vraiment. Samedi, à la remise des César, la gagnante du meilleur film a rappelé que leur statut fait toujours l'objet d'une polémique.

On s'en souvient, le conflit a connu son pic à l'été 2003 (bientôt un quinquennat !) avec l'annulation de plusieurs manifestations dont le Festival d'art lyrique d'Aix et le Festival d'Avignon.

De report en report, de fausses concertations en coups tordus, le gouvernement s'est laissé dicter sa loi par les exigences du Medef. Sa "réforme" n'est évidemment pas satisfaisante.

Ce n'est pas un cas isolé. Comment ne pas y voir clairement la même "logique" que pour le CPE, les gros accrocs au Code du travail pour y introduire la flexibilité et la précarité et, cynisme jusqu'au-boutiste, la casse programmée du Code lui-même.

Mettant en avant la douloureuse situation des intermittents, Pascale Ferran s'est lancée dans une défense de la spécificité française. Le statut des intermittents "unique au monde et pendant longtemps remarquable (...) permettait d'atténuer un peu la très grande disparité des revenus dans les métiers artistiques", a dit la cinéaste. Or il est en train de "passer d'un système mutualisé à un système capitalisé", ce qui "change tout".

La lauréate en a profité pour élargir le débat aux enjeux publics de la culture et notamment pour le cinéma. D'une voix posée mais ferme, elle a poursuivi par une attaque du mode de financement des films et plaidé pour une politique active en faveur de la culture.

Elle a incriminé la "fracture récente" qui s'insinue entre "des films de plus en plus riches, et des films extrêmement pauvres". Ce décalage croissant "trahit l'héritage des plus grands cinéastes français".

"Peut-être est-il temps de se battre méthodiquement pour refonder les systèmes de solidarité mis à mal et restaurer les conditions de production et de distribution de films qui, tout en donnant à voir la complexité du monde, allient ambition artistique et plaisir du spectacle", a-t-elle poursuivi.

"Nous n'y arriverons pas sans une forme de volonté politique, d'où qu'elle vienne", concluant avec ironie : "Rassurons-nous, il reste 55 jours aux candidats à l'élection présidentielle pour oser prononcer le mot “culture".

Son intervention a été très applaudie.

27 février 2007

Accès à l'emploi : les préjugés font la vie dure

Acte_citoyen

"C'était pour un stage de mécanique. J'ai d'abord amené un jeune black. Il n'a pas été pris. Puis, j'ai accompagné un blanc et ça a fonctionné", confie un travailleur social. "La discrimination existe à Aix, même pour trouver un stage".

A défaut de résoudre les problèmes, le colloque organisé vendredi par l'association L'Acte Citoyen a au moins permis de mettre en lumière la face cachée et hypocrite, pour ne pas dire plus, de l'injuste réalité vécue par de nombreuses catégories de personnes.

Tout est bon pour les rejeter : on stigmatise la couleur de leur peau, leur patronyme, leur handicap ou leur âge. Les préjugés ont la vie dure. Que dire des difficultés administratives et techniques rencontrées par les initiateurs eux-mêmes pour mettre en œuvre cette première journée de débats intitulée "Osmos 2007" à laquelle ont participé environ 150 personnes.

Les échanges du matin ont fait apparaître les obstacles concrets racontés par ceux qui les vivent. Hélas, les moyens existants pour les combattre, présentés par la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations à l'emploi et pour l'égalité), semblent bien insuffisants pour les éradiquer.

Le public a eu l'embarras du choix pour se forger une idée. Des courts métrages ont montré la force désespérée de certains témoignages enregistrés à Marseille auxquels se sont ajoutées les prises de parole concordantes, courageuses et dignes de jeunes s'exprimant à partir des gradins sur leurs propres expériences.

Il est regrettable que l'après-midi un seul représentant de société soit venu débattre, en présence d'une seule représentante syndicale, alors qu'une "charte de la diversité dans l'entreprise" a été signée par une centaine d'entreprises.

Pour enfoncer le clou, la journée s'est achevée sur une scène surprenante de théâtre dansé. Sur fond musical, des voix égrenaient des articles du Code du travail… en rupture totale avec les droits bafoués au quotidien.

L'association L'Acte citoyen ne semble pas découragée. Les responsables ont annoncé qu'ils allaient poursuivre leur travail de terrain et donner une suite à cette initiative en 2008.

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26 février 2007

Les coups lisses de Sarkopolis

Avec Henri IV, le dimanche, c'était poule au pot. Avec Sarkozy, chaque jour, c'est poulets plein pot. Il aime tellement ça qu'il en fait même une cure à très haute dose. Comme ministre, il ne se déplace jamais sans deux ou trois gardes du corps et des escadrons entiers de policiers. En tant que candidat, il reste ministre. Pourquoi se priverait-il des moyens de l'Etat quand ce dernier est entre ses mains ? Ainsi, depuis quelques semaines, le quartier de la rue d'Enghien connaît un impressionnant déploiement censé protéger le siège du candidat au n° 18.

Voici ce qu'on voit à Sarkopolis :

SARKO1SARKO2SARKO3

                ça…                             plus ça…                   et puis aussi ça…

(Clic sur les images pour agrandir)

On dénombre 3 cars et 10 fourgonnettes de la police et des CRS. A ce dispositif léger, s'ajoutent quelques autres camionnettes (entre 2 et 4 selon les jours), aux extrémités de "sa" rue, et quelques voitures banalisées, reconnaissables lorsqu'elles arborent leur gyrophare bleu.

On y remarque aussi des hommes en bleu à tous les coins de rue, la circulation régulièrement bloquée pour que les voitures officielles puissent emprunter les sens interdits afin de gagner une minute ou deux et des concerts de sirènes lorsque le "grand" homme déplace son auguste personne. Combien sont-ils ? 100 ? 150 ? Est-on rassuré ? Non, la campagne présidentielle de Sarkozy ne coûtera pas une fortune à l'UMP. Le Ministère de l'Intérieur est là pour régler quelques factures !

Et que martèle "Monsieur-tout-devient-possible" qui, contrairement aux apparences, se soucie beaucoup des dépenses publiques et donc de nos portefeuilles ? "Nous ne pouvons rester le pays d'Europe où la part des dépenses publiques dans la richesse nationale est la plus importante. Il faut donc dépenser mieux et moins. (...) Le problème du nombre de fonctionnaires doit être posé." Dépenser mieux, c'est donc dépenser pour sa protection privée quand il ne fait pas son boulot de ministre.

"Dans un pays comme le nôtre, où les dépenses des pouvoirs publics représentent 54 % de la richesse nationale, l'échec économique et social est garanti si les dépenses sont mal orientées." A moins qu'il ne veuille repousser une insurrection généralisée, ce monstrueux attirail paraît légèrement disproportionné pour dissuader 3 sans-papiers de manifester devant son bureau. Espérons qu'il "orientera mieux les dépenses" s'il est élu.

"La France qui se lève tôt le matin, la France qui travaille, la France qui paie ses impôts, elle est aussi attachée à voir que l'argent public soit utilisé avec l'efficacité maximale." Pas d'inquiétude, c'est efficace : pas un seul vol de sac à mains sur le boulevard depuis l'arrivée de la "milice".

"On ne paie pas des fonctionnaires de police pour qu'ils jouent au basket avec des jeunes." Mieux vaut les payer à lanterner sur le trottoir à ne rien foutre. "Il faut en finir avec les pratiques monarchiques de Ve République." No comment. Qui parle ? Le ministre ou le candidat ? Sûr que s'il est élu, il cumulera aussi le rôle de Ministre de l'Intérieur.

Pour finir, ce petit bijou paru dans Le Nouvel Observateur :

"Dès le premier jour, la rue d'Enghien est mise sous haute surveillance policière. Dans la foulée, tous les habitants des trois immeubles qui font face au QG reçoivent une étrange enveloppe saumon, sans cachet de la Poste. A l'intérieur, une lettre, datée du 15 janvier, leur demande de répondre au plus vite à un recensement de sécurité. On leur communique un numéro de téléphone. Au bout du fil, un policier questionne : nom, prénom, date de naissance. Au cours de la conversation, le policier se fait plus précis. Il suggère à son interlocuteur de ne pas recevoir de paparazzi chez lui, évoque avec lui les dangers terroristes, la présence d'un éventuel sniper planqué sur les toits. En quelques minutes, l'habitant de la rue d'Enghien est mis sous pression. Le voilà devenu un riverain fiché par la police. En fait, le fonctionnaire est un agent du service Enquête des Renseignements Généraux de la préfecture de Police de Paris..."

Sarkozy, utiliser les RG à son compte ? Mais enfin, c'est ridicuuuuule !

(Merci aux correspondants qui m'ont fourni ces informations)

23 février 2007

Les CIQ aixois ne font pas de quartiers

plan_aixSuite à une déclaration du maire prétendant que, dès qu'elle a un projet, elle a "les CIQ sur le dos", une association a réagi en publiant une lettre ouverte. Voici l'essentiel du communiqué du CIQ Granettes Pey Blanc Saint-Mître et Souque. Ce texte a reçu l'appui du CIQ Pigonnet et du CIQ Est qui vont dans le même sens.

"Cette accusation est non seulement choquante, mais aussi déplacée, au regard du fait que les problèmes de logement, rencontrés aujourd'hui à Aix, proviennent essentiellement de l'imprévision qui prévaut depuis plusieurs années en matière d'urbanisme. […] Alors que l'opération Sextius-Mirabeau s'achève, on s'achemine vers une raréfaction de l'offre de logements, faute d'avoir mis en œuvre, à temps, une politique d'habitat et de réserves foncières.

Le tarissement de l'offre en logements n'est pas dû aux soi-disant obstructions des CIQ mais au fait que la ville n'a pas su anticiper, notamment par la révision du PLU (Plan local d'urbanisme, successeur du POS), pourtant décidée en juillet 2001, ni mettre en œuvre une véritable politique de réserves foncières.

Les actions que nous menons ne visent qu'à dénoncer le lancement désordonné de modifications ou révisions partielles, notoirement insuffisantes, et sans concertation ni réflexion globale sur ce que devrait être l'urbanisme d'Aix. Il est donc trop facile de rejeter la crise actuelle sur les CIQ…

Ce que n'accepte pas Mme le maire est, qu'à travers les actions que nous menons, nous pointions depuis déjà 3 ans ce manque de volonté et de vision politique. Le plus grave est que la crise actuelle ne peut qu'empirer, car nous en sommes au degré zéro de la révision du PLU, et celle-ci ne devrait pas aboutir avant 3 ou 4 ans avec toutes les conséquences humaines que cela devrait engendrer.

Aujourd'hui, hormis quelques personnes disposant de gros revenus, qui peuvent encore acheter à Aix, la grande majorité des nouveaux arrivants ainsi que les jeunes, dont nos propres enfants, n'ont plus les moyens de s'installer à Aix, ce qui aggrave les mouvements pendulaires sur les routes, avec leur cortège de fatigues, de pollution et de troubles dans les familles en raison de la tension induite par ces déplacements. […] Désormais, les entreprises hésitent de plus en plus à s'installer à Aix, faute de logements pour recevoir leurs salariés. 

En tout état de cause, la commission urbanisme de la Fédération des CIQ travaille d'arrache-pied à un livre blanc sur ce thème qui, nous l'espérons, pourra aider à faire avancer le débat."

22 février 2007

A Aix aussi : deux CV, deux mesures. On en parle ?

logo_cvA l’automne 2005, les émeutes urbaines embrasent la France. A Aix-en-Provence, rien ne se passe. Un jeune Aixois, Nabil Sorf, se demande pourquoi. Il crée une association, L’Acte citoyen, et lance une grande enquête auprès de 350 jeunes de 18 à 25 ans au Jas-de-Bouffan, à Corsy, à Encagnane, à la Pinette et à Beisson.

Comme il le pressentait, la jeunesse aixoise de ces quartiers ne respire pas la joie de vivre. Près de 60% des personnes interrogées sont au chômage. Plus d’un tiers des sondés se disent victimes de discrimination à l’emploi.

Une expérience, désormais banale, est faite avec un jeune homme au patronyme maghrébin. Deux CV, l'un à son propre nom, l'autre au patronyme européen, sont envoyés pour postuler à un emploi dans l’hôtellerie. Pour le premier, la réponse est négative, pour le second positive.

“Nous avons mis en contact ceux qui avaient un dossier étayé prouvant la discrimination à l’embauche avec la Halde (Haute Autorité de lutte contre la discrimination). Sans jeter la pierre à cette institution, on peut dire que ses moyens sont extrêmement limités. La plupart des jeunes n’ont eu aucune réponse. Désormais, un sentiment d’impuissance domine.”

Lorsque cent entreprises signent la "charte de la diversité", L’Acte citoyen prend contact avec elles : “Seules deux nous ont répondu. Cette charte est un peu comme celle de Nicolas Hulot, dans la réalité, c’est du vent.”

L’autre grand enseignement de l’étude menée par L’Acte citoyen, c’est la “ghettoïsation” de fait des jeunes issus des quartiers défavorisés : “La grande majorité des jeunes ne fréquentent pas les boîtes de nuit ou les cafés du centre-ville. Ils savent qu’ils ne rentreront pas. Inutile non plus de chercher un logement dans certains quartiers. Aix est réputée comme une ville étudiante agréable. Mais c’est loin d’être le cas pour l'autre jeunesse aixoise.”

Pour en parler, L’Acte citoyen et un collectif d’associations organisent, vendredi 23 février de 9h00 à 19h00, un colloque à l’amphithéâtre de la Verrière (Cité du livre d’Aix) intitulé Osmos 2007.

Au programme, un espace d’information, des débats autour de la diversité dans l’entreprise, des projections de films, une expo photo et des représentations théâtrales. La Halde, la direction départementale du travail, la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille, l’Union patronale, le Mrap 13 feront notamment partie des invités.

20 février 2007

L'appel des sans-abri d'Aix

Enfants_de_Sancho_Panza

Dans la salle d'audience du Tribunal de Grande Instance, les sans-abri et leurs supporteurs occupent presque tous les bancs. La cour d'appel a examiné lundi le recours de la mairie d'Aix, qui demande l'expulsion des SDF campant depuis deux mois à la Rotonde, devant l'office de tourisme.

"A Nice, le tribunal a débouté la mairie", rappelle l'avocate des sans-abri, soutenue par les Enfants de Don Quichotte. "Ce mouvement a permis aux SDF du camp de se resociabiliser", conclut la défense.

Les sans-abri ont décidé de s'appeler désormais les "Enfants de Sancho Panza", une association créée la semaine dernière. "Elle aidera les personnes qui ont vécu un accident de la vie", explique Tibo, leur porte-parole. La mairie les entendra-t-elle ? "Une médiation, c'est tout ce que nous demandons", tonne leur avocate.

La cour d'appel devrait rendre sa décision le 6 mars.

18 février 2007

Mort, mais pas dans un charnier

papon

Je me souviens de son long procès diffusé sur la chaîne Histoire. Comme un effroi. Le bougre, froid, raide, hautain, cynique, vindicatif, n'adressait pas le moindre regard vers le cortège des témoins venus lui rappeler la douleur endurée et jamais finie.

Il y avait pire, c'était l'absence des morts et des disparus dont les ombres innocentes planaient lourdement sur la cour.

Papon est mort d'une insuffisance cardiaque. Il avait donc un cœur aussi ? Peut-être, mais certainement pas une conscience.

Papon, Pinochet, Saddam. Ajoutons Barbie, Touvier, Bousquet et, plus loin, quelques autres, Ceaucescu, Hitler, Staline… Morts, mais pas dans un charnier.

Liste impressionnante. Liste de la honte et de l'indignité.

Que la mémoire collective n'efface jamais les crimes contre l'humanité.

Qu'elle efface encore moins le souvenir de chaque victime tombée pour nous.

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