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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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16 février 2007

L'oracle Hulot à Marseille : le pacte et le pactole

dechargeNicolas Hulot à Marseille, c'est comme si Tintin rencontrait Pinocchio. Mais, défense de rire. L'intrépide au cœur vert est venu pour un acte symbolique : recueillir la vertueuse signature de Gaudin au bas de son pactole écologique.

En effet, le cas étant exemplaire, il fallait primer Marseille, via sa Communauté urbaine, pour son obstination à construire un incinérateur au bord de Fos qui, comme chacun sait, avait un urgent besoin de ce nouveau trophée polluant.

A l'occasion de la visite du premier écologiste du monde, un collectif d’associations de défense de l’environnement a dénoncé l'hypocrisie du maire et la caution tacite de notre populaire évangélisateur télé. On ne voit vraiment pas pourquoi. Gaudin a des excuses.

Il s'est tellement battu qu'il n'a même pas eu le temps de lire le "pacte écologique" qui prône la concertation et la consultation de la population. C'est donc tout naturellement qu'il a pris sa décision unilatérale de construire l'incinérateur, mettant en danger l'environnement et la santé des habitants tout en leur pourrissant la vie.

Peu importe que les populations de Fos-sur-Mer et de Port-Saint-Louis, consultées par leurs maires respectifs sur le précieux cadeau, se soient déclarées contre à 97%.

Interrogé par la presse, l'oracle Hulot, toujours mi-oui mi-non, a rendu sa sentence : "Ce qui m'intéresse, ce n'est pas ce qui a été fait mais ce qui sera fait demain et si ce sera cohérent avec la signature du pacte. Les associations sont mieux placées que moi pour juger de la cohérence et de la pertinence de cela. Si elles ont ces réserves, j'ai tendance à penser qu'elles ont de bonnes raisons de les avoir. Je comprends la réaction des habitants de Fos et je la partage. Ils auront payé tous les tributs environnementaux de France et de Navarre !"

Ce qu'il a résumé ainsi à la radio : "C'était peut-être la solution de la facilité, mais ce n'est pas la meilleure réponse."

Ces propos d'un courage inouï montrent bien que Hulot se fiche quand même un peu de ce qui se passe. Il veut simplement qu'on lui signe sa bouillie pour sa bouille.

Et qu'on n'aille pas lui chercher querelle dans les informations du jour. Il n'y est pour rien si Total, l'un des principaux financeurs de sa fondation, a engrangé un bénéfice record de 12,6 milliards en 2006. Et si l'annonce est faite au moment même où cette société philanthropique doit faire face à la justice pour les dégâts causés par l'Erika.

Allez, cessons d'être aussi mesquins. C'est vrai, quoi. Ce qui est fait est fait, l'écologie ne commence que demain…

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14 février 2007

Sarkozy se prend les pieds dans la camisole

Maquiller un texte calamiteux sous couvert d'un projet de loi de "prévention de la délinquance", quand il ne s'agit que de mesures répressives totalement délirantes, faut déjà avoir un grain quelque part. Y inclure un volet psychiatrie avec des dispositions relatives aux hospitalisations d'office, faut au moins avoir deux grains. Enfin, faire celui qui écoute les craintes des professionnels et des familles qui n'ont cessé de critiquer cette aberration depuis plusieurs semaines et ont même fait grève pour obtenir le retrait de ce dispositif, faut être cynique ou… cinoque.

Sarkozy a donc fini par annoncer mardi à l'Assemblée nationale le retrait du très décrié volet santé mentale, ajoutant "Je crois que c'est sage" (véridique), alors qu'il défendait pour la deuxième fois son texte devant les députés sous le chahut de la gauche. Oser parler de sagesse, il ne nous l'avait pas encore faite celle-là. Aliénant, non ?

14 février 2007

De Robien ne mérite pas de doubler sa... casse

de_robien

De Robien ne manque pas de culot pour se ficher du monde. Ce mardi, à l'assemblée nationale, à un député UMP posant une question téléphonée sur les remplacements d'absences de courte durée des professeurs, il répond par une flatterie qu'une langue d'hypocrite professionnel ne renierait pas : "On le voit, lorsqu'on fait appel au sens du service public des enseignants, on n'est jamais déçu !" Le ministre a sûrement des choses à se faire pardonner.

La grosse grève du 8 février a dû tinter à ses oreilles. Dans la foulée, un peu partout en France, des mouvements sont en train de s'amplifier dans les établissements avec le soutien des parents. Car les coupes dans le budget de l'Education nationale vont signifier la suppression de 5516 postes d'enseignants et la disparition de 300 000 heures de cours.

Ce même mardi, de Robien en a remis une autre couche en officialisant un décret qui casse une partie du statut des enseignants. A partir de septembre, leurs horaires seront alourdis et peu importe si les effectifs sont pléthoriques. Ils devront, le cas échéant, enseigner dans deux matières alors qu'ils n'ont passé leur concours que pour une. Ils pourront aussi, mais cela existe déjà et va donc s'aggraver, être nommés sur deux ou trois établissements de la même commune ou d'une autre commune.

Ultime perfidie qui annonce bien d'autres catastrophes, le décret va jusqu'à substituer le terme d'"enseignant" à celui de "professeur". Cela n'a rien d'anodin. En effet, depuis cinq ans, de plus en plus de contractuels, issus de secteurs divers, sont recrutés dans les établissements scolaires pour des périodes allant de six à neuf mois, mais pas pour une année entière. Le but de la manœuvre est prémédité. Le non renouvellement de leur contrat vise bien sûr à limiter leurs droits à indemnisation. On les autorise donc à "enseigner" sans avoir le titre de professeur.

S'il ne s'agit pas là de rabaisser les exigences du métier et d'avoir en tête la précarisation des personnels, on ne voit pas très bien ce que cela peut être d'autre. Le tout, pour les titulaires et les auxiliaires actuels, avec une perte du pouvoir d'achat de 6% depuis 2000 et la disparition de 500 euros annuels de leur fiche de salaire. On comprend bien alors la phrase citée plus haut.

Lors de sa nomination, le même ministre déclarait ne rien connaître à l'Education nationale mais qu'il allait essayer d'apprendre. Peine perdue. Non seulement il n'a rien appris mais il s'est aussi permis de se comporter comme un petit saccageur. Il ne lui reste plus qu'à quitter le ministère sans avoir réussi son examen. J'espère qu'en mai les Français ne l'autoriseront pas à doubler sa casse.

7 février 2007

La Fonction publique se retrouve à la rue

A la rentrée 2007, à l'Education nationale, le gouvernement prévoit de supprimer 5516 emplois dont 3058 par la modification des décrets de 1950 et 2458 au titre de la baisse démographique.

suppressions_de_postes

Ce jeudi, la Fonction publique d'Etat, territoriale et hospitalière est encore une fois dans la rue pour exprimer son refus de la casse mise en œuvre par le gouvernement. L'exemple de l'Education nationale est très significatif. Beaucoup de familles peuvent le comprendre car l'avenir de leurs enfants est jeu.

La dégradation alarmante des conditions de travail, la multiplication des attaques contre le service public, les réductions massives d'emplois et de recrutements publics ont un retentissement sur la qualité des études. Ces coupes se traduisent par la disparition de milliers de postes et de 300 000 heures de cours.

Sans compter le mépris du ministère pour la fonction même des enseignants, une fonction qu'il précarise depuis des années en tapant sur leur pouvoir d'achat, une perte de 6% depuis 2000, et aujourd'hui en modifiant des décrets pour amoindrir le nombre de professeurs sans tenir compte des besoins réels.

Ces mêmes décrets veulent instituer une bivalence (enseignement généralisé de deux matières), une modification des modalités de passage des examens nationaux à un niveau local inégalitaire, une affectation sur deux ou trois établissements et, cerise pourrie sur le gâteau avarié, une perte annuelle de salaire de 500 euros.

La réussite des enfants, des jeunes et des étudiants dépend du sort qui sera fait à l'enseignement et au service public. Les enseignants refusent le démembrement de l'Ecole et exigent l'ouverture de véritables négociations globales sur la politique éducative, y compris sur la formation et la recherche. Les enjeux de l'Ecole doivent être au cœur du débat de l'élection présidentielle. Personne ne pourra y échapper.

5 février 2007

Logement : 8,5 millions de personnes en difficulté

droit_logement

C'est grave, il y a grande urgence. Comment la France, pays riche, peut-elle ainsi maltraiter sa population ?

Près de 8,5 millions de personnes connaissent des difficultés de logement à divers degrés. Il y a 3,2 millions de "mal-logés" (SDF, occupants d'habitations de fortune ou de centres d'insertion sociale) et plus de 5,2 millions de personnes hébergées par des tiers vivant en situation de surpopulation ou encore en instance d'expulsion pour impayés de loyer.

C'est le 12ème rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre qui enfonce le clou après recoupement de différentes sources (INSEE, CNRS).

Tentes installées sur la voie publique, en bordure de périphérique, personnes "logées" à l'année dans des campings, des garages, des cabanes, voire des caves, mobile homes, abris de fortune "pire qu'indignes", squats, voitures servant de refuge pour la nuit… la liste serait longue.

"Le mouvement mené par les Enfants de Don Quichotte a attiré à nouveau l'attention sur la question des sans-abri, mais les réponses sont en grande partie conjoncturelles, mais trop peu structurelles pour pouvoir résoudre les problèmes à long terme. Palier une situation dramatique est une chose. Modifier en profondeur une politique du logement pour résoudre la crise en est une autre", selon M. Doutreligne, délégué général de la Fondation.

La pénurie de logements sociaux, si elle n'est pas résorbée, risque de transformer la loi sur le droit au logement opposable en texte "incantatoire". La loi permet de se plaindre mais ne débouche pas sur une attribution de logement. Il n'est que temps de décréter le logement "grande cause nationale."

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5 février 2007

Le mal logement en chiffres

mal_logement

Sans-abri

100.000

Personnes en habitat de fortune, sous-location, camping, hôtel

974.600

Personnes vivant sans confort de base (habitat indigne, absence de sanitaires, etc.)

1.150.000

Personnes en impayés de loyer depuis plus de deux mois

722.500

Personnes vivant en situation de surpeuplement

4.544.000

Personnes hébergées chez des tiers faute de logement

823.000

Logements dégradés nécessitant l'intervention publique

750.000

Personnes occupant un logement sans droit ni titre suite à une décision de justice (?) prononçant leur expulsion

160.645

3 février 2007

Travailler le dimanche : dernière démarque ?

plan_de_campagneVa-t-on encore longtemps tricher avec la loi, faire des coups tordus et crier au chantage à la perte d'emplois ? Ce qui se passe à Plan de Campagne, entre Aix-en-Provence et Marseille, est l'exemple même du scandale sans fin.

Avec un terrain de 200 hectares, 400 enseignes, 6000 salariés et des dizaines de milliers de clients chaque jour, c'est la plus grande zone commerciale de France. Elle a vu le jour il y a 43 ans.

Or, depuis 10 ans, la bataille juridique fait rage à propos de son ouverture le dimanche. De protocole entourloupe en protocole bâtard, la situation illégale a prospéré en piétinant cyniquement du droit du travail. Le dernier en date devait prendre fin le 24 janvier avec l'accord du ministre du commerce. Il a encore été prolongé d'un mois par le préfet pour soi-disant trouver une solution définitive.

Depuis, le jeu de dupes continue, rien n'avance, la situation est bloquée, les commerçants crient au scandale pendant que les syndicats défendent les salariés.

Cette semaine, énième coup de théâtre, les organisations patronales refusent tout débat. Le préfet prend une nouvelle décision tout à fait illégale en octroyant un autre délai de six mois, en quelque sorte comme un plan de campagne présidentielle.

C'en est trop. Des commerces n'ont aucune autorisation, d'autres aucune dérogation. Les syndicats saisissent le tribunal administratif pour assigner les fraudeurs et dénoncer toutes les irrégularités. Les patrons pleurent sur leur chiffre d'affaires, mettent en avant les risques de licenciements et menacent d'ouvrir quand même le dimanche. Belle mentalité du coup de force !

Comment se fait-il que, dans le reste de la France, à quelques exceptions comparables près, les zones commerciales sont fermées le dimanche et ne crient pas au loup ? Ne feraient-elles pas leurs profits les autres jours ouvrables et nous cacheraient-elles qu'elles sont dans une misère noire ? Non, décidément, les arguments pour l'ouverture ne tiennent pas.

D'ailleurs, on voit bien où cela peut mener. Il s'agit d'enraciner cette situation de fait pour obtenir la casse du code du travail et généraliser la précarité. Il s'agit aussi d'appliquer le "travailler plus pour gagner plus", slogan qui résonne comme un aveu que le travail est donc mal payé.

Est-il normal que les patrons instrumentalisent et fassent pression sur des salariés et déstructurent leurs vies pour leurs propres objectifs ?

Est-il normal que de plus en plus d’hommes et de femmes travaillent le dimanche, jour où ils peuvent vivre ensemble, se détendre, se cultiver et non pas venir dans les magasins pour regarder ce qu'ils ne peuvent pas acheter si ce n'est à crédit jusqu'au surendettement.

Est-il normal que des jeunes sans aides soient obligés de travailler en emplois précaires pour payer leurs études au lieu de se former et de vivre leur jeunesse ?

Est-il normal que les gens soient de plus en plus amenés à passer leurs week-ends dans les magasins pour consommer ? En s'organisant autrement et en reprenant des habitudes moins aliénantes, ils devraient avoir le temps de faire leurs courses comme des millions d'autres le reste de la semaine.

Il ne peut y avoir d’exception ni de privilège en dehors de ce que prévoit le code du travail. Les enjeux politiques pour les années qui viennent sont bien ceux-là.

27 janvier 2007

SDF : Le maire d'Aix devient la honte de la France

manif_de_soutien

Aix-en-Provence, place de la Rotonde, vendredi après-midi. Malgré le froid, 200 personnes de tous âges, avec une majorité de jeunes, ont participé pendant une heure et demie au rassemblement de soutien aux SDF qui campent depuis plus d'un mois devant l'office de tourisme.

L'appel a été lancé par une quinzaine d'organisations, avec l'accord des sans-abri, sous la bannière des Enfants de Don Quichotte. Un cortège s'est formé avec des banderoles. On pouvait notamment lire : "Une ville qui refuse le dialogue est contre des humains qui sont à terre", "Arrêtons de déplacer les problèmes", "Une table ronde ??!!!??".

J'ai pu observer sur place que les choses se passent dans le calme. Pas de cris, pas de slogans, pas de musique. Escortés par de nombreux policiers, nous avons parcouru le cours Mirabeau pour nous rendre au palais de justice puis à l'hôtel de ville où nous avons fait des haltes.

Indignation, colère, incompréhension sont les sentiments les plus exprimés par les personnes présentes, toutes venues pour témoigner leur solidarité et soutenir la lutte des laissés-pour-compte, abandonnés par la société qui, pourtant, n'est pas avare de bons sentiments.

Pendant ce temps-là, une information courait dans les rangs des manifestants. Le maire se trouvait à une célébration à la cathédrale à la mémoire de l'abbé Pierre. Alors que le problème est criant, sous nos propres yeux, Mme Joissains persiste dans son refus de traiter la situation de manière digne et humaine.

Elle n'a donné aucune suite à une demande de médiation qui pourrait examiner sereinement toutes les hypothèses. Aix est la seule ville de France à agir ainsi. C'est une honte et un scandale.

Treize tentes se trouvent toujours installées au cœur de la ville. Le maire a osé aller en justice pour obtenir leur expulsion. Le tribunal a débouté le maire qui a aussitôt fait appel de la décision. Les SDF demandent une table ronde pour essayer de trouver des solutions durables.

Le texte de l'appel d'Aix

NON À L'EXPULSION DES ENFANTS DE DON QUICHOTTE

Après la mobilisation sur tout le territoire national des Enfants de Don Quichotte, le gouvernement a été obligé de réagir positivement. Il a promis l'instauration d'un droit au logement opposable.

Dans l'immédiat, les tentes des sans-abri sont enlevées du domaine public, mais seulement à chaque fois qu'une solution de relogement durable est retrouvée.

Malheureusement, la municipalité d'Aix-en-Provence n'a pas du tout l'intention de respecter les engagements nationaux. Bien au contraire, elle a pris le parti du déni de droit et de la répression.

Mardi 16 janvier 2007, sa demande d'expulsion des Don Quichotte aixois qui campent devant l'office de tourisme a été rejetée par le Tribunal de Grande Instance d'Aix-en-Provence.

Malgré cela, la commune d'Aix s'entête dans sa politique antisociale et a fait appel de cette décision de justice.

Madame Joissains, après avoir refusé toute médiation, n'envisage aucune solution de relogement. Elle ne veut rien faire contre la misère. Elle veut simplement la cacher à la population.

Les signataires estiment cette attitude parfaitement scandaleuse et refusent qu'Aix-en-Provence soit la ville de France championne de l'exclusion.

* Signataires :

Aix Solidarité, AEMA, ASTI d’Aix, ATTAC Pays d’Aix, ATMF, Cimade, CLCV du Pays d’Aix, DAL du Pays d'Aix, FSU Aix, LCR, LDH Aix, PCF Aix, Partit Occitan, PRG Aix, Verts Aix, PS Aix, SUD Education

* Elus municipaux présents :

Cyril di Méo (Verts), Lucien-Alexandre Castronovo (Parti Radical de Gauche)

15 janvier 2007

L'avenir appartient à ceux qui votent Sarkozy

pauvrete_zeroAh ! Mes pauvres amis ! Enfin, c'est fait, nous allons gagner plus, en travaillant plus et plus longtemps. Nous pourrons faire toutes les heures supplémentaires que nous voulons. On aura même la chance de choisir de turbiner le dimanche. La télé, c'est tellement crétin ce jour-là.

Comme la grève sera bannie, plus personne ne sera pris en otage. Et nous n'aurons plus de retenue sur notre salaire. Il n'y a pas de petit gain. Nous n'aurons pas non plus besoin de RTT. A quoi ça sert de vouloir être en famille ou de se cultiver ? Nous n'y perdrons pas au change. Notre mérite sera reconnu et fortement récompensé.

Et que ceux qui ne trouvent pas de travail ne viennent pas se plaindre. C'est quand même bien leur faute, non ? Ils n'ont qu'à accepter n'importe quel petit boulot à durée déterminée qui les mettrait sur la bonne route, comme tout le monde. Et puis, rien n'interdira plus qu'ils alignent les larbineries l'une après l'autre jusqu'à la retraite. Surtout, qu'ils ne comptent pas sur les allocations chômage, ça ne dure qu'un temps. S'ils refusent de bosser, ces profiteurs, le pire les attend. A la retraite, ils ne toucheront que des clopinettes.

Pour la santé, c'est beaucoup plus simple. S'ils ne peuvent plus se soigner, ils n'ont qu'à faire un effort, quoi ! Si ce n'est pas un scandale de tomber malade ! Il ne manquerait plus aussi qu'ils veuillent un logement, tiens. Ils n'ont qu'à dormir dans de gros cartons. Ou mieux, ils n'ont qu'à économiser pour louer une tente et puis en devenir propriétaire. La chose a été testée, ça marche.

Enfin, qu'ils n'aggravent pas leur cas. S'ils volent la moindre pomme, gare à eux. Ils seront embastillés, sans procès. En tôle, ils n'auront aucun contact avec des gens riches qui pourraient leur donner des conseils. Les friqués qui fraudent aux impôts ou qui s'en mettent plein les poches sur le dos des pue-la-sueur n'ont que du sursis si (et quand) ils se font pincer.

Quoi ? Vous bronchez ? Vous êtes contre tout ça ? Non, franchement, vous ne trouvez pas que vous êtes un peu rétrograde de gauche. Allez, allez, mettez-vous bien ça dans la tête : être moderne, c'est être pour la rupture. C'est ne plus confondre SDF et ISF.

Que je n'aie pas à vous le répéter : l'avenir appartient à ceux qui votent Sarkozy.

14 janvier 2007

Avec Sarkozy, tout devient "passible"…

On parle à son propos de "sacre". C'est normal pour un homme aux méthodes bonapartistes. On entend également le mot "intronisation". Normal aussi pour celui qui veut mettre la France en coupe réglée en s'octroyant un pouvoir personnel bien monarchique. N'a-t-il pas d'ailleurs déjà montré son aptitude à pondre à foison des lois répressives de circonstance ? Avec Sarkozy, les libertés seraient en danger et chacun pourrait devenir passible de décisions par lui seul voulues. Tout cela est inquiétant pour notre démocratie si mal en point.

Les ralliements à sa personne, anciens ou récents, flatteurs ou hypocrites, alimentaires ou intéressés, quelle qu'en soit la forme ou le degré de servilité qui les accompagne, ressemblent aux jeux de cour qui sévissaient sous les anciens régimes. Les ayant-servi et les pouvant-encore-servir, les déchus et les intrigants, les faisant-des-courbettes et les coucheurs y trouvaient toujours une raison pour fréquenter les palais de la gloire. Même les fous y avaient leur place mais c'était pour la galerie, le pouvoir absolu ne se partageant pas par définition.

Pour animer le cirque de la porte de Versailles – cela ne s'invente pas – les communiqués internes destinés aux adhérents annoncent qu'il y aura "une animation vidéo (commise par le réalisateur de "La nouvelle star" !), des orchestres, des fanfares, des banderas et de nombreux buffets." Qu'on ne s'y trompe pas, cela n'est qu'une étape vers un exécutif immodeste. Pas moins de 7 trains et 520 cars auront transporté une foule de plusieurs milliers de spectateurs pour une journée de liesse fabriquée, qualifiée d'événement "festif et populaire" par l'UMP elle-même. Un moment à plus de 3,5M€ quand même, qui n'aura pas oublié de lester chaque participant d'un cadeau souvenir !

Les gueux sous les tentes n'en demanderaient pas autant pour pouvoir survivre un peu. Ma pauvre France…

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