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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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26 février 2007

Les coups lisses de Sarkopolis

Avec Henri IV, le dimanche, c'était poule au pot. Avec Sarkozy, chaque jour, c'est poulets plein pot. Il aime tellement ça qu'il en fait même une cure à très haute dose. Comme ministre, il ne se déplace jamais sans deux ou trois gardes du corps et des escadrons entiers de policiers. En tant que candidat, il reste ministre. Pourquoi se priverait-il des moyens de l'Etat quand ce dernier est entre ses mains ? Ainsi, depuis quelques semaines, le quartier de la rue d'Enghien connaît un impressionnant déploiement censé protéger le siège du candidat au n° 18.

Voici ce qu'on voit à Sarkopolis :

SARKO1SARKO2SARKO3

                ça…                             plus ça…                   et puis aussi ça…

(Clic sur les images pour agrandir)

On dénombre 3 cars et 10 fourgonnettes de la police et des CRS. A ce dispositif léger, s'ajoutent quelques autres camionnettes (entre 2 et 4 selon les jours), aux extrémités de "sa" rue, et quelques voitures banalisées, reconnaissables lorsqu'elles arborent leur gyrophare bleu.

On y remarque aussi des hommes en bleu à tous les coins de rue, la circulation régulièrement bloquée pour que les voitures officielles puissent emprunter les sens interdits afin de gagner une minute ou deux et des concerts de sirènes lorsque le "grand" homme déplace son auguste personne. Combien sont-ils ? 100 ? 150 ? Est-on rassuré ? Non, la campagne présidentielle de Sarkozy ne coûtera pas une fortune à l'UMP. Le Ministère de l'Intérieur est là pour régler quelques factures !

Et que martèle "Monsieur-tout-devient-possible" qui, contrairement aux apparences, se soucie beaucoup des dépenses publiques et donc de nos portefeuilles ? "Nous ne pouvons rester le pays d'Europe où la part des dépenses publiques dans la richesse nationale est la plus importante. Il faut donc dépenser mieux et moins. (...) Le problème du nombre de fonctionnaires doit être posé." Dépenser mieux, c'est donc dépenser pour sa protection privée quand il ne fait pas son boulot de ministre.

"Dans un pays comme le nôtre, où les dépenses des pouvoirs publics représentent 54 % de la richesse nationale, l'échec économique et social est garanti si les dépenses sont mal orientées." A moins qu'il ne veuille repousser une insurrection généralisée, ce monstrueux attirail paraît légèrement disproportionné pour dissuader 3 sans-papiers de manifester devant son bureau. Espérons qu'il "orientera mieux les dépenses" s'il est élu.

"La France qui se lève tôt le matin, la France qui travaille, la France qui paie ses impôts, elle est aussi attachée à voir que l'argent public soit utilisé avec l'efficacité maximale." Pas d'inquiétude, c'est efficace : pas un seul vol de sac à mains sur le boulevard depuis l'arrivée de la "milice".

"On ne paie pas des fonctionnaires de police pour qu'ils jouent au basket avec des jeunes." Mieux vaut les payer à lanterner sur le trottoir à ne rien foutre. "Il faut en finir avec les pratiques monarchiques de Ve République." No comment. Qui parle ? Le ministre ou le candidat ? Sûr que s'il est élu, il cumulera aussi le rôle de Ministre de l'Intérieur.

Pour finir, ce petit bijou paru dans Le Nouvel Observateur :

"Dès le premier jour, la rue d'Enghien est mise sous haute surveillance policière. Dans la foulée, tous les habitants des trois immeubles qui font face au QG reçoivent une étrange enveloppe saumon, sans cachet de la Poste. A l'intérieur, une lettre, datée du 15 janvier, leur demande de répondre au plus vite à un recensement de sécurité. On leur communique un numéro de téléphone. Au bout du fil, un policier questionne : nom, prénom, date de naissance. Au cours de la conversation, le policier se fait plus précis. Il suggère à son interlocuteur de ne pas recevoir de paparazzi chez lui, évoque avec lui les dangers terroristes, la présence d'un éventuel sniper planqué sur les toits. En quelques minutes, l'habitant de la rue d'Enghien est mis sous pression. Le voilà devenu un riverain fiché par la police. En fait, le fonctionnaire est un agent du service Enquête des Renseignements Généraux de la préfecture de Police de Paris..."

Sarkozy, utiliser les RG à son compte ? Mais enfin, c'est ridicuuuuule !

(Merci aux correspondants qui m'ont fourni ces informations)

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