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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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1 octobre 2007

Avec Sarkozy, pas un jour sans victoire

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chomage_en_hausse

atmosphere

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29 septembre 2007

Sarkozy : "Je n'ai jamais bu une goutte d'alcool !"

roi_du_monde

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Vrai ou faux ? A l'ONU, parlant aux journalistes, le président est revenu sur le fameux épisode où la télévision belge montrait son air vaseux lors de sa conférence de presse après une entrevue avec Poutine.

Voyez plutôt cette vidéo (2mn 6s) qui nous permet de boire ses paroles…

http://www.dailymotion.com/video/x32zl2_sarkozy-menteur-alcoolise_politics

29 septembre 2007

Sarkozy ou l'idiome du village

Indéniablement, chaque prise de parole de Sarkozy provoque la curiosité. Comment s'y prend-il ? Certains adhèrent tout de go à sa prose mécanique. D'autres se déclarent agacés dès qu'il ouvre la bouche. J'ai entendu beaucoup de gens me dire : "Je ne le supporte plus."

Alors, comment fonctionne son discours ? Comment argumente-t-il ? Manipule-t-il ? Ne fait-il que parler ou dit-il vraiment quelque chose ? (Noter aussi son usage d'un langage bien "peuple" et d'un français plutôt bancal.)

Sur le site d'Arrêt sur images, la chroniqueuse Judith Bernard a tenté de percer le mystère. Voici ce qu'elle écrit. Une belle analyse, éclairante et jubilatoire… Prenons quelques minutes, c'est fin de semaine.

Fragments d’un discours hasardeux :

La rhétorique sarkozienne décortiquée

   Si vous l’avez raté (mais est-ce seulement possible ?), voici un tout petit digest de la prose présidentielle entendue le 20 septembre à la télévision. Une micro-dose de rhétorique sarkozienne, un échantillon de quelques minutes plongé dans mes petites éprouvettes perso.

   En réponse à la question de PPDA sur la prise en compte ou non de la pénibilité des tâches dans la réforme du régime des retraites, Sarkozy a commencé comme ça : ''Ecoutez : moi j’ai été élu par les Français pour résoudre les problèmes de la France. On m’a pas élu pour commenter les problèmes de la France ; on m’a élu pour trouver des solutions.''

   "Ecoutez" : ça commence avec un "phatique" (qui n’a d’autre vocation que d’assurer le contact, ça n’a aucune valeur informative - de même que l’explication à laquelle je me livre ici, que mes lecteurs fidèles connaissent par coeur).

   Phatique ultra-classique, qui présente l’avantage, par sa forme impérative, d’instaurer un léger, mais indiscutable, rapport de force entre celui qui le prononce et celui à qui il est adressé (c’est une forme adoucie de : "Fermez-la"), et de ne coûter à son locuteur aucun effort cognitif (pendant qu’il le prononce, lentement, automatiquement, il gagne du temps, et économise sa pensée, occupée à former la suite de la phrase : toujours ça de gagné).

   Rien là que de très banal : tous les politiques l’emploient, pour les mêmes raisons, avec les mêmes effets.

   Puis, vient cet éloquent préambule, spécifiquement sarkozyste : "On m’a pas élu pour commenter les problèmes de la France, on m’a élu pour trouver des solutions". En d’autres termes : refus de la politique du "commentaire", qu’on pourrait appeler la métapolitique, au profit de la politique de l’action. On observera que disant cela, Sarkozy COMMENTE les motivations supposées de ses électeurs et son propre projet politique : il fait donc exactement la métapolitique qu’il prétend récuser. Ça s’appelle une antiphrase : ou l’art d’affirmer une "vérité" que le contexte énonciatif dément formellement. C’est une aberration ; mais avec un peu d’aplomb, ça passe pour une évidence.

   Ça continue : "Les Français s’inquiètent du financement de leurs retraites", "c’est un problème depuis des années", "il y a des décisions qui n’ont pas été prises toutes ces années, eh ben il faut les prendre. Tranquillement, simplement". Tous ces énoncés n’ont aucune valeur politique dans le sens que Sarkozy vient de donner à sa fonction : ils ne formulent aucune solution. En dépit de son engagement initial, Sarkozy ne fait pas autre chose que commenter les problèmes des Français – et que dire alors de son engagement originel, celui du candidat promis au triomphe : "Je ferai ce que j’ai dit, je ne vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas".

   A l’échelle de quelques phrases, et de quelques minutes, déjà, il n’y arrive pas (tout rhétoricien sait d’ailleurs qu’il est à peu près impossible de tenir ce genre de promesse, et qu’il vaut mieux s’abstenir de les faire).

   Et ça continue : "Je veux dire deux choses aux Français : d’abord il ne faut pas stigmatiser cette catégorie de Français (ie : les cheminots, les gaziers, les électriciens, les agents de la ratp : Sarkozy cite ces professions concernées par les régimes spéciaux, omettant évidemment d’évoquer les autres – on ne lui en voudra pas, personne n’en parle). Ils ne sont pas coupables". Manquerait plus que ça : voici donc que par cette réfutation saugrenue (qui a dit que coupables, ils l’étaient ???), il en fait des victimes de quelque stigmatisation qu’il viendrait protéger de sa magnanime autorité.

   La victimophilie présidentielle est donc si grande qu’elle est prête à s’inventer des objets là où nulle victime pourtant n’est venue se plaindre ? "Je veux dire", insiste-t-il, se livrant à un classique exercice de… métalangage, ou l’art de commenter sa propre énonciation. Sarkozy aime décidément beaucoup le méta, quoi qu’il en dise. Il aime aussi beaucoup l’autorité, la sienne surtout, puisqu’avec son adresse aux Français leur commandant de ne stigmatiser personne, Sarkozy est encore en train, l’air de rien, de donner un ordre (encore une forme adoucie de "Fermez-la").

   Il poursuit : "D’abord, il y a la pénibilité de leur travail, ensuite, il y a l’histoire des luttes sociales dans ce pays, ça compte, et lorsqu’ils ont été embauchés (à la ratp, à la sncf, etc), ils ont trouvé un régime, ils ont trouvé un statut : il ne s’agit pas de les accuser de quoi que ce soit".

   On aura compris que ces réfutations saugrenues ("il ne s’agit pas de les accuser") sont des tropes communicationnels : Sarkozy fait ici semblant de parler à la France qui stigmatise (dont il postule, sinon invente, l’existence), tandis qu’il parle en réalité aux supposés stigmatisés, dont il fait ses victimes protégées : c’est l’équivalent d’une caresse sur la tête prodiguée à tous les bénéficiaires de régimes spéciaux.

   Alors faisons le point : l’entretien est commencé depuis plusieurs minutes. Démarré en fanfare par le refus de la politique du commentaire, Sarkozy n’a pour l’instant fait que cela : commenter, commenter toujours, et il continue "Ils sont pas privilégiés parce que c’est des ptits salaires et que c’est des boulots qu’sont difficiles. Et j’voudrais vous dire une chose, c’est qu’j’ai pas oublié l’attitude de ces fonctionnaires lors de la tempête de 1999, on était bien contents de les trouver, les électriciens, lorsque tout s’était effondré, et j’ai pas oublié le courage des agents de la ratp lorsqu’il y a eu les émeutes de 2005". Stop.

   On aura bien sûr noté au passage le glissement progressif, comme lors de chacune de ses allocutions télévisées, de raccourci syntaxique en apocope syllabique, vers ce que j’ai appelé jadis la langue du peuple (ou comment Nicolas Sarkozy joue l’idiome du village). Ainsi se construit sinon l’image, du moins le bruit de l’homme proche du peuple que l’avocat d’affaires a si bien imprimé dans l’imaginaire collectif, par quoi il a pu faire croire qu’il était l’ami des petites gens.

   Mais, j’arrête là décidément parce que cette allocution comme toutes les autres, je n’ai pas pu l’écouter en entier. Je ne supporte pas, je ne supporte plus la parole politique qui fait du bruit du bruit du bruit avant de parler, si l’on peut appeler "parler" la livraison, en passant, de la fameuse solution dont Sarkozy prétend que c’est la seule chose qu’on attend de lui : la solution tout le monde la connaît (alignement des régimes spéciaux sur le régime général, transition aménageable dans le temps avec prise en compte de la pénibilité, sans préciser ni sous quelle forme, ni dans quelle mesure) – et l’on peine toujours à comprendre qu’il faille tout ce barnum rhétorique pour finir par dire ce que tout le monde savait déjà.

   Au fond, RIEN ne s’est véritablement dit dans le passage que je viens de décortiquer. D’où l’intérêt de le décortiquer : car pendant qu’il ne nous disait rien, mais qu’il parlait tout de même, Nicolas Sarkozy faisait non seulement de la politique (celle qu’il récuse, celle qui ne fait que blablater), mais surtout de la rhétorique, l’air de rien : flattant les uns, commandant aux autres, dominant chacun et parlant comme tout le monde, il faisait passer mille messages à la minute, mille massages imprimant doucement, "tranquillement, simplement" comme il répéta beaucoup ce soir-là, dans la masse molle de notre imaginaire l’empreinte forte, très forte, qu’il entend y laisser.

http://arretsurimages.net

28 septembre 2007

Gouvernement : La vie comme elle... ne va pas

rigueur

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grenelle_environnement

ADN_senat

27 septembre 2007

Sarkozy dans le vif : "J'ai été élu pour…"

budget_au_rouge

(Clic sur les images pour agrandir)

releve

nucleaire_pour_tous

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26 septembre 2007

Brèves réjouissantes d'en haut

XXL

Fillon a déclaré que l'Etat est en situation de faillite. Pas étonnant. Notre chef de cabinet se voit déjà ajouter son nom à l'inventaire de la droite.

Grand pied

Devedjian, nouveau calife général de l'UMP. Ouf, le débauchage à gauche n'a pas marché. Devedjian… Devedjian… Au fait, comment il l'appelait déjà cette élue du Rhône ?

Gros sabots

Kouchner a fait du footing avec Sarkozy. Pas de doute, le clown a un clone.

Petit écolo

Borloo aime et défend la nature, qu'il croit. Bof, petit écolo ne deviendra pas grand pour ça.

Menus moyens

Boutin a installé son ministère à Lyon. Ses modestes bungalows ont coûté 2,5 maisons à 100.000€. Chère, la poudre aux yeux.

26 septembre 2007

Sécu : Caisse percée sur ordonnance

SOS_securite_sociale

On nous avait vendu la réforme Douste-Blazy comme étant celle de la fin des déficits. Ce ministre a disparu mais pas le trou. Alors, si la situation se dégrade encore et toujours, à qui la faute ? Ici, on montre du doigt les médecins libéraux et les laboratoires. Là, on accuse les entreprises et les malades.

Le problème est-il inextricable ? A-t-on jamais vraiment mis à plat les comptes dans leur globalité ? N'a-t-on pas toujours agi par ajustements de circonstance ?

Pourtant, le système créé par le Conseil national de la Résistance, il y a plus de 60 ans, a longtemps tenu bon et n'a commencé à flancher qu'avec l'arrivée du chômage massif dans les années 70. Le développement de nouvelles maladies lourdes, l'allongement de l'espérance de vie, le coût élevé du perfectionnement de la machinerie scientifique et le progrès des traitements ont changé la donne.

Plutôt que les mesurettes aléatoires prises par chaque gouvernement, ne serait-il pas nécessaire de tout reprendre et d'établir des règles claires et bien comprises de fonctionnement ? Ne peut-on pas revenir au principe initial qui fixait que chacun contribue en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins ? La solidarité nationale n'est viable que si elle s'appuie totalement sur la progressivité des contributions.

A l'heure actuelle, si les cotisations sont fondées sur cette règle, en revanche, toutes les recherches d'équilibre sont calculées sur la taxation identique des malades. Cela fait penser à l'inique TVA qui frappe les individus de manière uniforme quels que soient leurs revenus. Voilà des réformes qui mériteraient d'être prises à bras-le-corps.  

Qu'a dit la Cour des comptes ?

cour_des_comptes

Le rapport annuel de la Cour des comptes, publié il y a quelques jours, a révélé de nouvelles turpitudes du fonctionnement de notre système de protection sociale. Douche froide ou trou dans l'eau ? Le gouvernement ferait bien de ne plus bricoler.

            

Les exonérations de cotisations sociales des stock-options ont fait perdre 3 milliards d'euros de recettes à la Sécurité sociale, dont la santé financière reste globalement "fragile", déplore la Cour.

L'ensemble des mécanismes d'intéressement (stock-options, indemnités de départ, chèques vacances, indemnités de transport), souvent exonérés de cotisations sociales, ont représenté une perte de recettes pour le régime général de la "Sécu" (salariés) comprise entre 6 et 8,3 milliards d'euros en 2005, pour un déficit qui s'élevait cette année-là à 11,6 milliards d'euros.

Le premier président de la Cour, Philippe Séguin, a donné l'exemple de l'exonération de la plus-value d'acquisition des stock-options, ces actions achetées par les cadres d'une entreprise à un prix fixé d'avance, souvent très inférieur au cours de Bourse réel. Les 8,5 milliards d'euros de stock-options distribués en 2005, qui, selon M. Séguin, constituent "bien un revenu lié au travail, donc normalement taxable", ont ainsi entraîné une "perte de recette aux alentours de 3 milliards d'euros".

"Les 100 premiers bénéficiaires devraient toucher chacun une plus-value de plus de 500.000 euros et les 50 premiers de plus de 10 millions d'euros", a-t-il expliqué. "Rien que pour chacun de ces cinquante-là, les cotisations manquantes s'élèvent à plus de 3 millions d'euros" par bénéficiaire, a ajouté M. Séguin. "On a parlé de moralisation de ces formules, voilà une piste toute trouvée", a-t-il jugé.

Les indemnités de départ à la retraite ou de licenciement sont elles aussi exonérées de cotisations, "ce qui correspond à une perte de plus de 4 milliards d'euros", a souligné M. Séguin. Quant aux "salaires affectés" (repas, chèques vacances, frais de transport) et avantages octroyés par les comités d'entreprises, ils auraient représenté en 2005 un manque à gagner de 2,5 milliards d'euros.

La Cour estime que le principe de ces dispositifs devrait être la "neutralité" financière pour la Sécurité sociale, dont l'amélioration de la situation reste "fragile et partielle" et nécessite "des réformes structurelles", relève la Cour. Les magistrats appellent à une "vigilance inquiète" devant l'ampleur du déficit qui s'élevait encore à 8 milliards d'euros l'an dernier, en dépit d'une conjoncture économique plus favorable, et qui selon eux, ne devrait pas être comblé en 2009, comme l'espère le gouvernement.

La Cour relève notamment les dépenses de médicaments, qui ne sont "pas gérées avec le professionnalisme nécessaire" et font peser une charge croissante sur l'hôpital public. Les médecins libéraux, dont le taux de progression des revenus est "bien plus favorable" depuis 2000 que pour l'ensemble des salariés du public et du privé, sont eux aussi montrés du doigt.

Les chirurgiens pratiquent ainsi des dépassements d'honoraires dans 80% des cas pour des montants parfois "trois à quatre fois supérieurs" au tarif remboursable, ce qui "met en cause le principe de l'égalité d'accès aux soins".

De même, la Cour recommande l'instauration "d'incitations négatives à l'installation" des praticiens dans les zones géographiques déjà bien dotées, comme les grandes villes ou le Sud de la France.

L'Etat est lui aussi mis en cause pour les dettes, supérieures à 10 milliards d'euros, qu'il a cumulées à l'égard de la "Sécu" en ne compensant pas systématiquement les exonérations de charges.

22 septembre 2007

Sarkozy partout et dans mon salon

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Légende au choix :

"Livraison à domicile !"

"Ça sent la poudre…"

22 septembre 2007

Christiane Taubira dans le débat sur la loi Hortefeux

test_ADN

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La loi relative "à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile" a été votée à l'Assemblée nationale. Christiane Taubira, députée PRG, est intervenue dans le débat au cours de la séance du mardi 18 septembre 2007. Voici le texte de sa prise de parole : des vérités bonnes à entendre et un cri humaniste.

Après dix-sept textes, dont quatorze ces cinq dernières années, relatifs à l’entrée et au séjour des étrangers, au droit d’asile, au code de la nationalité, à la validation des mariages, à l’emploi de certaines catégories d’étrangers – autant d’obsessions qui produisent des lois aussi bavardes qu’inefficaces – que pourrait-il nous rester à vous dire, Monsieur le ministre – si du moins l’on débattait de bonne foi ?

Cette majorité, fascinée par les tests scientifiques, les manipule comme le feraient des auteurs de bandes dessinées, ou des apprentis sorciers ignorants de la bioéthique. Il faut dire que le Président de la République, lorsqu’il était candidat, avait provoqué une première secousse par ses déclarations sur la prédestination au suicide et à la pédocriminalité !

Sous prétexte d’encadrer, en fait d’enserrer, le regroupement familial et malgré de pathétiques déclarations de bienveillance, vous ajoutez de nouvelles mesures de police en lieu et place des mesures de cohésion culturelle et sociale qui ramèneraient la présence de quelques dizaines de milliers d’immigrés à sa juste mesure.

Ce gouvernement a conservé l’habileté d’habillage du précédent, qui présentait le CPE dans une loi pour l’égalité des chances, la violation du secret médical, et dans une loi sur la prévention, une tentative d’enrôler les travailleurs sociaux comme auxiliaires des policiers et délateurs !

Nous avons eu aussi la loi contre la récidive, avec des peines plancher, concept antidémocratique emprunté à un pays qui avait criminalisé la pauvreté, la couleur et l’engagement militant, et en était revenu. Vous pratiquez ainsi le « haut travesti » sémantique comme d‘autres la haute couture (Exclamations sur les bancs du groupe UMP).

Vous essayez de faire croire que la souveraineté de la France est en jeu pour banaliser l’hérésie politique et l’indigence éthique que représente ce ministère de confusion, d’imposture et d’inhospitalité (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche ; exclamations sur les bancs du groupe UMP).

Quant aux mesures honorables que comporte ce texte, elles sont imposées par la Cour européenne des droits de l’homme.

Il serait facile d’ironiser si le texte s’y prêtait. S’il suffisait d’un stage de deux mois sur les valeurs de la République pour assurer l’égalité entre les hommes et les femmes, nous serions débarrassés depuis longtemps des violences conjugales qui frappent des femmes dont le conjoint a parfois fréquenté vingt ans les écoles de la République, voire les grandes écoles ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche) Et il n’y aurait pas besoin de ces lois qui ne réussissent pas à supprimer l’écart de 27 % entre les salaires des hommes et des femmes…

Il faut avoir bien peu de considération pour les leçons de l’histoire pour croire comme vous en la force des murs. Les hommes partiront tant que n’auront pas disparu les causes qui les mettent en mouvement : la pauvreté, les inégalités, la fragmentation des territoires en fiefs que les transnationales préfèrent à des États souverains.

Croyez-vous faire peur à certains ? Vous vous trompez. La détresse, la nécessité de survivre, l’amour tout simplement leur donneront toujours une ruse d’avance sur vous. En revanche, vous créez des périls pour la France, en laquelle vous semblez avoir une confiance très modérée.

Dans les outremers, la situation est très différente, et nous avons d’autant plus de mérite de ne piétiner ni nos principes ni notre éthique. Nous gardons en mémoire la diversité de nos origines, amérindiennes, africaines, européennes, asiatiques, et nous savons que c’est la confiance en la vie et la sagesse des hommes qui ont produit nos société créoles qui concilient des identités diverses, des traits sociaux caribéens, ou amazoniens dans mon cas, une éducation et des institutions françaises, une relation privilégiée à l’Europe.

En Guyane, l’esbroufe n’est plus de mise. Dites-nous donc combien d’adolescents, scolarisés depuis plusieurs années, ne peuvent se présenter aux examens. Combien d’expulsés le sont deux fois, trois fois la même année ? Combien pèsent sur les budgets publics des mises en scène comme les descentes sur les chantiers d’orpaillage après que les trois quarts des clandestins se sont évanouis dans la nature ? Qui évalue les effets dévastateurs des contrôles en mer au cours desquels la marine nationale finit par être intimidée par des bateaux de pêche fraudeurs ? Ces démonstrations musclées sont en contradiction avec la construction d’un pont sur le fleuve Oyapok.

Qui en paiera le prix ? Renoncez à ces moeurs tapageuses et ridicules. Une question de cette ampleur ne relève pas de vous, Monsieur le ministre. Il faut la confier au ministère des affaires étrangères. Ce dont le monde a besoin, c’est de dialogue et de coopération, non de ces déclarations récurrentes d’hostilité qui sèment le ressentiment.

"L’univers rétréci, tel est la menace", écrivait Victor Segalen, et Léopold Sedar Senghor implorait : "Seigneur, pardonne à la France qui dit la voie droite, mais chemine par des sentiers obliques". (Applaudissements prolongés bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine).

Pour consulter la loi votée :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/ta/ta0026.asp

21 septembre 2007

Sarkozy travaille plus…

Bonne_nuit_les_petits

sarkozy_jouissance

Non, je ne cède pas à la paresse de l'écriture. Mais, franchement, quand des images sont capables de surpasser la meilleure prose, on ne boude pas son plaisir. Je m'incline donc et livre à votre joie ces deux sujets de bac niveau présidentiel. Toute copie hors-sujet sera lourdement sanctionnée !

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