Le contrat Joissains annulé, en sauve-qui-peut au CM
Le conseil municipal en séance publique se déroule ce mercredi 12 novembre à 18h à l'Hôtel de Ville. Il y a quelque 70 rapports inscrits à l'ordre du jour. Le rapport sur l'appel du jugement d'annulation du contrat du directeur de cabinet par le Tribunal administratif porte le n° 16 bis.
Tous ceux qui pourront se rendre à la salle des Etats de Provence risquent fort d'assister à un moment tragi-comique. La teneur de la délibération a de quoi faire rire. D'abord, ce n'est pas Maryse Joissains qui présentera le dossier, alors qu'elle a elle-même signé le contrat annulé, mais son premier adjoint, Jean Chorro, désigné pour aller au front.
Ensuite, les seuls arguments avancés par la mairie pour justifier cet appel ont déjà été nettement rejetés par le Tribunal. Est-ce pour prolonger encore la procédure et jouer la montre ?
Mais, il y a encore plus drôle. La dernière phrase du rapport dit textuellement ceci : "Donner acte à M. Alain Joissains de son offre de prendre à sa charge les frais consécutifs à cet appel." Comment comprendre cette phrase ? Acte de générosité ? Tentative désespérée pour désamorcer les critiques du gaspillage de l'argent public ? Demi-aveu ?
En tout cas, je veux juste dire qu'en première instance la Ville avait demandé de me faire condamner à 4.000€ pour payer le cabinet de trois grands avocats... s'ils avaient gagné. N'ayant pas moi-même eu recours à un avocat, je n'avais réclamé que 100€ pour rembourser une somme sortie de ma propre poche (alors que j'étais conseiller municipal) représentant mes dépenses en coups de fil, encre d'imprimante, papiers à lettre, photocopies et frais d'affranchissements recommandés.
Enfin, il faut savoir que le jugement du 28 octobre s'est contenté d'aller à l'essentiel pour établir ses conclusions d'annulation. Le Tribunal aura sans doute voulu épargner un peu de ridicule aux avocats et à la Ville en ne mentionnant pas certaines cocasseries contenues dans leurs réponses – bêtises, mensonges, allégations, jugements et amalgames concernant ma personne et mes activités – présentées comme arguments de défense.
Si la majorité vote l'appel, j'utiliserai ma réserve de grosses cartouches non encore exploitées. Et... elles ne contiennent pas de l'encre celles-là.