Avec Sarkozy, tout devient "passible"…
On parle à son propos de "sacre". C'est normal pour un homme aux méthodes bonapartistes. On entend également le mot "intronisation". Normal aussi pour celui qui veut mettre la France en coupe réglée en s'octroyant un pouvoir personnel bien monarchique. N'a-t-il pas d'ailleurs déjà montré son aptitude à pondre à foison des lois répressives de circonstance ? Avec Sarkozy, les libertés seraient en danger et chacun pourrait devenir passible de décisions par lui seul voulues. Tout cela est inquiétant pour notre démocratie si mal en point.
Les ralliements à sa personne, anciens ou récents, flatteurs ou hypocrites, alimentaires ou intéressés, quelle qu'en soit la forme ou le degré de servilité qui les accompagne, ressemblent aux jeux de cour qui sévissaient sous les anciens régimes. Les ayant-servi et les pouvant-encore-servir, les déchus et les intrigants, les faisant-des-courbettes et les coucheurs y trouvaient toujours une raison pour fréquenter les palais de la gloire. Même les fous y avaient leur place mais c'était pour la galerie, le pouvoir absolu ne se partageant pas par définition.
Pour animer le cirque de la porte de Versailles – cela ne s'invente pas – les communiqués internes destinés aux adhérents annoncent qu'il y aura "une animation vidéo (commise par le réalisateur de "La nouvelle star" !), des orchestres, des fanfares, des banderas et de nombreux buffets." Qu'on ne s'y trompe pas, cela n'est qu'une étape vers un exécutif immodeste. Pas moins de 7 trains et 520 cars auront transporté une foule de plusieurs milliers de spectateurs pour une journée de liesse fabriquée, qualifiée d'événement "festif et populaire" par l'UMP elle-même. Un moment à plus de 3,5M€ quand même, qui n'aura pas oublié de lester chaque participant d'un cadeau souvenir !
Les gueux sous les tentes n'en demanderaient pas autant pour pouvoir survivre un peu. Ma pauvre France…