(Clic sur l'image pour agrandir)
Mirabeau, salle des Etats de Provence
Avec ce nouveau volet, je poursuis le compte-rendu de mon mandat d'élu municipal. C'est l'occasion pour moi de retracer un peu d'histoire, de faire connaître les fonctionnements d'une mairie, de livrer des informations sur le temps passé pour l'exercice du mandat et d'en dire plus sur ce que le public ignore souvent.
Mon implication dans la vie publique et politique ne date pas d'hier. J'ai donc la chance d'avoir été confronté aux réalités. Puissent le lecteur et l'électeur se faire une idée plus précise de la vie d'un élu et mieux comprendre le sens d'un engagement au service du bien commun.
Une bataille de 2500 jours
Lors de chaque séance du conseil municipal, en général, les élus doivent se prononcer sur de très nombreux dossiers. Pour faire simple, disons qu'il y en a de deux sortes. Les délibérations d'ordre, qui n'ont souvent qu'une portée administrative et qui sont votés à l'unanimité. Et les rapports plus politiques, voire très politiques. Ce sont ceux-là qui donnent lieu à des discussions où chacun défend sa façon de voir.
C'est là que le débat contradictoire se justifie le plus car il met en lumière la voie politique qu'emprunte une majorité et qui est à l'opposé de ce qu'aurait fait l'opposition.
Pour ma part, je n'ai jamais hésité à intervenir sur une large gamme car j'ai toujours pensé qu'il ne fallait jamais rien laisser passer. Comme je l'ai déjà dit, cela demande une étude anticipée des dossiers, des recherches d'informations et une mise en forme des arguments. C'est ainsi que j'ai pu mettre au jour des dizaines de décisions discutables et des dérives de toutes sortes.
Chaque année, les quatre actes politiques fondamentaux qui requièrent la plus grande attention sont, dans l'ordre légal, le débat sur les orientations budgétaires (DOB), les votes du budget primitif (BP), du compte administratif (CA) et du budget supplémentaire (BS).
J'ai sans doute déjà évoqué cet aspect des choses, mais cela représente de pleins volumes de documents à ingurgiter. Cela nécessite d'y consacrer des heures sans fin. Pas une seule fois, je n'ai été absent de la discussion, montant au créneau et à la charge de façon permanente.
Les pages noires
Les sept années qu'aura duré ce mandat prolongé n'auront pas été de tout repos. J'ai multiplié les mises en garde sans être toujours ou complètement entendu. J'ai participé à la défense des employés municipaux pour faire respecter leurs droits à la formation.
Chaque fois que nécessaire, j'ai stigmatisé les baisses ou retraits arbitraires de subventions aux associations, notamment aux plus fragiles. Je n'oublie pas les nombreuses batailles contre certains projets de construction décidés au coup par coup alors même que le Plan local d'urbanisme (PLU) prévu par la loi n'a jamais été mis en œuvre.
Je n'ai eu cesse de dénoncer le scandale du Centre européen de création et de développement culturel (CECDC) du Jas de Bouffan et la casse du Carnaval d'Aix.
En parallèle au travail accompli au conseil municipal, à plusieurs reprises, j'ai été amené à m'adresser au sous-prefet d'Aix pour l'informer d'anomalies ou lui demander d'exercer son contrôle de légalité des délibérations municipales.
Je me suis même trouvé dans l'obligation ultime de solliciter les services du premier ministre pour obtenir des documents que le maire me refusait.
Il a fallu que je saisisse officiellement le Tribunal administratif de Marseille pour faire invalider le fumeux nouveau régime indemnitaire des personnels municipaux (décision rendue) et pour contester le salaire excessif du directeur de cabinet du maire (affaire non encore jugée à ce jour).
Avec trois autres collègues, j'ai aussi porté plainte auprès du procureur de la République pour usage litigieux de publicités dans un document de propagande de la députée (instruction en cours).
Ce ne sont là que quelques exemples saillants du travail d'élu d'opposition. Un livre ne suffirait pas à retracer les pages noires écrites par cette municipalité. C'est pourquoi, j'ai souvent eu à élever la voix.
(A suivre…)
Pour plus de détails sur les sujets abordés,
lire les rubriques classées de chaque côté de l'écran.
Voir les trois volets précédents (24 novembre, 12 et 29 décembre)
à la rubrique "MA VIE D'ELU MUNICIPAL", en haut à droite de l'écran.