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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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7 janvier 2008

"Le Ravi" de janvier tire... les maires

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(Clic sur les images pour agrandir)

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Voici le tout début de l'édito du n° 48 du mensuel satirique "Le Ravi". Je ne vous dis que ça. Le reste, il faudra le lire en l'achetant (2,80€) en kiosque.

    "Mettre le paquet. Les 786 maires de Provence-Alpes-Côte d’Azur, et les milliers de challengers pressés de les pousser dans les orties pour s’emparer de leur écharpe tricolore, vont devoir mettre le paquet pour prouver qu’ils ne manquent pas de souffle. Dans moins de trois mois, les jeux seront faits pour les six années à venir. Même si la multiplication des intercommunalités a dilué de fait le pouvoir des premiers magistrats, ils continuent d’incarner la gouvernance locale. Monsieur le maire reste une figure populaire. Nos notables le savent bien qui jouent volontiers sur la carte de la proximité pour se faire élire. Quitte à ce que le contenu réel de leur projet politique soit parfois aussi fin que du papier à cigarette."

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5 janvier 2008

Logement : Les bobards honteux de Maryse Joissains

Il lui fallait bien une lettre d'au moins quatre grandes pages pour tenter de faire croire au mirage. Maryse Joissains vient donc de faire distribuer dans la ville un tract, intitulé "Lettre ouverte aux habitants des quartiers", qui n'est qu'un tissu de mensonges. Les milliers de familles modestes aixoises qui attendent un logement savent que ce n'est pas cette grossière tentative de manipulation qui leur en procurera un.

Faut-il que ce maire sortant soit ainsi aux abois pour déverser tant de propos délirants et occulter si lamentablement la vérité ?

Si c'est à ce niveau et de cette façon que Maryse Joissains compte mener sa campagne électorale, alors là, je le dis, il faudra qu'elle s'attende à nos rispostes systématiques.

Reprenons donc et commentons l'essentiel de sa lettre sur six points. Cela vaut le voyage...

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Novembre 2007 HLM au Jas de Bouffan

Ÿ "Depuis quelques semaines, plusieurs candidats aux élections municipales font le siège de votre quartier. Au mépris de votre tranquillité, ils parcourent vos rues, occupent vos cages d’escaliers, monopolisent vos boîtes à lettres, sonnent à vos portes pour vous vendre… des promesses ! Vous ignorez sans doute que tous siègent ou ont siégé au Conseil municipal de la Ville et qu’aucun d’entre eux n’a jamais pris la parole pour vous défendre et défendre les logements sociaux que vous occupez."

à En 2001, Maryse Joissains s'est elle-même targuée d'avoir grimpé les étages des immeubles pour faire des promesses. Elle vit maintenant assez mal que tous ceux qui ne veulent plus d'elle aillent rétablir la vérité. Le ton populiste de sa lettre "votre quartier", "votre tranquillité", "vos rues", "vos cages d'escalier", "vos boîtes aux lettres", "vos portes" donne la nausée. Quant au supposé mutisme des élus municipaux d'opposition, qui peut un instant se laisser berner par telle affirmation ? C'est l'exact contraire qui s'est passé. Nous avons bataillé ferme sur ce sujet à chaque conseil municipal. Les personnes présentes aux séances et les nombreux articles de presse en témoignent amplement.

Ÿ "Ces candidats vous ont-ils dit que lorsque j’ai été élue maire d’Aix-en-Provence en 2001, j’ai trouvé un organisme HLM dont la négligence et le désordre frôlaient le chaos ! Les dysfonctionnements s’accumulaient : je n’ai trouvé aucune réserve foncière permettant de construire de nouveaux logements, aucune informatisation pour gérer le parc HLM, aucune gestion des loyers, charges et garages, dont plusieurs centaines étaient “occupés” sans droit ni titre, aucun plan du patrimoine, aucune agence de proximité, aucun souci de propreté des espaces publics et communs. En un mot… aucune considération pour vous, habitants des quartiers et locataires des logements sociaux."

à N'est-ce pas Maryse Joissains, en tant que présidente de l'OPAC Pays d'Aix Habitat qui a créé le désordre avec cinq directeurs successifs en six ans ? N'est-ce pas sa gestion qui a été mise par terre par l'audit de la MILOS (Mission interministérielle sur le logement social) ? N'importe qui peut aller constater sur place l'état actuel d'abandon des immeubles et du cadre de vie. Les locataires se plaignent d'être traités comme des moins que rien : pas d'écoute, pas d'explications et mépris permanent.

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Novembre 2007 HLM cité Saint-Eutrope

Ÿ "Il m'a fallu, depuis six ans, reconstruire sur un champ de ruines ! Comment ? J’ai d’abord fait un état du patrimoine, c'est-à-dire une radiographie complète du parc HLM. Ce travail a duré deux ans car il a fallu identifier et recenser les appartements et les garages, pour mettre en place réhabilitation, résidentialisation et vente. C’est chose faite et le processus en marche doit permettre de changer la vie de la cité dans les quatre ans à venir."

à Et voilà de nouvelles promesses qui ne seront pas plus tenues qu'elles ne l'ont été depuis six ans. Pourquoi Maryse Joissains a-t-elle annulé des garanties d'emprunt de travaux accordées entre 1998 et 2001 par notre municipalité ? Pourquoi a-t-elle déprogrammé la construction de 28 logements à "Campagne Nègre" (garantie de 2M€), des réhabilitations à Beisson et au Jas de Bouffan (3,5M€) et à Encagnane (1,2M€) ? Combien d'immeubles ont été réhabilités ? Combien ont été vendus ? Combien ont été construits ? Pourquoi ne pas avoir fourni les chiffres ? En réalité, le bilan de Maryse Joissans, c'est le néant ! En revanche, elle a édifié un nouveau siège pour 3,8M€. Etait-ce vraiment la priorité quand on est totalement incapable de faire sortir de terre le moindre logement social public ?

Ÿ "Tous les services ont été informatisés : le paiement des loyers et le calcul des charges locatives dépendent maintenant de deux services spécifiques, et si certains peuvent constater une augmentation, elle n’est pas de mon fait. Elle est liée à la période de crise économique que nous connaissons, à l’augmentation du coût du pétrole, à la mondialisation..."

à On frôle là le grotesque. On se demande pourquoi Maryse Joissains n'a pas songé à se défausser sur les astres, tant qu'elle y est. Beaucoup de gens y croient après tout, non ?

Ÿ "J’ai aussi agi pour que le prix des loyers soit l'un des plus bas de notre région et que les charges augmentent le moins possible."

à Les locataires des logements sociaux ne doivent pas savoir lire leurs factures, sans doute…

Ÿ "La Commission d’Attribution des Logements : elle a été créée pour assurer une égalité dans le traitement des dossiers. Elle est composée d’administrateurs et d’un Président qui n’est pas le Maire. Elle est indépendante. Les dossiers sont examinés de façon ordonnée (les cas urgents sont considérés avec la plus grande attention) pour éviter le clientélisme, les attributions injustes voire complaisantes qui suscitaient un mécontentement légitime de la population, dans le passé. La Commission d’Attribution est souveraine : nul ne peut l’influencer et tout candidat qui prétend pouvoir intercéder en votre faveur vous fait une promesse illusoire qu’il ne pourra tenir."

à La MILOS a aussi révélé que des membres du cabinet et des élus de l'équipe Joissains contournaient la Commission au mépris des règles : demandes satisfaites sans dépôt de dossier, délais d'attente courts pour le copinage, attribution de logements aux proches des élus.

Les faits étant parfois très cruels, ce n'est sûrement pas avec la dernière affaire immobilière impliquant l'entourage immédiat du maire, et dont l'édition d'Aix de La Provence a révélé tous les détails, que les électeurs pourront encore accorder la moindre crédibilité à Maryse Joissains.

Voir aussi mon article sur le logement

dans la rubrique "BILANS JOISSAINS" (colonne de droite).

4 janvier 2008

Un plan "banlieues" mal barré pour Fadela Amara

Au conseil municipal de décembre, à l'occasion d'un rapport sur la politique des quartiers, j'ai piqué une grosse colère. J'ai fait remarquer au maire et à ses adjoints qu'ils n'étaient pas présents à l'invitation du sous-préfet qui avait organisé une "rencontre territoriale" portant sur les banlieues, à Aix, en octobre.

Cette rencontre s'inscrivait dans le cadre de la consultation nationale voulue par le gouvernement. Maryse Joissains et ses élus n'avaient peut-être rien à proposer. Mais, s'absenter pour un débat lancé par le président qu'ils soutiennent, c'est quand même gonflé. Sans parler de la désinvolture à l'égard du représentant de l'Etat et du mépris vis-à-vis des associations et des citoyens qui, eux, ont fait le déplacement.

Personnellement, j'avais pris la parole pour m'étonner de la démarche de l'Etat qui a consisté à recueillir des doléances sans même se préoccuper d'effectuer un diagnostic des situations vécues dans les quartiers. Cela faisant, le gouvernement avait parachuté trois thèmes de réflexion, les mêmes dans toute la France ! Autrement dit, c'est ça ou rien.

On en sait un plus désormais. Mi-décembre, Fadela Amara a cru bon d'annoncer quelques grandes lignes de son "plan banlieues" qui devrait être dévoilé le 22 janvier. La secrétaire d'Etat à la politique de la ville a promis que ce ne serait pas un "énième plan".

D'après ces consultations, le désœuvrement et le sentiment d'isolement sont les principaux maux dénoncés par les populations rencontrées. Les jeunes ont exprimé "un vrai mal-vivre, un sentiment d'exclusion. Ils ne se projettent pas dans l'avenir", a-t-elle souligné, expliquant : "Je veux les ramener dans le chemin de la République." Le plan "Respect égalité des chances restructurera la politique de la ville, les jeunes y seront prioritaires." Il s'articulera autour de trois grands thèmes définis avant le lancement des consultations : emploi, désenclavement, éducation-parentalité.

Fadela Amara a affirmé que "les moyens seront mis pour la rénovation sociale des banlieues." Etait-ce naïf ou hâtif ? En effet, sans jouer les oiseaux de mauvais augure, j'ai quelques doutes sur son pari. D'abord, parce que son secrétariat est une coquille vide, comme le révèle Le Canard Enchaîné : "Normal, elle n'a aucun pouvoir sur aucun dossier : travail, logement, transports, tout lui échappe. Mais il lui faut bien amuser la galerie."

Ainsi, apprend-on, que rien n'est prévu pour son programme de réinsertion des jeunes de 16 à 18 ans en situation de décrochage. Quant au contrat d'autonomie pour ceux de 18 à 25 ans, il faudrait 250M€ mais on ne sait pas où les trouver ! Pour ce qui est des emplois de proximité (les "emplois-jeunes" que la droite avait tant décriés), elle en voulait 20.000 (400M€). Il n'y en aura au mieux que 4.000, c'est la limite inscrite dans le projet de loi de finances !

Et tout à l'avenant. Pour l'éducation, ce sera la reconduite du dispositif de Robien des classes allégées dans certaines écoles primaires. Pour le désenclavement des quartiers, on évoque un "fonds d'aide" et d'un "plan de restructuration des copropriétés dégradées", comme si cela n'existait pas déjà. Pour la santé, rien n'est prévu alors que 30 à 40% des bénéficiaires du Rmi souffrent de pathologies qui les empêchent de décrocher un emploi ou une formation. Enfin, rien non plus sur la sécurité et sur les rapports entre jeunes et policiers.

Pour résumer, ce sera bien un "énième plan". Et il est plutôt mal barré !

4 janvier 2008

Le thermomètre baisse, le niveau aussi...

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(Clic sur les images pour agrandir)

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1 janvier 2008

Mes vœux pour 2008 : Agir enfin !

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Pouvons-nous encore nous complaire dans des vœux de circonstance ?

            

Que valent les mots  de santé, de bonheur et de prospérité ?

Ne sont-ils pas répétés mécaniquement, à satiété, jusqu'à en être creux ?

Allons-nous encore faire semblant ?

Et ne pas toujours vouloir voir la misère autour de nous ?

       

L'année qui commence nous offre une chance.

Celle de ne pas détourner notre regard des réalités.

De faire des choix politiques concrets.

Et d'agir ici et là, chez nous et près de chez nous.

          

L'échéance municipale de mars sera le moment clé pour en décider.

Rater cette occasion,

C'est perpétuer les déséquilbres sociaux.

C'est aggraver la vie à plusieurs vitesses.

C'est gaspiller le potentiel des talents.

C'est affaiblir le développement économique.

C'est étouffer l'épanouissement de chacun.

C'est mettre en péril l'harmonie humaine de notre cité.

                           

Il nous reste quelques semaines pour éviter le pire.

Pour cela, il nous faut écarter le clan des irresponsables

qui ont dégradé l'image de la ville.

Et démasquer les illusionnistes à la prétention personnelle dévorante.
          

Pour relever les défis et préparer l'avenir d'Aix,

Nous leur préférons la volonté politique en action

et la force de l'intérêt général.

Nous leur opposons un projet ambitieux et réaliste,

un contrat honnête et généreux au service de tous.

          

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Dans l'attente de ce printemps,

Souhaitons nous une belle année...

            

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29 décembre 2007

Ma vie d'élu municipal (3)

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(Clic sur l'image pour agrandir)

Façade de l'Hôtel de Ville d'Aix

Avec ce nouveau volet, je poursuis le compte-rendu de mon mandat d'élu municipal. C'est l'occasion pour moi de retracer un peu d'histoire, de faire connaître les fonctionnements d'une mairie, de livrer des informations sur le temps passé pour l'exercice du mandat et d'en dire plus sur ce que le public ignore souvent.

Mon implication dans la vie publique et politique ne date pas d'hier. J'ai donc la chance d'avoir été confronté aux réalités. Puissent le lecteur et l'électeur se faire une idée plus précise de la vie d'un élu et mieux comprendre le sens d'un engagement au service du bien commun.

Et tout ça, pour 10€ par jour !

Et vous, que feriez-vous si l'on vous gratifiait de 310€ par mois ? Non, non, je ne plaisante pas. Au cas où vous ne le sauriez pas, c'est bel et bien le mirifique montant de l'indemnité que je reçois depuis 2001 pour l'exercice de ma fonction d'élu. Pourtant, ce n'est pas le boulot qui a manqué. Je vais donc continuer à vous égréner tout ce que j'ai fait pour mériter amplement cet inestimable gros lot.

Si les murs de la vénérable salle des Etats de Provence pouvaient parler, hors les maints échos et éclats des séances du conseil municipal qui vous parviennent ici et là, ils vous dévoileraient sans doute bien des choses. Et notamment le nombre de réunions internes que le public ne voit pas et auxquelles j'ai personnellement participé.

Là, au premier étage de l'Hôtel de Ville, un mercredi sur deux, l'après-midi en général et toute la journée par exception, siègent la Commission d'appel d'offres (CAO) et la Commission de délégation de service public (CDSP). Il faut avaler des dizaines de dossiers techniques qui, une fois validés, sont présentés à la plus proche séance du conseil municipal. Se prennent là de délicates décisions qui nécessitent une surveillance à 360°. Car il faut non seulement être au courant de tout et ne pas avoir oublié son cerveau à la maison mais aussi ouvrir l'oreille et avoir l'œil sur tout. En six ans, soit environ 300 réunions, j'ai pris part à ce travail au nom de l'opposition de gauche en alternance avec mon collègue Jacques Lengrand.

Pour ce qui est de la Commission d'urbanisme (CU), pourtant elle aussi mise en place par la loi, elle n'a pas été réunie régulièrement, c'est le moins que l'on puisse dire : moins de dix fois en six ans ! Quant au Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), il n'a été convoqué qu'une seule fois, lors de sa création. Puis, plus rien ! Cela en dit long sur la transparence des choix de Maryse Joissains et de ses adjoints !

Pour le Comité de suivi du plan de formation des personnels municipaux, c'est à ma demande et par des rappels successifs en conseil municipal que le maire a été contrainte de le réunir. En tout et pour tout, il y a eu quatre séances entre 2005 et maintenant !

Quasiment une double vie !

Evidemment, il n'y a pas que cela. Mais j'épargnerai à mes stoïques lecteurs une fastidieuse liste de réunions aussi diverses qu'épisodiques sur des sujets spécifiques. Ce que je peux dire c'est que mon agenda a toujours été bien rempli. J'ai souvent été présent aux réunions publiques officielles, aux manifestations institutionnelles et aux débats thématiques (projets de la gare routière, de l'urbanisme, etc.). Je ne suis pas certain (humour) d'y avoir toujours vu tous mes collègues, de la majorité ou de l'opposition !

En tant qu'élu, j'ai reçu de très nombreuses invitations à des assemblées générales d'associations ou à des moments festifs. N'étant pourvu d'aucun don d'ubiquité, j'ai été amené à privilégier les réunions d'information, telles celles des Comités d'intérêts des quartiers (CIQ) et les rencontres avec la population. J'ai effectué plusieurs dizaines de visites de terrain, le plus souvent à la demande de riverains. Je n'ai pas comptabilisé les coups de téléphone ou les rendez-vous individuels et de groupes à ma permanence mais c'est loin d'être négligeable.

Et puis, les Aixois ont pu, au long de ces six ans, lire la double page de l'opposition dans le magazine "Aix en dialogue" (drôle de titre pour une mairie qui a si peu dialogué). A une dizaine d'exceptions près – à savoir, les contributions de certains de mes collègues – j'ai rédigé la quasi totalité des articles des 34 numéros parus.

On le voit, être élu, c'est distraire beaucoup de temps, c'est être mobilisé sept jours sur sept. En somme, c'est comme avoir une double vie, quoi !

C'est pourquoi, ayant également à assumer une activité professionnelle à plein temps pour une pitance quotidienne transpirée, je me suis souvent tenu fort éloigné des buffets que semblent convoiter, prioritairement, et pour certains goulûment, tant d'édiles…

                                                                                                                                      (A suivre…)

Lire les volets 1 et 2, rubrique "MA VIE D'ELU MUNICIPAL" en haut à droite de l'écran

27 décembre 2007

Affaires immobilières de la Semepa, dans Le Canard...

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A son tour, Le Canard Enchaîné du 26 décembre en met aussi une couche. L'hebdomadaire satirique vient de balancer un gros coup de projecteur sur le scandale immobilier de la Semepa et de la mairie d'Aix réunies, donnant ainsi un écho national à l'affaire.

Les détails fourmillent et le ton est franchement caustique. Avec ironie, le journal révèle que la fameuse délibération n'a pas été présentée au conseil des adjoints qui précède normalement le conseil municipal. Plus drôle encore, le cabinet du maire affirme que Maryse Joissains "est tombée des nues en ouvrant la presse locale".

On a aussi la confirmation de la rumeur qui courait : Henri Doglione, adjoint à l'urbanisme et Pdg de la Semepa, est en vacances au Sénégal depuis un mois. Il déclare que s'il avait été là, "ça ne se serait pas passé comme ça". Peut-on croire pareille billevesée ? Est-il un Pdg fantoche qui ne suit pas les dossiers dont il est responsable ?

L'adjoint aux sports, Jean-Gilbert Zozor, lui, tente de s'en sortir par une pirouette, en minimisant la surface acquise par sa compagne, un chiffre démenti par le cabinet du maire qui a donc choisi la stratégie du "Maryse Joissains n'y est pour rien, les dossiers ont été montés dans son dos par ses élus". Autrement dit, la patate est chaude et le maire n'entend pas se faire réduire en purée. Ben, elle n'avait qu'à suivre les dossiers et, comme dit Sarkozy, elle a été élue pour ça, non ?

Quant à Marcel Desailly, Le Canard Enchaîné reprend ses propos, déjà lus dans La Provence : "Avec tout ce que j'ai fait ces dix dernières années pour Aix en termes d'image et d'actions caritatives… si on ne veut pas de moi, je partirai !"

Petite précision qui a son importance : la mairie actuelle a été installée il y a six ans et demi et c'est durant cette période que le nom du footballeur a commencé à être prononcé et utilisé au grand jour par Joissains et son équipe. Jamais auparavant, y compris au moment de la coupe du monde de 1998, il n'a été approché par notre municipalité. Autant être précis et ne rien laisser imaginer...

Par ailleurs, ce n'est pas très beau, surtout avec de gros crampons, de préméditer la charité en misant sur un renvoi de balle !

Enfin, Desailly avait sans doute reçu un ballon sur la tête lorsqu'il a déclaré à La Provence : "Une société est venue me proposer ce bien." Quel hasard ! Et quelle pudeur ! C'est quand même bizarre : plus on est grand, plus le monde est petit… Pourquoi ne pas avoir cité cette société ? Une seule pouvait faire cette offre, la Semepa, dont l'un des administrateurs est son copain Zozor.

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(Clic sur l'article du Canard Enchaîné pour agrandir et lire)

(Voir ci-dessous mes deux précédents articles des 21 et 22 décembre)

22 décembre 2007

Affaires immobilières de la Semepa, suite et pas fin...

CGCT_2007

Faut pas nous prendre pour des imbéciles !

Serait-ce le sauve-qui-peut ? La lettre de Maryse Joissains au Sous-préfet se révèle n'être qu'un tissu d'inepties. Ecrire un tel concentré de fantaisies ne confinerait même plus à l'amateurisme mais à une ignorance totale du droit basique.

Qui peut, même un instant, croire cela ? C'est à se demander si l'avocate qu'elle était ne panique pas un peu.

Je la cite : "Je vous confirme que je ne transmettrai pas au contrôle de légalité la délibération n° 2007-1351 dont le rapport a été adopté par le conseil municipal du 17 décembre."

Or, que dit le Code général des collectivités territoriales ? L'article L.2131-1 stipule : "Les actes pris par les autorités communales sont exécutoires de plein droit dès qu'il a été procédé à leur publication ou affichage ou à leur notification aux intéressés ainsi qu'à leur transmission au représentant de l'Etat dans le département ou à son délégué dans l'arrondissement." […]

"Le maire certifie, sous sa responsabilité, le caractère exécutoire de ces actes." […] "La preuve de la réception des actes par le représentant de l'Etat dans le département ou son délégué dans l'arrondissement peut être apportée par tout moyen. L'accusé de réception, qui est immédiatement délivré, peut être utilisé à cet effet mais n'est pas une condition du caractère exécutoire des actes."

Et l'article L.2131-2 (1°) : "Sont soumises aux dispositions de l'article L. 2131-1 les délibérations du conseil municipal ou les décisions prises par délégation du conseil municipal en application de l'article L. 2122-22" (article concernant les pouvoirs du maire).

Cela veut dire que la loi fait obligation au maire de transmettre toutes les délibérations votées. Maryse Joissains n'est donc pas compétente, au sens juridique, pour décider de bloquer la transmission de la délibération qu'elle cite.

Le laïus et... le droit

             

Peu après dans son courrier, elle explique : "Je viens de découvrir que des acheteurs potentiels seraient proches d'un élu de la Ville. Même s'il m'est confirmé par la Semepa que ces transactions sont parfaitement régulières – et négociées au prix du marché compte-tenu des travaux à entreprendre par les acquéreurs – il va de soi que je mets un arrêt final à celles-ci. Je demande en conséquence à la Semepa d'obtenir des personnes concernées une renonciation définitive à ces achats, par actes notariés dont je vous ferai parvenir copie. Au cas où ces renonciations seraient refusées, je saisirai le conseil municipal au mois de janvier prochain dans le but de rapporter la délibération citée plus haut en ce quelle conserne les transactions que je refuse."

Tout ce laïus n'a pour but que de tenter de rectifier une faute grave sous un habillage d'apparence juridique. En réalité, Maryse Joissains ne peut méconnaître ce principe fondamental du droit qu'on appelle le "parallélisme des formes".

Autrement dit, elle n'a pas à attendre que les acheteurs refusent de se désister pour faire annuler délibération en question par un nouveau vote du conseil municipal dûment convoqué dans un délai de deux mois. A peine de ne plus pouvoir empêcher la délibération de s'appliquer, elle est dans l'obligation de réunir les élus.

                   

L'affaire soulève d'autres interrogations

Comment se fait-il que Maryse Joissains puisse à la fois déclarer "je viens de découvrir que des acheteurs potentiels seraient proches d'un élu de la Ville", jouant ainsi sur son absence d'implication dans les décisions présentées par la Semepa et votées par le conseil municipal, et "il va de soi que je mets un arrêt final aux transactions" et "je demande en conséquence à la Semepa d'obtenir des personnes concernées une renonciation définitive à ces achats", admettant ainsi l'autorité qu'elle exerce sur la Semepa dont le Pdg délégué par elle-même n'est autre que Henri Doglione, son adjoint à l'urbanisme ?

Pourquoi le nom d'Henri Doglione ne figurait-il sur aucune des délibérations, dont évidemment celle incriminée, relevant logiquement de sa délégation à l'urbanisme ?

Comment se fait-il que ladite délibération ait été présentée au conseil par Gérard Bramoullé, adjoint aux finances mais également membre du conseil d'administration de la Semepa, qui ne pouvait ignorer le fond du dossier, à moins d'être naïf, ce que personne n'ose imaginer le concernant ?

Enfin, pourquoi Jean-Gilbert Zozor, adjoint aux sports, a-t-il pris part au vote alors que la délibération citait nommément les acquéreurs, son copain Marcel Desailly et la compagne de l'élu (information précisée par la presse).

Si l'on s'en rèfère à l'article L.2131-11 du CGCT ainsi rédigé : "Sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du conseil intéressés à l'affaire qui en fait l'objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataires.", cela ne peut-il pas soulever une suspicion de prise illégale d'intérêt, voire une suspicion de complicité à l'égard de l'adjoint à l'urbanisme et du maire ?

Je le dis fermement ici, il est temps que toute la clarté soit faite, que le droit soit strictement appliqué et que la morale publique soit pleinement rétablie.

En conséquence, je renouvelle ma demande de réunion exceptionnelle du conseil municipal dans les plus brefs délais.

J'ajoute que, en tant qu'élu, je me réserve la possibilité de recourir aux juridictions compétentes pour statuer sur cette affaire.

               

(Voir ci-dessous mon premier article de vendredi 21 décembre)

21 décembre 2007

La drôle d'affaire immobilière de la Semepa

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Vite ! Un peu d'air frais !

               

Au train où ça va, j'ai l'impression qu'il va bientôt falloir dévaliser tous les rayons de supermarché. Je me demande quand même si tous les aérosols du monde suffiront à assainir l'air ambiant.

Un adjoint au maire, Jean-Gilbert Zozor, déjà mis en examen pour une affaire certes sans lien avec sa fonction municipale, mais mis en examen, a donc un bon copain footballeur, Marcel Desailly, qui figure nommément sur une délibération du conseil municipal en tant qu'acheteur d'un bien immobilier à un prix défiant toute concurrence.

Cela explique sans doute ce que je n'avais pas saisi du premier coup, lorsque, passant dans le quartier Sextius-Mirabeau, il y a trois vendredis, je l'ai aperçu par pur hasard devant un chantier situé précisément à l'adresse du bien en question. L'homme semblait affairé comme un chef d'équipe donnant des instructions à des ouvriers en plein travail. J'ai été tellement surpris que j'ai raconté "l'anecdote" aux amis auxquels je rendais visite dans le coin.

Le plus curieux dans l'histoire, c'est que ce bien a été vendu par la Semepa dont le Pdg n'est autre qu'un important élu, Henri Doglione, adjoint à l'urbanisme. Tout aussi bizarrement, et comme je l'ai raconté il y a quelques jours, ce même élu était doublement absent au conseil municipal : il n'était pas là physiquement et son nom n'apparaissait sur aucune délibération qu'il était censé présenter à l'assemblée communale. Cela ne vaut pas accusation mais la coïncidence est troublante.

Maryse Joissains feint d'avoir découvert le pot-aux-roses après coup. Pour quelqu'un qui répète à l'envi connaître tous les dossiers sur le bout des doigts, ça sent le mensonge et, à tout le moins, la défausse.

Par définition, le Pdg de la Société d'économie mixte du Pays d'Aix est délégué du maire. Maryse Joissains peut-elle ignorer ce qui se passe dans l'une des  plus grosses structures où la Ville est majoritaire et dont le conseil d'administration comporte une demi-douzaine d'élus ?

Nous l'avions pourtant avertie lorsqu'elle avait autorisé la Semepa à modifier ses statuts pour que la société puisse acheter et revendre des biens immobiliers privés. Nous avions insisté sur trois points : d'une part, la société doit rester une structure publique au service de la collectivité, d'autre part, ses missions de réhabilitation d'immeubles anciens doivent essentiellement être un moyen de créer du logement social public pour faire face à la pénurie, enfin, les risques de dérives en tous genres sont difficilement contrôlables.

         

Je demande une réunion exceptionnelle du conseil municipal

   

Le maire dit n'avoir "pas contrôlé la liste des acquéreurs sinon la délibération n'aurait jamais existé". Je serais prêt à la croire tant je n'ai cessé de pointer son ignorance des dossiers en séance publique (voir mon dernier article de mardi 18 décembre). Mais je ne peux me résoudre à avaler qu'elle n'ait pas entendu parler d'une affaire de cette importance au moins une fois depuis qu'elle est dans les tuyaux, c'est-à-dire depuis le lancement de la procédure de vente il y a plusieurs mois.

Et puis, on peut quand même légitimement se poser la question sur la nature des relations de confiance entre le maire et ses élus. A ce titre, si l'on suit le raisonnement de Maryse Joissains, un maire pourrait avoir à endosser des décisions fomentées dans son dos et qui échapperaient totalement à son contrôle. Si c'était le cas, ce serait extrêmement grave !

Nous-mêmes, le soir du conseil, ne disposant pas en tant qu'opposition de toutes les informations sur tous les sujets, avons reniflé un parfum d'entourloupe et avons décidé de nous abstenir. Alors, venir prétendre que la découverte a été totale pour le maire, cela ressemble à un enfumage de plus visant à simuler un fait non intentionnel.

Le maire a déclaré avoir informé le Sous-préfet qu'elle ne transmettrait pas au contrôle de légalité ladite délibération du conseil municipal. Ce n'est ni satisfaisant ni suffisant.

Un, il faut faire toute la transparence en informant pleinement les élus sur les tenants et les aboutissants de cette affaire. Deux, il faut établir les responsabilités de ceux qui ont permis une telle dérive. Trois, la démocratie nécessite un débat et exige une décision d'annulation de la délibération.

En conséquence, face à la gravité de la situation, je demande une réunion exceptionnelle du conseil municipal dans les plus brefs délais.

Pour tout savoir (enfin, presque…) sur la Semepa :

http://www.semepa.com

20 décembre 2007

Mais, c'est de moi qu'on parle ?

Alors, là, sûrement pas !

castro_pouvoir

J'oppose le démenti le plus formel à ce titre publié dans divers médias. Je le dis avec fermeté, je ne suis pas prêt à lâcher quoi que ce soit dans les mois qui viennent. Non pas pour moi-même mais parce que j'ai bien l'intention d'en découdre avec Maryse Joissains pour l'aider, disons-le élégamment, à ne pas lui faire rater… son départ.

Il n'y a pas de quoi prendre la mouche...

castro_coleoptere

La Provence fait un trait d'humour en relatant un propos censé me définir. Je ne disconviens pas de la pure esthétique de la formule. Mais je me dois d'y apporter deux ou trois corrections salutaires.

Le terme "asticateur" est un barbarisme orthographique auquel je préfère "asticoteur". Et, à vrai dire, ce substantif n'est pas pour me déplaire car il est de la famille des mots remarquables contenant au moins une fois chaque voyelle. Pour le linguiste que je suis, une telle coquetterie pourrait justifier à elle seule l'amour dû à la langue française.

En revanche, pour l'entomologiste en herbe qui a pris un hanneton pour une mouche, il y a de quoi être confondu. Et ce n'est pas un euphémisme. Car, dans le contexte allusif de la saillie rapportée, le terme "coléoptère" constitue ici un barbarisme sémantique et s'avère donc être impropre.

Pour être très "précis" et non moins "pointilleux", si le hanneton et la mouche appartiennent formellement à la catégorie des insectes, l'un se caractérise par des élytres cornés recouvrant une seconde paire d'ailes et l'autre n'est munie que d'ailes nues. Ainsi, l'un fait partie du genre des coléoptères de la famille des scarabéidés et l'autre du genre des diptères de la famille des muscidés.

Moralité : si nul n'a jamais contesté l'idée qu'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, il faut au moins veiller à se préserver de commettre d'aussi bestiales bévues.

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