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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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29 novembre 2007

La Fédération des CIQ dégaine son livre blanc

Livre_blanc_Federation_CIQ

(Clic sur l'image pour agrandir)

Bel ouvrage ! Après trois ans de longs travaux, la Fédération des Comités d'intérêts de quartiers (CIQ) et l'association ADAVA-ADTC ont réalisé un livre blanc d'une qualité exceptionnelle.

Hier soir, les responsables qui ont contribué à la rédaction de ce document nous l'ont présenté au cours d'une sympathique rencontre qui a attiré bon nombre d'élus et de candidats aux élections municipales.

Divers groupes de travail ont planché des mois durant pour synthétiser l'ensemble des réflexions, des analyses et des propositions.

Articulé autour de trois thèmes (urbanisme, environnement, déplacements), le livre couvre de nombreux aspects liés aux politiques publiques. Les CIQ n'ont pas oublié de traiter la démocratie de proximité à laquelle ils sont très attachés. Cela faisant, ils souhaitent voir leur rôle reconnu et se posent en interlocuteurs des élus.

C'est la raison pour laquelle ils entrent dans le débat en s'adressant aux futurs responsables politiques et, bien entendu, aux citoyens soucieux de l'avenir d'Aix et du Pays d'Aix. Vu la portée de ce livre, on ne voit pas comment la collectivité pourrait l'ignorer.

Personnellement, je ne peux que me réjouir de ce travail car, lors du précédent mandat, Jean-François Picheral m'avait confié la délégation des "relations avec les CIQ".

Le fichier du livre blanc ne passant pas sur ce blog (2,70Mo), je peux vous en envoyer la version numérique (synthèse et texte intégral). Merci de me signaler votre adresse courriel en cliquant sur "contacter l'auteur" sous ma photo en haut à gauche.

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28 novembre 2007

Le dialogue selon Joissains : "Décampez d'ici !"

tous_chez_sarko

(Clic sur l'image pour agrandir)

J'ai beau chercher à comprendre, je ne m'y fais pas. Pourquoi cette mairie rejette-t-elle tout dialogue ? Cette semaine, de nouveaux exemples en fournissent l'illustration.

Les SDF luttent depuis un an pour se faire entendre. Ils ne demandent pas grand-chose. Ils veulent juste qu'on mette un terrain à leur disposition pour donner jour à un modeste projet qui leur permettrait de regrouper des bungalows destinés aux sans-abri. La préfecture a donné son accord. Maryse Joissains s'y oppose.

Mais son attitude n'est pas vraiment surprenante... L'an dernier déjà, elle traînait l'association des Enfants de Don Quichotte devant les tribunaux. C'était au moment même où elle votait la loi sur le droit opposable en matière de logement. Depuis, le maire d'Aix s'obstine à refuser toute idée allant dans le bon sens.

De même, les forains du marché de centre ville veulent être concertés sur la question de leurs emplacements. Maryse Joissains envoie un de ses adjoints au front pour lui faire exécuter des décisions unilatérales. Le prétexte est le dispositif de sécurité autour de la cour d'appel.

Alors, les forains sont baladés sur le cours Mirabeau, puis, à distance de la cour. Les jours varient, les forains sont déboussolés et leur travail est en péril. Est-il si difficile de se mettre autour d'une table pour écouter toutes les doléances et les propositions de ceux qui animent le centre ville et qui rendent des services aux Aixois ?

Avec l'installation des chalets sur le cours, la situation s'est aggravée. La mairie prétend que la cohabitation du marché et des chalets n'est pas possible. Pourtant, il y a de l'espace et cette double présence attirerait plus de monde et créerait une dynamique qui donnerait sa chance à chacun. Au lieu de cela, Maryse Joissains provoque des conflits inutiles qui pénalisent les marchands et les clients. Au nom de quoi ? Nul ne le sait, tant les motifs invoqués relèvent de la plus pure fantaisie ! Non, ça, je ne m'y fais pas !

24 novembre 2007

Ma vie d'élu municipal (1)

salle_des_etats_de_provence

(Clic sur l'image pour agrandir)

Entrée de la salle du conseil municipal

Comme je l'ai annoncé il y a peu, j'ai décidé de rendre compte de mon mandat d'élu municipal. Ce sera l'occasion pour moi de retracer un peu d'histoire, de faire connaître les fonctionnements d'une mairie, de livrer des informations sur le temps passé pour l'exercice du mandat et d'en dire plus sur ce que le public ignore souvent.

Mon implication dans la vie publique et politique ne date pas d'hier. J'ai donc la chance d'avoir pu être confronté à diverses réalités. J'espère que le lecteur et l'électeur pourront se faire une idée plus précise de ce qu'est la vie d'un élu et mieux comprendre le sens d'un engagement au service du bien commun.

1983, une date clé

J'ai commencé à fréquenter les séances du conseil municipal au tout début des années 70. C'était en tant que citoyen, sur les bancs réservés au public, lorsque le maire était Félix Ciccolini. A cette époque, tous les élus étaient issus de la liste gagnante. Cela s'est poursuivi sous le mandat de Alain Joissains.

On pouvait suivre les débats, sans rien dire car la loi ne permet pas d'interpeller le conseil. Evidemment, cela n'a pas changé et au cas où la règle n'est pas respectée, le maire peut utiliser son droit de police pour faire évacuer toute personne à l'origine d'une perturbation des travaux.

Ce n'est qu'en 1983, grâce à la réforme voulue par François Mitterrand, que le mode d'élection et de réprésentation des conseillers a été modifié. La ou les listes perdantes se sont vu attribuer des sièges d'opposition selon un système majoritaire et proportionnel.

La démocratie a fait un pas en avant car les débats contradictoires ont été rendus possibles. Les élus de la minorité ont pu être désignés dans diverses commissions municipales. Cela a fonctionné avec les maires Jean-Pierre de Peretti della Rocca (mandat où j'ai été élu pour la première fois, dans l'opposition), Jean-François Picheral (élu dans la majorité) et Maryse Joissains (élu de nouveau dans l'opposition).

Certes, l'influence des minoritaires a toujours été minime mais le nouveau fonctionnement a permis d'exercer un meilleur contrôle des décisions de la majorité.

Que savent les électeurs des activités des élus qui parlent et agissent en leur nom ? Une grande partie de leur travail s'accomplit de manière bien peu visible pour la population. Etudes des dossiers, réunions multiples et fréquentes et rendez-vous forment la partie cachée de l'investissement des élus, qu'ils soient dans la majorité ou la minorité.

La partie apparente comprend les manifestations officielles, les réunions face aux habitants et les visites de terrain. Les électeurs, et plus largement les Aixois, sont informés des décisions principalement par le biais de la presse, des radios et du magazine municipal. Tous les six ans, quand vient l'heure des échéances électorales, les sortants produisent des documents de bilan et les candidats leurs projets.

(A suivre…)

13 novembre 2007

Aix, ville de mauvaises manières

Nouveau cambriolage mystérieux au Jas

Etrange événement il y a quatre jours au Jas de Bouffan. Les locaux d'une structure accueillant une pépinière de petites entreprises s'inscrivant dans une démarche d'économie sociale et solidaire ont été cambriolés.

Il se trouve que l'association "Espace Agir ensemble" connaît de graves difficultés financières dont il serait trop long d'en développer ici le fond. En revanche, les déboires de cette association ne sont pas les premiers.

En effet, ce groupement était auparavant hébergé au Patio du Bois de l'Aune où se trouvait également le Centre européen de création et de développement culturel. Comme je l'ai indiqué il y a quelques jours, le CECDC n'a quasiment plus d'existence et offre une vision de désolation. Les associations qu'il abritait ont quitté les lieux.

"Espace Agir ensemble" a subi le même sort et s'est vu contraint d'aller trouver des locaux ailleurs, payants cette fois. Des subventions lui avaient été accordées pour faire face à ces nouvelles charges. Or, la trésorerie était insuffisante pour survivre. Résultat : des emplois en péril et des personnes sans salaire.

Alors, pourquoi s'est-on acharné à vandaliser ce qu'il restait ? Quel mobile a motivé ce saccage ? A-t-on voulu faire disparaître des informations – sinon des indices – susceptibles d'expliquer des dérives ?

Cela me fait penser à un "fait divers" similaire, certes sans lien avec celui-ci, survenu au nouveau siège de l'OPAC où l'on a dérobé des fichiers contenant la liste des attributaires de logements. Je n'en tire aucune conclusion mais je ne peux m'empêcher de remarquer que ces faits sont étonnants…

OPAC : Office des Pannes et des Augmentations de Charges

L'OPAC d'Aix connaît depuis plusieurs mois de gros remous, c'est le moins que l'on puisse dire. En cause, l'augmentation inexpliquée aux locataires des charges à régler. Pratiquement pas un jour ne passe sans que l'on découvre de nouvelles frasques de l'office.

A Beisson, par exemple, les habitants de la Tour sont privés d'eau chaude depuis… juin dernier, d'autres n'ont pas eu de gaz pendant deux mois ! Les alertes répétées des résidants auprès de l'office n'ont rien donné. Le problème est pourtant identifié : des dysfonctionnements techniques.

Fin octobre, des panneaux annoncent enfin des dates de travaux. Mais le jour arrivé, rien ne se passe. Avec du retard, les réparations ont cependant commencé il y a quelques jours. Est-ce admissible qu'un établissement public soit laxiste à ce point ?

Les chalets du cours Mirabeau font de l'ombre

             

Les chalets du cours Mirabeau ne sont pas forcément du goût de tout le monde. Comme ils l'ont consaté les années précédentes, des commerçants de la rive sud, se disant déjà gênés par les occupations multiples du cours, se plaignent de devenir invisibles derrière les installations. Ils ont signalé cet état de fait à la mairie mais n'ont reçu aucune réponse.

Leurs demandes d'une réunion de concertation permettant de trouver des solutions de bon sens n'ont, elles non plus, trouvé aucun écho à l'Hôtel de Ville. Les commerçants proposaient pourtant de prévoir des passages dégageant des espaces clairs entre les chalets afin que les clients puissent apercevoir les devantures des magasins. Ohé, ohé, y a quelqu'un ?

8 novembre 2007

Scandale au Jas : La fin prévisible du CECDC

logo_cecdc

Cela vaut son pesant de cacahuètes. J'aurais pu vous refaire toute l'histoire rocambolesque. Vous répéter par le menu détail toutes mes questions et mises en garde au conseil municipal. Vous citer toutes les réponses fantaisistes des élus et du maire, d'abord pour vanter les mérites du CECDC, puis pour en camoufler les turpitudes par des mensonges. J'aurais pu mettre en ligne le premier audit catastrophique qu'on voulait nous cacher et que j'ai pu obtenir.

(On peut relire mon article du 22 janvier 2007, rubrique "Jas de Bouffan", colonne à droite,

ou cliquer sur le lien)

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/01/22/3761919.html

                         

Là, je vais me contenter de reprendre l'article paru dans "Le Ravi", qui annonce ce que je n'avais cessé de dire : la fin de la structure qui a englouti des centaines et des centaines de milliers d'euros. Moi, j'aimerais bien savoir où sont les responsabilités.

J'exige de Maryse Joissains qu'elle rende des comptes sur cette affaire. J'attends qu'elle s'explique clairement au lieu de faire l'effarouchée et de continuer à jouer l'esquive !

Histoire de la mort annoncée

du Centre européen de création et développement culturel

             

Un opéra de chaises musicales

   Rien ne va plus ! Une nouvelle donne s'annonce dans le petit monde aixois de la culture. C'est au Jas de Bouffan, un quartier de près de 25.000 habitants, que tout se joue… Nul ne sait qui l'emportera. En revanche le grand perdant fait l'unanimité, à savoir le CECDC.

   Avec un nom pompeux, à peine audible, il a brassé des centaines de milliers d'euros versés par des partenaires publics, dès sa création en février 2003. Aujourd'hui pourtant, sa mort tombe sous le sens.

   "Le CECDC va péricliter. Le bureau va démissionner", assure Jean Bonfillon, vice-président de la com­munauté du pays d'Aix (CPA) et représentant de cette collectivité au conseil d'administration, sans sourciller, cinq jours avant la décision officielle le 24 octobre dernier.

   Comment cette structure si spéciale, initiée par la ville d'Aix et la CPA, a-t-elle pu déchoir ainsi ? Coproduire des festivals comme "Arborescence" ou "Images de ville", accueillir en résidence des artistes comme Robert Combas, héberger et gérer une pépinière d'asso­ciations culturelles, participer à un pôle multimédia, animer un espace régional Internet citoyen… Les prestations du CECDC lui ouvraient un avenir radieux. D'autant que les sub­ventions suivaient. Finie la romance !

   "Ce n'est plus ce que c'était, se désole son président Michel Roux. En début d'année, nous avons subi une grosse baisse de la subvention municipale". Une chute vertigineuse de 279.000 à 87.000 euros. Même déception à la CPA, où Jean Bonfillon rappelle "avoir diminué l'aide de 15% chaque année depuis 2005. Car son projet s'éloignait trop de l'intérêt communautaire".

   Et le directeur de la culture de la ville d'Aix (Thierry Roche) de renchérir (après avoir été mis à disposition du CECDC pendant deux ans !) : "Le pro­jet a perdu de son sens. Il se voulait à la fois international et de proximité."

   La défiance a également gagné le conseil général 13, qui ne siège même plus au conseil d'administration. L'énigmatique audit des comptes du CECDC, dont seule l'opposition municipale (en l'oc­currence le PRG) déclare connaître l'existence sans en apporter la preuve, aurait-il un rap­port avec cette vague d'abandons ? Mystère.

   En attendant, le CECDC semble poussé vers la sortie. "Le président a déclaré ne plus souhaiter s'occuper de cette structure", divulgue la députée-maire Maryse Joissains. De son côté, le président s'imaginait, encore le 17 octo­bre, que "le CECDC pourrait rester là, comme n'importe quelle autre association". L'avenir le dira...

   Reste à voir ce qu'il adviendra du Patio du Bois de l'Aune, siège du CECDC. Pour l'heure, il offre un visage inquiétant. Graffiti, murs éventrés, sol poussiéreux, cour intérieure envahie de mauvaises herbes… Le laisser-aller saute aux yeux jusque sur le net où le nom de domaine www.cecdc.fr est mis en vente ! "On a oublié de payer la cotisation, du coup l'hé­bergeur l'a cédé a une société américaine qui voulait nous le revendre pour 14.000 euros", explique Ishen Bouachraoui, chef de projet du CECDC.

   L'ambiance intrigue les associations résidentes si bien qu'elles ont "écrit une lettre a Maryse Joissains pour lui signaler ce qui se passe et lui demander ce [qu'elles vont] devenir". L'incertitude plane sur ce lieu, soumis à la compétence communautaire. "Bien entendu, on ne les lâchera pas", se risque Jean Bonfillon. Une promesse pour le moins audacieuse, vu les projets qui s'échafaudent déjà sur la tombe du CECDC…

   D'autant qu'à 20 mètres du Patio, l'association La Fonderie vient de déserter la salle de concert du Bois de l'Aune (et ses quelques 850 places)… "J'ai rencontré le Conservatoire, le Festival d'art lyrique et l'Ecole d'art pour voir ce qu'on pourrait faire du patio et de la salle du Bois de l'Aune", confie Maryse Joissains. Sachant que la Fondation Vasarely, également située au Jas de Bouffan, subit actuellement quelques vicissitudes, l'avenir culturel de ce quartier populaire d'Aix pourrait bien tourner une page de son histoire très bientôt…

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2 novembre 2007

Conseil municipal : L'argent des jeux

aixpasino

Le casino, une grosse cagnotte pour la Ville

Cette année, le casino municipal va verser à la Ville 9,4M€ sur le produit de ses jeux et près de 1,9M€ au titre de l'effort artistique en faveur de la commune. Le conseil municipal en a été informé par le rapport annuel d'activités. A cette occasion, j'ai demandé où en était le litige entre la mairie et l'établissement.

Il y a quatre ans, au moment (comme par hasard) de l'élection cantonale, Maryse Joissains avait sorti le grand jeu (politicard) en faisant voter par le conseil une série de délibérations – que nous avions vivement contestées – visant à porter plainte contre l'établissement thermal géré par le casino par décision de notre municipalité de gauche. (Je signale, au passage, qu'à ce jour, ces plaintes ne semblent pas avoir été déposées. En tous cas, la mairie garde le silence le plus complet à ce sujet).

Les relations entre Maryse Joissains et la direction s'étaient envenimées au point que cette dernière avait suspendu ses aides facultatives au profit de manifestations organisées par le Ville.

Evidemment, les choses ne pouvaient pas durer ainsi et, faisant marche arrière, le maire a entamé des discussions pour qu'un protocole puisse résoudre l'ensemble des litiges ainsi créés.

Chaque année, à pareille époque, je pose la question rituelle sur l'état d'avancement de ce document. Il y a dix jours, il m'a été répondu, une fois de plus, qu'il allait... aboutir. C'est à croire que les jeux ne sont pas encore faits !

On va voler le parc de verdure aux habitants d'Encagnane

Par ailleurs, le bail initial – celui qui avait été entériné par notre municipalité – prévoyait que le casino devait construire un parking semi enterré et un parc paysager pour le quartier d'Encagnane. Or, surprise, il est maintenant question d'un parking semi enterré de 300 places et d'un hôtel 4 étoiles d'environ 150 chambres avec une salle de séminaire.

Le rapport nous dit que cette proposition est actuellement à l'étude auprès des services juridiques de la Ville et de la société du casino. Les habitants du quartier vont être contents d'apprendre qu'on est en train de leur voler leur parc de verdure !

26 octobre 2007

Culture : Marseille capitale, Aix capitule…

logo_marseille_2013

D'entrée, levons toute ambiguïté. Je suis pour le soutien de la Ville d'Aix et de la Communauté du Pays d'Aix à la candidature de "Marseille, capitale européenne de la culture". Le problème, c'est que notre ville a au moins un gros TGV de retard. Je l'ai fait savoir au conseil municipal en mettant les points sur les i.

Il faut savoir que Marseille a travaillé sur ce dossier pendant de très longs mois et a fait des propositions à de nombreuses communes des Bouches-du-Rhône et même au-delà. Beaucoup ont répondu favorablement. Jean-Claude Gaudin s'est aussi assuré le soutien stratégique de la Région et du Département, qui ont joué le jeu dès le début.

Maryse Joissains, elle, n'a rien vu venir, tout occupée qu'elle était à s'engueuler avec le maire de Marseille qui ne la porte pas vraiment dans son cœur. Bref, le maire d'Aix, et présidente de la CPA, s'est enfermée dans une posture de gaulois et n'a pas compris les enjeux de la candidature.

Elle n'a pas saisi non plus que cette démarche est un peu le calque des jeux olympiques : il faut un nom de ville comme étendard et plusieurs sites pour les épreuves. C'est d'ailleurs le sens de l'intitulé de la candidature : "Marseille Provence 2013".

Or, se sentant "larguée" et isolée, Maryse Joissains a fait présenter au CM de lundi une délibération, pour ne pas dire un alibi cafouilleux, de soutien de la 25e heure, alors que l'annonce officielle de la candidature avait lieu ce jeudi à Marseille, où elle s'est d'ailleurs rendue… comme figurante. C'est bien triste.

Ce qui l'est encore plus, c'est que le rapport qui nous a été soumis ne mentionnait qu'une "aide", puis un éventuel "soutien" à la candidature sans aucun engagement de participation. On pouvait lire que, en guise de rattrapage en quelque sorte, pour la Ville d'Aix, "les modalités contenues dans la convention ne seront applicables que pour les années 2007 et 2008 car elles concernent l'aide à la candidature et non pas le financement du projet final. Si la candidature de Marseille devient effective, une nouvelle convention vous sera présentée afin que vous vous prononciez sur la poursuite ou non du soutien à la candidature de Marseille".

Pour des olympiades, il ne suffit pas d'être spectateur dans les tribunes. Il faut être actif sur le terrain. Les fausses prétentions de Maryse Joissains prétextant défendre la renommée culturelle – et donc économique et touristique – d'Aix, n'ont aucun fondement sans un dépôt de candidature aixoise ou une participation directe, à part entière, à celle de Marseille.

Lors du conseil municipal, en l'absence de Maryse Joissains, son adjoint aux finances, harcelé par nous tous, a tenté de camoufler cet énorme ratage en déclarant, non sans culot mais tel un aveu, que "Aix n'a pas besoin de ça, Aix est une capitale internationale de la culture. Marseille a besoin de ça parce qu'elle a un déficit considérable en la matière et elle a besoin des subventions européennes. Nous avons estimé que ce n'était pas notre souci de participer à cette compétition. Nous ne souhaitions pas que cette opération soit pilotée sans notre aval." Fermons le ban !

Pour en savoir plus :

http://www.marseille-provence2013.fr

26 octobre 2007

Paris ne tombe pas dans le panneau publicitaire

panneaux_pub

Avez-vous lu l'article de Sonia Devillers, paru dans Le Figaro du 25 octobre 2007 ? Très instructif sur ce que volonté politique veut dire.

En voici quelques extraits.

     La bataille de Paris a commencé mercredi. Les principaux afficheurs français, JCDecaux, Clear Channel et CBS Outdoor, ont découvert le texte du prochain règlement de la publicité de la Ville de Paris. C'est un coup de massue. Entre 50% et 60% des panneaux publicitaires en place devront, selon eux, être démontés dans les deux ans.

     Stupéfait, le syndicat de la profession, l'Union de la publicité extérieure (UPE), fait part de son "incompréhension devant un tel durcissement". […] Du côté de la mairie, on se dit "serein" : "Le règlement n'est pas suspensif. Il sera appliqué quelle que soit la riposte."

     Ce texte est l'aboutissement de quatre ans de discussions avec un groupe de travail constitué de représentants de l'État et de la municipalité. Les afficheurs s'attendaient donc aux principales lignes du nouveau cadre réglementaire, […]  qui sera présenté le 30 octobre en commission des sites et soumis au vote du conseil de Paris le 17 décembre pour adoption.

     D'abord prêts à faire des efforts, les afficheurs ont intensifié le mouvement de "dédensification" des panneaux. Environ 1.000 supports grand format ont été spontanément démontés depuis dix ans dans Paris. Mais, aujourd'hui, ils considèrent le centre névralgique de leur activité directement menacé. […]

     En terme de calendrier, les professionnels de la communication ont la sensation d'avoir été sacrifiés sur l'autel des élections municipales de 2008. […] "Nous avons su trouver un bon compromis entre l'amélioration du cadre de vie des Parisiens et le maintien de l'activité économique qu'est l'affichage", se défend l'adjoint à l'urbanisme.

     Pourtant, le texte, s'il est voté par les élus, donnera lieu à une kyrielle d'interdictions portant à la fois sur des zones (le quartier de Montmartre, les abords des équipements scolaires, les piles et culées de pont), mais aussi sur les supports eux-mêmes (les grands formats, l'affichage sur les vitrines, le déroulement la nuit, etc.).

     En outre, les 98 amendements au texte impliquent de nouvelles contraintes qui obligeront le démontage de nombreux panneaux. La hauteur maximale d'un panneau sera de 7,5 mètres. Ce qui, en fait, revient à supprimer beaucoup de supports installés au premier étage des immeubles. Idem pour les pignons de bâtiments. Il faudra désormais un espace de 50 cm entre le bord du panneau et celui du mur. Dans bien des cas, il n'y aura plus la place pour le panneau existant. […]

     Le mobilier urbain devra diminuer de 20% à Paris. Une donnée qui a été anticipée et intégrée au contrat de JCDecaux qui vient de renouveler ses concessions. En outre, la suppression des Mupi, ces petits formats avec un plan de la ville au dos, a été décalée à 2017, date de fin d'exploitation par JCDecaux, afin de ne pas pénaliser l'afficheur qui a financé les Vélib'. Reste que les deux-roues parisiens lui ont coûté 90M€ et ont pesé lourd sur son compte d'exploitation en 2007. […]

     Alors que Paris lance la chasse aux panneaux aux alentours des monuments historiques, les afficheurs viennent d'être autorisés à commercialiser des bâches sur les monuments en réfection pour participer au financement du patrimoine...

25 octobre 2007

Au conseil, il faut avoir l'œil, l'oreille et le cerveau

Les tags sont allés se faire voir ailleurs

La Ville a décidé de renouveler le marché de lutte contre les tags. J'ai, une fois de plus, expliqué que les actes de délinquance se sont bel et bien déplacés dans le reste de la commune.

Chacun peut l'observer quotidiennement dans les moindres recoins de notre cité. Maisons, façades, portes, commerces, murs anti-bruit, panneaux de signalisation, rien n'échappe plus à l'attaque à la bombe.

Nous savons que le problème est difficile à résoudre, qu'il faudrait augmenter le nombre des équipes d'intervention et surtout coordonner le plan d'action sur tout le territoire. A l'heure actuelle, on mise tout sur le secteur sauvegardé, soit moins d'1% de la superficie de la commune, et on laisse pratiquement à l'abandon les 18.000 autres hectares. Cela manque de cohérence. Une remise à plat de l'ensemble du dispositif s'impose.

Le buzz continue pour les antennes relais

L'interpellation au sujet de la commission sur la téléphonie mobile a fâché l'adjoint à l'environnement. Notamment parce qu'elle rappelait tous les mauvais tours de la mairie. L'affaire, enclenchée depuis un an, n'a toujours pas enregistré de réponse concrète.

Les trois réunions qui ont eu lieu n'ont fait l'objet d'aucun procès-verbal. Les engagements de Maryse Joissains d'agir à l'OPAC pour faire étudier la question ont été dévoyés par son directeur et deux élus de sa majorité. Le projet de charte demandée, rédigée par les services de la mairie et non en commission, n'a même pas été envoyé avec la dernière convocation.

En séance publique du conseil municipal, Jules Susini a certifié que oui. Danielle Rumani-Elbez lui a rétorqué que, lundi, soit quinze jours après la réunion, elle n'avait toujours rien reçu !

Les membres initiaux de la commission avaient pourtant pris le soin de faire des propositions pratiques et de bon sens. Il n'en a été tenu aucun compte. Voilà pourquoi le buzz des antennes relais n'a pas fini de brouiller le message. Au grand dam des riverains exposés aux effets des installations sur leurs toits.

Le prix de l'eau fait des dégâts

Manigance en début de séance. Sur les tables, les élus ont découvert un rapport modificatif concernant les orientations budgétaires du service de l'eau et de l'assainissement. Alertés, mes neurones m'ont immédiatement recommandé d'exercer ma curiosité.

En apparence, les deux rapports étaient identiques. Ils indiquaient que la consommation des ménages avait fortement diminué, ce qui entraînait une baisse des recettes. Ils disaient aussi que de nombreux travaux avaient été entrepris et qu'une nouvelle station moderne (plus de 8M€) allait être lancée. Au total, sans que cela soit explicitement signifié, il était donc prévu d'augmenter les tarifs en 2008.

Il a fallu lire le texte jusqu'au bout pour y dénicher la feinte. Seul le dernier paragraphe avait été modifié : les prix ne changeraient pas. Pourtant, l'argumentation de l'ensemble du rapport conduisait tout naturellement à la première hypothèse. Et voilà que la conclusion prenait un tour incongru en totale contradiction avec la démonstration !

La vérité, c'est que les services avaient fait conscieusement leur travail et en avaient tiré les conséquences logiques. Mais, élections obligent, Gérard Bramoullé, adjoint aux finances, avait insisté en commission pour qu'on ne présente pas cette mauvaise nouvelle.

Mes remarques sur cette grossière supercherie ont eu pour effet immédiat de provoquer des contorsions alambiquées de la part dudit adjoint et de Jean-Yves Roure, adjoint délégué au service. Trop tard pour eux, tous les élus avaient compris et le dégât des eaux n'a pas pu être colmaté.

24 octobre 2007

Projet de budget : La ville sous respiration artificielle

faillite

Que faut-il retenir du débat sur les orientations budgétaires pour 2008 que l'équipe sortante a présentées lundi soir au conseil municipal ?

Voici les principaux points de mon intervention.

  "Vous nous faites une présentation quasi idyllique de votre gestion, c'est de bonne guerre. Mais la technique, aussi maîtrisée soit-elle, ne peut se justifier que si elle est mise au service d'une politique. Il faut donc aussi parler bilan.

  Par curiosité, j'ai consulté tous vos rapports des années précédentes. A quelques différences près, on a l'impression de toujours lire le même document avec quasiment les mêmes explications.

  J'ai relevé deux exemples frappants : le désengagement de l'Etat pour ses concours financiers et la réduction régulière des aides aux politiques en faveur de la petite enfance. Je vous rappelle que ce sont les gouvernements que vous soutenez depuis cinq ans qui en sont les auteurs.

  Dans vos budgets, le seul point que l'on pourrait vous accorder est la réduction de la dette. Mais à quel prix ?

  Vos budgets n'offrent plus de marges de manœuvre : vous ne pouvez plus jouer sur les gains obtenus à travers les intérêts de la dette et vous ne pouvez plus contenir les dépenses de fonctionnement qui, selon vos dires, ont atteint leur seuil de compression.

  Comme pour 2007, la part du fonctionnement en 2008 va encore représenter quelque 67%, et seulement 33% en investissement, et la masse salariale près de 57% du fonctionnement. Les capacités d'autofinancement net pour agir au quotidien sont faibles : 7M€, c'est une goutte d'eau, si on les compare aux 9,4M€ du produit des jeux du Casino !

  Alors, vous êtes obligés de basculer dans de nouveaux emprunts que vous situez à hauteur de 22M€ / 23M€…

Quel est bilan de votre mandat ?

  Les Aixois ne ressentent aucun signe et ne perçoivent aucun mouvement concret, ni pour le développement général de la ville ni dans leur vie quotidienne. Quelques exemples fixeront les idées.

Ÿ Vous avez certes mené à terme les grandes opérations que notre municipalité vous avait laissées et que vous avez transférées en très grand nombre à la Communauté du Pays d'Aix. La CPA subit les contrecoups de ces choix et on y trouve les mêmes dérives : masse salariale en hausse, emprunts, plans divers peu ambitieux…

Ÿ Culture : Vous affirmez vous-mêmes que 38 associations absorbent 79,60% du budget culture, c'est-à-dire au détriment des très nombreuses petites associations qui assurent un lien direct avec la population. On pourrait d'ailleurs utilement reprendre cette comparaison pour le sport : ¾ des subventions vont à 20 grands clubs et donc ¼ seulement à près de 500 petits clubs ou modestes associations.

Ÿ Vie associative : Quid des associations de proximité et de quartier qui œuvrent au plus près de nos concitoyens pour la solidarité, l'accès aux loisirs et les pratiques culturelles ?

Ÿ Petite enfance : Aix dispose de 987 places en accueil collectif et 759 enfants en accueil individuel. Que valent ces chiffres au regard des vrais besoins des familles aixoises pour trouver des places en crèche ?

Ÿ Propreté : L'état de la ville est désastreux. Les habitants et les visiteurs ne sont pas satisfaits. Ecoutez-les plus pour vous en rendre compte.

Ÿ Logement : Où sont les logements destinés aux familles les moins favorisées ? L'OPAC n'en finit pas de promettre et de mal fonctionner. La SACOGIVA ne saurait, elle seule, tenter de rattraper vos énormes retards. Près de 5.000 demandes sont en souffrance. Où est la recherche foncière active qui reste encore à être mettre en œuvre ?

  On trouvera quelques illustrations de tous mes propos en cours de séance à la faveur d'autres rapports que vous nous présentez.

  Vous le voyez, il suffit de quelques exemples liés à la vie quotidienne pour mettre en évidence les carences criantes dues à vos choix – ou non choix – politiques. Vous n'avez pas répondu aux attentes de nos concitoyens. Vos promesses étaient des mirages.

  Vous avez manqué d'ambition pour notre ville, vous n'avez pas initié de projets d'envergure, de votre propre fait. En 2001, vous aviez fait campagne en brandissant un beau slogan : "Un nouveau souffle pour Aix". En réalité et en un mot, non seulement votre politique n'a pas eu de souffle mais vous avez essoufflé la dynamique que nous vous avions léguée. Et, si j'ose dire, nous sommes désormais sous respiration artificielle…"

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