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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO
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8 novembre 2007

Scandale au Jas : La fin prévisible du CECDC

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Cela vaut son pesant de cacahuètes. J'aurais pu vous refaire toute l'histoire rocambolesque. Vous répéter par le menu détail toutes mes questions et mises en garde au conseil municipal. Vous citer toutes les réponses fantaisistes des élus et du maire, d'abord pour vanter les mérites du CECDC, puis pour en camoufler les turpitudes par des mensonges. J'aurais pu mettre en ligne le premier audit catastrophique qu'on voulait nous cacher et que j'ai pu obtenir.

(On peut relire mon article du 22 janvier 2007, rubrique "Jas de Bouffan", colonne à droite,

ou cliquer sur le lien)

http://castronovo.canalblog.com/archives/2007/01/22/3761919.html

                         

Là, je vais me contenter de reprendre l'article paru dans "Le Ravi", qui annonce ce que je n'avais cessé de dire : la fin de la structure qui a englouti des centaines et des centaines de milliers d'euros. Moi, j'aimerais bien savoir où sont les responsabilités.

J'exige de Maryse Joissains qu'elle rende des comptes sur cette affaire. J'attends qu'elle s'explique clairement au lieu de faire l'effarouchée et de continuer à jouer l'esquive !

Histoire de la mort annoncée

du Centre européen de création et développement culturel

             

Un opéra de chaises musicales

   Rien ne va plus ! Une nouvelle donne s'annonce dans le petit monde aixois de la culture. C'est au Jas de Bouffan, un quartier de près de 25.000 habitants, que tout se joue… Nul ne sait qui l'emportera. En revanche le grand perdant fait l'unanimité, à savoir le CECDC.

   Avec un nom pompeux, à peine audible, il a brassé des centaines de milliers d'euros versés par des partenaires publics, dès sa création en février 2003. Aujourd'hui pourtant, sa mort tombe sous le sens.

   "Le CECDC va péricliter. Le bureau va démissionner", assure Jean Bonfillon, vice-président de la com­munauté du pays d'Aix (CPA) et représentant de cette collectivité au conseil d'administration, sans sourciller, cinq jours avant la décision officielle le 24 octobre dernier.

   Comment cette structure si spéciale, initiée par la ville d'Aix et la CPA, a-t-elle pu déchoir ainsi ? Coproduire des festivals comme "Arborescence" ou "Images de ville", accueillir en résidence des artistes comme Robert Combas, héberger et gérer une pépinière d'asso­ciations culturelles, participer à un pôle multimédia, animer un espace régional Internet citoyen… Les prestations du CECDC lui ouvraient un avenir radieux. D'autant que les sub­ventions suivaient. Finie la romance !

   "Ce n'est plus ce que c'était, se désole son président Michel Roux. En début d'année, nous avons subi une grosse baisse de la subvention municipale". Une chute vertigineuse de 279.000 à 87.000 euros. Même déception à la CPA, où Jean Bonfillon rappelle "avoir diminué l'aide de 15% chaque année depuis 2005. Car son projet s'éloignait trop de l'intérêt communautaire".

   Et le directeur de la culture de la ville d'Aix (Thierry Roche) de renchérir (après avoir été mis à disposition du CECDC pendant deux ans !) : "Le pro­jet a perdu de son sens. Il se voulait à la fois international et de proximité."

   La défiance a également gagné le conseil général 13, qui ne siège même plus au conseil d'administration. L'énigmatique audit des comptes du CECDC, dont seule l'opposition municipale (en l'oc­currence le PRG) déclare connaître l'existence sans en apporter la preuve, aurait-il un rap­port avec cette vague d'abandons ? Mystère.

   En attendant, le CECDC semble poussé vers la sortie. "Le président a déclaré ne plus souhaiter s'occuper de cette structure", divulgue la députée-maire Maryse Joissains. De son côté, le président s'imaginait, encore le 17 octo­bre, que "le CECDC pourrait rester là, comme n'importe quelle autre association". L'avenir le dira...

   Reste à voir ce qu'il adviendra du Patio du Bois de l'Aune, siège du CECDC. Pour l'heure, il offre un visage inquiétant. Graffiti, murs éventrés, sol poussiéreux, cour intérieure envahie de mauvaises herbes… Le laisser-aller saute aux yeux jusque sur le net où le nom de domaine www.cecdc.fr est mis en vente ! "On a oublié de payer la cotisation, du coup l'hé­bergeur l'a cédé a une société américaine qui voulait nous le revendre pour 14.000 euros", explique Ishen Bouachraoui, chef de projet du CECDC.

   L'ambiance intrigue les associations résidentes si bien qu'elles ont "écrit une lettre a Maryse Joissains pour lui signaler ce qui se passe et lui demander ce [qu'elles vont] devenir". L'incertitude plane sur ce lieu, soumis à la compétence communautaire. "Bien entendu, on ne les lâchera pas", se risque Jean Bonfillon. Une promesse pour le moins audacieuse, vu les projets qui s'échafaudent déjà sur la tombe du CECDC…

   D'autant qu'à 20 mètres du Patio, l'association La Fonderie vient de déserter la salle de concert du Bois de l'Aune (et ses quelques 850 places)… "J'ai rencontré le Conservatoire, le Festival d'art lyrique et l'Ecole d'art pour voir ce qu'on pourrait faire du patio et de la salle du Bois de l'Aune", confie Maryse Joissains. Sachant que la Fondation Vasarely, également située au Jas de Bouffan, subit actuellement quelques vicissitudes, l'avenir culturel de ce quartier populaire d'Aix pourrait bien tourner une page de son histoire très bientôt…

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Commentaires
C
En vers ! On ne pouvait pas mieux dire ce qu'est la politique selon Joissains. Ici, au conseil municipal d'Aix, dès le début, j'avais combattu le transfert de cet équipement de quartier à la CPA. Mais Joissains s'était entêtée à présenter le gros ovni comme relevant de l'intérêt communautaire. <br /> La vérité éclate maintenant : c'est un gouffre et la CPA a payé à fonds perdus. <br /> Question : Les 34 communes ne pourraient-elles faire encore un petit effort et cotiser pour acquérir enfin un bon balai. Il y a du ménage à faire...
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J
Ce n'était là que la vision d'un périphérique à qui l'on est venu dire un jour que les équipements de quartier de la ville d'Aix étaient soudainement devenus du plus grand intérêt communautaire, et qu'à ce titre nouveau, ils devaient être pris en charge financièrement par la communauté des 34 communes du Pays d'Aix...
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S
La salle du Bois de l'Aune foctionnait bien quand elle était géré par la municipalité; celle Mr pichéral et la municipalité actuelle.C'est les responsable de la Fonderie qui n'ont pas bien assuré et ils sont responsable.Pour ce qui est du CECDC dès sa création dans notre quartier on a dénoncé cette "entreprise" et on ne peut qu'être d'accord avec vous.
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J
Une soirée perdue…?*<br /> <br /> Nous étions, l'autre soir, en réunion de CLET,<br /> Quelques uns d'entre nous avec un objectif net :<br /> Des transferts de culture nous tâtions les enjeux,<br /> D'une bonne évaluation, nous nous piquions au jeu.<br /> Mais d'entrée on nous dit qu'elle était provisoire,<br /> Ainsi notre venue n'était que transitoire…<br /> <br /> Après un prompt rappel des enjeux généraux<br /> Emballés de principes aux atours les plus beaux,<br /> Nous plongeons de plain pied dans le Musée Granet,<br /> Lequel en 2003 fut en partie bouclé…<br /> Mais qu'à cela ne tienne, une approximation<br /> Nous sera proposée en guise d'évaluation !<br /> <br /> Du Ballet Preljocaj, à quoi bon en parler ?<br /> Des fluides, à la maintenance, aux locaux nettoyés,<br /> Rien d'autre qui génère un soupçon d'addition,<br /> Pas la moindre dépense visible à l'horizon !1<br /> Ce Centre Chorégraphique, tout National qu'il soit,<br /> Vit d'amour et d'eau fraîche, virtuel il se doit !<br /> <br /> Puis vint la Fonderie, ce théâtre fantôme,<br /> Que la Sécurité n'a pas eu à la bonne…<br /> Fermé en 2003, il n'aura rien coûté,<br /> Le budget communal n'a donc rien supporté.<br /> Est-ce à dire que demain il en sera de même…?<br /> De combien nos finances seront-elles à la peine ?<br /> <br /> La salle du Bois de l'Aune, objet d'un affermage,<br /> Ce n'est que fifrelin, tournons vite la page !<br /> L'Office municipal en charge du tourisme<br /> La couve sous son aile et son protectionnisme.<br /> A croire que cet office fait dans l'autofinance<br /> S'abstrayant de pomper la ville d'Aix-en-Provence !<br /> <br /> Puis nous vint le Patio, très vite balayé.<br /> Qui règle les dépenses ? Le CECDC !<br /> La ville quasi absente du coût de fonctionnement<br /> Regarde ce petit monde agir gratuitement<br /> Réglant de-ci de-là les charges d'intendance ;<br /> Ce serait mauvaise foi que d'y voir manigance…<br /> <br /> A juger ce rapport il faut se demander<br /> Quelle urgence il y avait à tout nous transférer,<br /> Qu'en décembre Maryse nous hissa le pavois<br /> Pour six cent mille euros dans le budget aixois !<br /> Quel est donc ce danger qui nous la fit hussarde<br /> Pour balancer le tout par dessus sa rambarde ?<br /> <br /> Assurances, entretien, dépenses de personnel,<br /> Qui nous détaillera le bilan du panel ?<br /> Quid de l'investissement, de son amortissement ?<br /> Heureusement la pratique balaie tout questionnement :<br /> Les charges d'investissement resteront à l'écart,<br /> Et le transfert d'icelles n'est plus qu'une histoire d'art !<br /> <br /> Quel esprit malicieux, quel facétieux fantasque<br /> Nous convia ce soir-là aux financières frasques ?<br /> Quel est donc quelque part cet adjoint aux finances<br /> Au talent si précieux qui nous mit dans la transe<br /> Où l'intrigue, enlacée et roulée en feston,<br /> Tourne comme un rébus autour d'un mirliton ?<br /> <br /> ----<br /> <br /> Quel grand et vrai savoir des choses de ce monde,<br /> Quelle mâle gaieté, si triste et si profonde<br /> Que, lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer !<br /> Et je me demandais : Est-ce assez d'admirer ?<br /> Est-ce assez de venir, un soir, par aventure,<br /> D'entendre au fond de l'âme un cri de la nature,<br /> D'essuyer une larme, et de partir ainsi,<br /> Quoi qu'on fasse d'ailleurs, sans en prendre souci ?<br /> Puis je songeais encore (ainsi va la pensée)<br /> Que l'antique franchise, à ce point délaissée,<br /> Avec notre finesse et notre esprit moqueur,<br /> Ferait croire, après tout, que nous manquons de cœur.<br /> Et qu'il est pourtant temps, comme dit la chanson,<br /> De sortir de ce siècle ou d'en avoir raison ;<br /> Car à quoi comparer cette scène embourbée,<br /> Et l'effroyable honte où la muse est tombée ?<br /> La lâcheté nous bride, et les sots vont disant<br /> Que, sous ce vieux soleil, tout est à fait présent ;<br /> Comme si les travers de la famille humaine<br /> Ne rajeunissaient pas, chaque an, chaque semaine.<br /> Notre siècle a ses mœurs, partant sa vérité ;<br /> Celui qui l'ose dire est toujours écouté.<br /> <br /> Ah ! j'oserais parler, si je croyais bien dire,<br /> J'oserais ramasser le fouet de la satire…<br /> <br /> (Jean-Pierre Dufour, maire de Saint-Estève-Janson, entrelacé des vers de Musset, le 24 avril 2004)<br /> <br /> <br /> * d'après Alfred de Musset. Pour les références "culturelles" contemporaines, se référer au rapport pour la Commission Locale d'Evaluation des Transferts de Charges du 21 avril 2004.<br /> 1 Voir la multitude des subventions CPA distribuées de-ci de-là.
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