Culture : Marseille capitale, Aix capitule…
D'entrée, levons toute ambiguïté. Je suis pour le soutien de la Ville d'Aix et de la Communauté du Pays d'Aix à la candidature de "Marseille, capitale européenne de la culture". Le problème, c'est que notre ville a au moins un gros TGV de retard. Je l'ai fait savoir au conseil municipal en mettant les points sur les i.
Il faut savoir que Marseille a travaillé sur ce dossier pendant de très longs mois et a fait des propositions à de nombreuses communes des Bouches-du-Rhône et même au-delà. Beaucoup ont répondu favorablement. Jean-Claude Gaudin s'est aussi assuré le soutien stratégique de la Région et du Département, qui ont joué le jeu dès le début.
Maryse Joissains, elle, n'a rien vu venir, tout occupée qu'elle était à s'engueuler avec le maire de Marseille qui ne la porte pas vraiment dans son cœur. Bref, le maire d'Aix, et présidente de la CPA, s'est enfermée dans une posture de gaulois et n'a pas compris les enjeux de la candidature.
Elle n'a pas saisi non plus que cette démarche est un peu le calque des jeux olympiques : il faut un nom de ville comme étendard et plusieurs sites pour les épreuves. C'est d'ailleurs le sens de l'intitulé de la candidature : "Marseille Provence 2013".
Or, se sentant "larguée" et isolée, Maryse Joissains a fait présenter au CM de lundi une délibération, pour ne pas dire un alibi cafouilleux, de soutien de la 25e heure, alors que l'annonce officielle de la candidature avait lieu ce jeudi à Marseille, où elle s'est d'ailleurs rendue… comme figurante. C'est bien triste.
Ce qui l'est encore plus, c'est que le rapport qui nous a été soumis ne mentionnait qu'une "aide", puis un éventuel "soutien" à la candidature sans aucun engagement de participation. On pouvait lire que, en guise de rattrapage en quelque sorte, pour la Ville d'Aix, "les modalités contenues dans la convention ne seront applicables que pour les années 2007 et 2008 car elles concernent l'aide à la candidature et non pas le financement du projet final. Si la candidature de Marseille devient effective, une nouvelle convention vous sera présentée afin que vous vous prononciez sur la poursuite ou non du soutien à la candidature de Marseille".
Pour des olympiades, il ne suffit pas d'être spectateur dans les tribunes. Il faut être actif sur le terrain. Les fausses prétentions de Maryse Joissains prétextant défendre la renommée culturelle – et donc économique et touristique – d'Aix, n'ont aucun fondement sans un dépôt de candidature aixoise ou une participation directe, à part entière, à celle de Marseille.
Lors du conseil municipal, en l'absence de Maryse Joissains, son adjoint aux finances, harcelé par nous tous, a tenté de camoufler cet énorme ratage en déclarant, non sans culot mais tel un aveu, que "Aix n'a pas besoin de ça, Aix est une capitale internationale de la culture. Marseille a besoin de ça parce qu'elle a un déficit considérable en la matière et elle a besoin des subventions européennes. Nous avons estimé que ce n'était pas notre souci de participer à cette compétition. Nous ne souhaitions pas que cette opération soit pilotée sans notre aval." Fermons le ban !
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