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le Blog de Lucien-Alex@ndre CASTRONOVO

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  • Prof d'anglais retraité Sous-officier Armée de l'Air Président assos culture, éducation, social 1978-1989 Correspondant presse locale 1989-1995 Conseiller municipal liste Yves Kleniec 1983-1989 Adjoint liste Jean-François Picheral 1995-2001 Parti radical de gauche 1998-2008 Conseiller municipal liste Michel Pezet 2001-2009 Conseiller municipal liste Edouard Baldo 2014-2020 lucalexcas@aol.com
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24 juin 2008

Etonnant, non ? On dirait du Desproges...

desproges

Pierre Desproges n'aurait pas dit mieux, lui qui cinglait la bêtise par l'absurde. Les exemples ne manquent pas pour prolonger ses paradoxes. Il n'y a qu'à puiser, pêle-mêle, dans l'actualité.

Comment expliquer :

Ÿ que le préfet de notre région ne respecte pas la loi pour la fermeture dominicale de Plan de Campagne, qu'il se fasse renvoyer dans les cordes par le tribunal administratif et qu'il critique la décision des juges ? De quel droit ce monsieur se permet-il de déroger à la neutralité de sa fonction et de donner des ordres aux élus ?

Ÿ que l'Insee, dont le métier est a priori de produire des statistiques fiables, soit mis en cause par la propagande du gouvernement quand les chiffres le dérangent ? Les Français seraient-ils stupides à ce point de ne pas faire le même constat que l'Insee sur la croissance en recul, l'inflation en hausse et le pouvoir d'achat en baisse ?

Ÿ que l'entrée de la Turquie dans l'Europe fasse politiquement débat alors qu'elle est admise à participer à l'Euro de foot et même à l'Eurovision de la chanson ? Ce qui serait cocasse, c'est qu'elle parvienne en finale face à la Russie qui, jusqu'à preuve du contraire, ne fait pas non plus partie de l'Union mais reste en lice en foot et a gagné le concours de la chanson !

Ÿ que des événements sportifs, comme l'Euro ou la Coupe du monde et les Jeux olympiques, censés être des fêtes pacifiques, nécessitent la mobilisation de milliers de policiers anti-émeutes ? La presse a révélé que la France a envoyé 1.500 agents en Suisse et a donc déboursé de l'argent lors des prestations de notre équipe.

On aimerait bien comprendre !

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23 juin 2008

Medvedowsky refait le point mais se contredit…

Le_Point_19

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le Point du 19 juin 2008

Dans l'édition de cette semaine, Le Point publie un dossier spécial Aix. Bon, il n'y a pas 20 pages comme il le prétend en couverture mais 12, le reste étant occupé par la pub. Nonobstant cette précision, je trouve que les articles sont informatifs.

Pour les deux pages réellement politiques, un tour d'horizon fait état de la nouvelle donne de la situation aixoise : la position renforcée face à Jean-Claude Gaudin et les règlements de comptes avec et de ses anciens adjoints. Et aussi la défaite de l'opposition.

Et là, surprise, Alexandre Medvedowsky accuse : "La liste dissidente de Michel Pezet a été le facteur essentiel de notre défaite mais je ne veux pas en dire plus". Eh bien, oui, il faut qu'il en dise plus ! Car dans La Provence du 31 mars dernier, à la question "Estimez-vous que la dissidence Pezet-Picheral a pu vous coûter l'élection ?", il répondait : "Au second tour, on a fait 1.500 voix de plus que le total des voix de gauche au 1er tour. Il n'y a donc rien à regretter de ce côté-là. Il y a eu un surcroît de participation qui ne nous a manifestement pas été favorable. Mais je ne pointe personne du doigt. Je ne crois pas avoir perdu à cause de quiconque."

Alors, faudrait savoir !

21 juin 2008

Badinter se fâche contre le cumul des mandats

badinter_congresBeau coup de gueule de Robert Badinter ! C'était hier au Sénat, lors de la défense d'un amendement proposé par la gauche dans le cadre de la discussion du projet de loi constitutionnelle sur la réforme des institutions. Dans son style inimitable, il a pourfendu le cumul des mandats et notamment pour les membres du gouvernement. L'échange a été vif avec certains sénateurs de la majorité qui ponctuaient chacune de ses phrases pour tenter de l'interrompre. Il a alors élevé la voix… Mais ce qui était prévu est quand même arrivé, la droite, pas masochiste, a repoussé l'amendement.

"Quand on est ministre de la République, ce qui est un grand honneur, les citoyens considèrent avec raison que l'on doit tout son temps au Gouvernement de la France et que l'on ne peut pas se consacrer, en même temps, à une fraction du territoire national. Le cumul est un mal français. Admettre qu'un ministre en exercice, qui devrait s'employer sans discontinuer, surtout en un temps où l'Europe se construit, à remplir ses fonctions, consacre une partie de son temps à gérer une collectivité locale, c'est leur jeter le gant à la face.

Voulez-vous que je vous dise ce qu'ils pensent ? Que la seule chose qui intéresse ceux qui occupent des responsabilités nationales, c'est leur carrière, qui se joue sur le terrain ! Ce n'est pas sans raison que tous les comités ont préconisé l'interdiction. Je le répète, c'est un défi que vous lancez aux citoyens ! Ils considèrent qu'un ministre doit s'atteler à sa tâche matin, midi et soir ! Ils ne croient pas au surhomme ! Jamais je n'ai cumulé les fonctions ! Écoutez bien le nom que donnent les Français à ceux qui se livrent à cette double activité : des cumulards ! Je vous les laisse !"

L'ensemble du débat d'hier au Sénat :

http://www.senat.fr/cra/s20080620/s20080620_2.html#par_20

21 juin 2008

La presse est pour le cumul des... mandales

Darcos : Fraude ton bac d'abord !

dordogne_libre_darcos

(Clic sur l'image pour agrandir)

Dans l'édition du 27 mai 2008 de La Dordogne Libre

Joli scoop rétro de La Dordogne Libre du 27 mai 2008. Dans sa chronique "Il y a 25 ans", le quotidien rappelle un fait cocasse (si l'on peut dire) concernant le ministre de l'Education nationale. Xavier Darcos nous avait fait des cachotteries sur sa façon de faire bachoter ses anciens élèves en 1982. On comprend mieux l'épisode récent où l'on vu incapable d'opérer une simple règle de trois devant un tableau…

La vidéo sur le passé antérieur :

http://www.dailymotion.com/video/x540ni_darcos-et-la-regle-de-trois_news 

La vidéo sur la règle de trois :

http://www.dailymotion.com/video/x5918i_la-regle-de-trois-monsieur-darcos_news

Tous les détails sur l'affaire Darcos :

http://www.lesmotsontunsens.com/xavier-darcos-inculpe-inculpation-pour-fraude-fuites-au-bac-baccalaureat-en-1982

Bronzage gratis dans Le Canard...

Canard_18_juin_08_WEB

(Clic sur l'image pour agrandir)

Le Canard Enchaîné du 18 juin 2008

19 juin 2008

La pub, c'est pas si net !

vraiment_marre_de_la_pubLa publicité nuit gravement

à la santé mentale

et à celle de notre entourage

La publicité crée une forte dépendance

à la (sur)consommation

Pub ou pas pub pour la télévision publique ? Beau casse-tête, hein ? Mais les faits sont là : nous sommes tous encerclés, envahis, pilonnés et conditionnés par les messages commerciaux en tous genres. Pas un jour sans qu'un nouvel espace ne soit déniché par les publicitaires.

La publicité ne se tient jamais à distance. Elle a même réussi le tour de force de nous transformer en porteurs de marques à même le corps. Elle est notre seconde peau tel un sparadrap dont on ne peut plus se débarasser.

Elle use de tous les moyens pour nous atteindre et nous assigner l'ordre de plier à ses injonctions. Elle s'infiltre insidieusement dans notre cerveau même quand on croit ne pas la voir.

Après les vecteurs traditionnels que sont le cinéma, la télévision, la radio, la presse ou l'affichage, la publicité mise à fond sur le développement de l'Internet pour ne plus nous lâcher.

Internet étend sa Toile

         

Le seuil d'un Français sur deux est largement dépassé. Selon l'observatoire mis en place par Médiamétrie, 33,2 millions de personnes âgées de 11 ans et plus (soit 62,8% de la population) se sont connectées en avril, contre 29 millions un an plus tôt. Une telle progression, forcément, est payante : Internet représente 2,3% du marché français de la publicité (hors mailing). Pas très impressionnant ? Voire.

D'abord, il s'agit d'une performance remarquable pour un média qui ne pesait à peu près rien dix ans plus tôt. Ensuite, à lui seul, il soutient un secteur économique qui serait près de sombrer sans lui : selon une étude de l'Institut de recherches et d'études publicitaires et de France Pub (groupe Hersant média), l'ensemble des dépenses de communication des annonceurs a progressé de 0,6% en 2007 par rapport à l'année précédente pour atteindre 32,7 milliards d'euros, tandis que dans le même temps celles d'Internet grimpaient de 36,5% (de 34,5% selon une autre étude TNS Sofres).

Le poids lourd du secteur reste le marketing direct (29,8% de part de marché), qui regroupe à la fois la distribution de prospectus, le démarchage par téléphone et… l'envoi de mails. Comparée aux recettes publicitaires des seuls médias classiques, la part du dernier-né passe à 4,2%, celle de la presse s'élève à 40,5%, la télévision : 29,4%, l'affichage : 9,4%, la radio : 6,5%, le cinéma : 0,8%, tandis que les annuaires papier et Internet représentent 9,2% de ces 11,7 milliards d'euros de recettes publicitaires. A ce rythme-là, l'ascension fulgurante du web pourrait lui permettre de doubler la radio et l'affichage prochainement.

Lire le très instructif article de Martine Valo publié dans Le Monde 2, le 13 juin 2008

http://www.lemonde.fr/le-monde-2/article/2008/06/13/comment-la-publicite-envahit-internet_1057365_1004868.html#ens_id=1057567

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18 juin 2008

Debré veut réformer la carte électorale, mais...

conseil_constitutionnel

Alors que le débat sur la réforme des institutions fait rage, un autre grand chantier se profile à l'horizon. Mais à pas feutrés. Il concerne pourtant la refonte de la carte électorale des circonscriptions, celles de l'Assemblée nationale. C'est Jean-Louis Debré, président en titre du Conseil constitutionnel, qui s'y est collé. Résultat : une réflexion pertinente. En revanche, pour le Sénat, c'est le sur place.

En effet, de l'autre côté, le gouvernement met de gros verrous à toute avancée sur la nécessaire réforme du mode de représentation au Sénat. Et s'obstine ainsi, en dépit du bon sens mais dans son intérêt bien compris, à vouloir maintenir une forte réprésentation de la campagne, une campagne qui s'est pourtant dépeuplée en migrant inexorablement vers la ville.

Le principe démocratique de l'alternance politique n'est donc pas possible tant que les sénateurs ruraux seront plus nombreux que leurs collègues urbains.

Pour l'Assemblée, le Conseil constitutionnel a rappelé l'impératif de ce redécoupage (*). Après dix mois et quelque 1.100 réclamations ou saisines jugées, il a arrêté les "observations relatives aux élections législatives de juin 2007". Revenant sur le déroulement du scrutin et les règles qui le conditionnent, les Sages préconisent aussi une clarification des règles de financement des campagnes.

L'observation la plus contraignante concerne le redécoupage des circonscriptions. "L'Assemblée nationale, rappellent-ils, doit être élue sur des bases essentiellement démographiques". Or, l'actuelle carte électorale repose sur les données du recensement de 1982. L'évolution de la démographie française "a mis en lumière des disparités de représentation peu compatibles" avec le principe d'égalité des citoyens.

"Il est désormais impératif de procéder à ce découpage", conclut le Conseil. Pour preuve de cette urgence, Debré et les Sages relèvent que 461 arbitrages examinés après le scrutin 2007 concernent le découpage. Ces dossiers ont d'ailleurs fait exploser le nombre de réclamations, qui passe de 162 en 2002 à 592 en 2007. Tous les contentieux relatifs au découpage ont été rejetés, y compris quand l'écart de population des circonscriptions au sein d'un département approche du simple au double.

Mais le législateur est prévenu : le Conseil ne pourra pas transiger plus longtemps avec le principe d'égalité devant le suffrage. Jean-Louis Debré s'est également montré attentif à l'impact des nouvelles technologies sur les scrutins. Les Sages demandent que le démarchage téléphonique, les SMS et MMS, Internet soient encadrés par la loi électorale. Le Conseil met par ailleurs en garde contre les incidents qui ont émaillé l'utilisation des machines à voter électroniques : leur répétition peut "accroître la réticence psychologique des électeurs".

Le Conseil constitutionnel profite enfin du 20e anniversaire de la loi sur les comptes de campagne pour accorder un large satisfecit au dispositif "qui a pleinement atteint (ses) objectifs". Peut-être trop bien, puisque les Sages demandent quelques assouplissements.

A l'examen des 507 saisines de la commission nationale des comptes de campagne, le Conseil s'interroge sur "la nécessité des sanctions" contre un candidat qui aurait réglé directement de menues dépenses quand la loi prévoit que seul son mandataire peut le faire. Les Sages jugent par ailleurs disproportionnée l'inéligibilité qui frappe les manquements aux règles de financement : "Cette sanction est beaucoup plus sévère que celle qui s'applique à un candidat dont l'élection a été annulée à la suite d'une fraude ou d'une manœuvre condamnable."

A cet égard, le Conseil cite en exemple le cas de Georges Fenech, député UMP du Rhône, frappé d'inéligibilité : les Sages, qui ont confirmé l'infraction, ne remettent en cause ni sa "bonne foi" ni sa "sincérité". Il y a deux semaines, c'est Raymond Durand, son suppléant qui a été élu au second tour de la législative partielle.

(*) Source : Le Figaro du 30 mai 2008

Pour y voir plus clair sur les enjeux de la réforme des institutions,

Une excellente analyse du projet sur les institutions :

http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2008/05/gouverner-cest.html 

Les principaux points du texte adopté : http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/06/04/reforme-des-institutions-les-principaux-points-du-texte-adopte-par-les-deputes_1053435_823448.html 

5 bonnes raisons d'être contre :

http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2008/06/rforme-des-inst.html

17 juin 2008

C'est grève, docteur ?

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Voilà des mois que la contestation occupe la rue et les esprits. Il doit quand même bien y avoir quelques sérieux motifs. Car, on ne peut imaginer un instant que les manifestants, les grévistes ou les défilés ne seraient qu'un complot savamment organisé pour perdre des journées de salaire, prendre des congés à l'œil ou simplement protester pour protester.

La diversité même de ceux qui composent les cohortes montre qu'il y a problème. Si les revendications ne sont pas toutes du même ordre, elles tendent quasiment toutes à mettre en avant un malaise croissant, celui du niveau du pouvoir d'achat.

Salaires qui baissent ou stagnent, minimas sociaux qui toisent le seuil de pauvreté, emplois que l'on supprime, embauches précaires, augmentation du coût de la vie – le prix des carburants en étant l'étendard –, et avenir des retraités forment le tronc commun d'une profonde inquiétude qui touche aussi bien la fonction publique que le secteur privé. Sans parler des vives réactions face aux réformes de la justice, de la politique de la santé ou du commerce.

La situation dramatique des finances de la France avec déficit historique du budget et commerce extérieur en capilotade tissent la grande toile de fond de la perte de confiance et du moral en berne des Français.

Notre département en creuset représentatif

Pour couronner le tout, les profits exorbitants enregistrés par les entreprises du CAC 40 et l'explosion à la hausse des salaires de gros patrons ne sont pas pour refreiner le sentiment de scandale qui envahit les classes sociales moyennes ou les plus fragiles.

Le mot qui vient à la bouche est celui de crise, une crise qui touche des millions de personnes et qui est ressentie comme un spectre pour des millions d'autres. Et il est de plus en plus difficile de faire croire qu'il n'y aurait que des privilégiés qui se paieraient le luxe de ronchonner pour défendre leurs acquis ou pour contrarier le gouvernement par idéologie.

Les mouvements de révolte entamés depuis près d'un an ont grossi par additions successives de mécontentements. Si leurs origines sont hétéroclites, le désespoir qu'ils expriment est homogène.

A lui seul, notre département semble être le creuset représentatif concentrant tous les ingrédients de la fronde. Du port de Marseille (avez-vous vu cette pub obscène et coûteuse d'une pleine page des organisations patronales dans la presse?) aux installations industrielles de l'Etang de Berre, de l'hôpital d'Aix à ceux de Marseille ou d'Aubagne, des services publics comme celui du système scolaire aux statuts privés comme ceux des transporteurs ou des pêcheurs (liste non exhaustive), la colère et la frustration n'ont pas de limites.

Que la vague s'arrête par usure ou enfle un peu plus, qu'elle dégénère ou soit matée, le gouvernement ne semble pas disposé à répondre à tous ces cris. La partie ne sera que remise à plus tard. Et c'est là le pire de tous les dangers.

14 juin 2008

Match de repêchage : Irlande 1 - Europe 0

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Tiens, prenons deux nouvelles bien fraîches au hasard : l'Irlande et le football.

L'Irlande vient de voter non au Traité de Lisbonne. Même si, au bout du processus, – avec ses 3 millions habitants contre 500 millions d'Européens – elle reste le seul pays à l'avoir fait, peut-on considérer légitimement sa décision comme étant moins démocratique que celle des pays qui l'ont ratifié ou s'apprêtent à le faire par la voie parlementaire ? La condition pour valider le traité était un vote à l'unanimité des 27 pays. C'en est donc fait du document.

Absents de l'Euro 2008, les Irlandais, pure coïncidence de l'actualité, auront sans doute voulu marquer un but historique et se faire remarquer par le résultat de cette consultation qui, admettons-le, passionne beaucoup moins les foules que celui de la compétition qui se déroule en ce moment. Le ballon est plus vendeur que le bulletin. Il n'y a qu'à voir la place respective faite à chacune des deux informations en une de la presse pour s'en convaincre.

Alors que les enjeux politiques européens concernent l'avenir à long terme, les rencontres footballistiques relèvent de l'éphèmère où les victoires et les défaites éprouvées par le public ne le sont que par procuration. L'engouement pour le défi sportif européen, monté en épingle grâce au matraquage orchestré par tous ceux qui y ont des intérêts échappant totalement aux supporters qui les financent à longueur d'année et au prix fort dans les stades ou devant les écrans de télévision, trouve sa raison d'être dans la simplicité même de la règle du jeu. Est déclarée championne l'équipe qui aura réussi à évincer toutes les autres.

C'est un peu comme dans ces programmes à épisodes interminables où le gogo de téléspectateur paie de sa personne, en même temps qu'il verse sa redevance, engraisse la publicité et alourdit sa facture de téléphone. Tout ça parce qu'il a le sentiment de détenir enfin au moins une parcelle de pouvoir, celui d'éliminer tous les concurrents prétendant au titre artificiel de "star". Le temps dévolu à ce type d'événement, que l'on nomme divertissement (divertir, c'est faire diversion), est inversement proportionnel à son influence directe sur le destin des peuples.

L'Europe, c'est l'exact contraire. Tous les pays sont censés jouer ensemble sur le même terrain pour prendre part à une même communauté et chacun peut y obtenir sa part de récompense à proportion de ses besoins. Le temps octroyé au débat sur la construction nécessaire et pacifique de l'Europe est minuté au sablier des "experts" et décourage ainsi la curiosité et l'adhésion populaires.

Pour faire dans les formules, disons que le football pratique l'antagonisme, l'Europe tente d'organiser la solidarité. Le football exarcerbe le nationalisme, l'Europe prône l'universalisme. Le football sert les intérêts de quelques-uns, l'Europe a vocation à partager le bien commun. La liste serait longue à dresser de tout ce qui différencie les deux concepts.

Cela ne veut en aucun cas dire "supprimons le football et l'Europe se fera". Non, ce qui manque aux autorités politiques, c'est de proposer une règle du jeu intelligible et comprise par tous. Or, ce qui s'est passé en France et aux Pays-Bas en 2005, et qui vient de se reproduire en Irlande, c'est l'absence d'un discours simple, audible, accessible à tous et permettant la participation éclairée de chacun. En un mot, démocratique.

En football, la partie se joue entièrement devant le supporter. En Europe, le citoyen est pris pour un ballon, qui ignore le nom des donneurs de coups de pied et des arbitres !

12 juin 2008

De la bonne presse pleine d'infos et d'humour

Hier, j'ai pris du temps pour lire, j'en ai donc moins pour écrire. Mais c'est pour la bonne cause. Voilà trois journaux sans publicité, bien écrits, intelligents, libres et indépendants. Il y a des infos et des dessins à chaque page et c'est hautement réjouissant. Total des cadeaux : 6€. On en a pour son argent et on ne s'ennuie pas une seconde.

A eux trois, ils nous en apprennent plus que 100 heures de petit écran ne peuvent le faire et c'est franchement à mille lieux de la soupe que nous servent certaines chaînes de télévision, les radios crétinisantes et les médias qui ne hiérarchisent plus rien.

(Clic sur les images pour agrandir)

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Le Canard enchaîné raconte en détail les manœuvres du pouvoir pour s'assurer le parfait contôle des médias.

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Charlie Hebdo nous régale à l'artillerie lourde de ses caricatures sur l'omnipotence de TF1, nous livre un article féroce sur le football (à mourir de rire) et dégonfle la baudruche des plaques d'immatriculation des voitures. Une vraie fête.

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Le Ravi de juin passe l'armée de notre région en revue, une excellente enquête. On y trouve aussi un compte-rendu surréaliste du conseil municipal de Plan de Cuques où l'on voit que la démocratie a encore des progrès à faire. Dans une interview, Bruno Gilles, le suppléant de Renaud Muselier, balance à mort, entre autres, sur ses copains UMP. Et puis, il y a le portrait de l'ancien préfet Jean-Charles Marchiani qu'il vaut mieux ne pas fréquenter. Ce mois-ci, la cerise sur le gâteau est un article humoristique au scalpel sur la malfaisance de "nos amies les bêtes". Un bonheur d'écriture à découvrir avec gourmandise.

11 juin 2008

Des retours de bâton qui font mal…

Il y a des vérités qui mettent du temps à percer. Mais, convenons-en, ce n'est que pure justice pour ceux qui les font éclater. En revanche, pour ceux qui doivent les entendre, elles font parfois mal. Illustrations.

Rendons à…

C'est à Cyril di Méo, en tant qu'élu, et aux Verts du mandat précédent, que l'on doit l'annulation juridique par le tribunal administratif du Plan de déplacements urbains voté trois ans avant. A plusieurs reprises, il avait averti la Communauté du Pays d'Aix que le document n'était pas ambitieux et qu'il ne correspondait pas à certaines obligations de la loi. Je le dis ici, je me réjouis que son travail d'élu ait payé, même si c'est avec retard.

Si l'on me permet, dans le même ordre d'idée, j'avais moi-même contesté devant le tribunal administratif le lourd dossier du régime indemnitaire des personnels municipaux. C'est aussi après une lutte acharnée de trois ans que j'avais ainsi pu faire modifier près des trois-quarts des dispositions illégales ou inéquitables.

Loin des batailles…

A mon tour, je souhaite réagir à la surprenante réaction d'Alexandre Medvedowsky à l'annonce de l'annulation du PDU. Il se réjouit de la décision. Pourquoi pas ? Mais a-t-il joué le moindre rôle pour qu'il en soit ainsi ? Je le dis ici aussi, la réponse est négative.

D'ailleurs, que peut-il revendiquer ? Son absence se poursuit. Depuis le mois de mars, et quelles que soient les explications alambiquées qu'il veuille en donner, il n'a assisté qu'à un seul conseil municipal, le premier. Cela commence à ressembler au mandat précédent, en pire.

Enfariné deux fois…

Dans sa profession de foi de l'élection cantonale Aix-Centre, Bruno Genzana s'était targué, une fois réélu conseiller général, "d'organiser une rencontre entre le président du Conseil général, le futur maire d'Aix et le futur président de la CPA afin de donner une nouvelle dynamique aux relations entre Aix, le pays d'Aix et le département. Cette nouvelle "donne" devrait permettre au Conseil général d'être un partenaire encore plus engagé pour la Ville d'Aix."

On sait ce qu'il en est maintenant. Au conseil municipal de mai, il semble bien qu'il se soit fait rouler deux fois dans la farine par Maryse Joissains qui n'a inscrit aucune proposition de travaux de proximité (habituellement financés par le Conseil général) à Encagnane. Elle en a remis une pincée en ne faisant pas voter l'aide de la Ville au comité d'animation local dont la présidente a été choisie par Genzana pour être sa suppléante.

La rubrique risque de s'enrichir bientôt d'autres séries de coups de bâton.

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